mercredi 23 septembre 2015

Valley / Slice Of Life - split


Valley / Slice Of Life - split EP 4  titres
Impeccable records

Valley est de retour après un premier EP remarqué. Le quatuor parisien s'offre, 6 mois après, un split avec Slide Of Life que je découvre par la même occasion.

Valley n'envoie que deux titres mais ils ne font que confirmer cette bonne impression avec cette fois-ci en prime un son bien plus à la hauteur. Leur punkrock façon émo/indé est une vraie petite douceur. Mention spéciale à Relief d'une jolie envergure.

Slice Of Life enchaîne avec un style que j'adore. La voix rappelle, évidemment, Hot Water Music mais aussi plus proche de chez nous les talentueux Traders.  Slice Of Life débute par une intro calme et posée puis s'énerve, le tout avec une grande maîtrise (Into an end). 
Au passage et pour information, le trio vient de Béthune et a déjà sorti un 7 titres en coproduction sur pas mal de labels dont Slow Death et Guerilla Asso, à noter  qu'il est dispo à prix libre sur leur bandcamp.


Une belle découverte d'une part ( Slice of Life) et la confirmation d'un futur très bon groupe de l'autre (Valley). C'est donc un split qui pourrait être très réussi s'il n'avait été si court, deux titres c'est un peu léger et puis un split c'est aussi le bon moyen de faire des titres ensemble entre les deux formations ou une petite reprise, ce qui n'est pas le cas ici. Dommage.



samedi 19 septembre 2015

Like Wires - S/t (ep)


Like Wires - S/t (ep)
Autoproduction

Like Wires est un jeune groupe de Clermont Ferrand qui revendique des influences allant de Defeater à Modern Life Is War en passant par La dispute. Cet Ep est donc leur première production et à l'écoute des 6 titres je ne peux qu'espérer que ce ne soit pas la dernière. Il faut aussi dire que pour une première production s'offrir les services d'Amaury Sauvé (Birds In Row, Wank For Peace, The Prestige, Nine Eleven) est un gage de qualité.


Garrot, le morceau introduction qui commence l'EP offre une belle montée en régime avec un punk indé de caractère dans la veine d'un certain nombre de groupes français aussi enregistrés par A Sauvé. Blurry impose, en tant que véritable titre, le style de Like Wires, un morceau brut avec une belle basse, un chant écorché et une belle maîtrise des mélodies. Je ressens aussi les influences d'At The Drive In et Sparta sur Hierophants et Convict avec le même goût pour les grosses montées en puissance, un même attrait pour le déchaînement sonore. J'aime aussi le coté émo parfaitement assumé  notamment sur Drapeau Blanc, qui clôture de très belle manière cet EP en proposant un titre subtil, une musique enivrante mélangeant rage et douceur avec une facilité quelque peu déconcertante. Du grand Art tout simplement.

La pochette est aussi de très bon goût, c'est Brian Cougar qui l'a dessinée, un mec qui réalise vraiment de superbes illustrations, je vous conseille d'ailleurs d'y jeter un coup d'œil : http://briancougarartwork.tumblr.com/

Force est de constater qu'avec seulement 6 titres que Like Wires est l'un des groupes français les plus excitants du moment sur la scène punkrock / émo indé. Le groupe cherche un label pour sortir cet EP en galette j'espère qu'ils trouveront et j'espère surtout qu'ils nous dégoteront une suite très rapidement ! On ne peut que souhaiter une longue vie à ce jeune groupe clermontois.





Clip - Meltdown

J'ai reçu ça cette semaine, un énième groupe de Lausanne, un clip un peu long mais qui s'écoute bien. Il s'agit du morceau  Gangbang Cartoon box issu de l'album Boobs are for heroes qui vient de sortir.






mercredi 16 septembre 2015

Clip - Schoolyards

Petit clip de la semaine avec Schoolyards et son petit titre engagé : Jesus und Muhammad


Du bon rock bien crasseux comme il se doit.



Idle Class - Of glass and paper



Idle Class - Of glass and paper
Black star Foundation
7.5/10
J'avais chroniqué le premier album d'Idle Class en 2013, Thedrama's done, un album sympa pour un groupe d'avenir. S'en est suivi des tournées avec des groupes prestigieux (Antiflag, Taking Back Sunday...) et un split avec les excellents Fights and Fires. Les allemands remettent le couvert ce mois-ci avec un second album ambitieux. L'artwork est dans la même veine que le précédent : un joli digipack sobre codifié et mystérieux.

