jeudi 31 mars 2016

WAH'77 - bet on it (ep)



WAH'77  - bet on it (ep)
Retro Vox Records

J'ai reçu ce petit EP de la part de Retro Vox Records, un label Italo-Irlandais créé par deux potes et dont la ligne musicale est le rock'n'roll.

Wah'77 dont la pochette est une nouvelle version du Hot Rod du Rat Fink arrangé en cheval. Au moins on sait très rapidement qu'on ne part pas vers un groupe de Dubstep ou de Blues. Un dessin décliné dans d'innombrables versions et qu'un nombre important de groupe a repris tous dans un style très proche.

Wah'77 c'est du bon rock'n'roll, très rapide qui balaie tout un spectre allant des Ramones à du gros garage. Les 7 titres sont balancés en 8 minutes 30 ce qui laisse envisager le rythme frénétique. La structure est vraiment très simple avec un minimum d'accords mais pour un maximum d'efficacité (Carona). Les Italiens, le groupe est de Naples, savent ajouter mélodies et de ce fait me rappellent les amis bataves de NRA (A.D.A.M.).

Un EP très court, certes, mais un vrai coup de cœur. En espérant les voir un jour débarquer sur la France...


https://retrovoxrecords.bandcamp.com/album/wah-77-bet-on-it



mercredi 30 mars 2016

lundi 28 mars 2016

DIIV - Is the is are



DIIV - Is the is are
Captured Tracks
 8 /10

Quatre ans après un premier essai prometteur (Oshin), les Américains de DIIV (prononcez  Dive, en hommage à la chanson de Nirvana) signent enfin leur retour. Quatre ans de déboires, de faits divers, de problèmes de drogue pour le chétif Zachary Cole Smith, le leader et compositeur en chef du groupe.
Le sujet revient d'ailleurs régulièrement sur la table, le solaire titre Dopamine est plus qu'un clin d'œil. La recette de DIIV signé sur l'excellent label défricheur Captured Tracks reste quasiment la même. Toujours cette pop nerveuse, influencée par le shoegaze, les envolées noisy. Is the is are fait d'ailleurs régulièrement penser au Goo de SONIC YOUTH. Le plus bel exemple est le morceau Blue Boredrom (sky's song) chanté par la petite amie de Cole, Sky Ferreira dont l'intonation fait plus que penser à la légendaire Kim Gordon. La basse angoissante se mêle aux guitares cristallines, la voix tout en réverb' reste en retrait sur les 17 titres d'un album sans véritable tube marquant mais qui s'écoute d'une seule traite et qui fait preuve d'une sacrée cohérence.

Au final, DIIV se fait une place de choix dans le paysage actuel du rock indépendant américain.

Morceau préféré : Under the sun

Une chronique de Mr Caribou






mercredi 23 mars 2016

DARIA - Impossible Colours



DARIA  - Impossible Colours
Artic Rodeo Recordings
9.5/10

Se lancer dans la chronique de ce nouvel album de Daria n'est pas un exercice facile. Et ce pour plusieurs raisons. La principale c'est que cet album est très bon, ça devrait pourtant être une chose aisée de parler d'un tel album mais le fait qu'il soit d'Angers est aussi une chose compliquée pour