The drama continues, au titre qui se réfère à l'opus précédent, démarre avec une batterie qui claque comme il faut, un très bon son qui laisse entrevoir de belles choses. Le groupe fonctionne toujours avec deux chanteurs, les voix sont bien différentes avec une bien éraillée et une autre plus mélodique, c'est cette dernière qui me dérange un peu. J'aime bien les trucs mélodiques en général, au risque de me faire chambrer, et cet album en regorge, mais la voix du deuxième chanteur me saoule très rapidement car bien trop gentille et trop lisse. Etrangement ça ne m'avait pas autant choqué sur The dram's done. D'ailleurs elle se rapproche parfois du deuxième chanteur de... Less Than Jake. 

Les titres s'enchaînent et l'idée de n'avoir qu'un chanteur, celui à la voix éraillée, serait une bonne chose, je pense, pour le groupe qui gagnerait alors en énergie et en rudesse façon Hot Water Music. Une référence que l'on ressent bien sûr tout comme des groupes allant de Rise Against jusqu'à Get Up Kids. Si je fais l'impasse sur le chant, les morceaux sont  plutôt bien foutus mais globalement trop propres dans l'ensemble.


Of Glass and Paper est un album de punkrock mélodique avec des chansons bien écrites dont certaines sont vraiment très bonnes. Reste au groupe à durcir le ton pour être encore plus efficace.

Morceau préféré :  Worn out shoes 






mercredi 9 septembre 2015

Joey Cape - Stitch Puppy


Joey Cape - Stitch Puppy
Fat Wreck Chords
8/10
Joey Cape est impressionnant. Ce mec apparaît dans un nombre de projets insensé que ce soit Lagwagon, Me First and The gimme gimmes ou ceux plus ou moins en pause comme Afterburner, Scorpios ou Bad Astronaut. Et il trouve en plus le temps de sortir ses projets solos.
Stitch Puppy est même son troisième album après Bridge (2008), et doesn't play well with others (2011). Connaissant le personnage et ce qu'il a pu faire avec ses side projects on sait à quoi s'attendre et sur ce point de vue nous ne somme pas déçus. Joey Cape, seul, joue de la folk mélodique et surtout très mélancolique. Mais loin d'être soporifique l'ensemble se veut touchant, varié et ce grâce aussi à l'apport de violons, piano (this life is strange) et parfois batterie.
Spill My Guts, 4ème morceau, voit intervenir le chanteur des Flatliners (Chris Cresswell), dans un registre inhabituel au point d'aller voir dans les crédits pour être sûr que ce soit lui.
Les bilingues apprécieront d'autant les textes, parfois sombres mais réfléchis et inspirés.

Rappelant étrangement pour nous, français, Fantomas, la pochette est un clin d'œil à la poupée que sa fille lui a offerte.

Un très bon album de Joey Cape, bien meilleur que Bridge sorti il y a sept ans, je ne pourrai le comparer à Does'nt play que je ne connais pas mais les titres sont beaux, doux et subtilement écrits.

Morceau préféré :  Gone baby gone 





samedi 5 septembre 2015

Against Me ! - 23 live sex acts


Against Me ! - 23 live sex acts
9/10
Against Me ! est un groupe hors normes qui a sorti des albums passionnants en début de carrière (searching for a former clarity et as the eternal cowboy) , qui s'est quelque peu perdu en signant sur une major par la suite (new wave), puis Tom Gabel, le charismatique chanteur, est devenu Laura Jane Grace laissant un voile trouble sur l'avenir du groupe. Mais Transgender Disphoria Blues, leur dernier album en date, a su repositionner le groupe sur le devant de la scène.

23 Live Sex Acts, qui est leur second album live (après American Abroad sorti en 2006 sur Fat Wreck), a été enregistré sur la dernière tournée du groupe pour la promo du fabuleux Transgender. Bien entendu ce dernier est très représenté sur la tracklist avec pas moins de 6 titres mais les floridiens ont su piocher d'excellents titres à travers leur répertoire. On retrouve donc quelques classiques comme Pints of guiness make you strong, Cliché Guevara, Miami, Don't lose touch... Avec un final excellentissime sur We laugh at danger and break all ou Laura Jane et James échangent leurs couplets ce qui rend super bien et apporte un changement intéressant.
Le son est très bon et de nombreux titres ont été réajustés par rapport aux versions présentes sur albums souvent plus rapides.

Un excellent live que tout fan du groupe appréciera pleinement et qui donnera inévitablement envie de se replonger dans le dernier et magistral opus.



Clips - Justin(e)

Pour tous les amis fans du FC Nantes Atlantique et de Justin(e)  voici l'hymne de la Beaujoire réadapté. Le morceau sera dispo sur le double album de morceaux rares qui va sortir très prochainement.







Et puis un petit clip de Je m'en vais ou je m'en vas l'un et l'autre se dit ou se disent issu de D+/M-



Clip - Wake The Dead

Les Marseillais de Wake The Dead viennent de mettre en ligne un nouveau clip en ligne avec le titre Letter To You issu de l'album à venir.

mardi 1 septembre 2015

Alexis de Foolish A T'il Bon Goût ?

2ème en partant de la gauche !!

Chanteur du groupe punk-ska-punk Foolish de Clermont Ferrand, Alexis est l'invité ce mois-ci de la rubrique A t'il bon goût


Ton album préféré ?

dimanche 30 août 2015

Sleater Kinney - No cities to love



Sleater Kinney -  No cities to love
Sub Pop / Piasc
7,5/10
Après 10 ans d'absence, le trio féminin SLEATER-KINNEY, qui n'avait plus donné signe de vie depuis le difficile et ambitieux The Woods (2005), signe son retour sur la scène indie US. Groupe estampillé nineties, intransigeant comme ses comparses FUGAZI ou AT THE DRIVE-IN, les américaines reviennent en délivrant un album moins risqué que son prédécesseur, dans la pure tradition des groupes punk rock riot grrrl. 

Les 10 titres déclinés sur ce court album font preuve de la même urgence et débordent d'énergie, tous marqués par un chant sauvage. La musique de SLEATER KINNEY se fait à la fois âpre et mélodique, un équilibre en riffs bien balancés, breaks bien inspirés et refrains plus pop comme les excellents titres No Cites To Love et A New Wave. Price Tag et Surface Envy sont des morceaux plus agressifs, reposant sur une batterie martiale et le chant plus criard de Carrie Brownstein. Malgré les plus fades Fangless ou Bury our friends, l'album se conclut par un Fade plus aventureux et progressif.  

Le retour de ce groupe culte des années 90 prouve que les come back ou les reformations ont parfois "du bon" et ne débouchent pas systématiquement sur des productions sans relief.

Meilleur morceau : A new wave





Clip amusant pour le gang féminin qui s'invite dans la série comique et animée "Bob's Burgers"

samedi 29 août 2015

clip - Madjive

Madjive est de retour avec quatre nouveaux titres dont un est dans le clip qui suit :


Ils seront aussi en tournée avec le groupe VCPS (Suède) et sortiront un split vinyle pour l'occasion

10.09 Stockholm - Kafé 44 - SWEDEN
11.09 Karlshamn - Rundella - SWEDEN
12.09 Hässleholm - Perrong 23 - SWEDEN
15.09 Anvers - The Rocking bull arena - BELGIUM
16.09 Roeselaere - De verlichte Geest - BELGIUM
17.09 Grünberg - Clou - GERMANY
18.09 Weingarten - Umsonst & Draussen - GERMANY
19.09 Altstätten - Schlûssel - SWITZERLAND
20.09 Vercelli - TBA - ITALY
23.09 Chamonix - La Lucarne - FRANCE
24.09 Lyon - Trokson - FRANCE
25.09 Besançon - Bar de l'U - FRANCE



https://www.facebook.com/Madjive

mardi 25 août 2015

Toe - Hear You



Toe - Hear You
8.5/10
J'ai découvert les japonais de Toe il y a de nombreuses années par un dvd diffusé dans un excellent contexte chez l'ami Denis ElMar de Claudy Bastard FM. Un concert atypique avec le quatuor au milieu de la salle sans scène avec les spectateurs autour. J'avais réussi à chopper un album dans la foulée, qui a, hélas, mystérieusement disparu quelques années après.

Toe est donc une de mes premières expériences de ce qu'on appelle du Math-Rock, une musique difficile d'accès, complexe et exigeante.

Ce qui impressionne rapidement c'est l'extrême rigueur en terme de rythmique. Le batteur est une machine et les guitaristes d'une précision chirurgicale et je retrouve cette musique parfois proche du jazz.
Le premier titre Premonition s'accorde parfaitement avec A Desert human et joue parfaitement dans la continuité de ce que je connaissais du groupe.

Hear You est le troisième album de Toe et la différence avec les deux précédents vient du fait que des invités viennent placer des voix sur certains titres. C'est notamment le cas sur Song Silly très pop, et très douce ou Commit Ballad au chant féminin très haut placé. C'est aussi ce qui rend cet album plus accessible plus hétérogène et varié et moins redondant.


Morceau préféré :  A Desert Human  





dimanche 23 août 2015

Labasheeda - Changing Lights



Labasheeda - changing lights
Presto Chango records
7/10
Labasheeda est un trio hollandais qui porte le nom d'un village situé dans l'ouest de l'Irlande. Un lieu qui aura certainement marqué le groupe au point de lui emprunter son nom.
Toujours est-il que le groupe ne verse pas dans la musique traditionnelle irlandaise pour autant, mais plutôt dans une pop langoureuse et sombre. Le chant féminin de Saskia peut surprendre par ses tournures personnelles sur certains morceaux et son placement sur la rythmique (my instincts) qui n'est pas sans rappeler certains groupes des années 70, le Velvet Underground en tête. Saskia place aussi son violon sur plusieurs morceaux pour un rendu intéressant.

Une ambiance sombre et langoureuse se dégage de l'ensemble, assez homogène d'ailleurs, qui n'est pas aussi sans rappeler certains groupes post-punk. Je serai d'ailleurs curieux de connaître les influences du trio. Certainement les Who puisque le groupe s'offre une reprise intéressante avec un titre peu connu : Circle et plus subtilement et étrangement John Spencer's Blues Explosion à la vue d'une autre reprise sur un maxi. J'apprécie beaucoup le titre Tightrope, qui se révèle le plus rapide et le plus énervé avec un rendu très intéressant.

Labasheeda est un groupe mystérieux qui en est à son 4ème album. Changing Lights est un bon album de pop folk indé intéressant qui mérite d'être écouté et réécouté pour en profiter pleinement. A suivre aussi lors de leur passage en France à l'automne prochain.

Morceau préféré :  Tightrope





lundi 17 août 2015

Hathors - brainwash



Hathors - brainwash
Noisolution
8.5/10

Et voici, enfin, le deuxième album des Lausannois qui fait suite à un premier sorti en 2011. C'était une belle découverte à l'époque avec un son nerveux, mélangeant de nombreuses influences des 90's, du gros rock à la Motörhead et du stoner façon QOTSA, manquant parfois de personnalité cependant.

Brainwash se présente avec une pochette qui rappelle directement la scène de Seattle,  le Bleach de Nirvana et Louder Than Love de Soundgarden en particulier. Le trio l'a enregistré tout seul avec l'aide de JC Pache puis l'a fait mixer par John Agnello (Sonic Youth, Dinosaur Jr) et c'est vrai que le son est parfait.

L'entrée en matière se fait avec Angry Vampire qui rappelle la fureur de Bleach, c'est un bon morceau mais la crainte de trouver un album trop influencé par le groupe de Seattle commence à se faire sentir. Cependant Hathors a l'intelligence et désormais la maturité de s'écarter quelque peu de ses influences en proposant des morceaux plus personnels et plus mélodiques (Everynight, Holding Hands ou Hit Me).

La voix de Marc est toujours aussi singulière et possède un grain éraillé proche de Cobain lorsqu'il la pousse et je l'aime aussi beaucoup en chant "classique" ce qui ne sera pas le cas de tout le monde je pense.

Cet album se veut plus poussé que le précédent alternant brûlots rock grunge à la limite du punk parfois (Brainwash) avec des titres calmes, mélodiques voire parfois aériens, comme New York et ses 7 minutes ou Deep Blue Ocean très poétique. Par là Hathors se démarque et crée sa propre identité, mélange de rage et de douceur.

Brainwash se veut donc un album complet, long et varié qui conforte et impose encore un peu plus un groupe encore trop méconnu.



Morceau préféré :  Deep Blue Ocean



The Flatliners- Division of spoils


The Flatliners- Division of spoils
Fat Wreck Chords
6.5/10
Attention ce nouvel album est en fait une compilation de morceaux rares et de faces B sorties sur des 7' du groupe.
Je n'ai jamais été très à l'aise ni très amateur de ce genre de compile qui perd un peu d'intérêt sachant que les morceaux appartiennent à différentes époques et que le son, s'il n'est pas remixé, connait trop de variations d'un titre à un autre. Dans Division Of Spoils ce n'est pas trop le cas (sauf sur des titres comme Get Out of my face), certains titres sont plutôt très bons et  proviennent d'ailleurs de la session d'enregistrement de l'excellent Dead Language, de loin mon album préféré des Canadiens.

On retrouve aussi quelques reprises plutôt bien senties comme celle de Tony Sly (Fireball), de Johnny Cash (Cry cry cry) ou des excellents Rocket From The Crypt (Straight american slave).


Au total avec 23 titres et plus d'une heure d'écoute on est obligé de reconnaître que les Flatliners ne se foutent pas de notre gueule. Même si beaucoup de morceaux ne sont pas exceptionnels, d'où leur non-présence sur les albums précédents, ils raviront tout de même les fans du groupe et permettront de patienter en attendant le nouvel opus.


dimanche 16 août 2015

Dead End - Financement Participatif


Tout lecteur assidu ou ponctuel des Rêveries connaît les légendaires Dead End, groupe de punkrock mélodique strasbourgeois monté par le charismatique Wattie.

Le groupe prépare son cinquième album Suicide Notes et lance un financement participatif pour le réaliser.

Au passage Wattie revient sur la discographie et l'histoire du groupe à travers cette vidéo.



Pour participer et aider Wattie à sortir l'album ça se passe ici : http://fr.ulule.com/dead-end/

Clip - Maladroit

Et Maladroit y va aussi de son petit clip estival avec Run Like Tom Cruise.

mardi 11 août 2015

Courtney Barnett - Sometimes I sit and think, and sometimes i just sit




Courtney Barnett - Sometimes I sit and think, and sometimes i just sit
Marathon artists / Milk Records / PIAS
8/10

Remarquée l'année dernière avec une compilation de deux EP de bonne facture, la jeune Australienne (26 ans) Courtney Barnett vient de sortir son premier véritable album, excellent de bout en bout. Largement inspiré par le meilleur du rock indépendant des années 90, ce premier opus dont le titre absurde est révélateur de l'humour et du ton désabusé de la jeune artiste, repose sur des compositions solides et un chant nonchalant, un peu traine-savate. L'enchainement des 2ème, 3ème et 4ème morceaux est une bonne synthèse de tous les styles musicaux explorés par Courtney Barnett. Tout d'abord, Pedestrian at best, attaqué pied au plancher, riff accrocheur, rappelle au bon souvenir de HOLE ou L7. An illustration of loneliness (sleepless in New York) et son refrain pop est irrésistible et euphorisant. Sur le morceau suivant, Small Poppies, plus long en bouche avec sa lente montée de guitares saturées et bluesy, l'Australienne se fait plus introspective, balançant entre CAT POWER et post rock. L'album, reposant sur une instrumentation classique, est construit sur cette variation de tempos qui en fait tout son charme.

Au final, rien de nouveau avec cette première production, mais une fraîcheur, une décontraction et une énergie qui font le bonheur de nos oreilles en cet été 2015.

Mon titre préféré : Pedestrian at best


Une Chronique de Mr CARIBOU




lundi 10 août 2015

Clips - H2O / Against Me ! / Kadavar / Terror

Petit retour de vacances en douceur avec quelques petits clips calmes et paisibles...



H2O qui va sortir un nouvel album en Octobre livre un titre court (skate !) dans la veine de FTTW avec la présence de Monsieur Steve Caballero.





Against Me ! qui sort aussi un live album bientôt balance une video lyrics de True Trans Soul Rebel.






Kadavar met en image le morceau Last Living Dinosaur de l'album Berlin




et au final Terror avec Mind At War !


samedi 1 août 2015

Les Quitters ont ils bon goût ?

Jeune groupe de Montpellier Quitters est une des grandes surprises de l'année. Comme on va certainement entendre pas mal parler d'eux dans les années à venir autant prendre tout de suite les devant !




L'album que vous avez le plus écouté ?

lundi 27 juillet 2015

Clip - Napoleon Solo

Allez, un petit clip pour finir ce beau mois de Juillet et il s'agit de Praise The Number issu du premier album de  Napoleon Solo



jeudi 23 juillet 2015

Doomboy de Tony Sandoval


Doomboy de Tony Sandoval
Collection Calamar
9/10

C'est un peu par hasard que je suis tombé sur cette bd bien placée sur son étalage des nouveautés de l'été. Bon comme nouveauté c'est pas vraiment la grande actualité car elle concourait au festival d'Angoulème 2012... Toujours est-il que cette superbe couverture, son format original (à l'italienne) et son titre accrocheur m'ont donné envie de la lire.

Son auteur, Tony Sandoval, est mexicain et fan de métal. Il met ici en scène D, guitariste adolescent profondément troublé par le décès de sa petite amie, qui va exorciser son désespoir à l'aide de sa guitare à travers sa musique. Il devient alors Doomboy en créant des sessions chaque vendredi soir sur la plage avec une musique forte, étrange et envoutante diffusée à son insu sur les ondes radios et qui fera de lui une célébrité qu'il est loin d'imaginer. A coté de lui quelques personnages clés dont Spaghetti, au physique hors normes ou la vendeuse d'étoiles permettent d'étoffer le récit.


C'est une BD superbement illustrée en crayonné subtilement coloré dans un style propre à l'auteur, elle mêle poésie, mélancolie et rage. Le coté fantastique de l'histoire est aussi très bien réalisé au point de ne savoir ce qui est réel et imaginé. Et puis l'univers musical, est bien retransmis et montre la bonne connaissance de son auteur.

Une lecture vivement conseillée, d'ailleurs le petit trailer vidéo dans la suite devrait vous mettre l'eau à la bouche.





lundi 20 juillet 2015

Schoolyards - Stubborn revisited (ep)

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Schoolyards - Stubborn revisited (ep)

Formé par Ben de Memories Of A Dead Man, Schoolyards est un groupe de Paris qui envoie une subtile mixture de métal, de hardcore et de gros rock qui tâche. Ce petit EP contient des versions revues de leur premier EP Stubborn que je ne connaissais pas.

Je dois avouer que ce groupe est d'une efficacité redoutable et j'adore ce mélange de styles qui me fait penser au premier Headcharger. Stubborn le morceau phare balance une grosse dose d'énergie et atteint son apogée sur le refrain parfaitement accrocheur. Moths and Horses se veut lui plus stoner avec de beaux riffs de guitares et un chant bien maîtrisé. J'aime bien aussi Jesus and Mohammad très rock'n'roll rappelant au passage Motorhead.

Schoolyard est donc un groupe à découvrir impérativement et à surveiller de très près. Malgré son coté side project défoulatoire et le manque de "régularité" que cela implique il n'en demeure pas moins excellent.




samedi 18 juillet 2015

Eighty-Twelve - Everyone is wrong (EP)

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Eighty-Twelve - Everyone is wrong

8 titres pour ce  jeune groupe de Lausanne en Suisse. Cette  ville est décidemment une vraie source d'inspiration pour les groupes rock (Favez, Hathors, Archers And Arrows...). Ici l'ensemble est moins flamboyant que les groupes précédemment cités mais mérite tout de même de l'intérêt compte tenu de sa grande diversité sur cet EP. En effet on passe d'une pop indé (Rodéo) à de la powerpop (shock the wave) et allant même flirter avec du Smashing Pumpkins (Drive until...) tant musicalement que vocalement.

Un EP plutôt plaisant à écouter même si je n'en ferai mon disque de l'été il reste fort agréable même si avec un ou deux morceaux forts (plus mélodiques et accrocheurs ou plus agressifs) il aurait pu vraiment être une très belle surprise.




Clip - Ghost Friends

Petit clip de la part de Ghost Friends avec le titre Enlighten Me.

Ça mérite un petit tour sur leur page bandcamp :

dimanche 12 juillet 2015

The Prestige - Amer



The Prestige - Amer
Bad Mood Records / Imminence Rds / Collectif Nature Morte / Basement Apes
9/10

The Prestige a bien grandi. Il y a quelques années, le groupe laissait un morceau sur Qui Habet Aures, la 6ème compilation du fanzine. Un titre prometteur et intéressant qui laissait entrevoir de belles choses. L'album Black Mouths qui avait suivi s'était révélé une belle surprise. Et trois années plus tard le groupe est de retour et il a bien grandit. J'avais pu entrevoir l'évolution à travers la vidéo de leur concert à Cuba et leur son ainsi que leur puissance m'avaient impressionné.

Amer se présente dans un joli digipack, orné d'une photo fourre-tout, elle demande du temps pour l'observer, comprendre la présence de chaque objet et par ce biais-là elle est à l'image de cet album.
Les titres des morceaux sont en français mais les textes en anglais, je précise car je me suis fait avoir.

Se lancer dans Amer est une expérience car The Prestige ne s'offre pas facilement. Son ambiance est lourde et intense et sa musique sombre et puissante. Les références arrivent rapidement : Converge, Dillinger Escape Plan ou encore Birds in Row. Le premier morceau qui offre son nom à l'album impose une atmosphère oppressante derrière un long mur de larsen. La bête noire, qui le succède, est fureur et déstructuration, puissance et noirceur. Un morceau taillé pour la scène. Le groupe sait aussi contre balancer et c'est le cas avec Léger de Main ou Petite Mort qui amènent en post-hardcore une atmosphère intense.



Enregistré par Amaury Sauvé, qui a déjà produit As We Draw ou Birds In Row, Amer est un excellent album s'il on veut bien s'y plonger mais  son accès peut se révéler compliqué. Ses compos intelligentes et l'ensemble pensé et réfléchi font de cet album une œuvre complète à laquelle il faut offrir le temps de l'écoute pour l'apprivoiser. Je suis certain que dans quelques années on perlera d'Amer comme un des albums clés de ce style.





vendredi 10 juillet 2015

Anti-Flag - American Spring


Anti-Flag - American Spring
Spinefarm
6.5/10
Anti-Flag est un groupe qui suggère plein de sentiments. De la sympathie : le groupe est extrêmement généreux sur scène, leur engagement dans de multiples causes est aussi très louable. De la compassion aussi avec la mort de la sœur de Chris #2, le bassiste, assassinée il y a quelques années.
 Mais hélas j'ai toujours eu du mal à comprendre le fait qu'un groupe aussi engagé puisse se pourfendre en allant signer sur un major (RCA) et revenir queue basse chez Side One Dummy quatre plus tard pour finir par signer ce dernier opus chez Spine farm plus connu pour produire du gros groupe de métal (dragonforce,  Children of Bodom, Rammstein...) que du punk militant.

J'ai donc du mal à me positionner sur cet album car il y a de très bons titres comme Fable World qui ouvre American Spring ou Brandenburg Gate au son très Randy qui voit même apparaître Tim Armstrong en choriste de luxe ou encore Break Something, un morceau nerveux et très rythmé.

Au delà de tout ça il y a des morceaux plus que moyens avec en premier lieu Sky Is Falling, dont j'avais déjà parlé il y a quelques semaines qui est racoleur ou le très décevant Without End avec M.Tom Morello (RATM, Audioslave).

Oui il y a de bons morceaux et hélas il y a aussi une bonne brouette de déceptions et cet album ne peut d'ailleurs qu'être décevant quand on ose regarder en arrière ce que faisait le groupe au temps d'Underground Network ou The Terror State.


Morceau préféré :  Fable World



mercredi 1 juillet 2015

Meredith A T'il Bon Goût ?

Meredith, duo Parisien, qui mélange noise, punk, rock est un des coups de cœur des Rêveries depuis quelques années. La sortie du 3ème EP, il y a quelques semaines/mois ne fait que conforter cette douce place dans mon cœur (amis poètes, inclinez vous...).

Et puis comme ça fait quelques années qu'on en parle autant savoir maintenant si les deux lascars de Meredith ont bon goût ? En tous cas ils ont de l'humour...






Votre album préféré ?


dimanche 28 juin 2015

Clip - Memories Of A Dead Man

Les copains de Memories Of A Dead Man fêtent leurs 10 ans cette année, histoire de fêter l’événement voici deux Lyrics vidéos et un petit clip !




samedi 27 juin 2015

After The Fall - Dedication



After The Fall - Dedication
Bridge Nine records
9/10

Grosse sensation il y a deux ans lors de la sortie de Unkind, After The Fall était une de mes révélations, offrant un renouvellement naturel de la scène punk hardcore internationale.

Deux ans après, le groupe revient sur le devant de la scène avec un album un peu spécial car, comme son nom l'indique, il est dédié à la mémoire de Brian Peters, un des membres fondateurs du groupe décédé des suites d'un cancer en 2013. Une grosse charge émotionnelle qui se ressent sur tous les textes de l'album (close your eyes and go to sleep forever, you will never wake up again sur Twenty Nine)

Avec un gros son, évidemment produit par l'incontournable Bill Stevenson, Dedication ne fait que confirmer l'impression ressentie sur Unkind, les américains développent sur dix morceaux un punk hardcore digne héritier des Propagandhi, Strike Anywhere et autres Good Riddance. Autant le dire tout de suite l'album est très court (18 minutes) mais intense, rapide et touchant, rappelant au passage forcement le Full Circle de Pennywise dédié à Jason Matthew Thirsk.

Un album spécial mais indispensable terriblement marqué par la disparition d'un des membres du groupe. Il n'en demeure pas moins d'une efficacité redoutable de par son énergie, son honnêteté et la qualité mélodique de ses morceaux

Morceau préféré :  Reflection






lundi 22 juin 2015

The Worst Doubt - démo 15 (ep)



The Worst Doubt - démo '15
Straight and Alert Records

Pour une démo The Worst Doubt envoie du gros. Avec un son très bon ce 5 titres sorti en Cassette et en digital permet de se faire une bonne idée du groupe parisien. Perso ça m'a fait penser à quelques très bons groupes qui ont mis le feu en France il y a quelques années : Disturb et surtout Fat Society. Je trouve de nombreux points communs avec les Toulousains : la puissance, la rage et ce chant lourd et nonchalant.

J'ose imaginer qu'en concert ça doit être quelque chose... En tous cas le quatuor parisien fait le boulot et le fait bien. A écouter sans modération.


https://theworstdoubt.bandcamp.com/releases

No One Is Innocent - Propaganda



No One Is Innocent - Propaganda
8/10

Surprenant de retrouver No One Is Innocent chroniqué ici n'est-ce pas ? Mais dans une période de revival je suis tombé sur ce nouvel album, par curiosité je l'ai écouté et je dois avouer qu'il m'a bien plu.
Quiconque était adolescent au milieu des années 90 en pleine apogée de la vague fusion avec des groupes comme Rage Against The Machine ou Body Count est tombé sous le charme de No One et notamment de ses deux premiers albums. La Peau, Genocide, Nomenklatura, les textes politiques, la collaboration avec Maurice G Dantec et celle avec EJM... Un sacré groupe bien plus taillé pour les grandes scènes que pour les petites mais pourtant...

Les choses se sont compliquées après Utopia, en 97, le groupe s'est séparé et certains sont partis monter SPOR, au demeurant très bon. 7 années plus tard, K-MAR a remonté le groupe avec un nouveau line-up et Propagandha est le 4ème depuis cette reformation.

Ce sixième album commence par Charlie, un morceau marqué par les évènements de janvier dernier à Charlie Hebdo. Un morceau fort, très rock aux textes poignants. La voix éraillée de K-Mar fait mouche. Et s'enchaîne Silencio un morceau qui rappelle les anciens avec une rythmique et un style très fusion des années 90. Ca groove et les montés sont percutantes. Le texte très politique est superbement écrit, c'est d'ailleurs toujours la grande force du groupe : une plume affutée, de belles phrases, pas de démagogie facile comme certains autres groupes. Dans le registre, Putain ça revient, s'impose aussi comme un grand morceau. Et au final les titres s'additionnent et les bons points avec. Au point de paraître pour leur meilleur album depuis la reformation.


Propaganda est donc un bel album de No One Is Innocent avec des titres percutants et des textes inspirés. Il rappelle au bon souvenir du premier album éponyme et ceux qui s'étaient emballés dans les pogos sur La Peau devraient être, comme moi, ravis.

dimanche 21 juin 2015

Radical Failure - when everything collapsed



Radical Failure - when everything collapsed
9/10
Il y a quelques mois j'ai chroniqué un EP de Sparkrow, un bon groupe de streetpunk de Lorient. J'aime bien cette ville, la rudesse du climat, ses merlus, la prog du Gallion... Sparkrow a splitté depuis cet EP mais un des membres se retrouve aujourd'hui dans Radical Failure.

Radical Failure est, lui, établi à Rennes et je dois avouer que dès la première écoute j'ai senti le gros potentiel du groupe. Derrière une intro qui pourrait sentir le métal à plein nez, le morceau Scars annonce clairement les choses, à savoir un punkrock rugueux qui mêle classicisme mais aussi hardcore et streetpunk. Rythmiquement le groupe ne balance pas à tout va, préférant créer des titres plus emprunts de mélodies qui mettent aussi en avant la voix, vraiment efficace sur ce style.  L'ensemble est assez homogène et me rappelle un groupe américain que j'appréciais beaucoup : Vision.
When Everything Collapsed le titre qui donne son nom à l'album est un joli morceau qui met en avant la qualité d'écriture du groupe c'est aussi un bon penchant pour égaliser avec les brûlots Bloodshot et Prerogative of Youth, deux titres incisifs 

Je parle souvent d'efficacité dans mes chroniques, un vocabulaire employé que j'aimerais bien voir plus varié, mais, toujours est il, que ce mot efficace résume parfaitement l'album de Radical Failure avec un punkrock assez mélodique, pas très rapide mais bien burné quand même. C'est surtout aussi un groupe qui impose sur un premier album un style propre et d'une qualité impressionante.


Morceau préféré :  Prerogative of youth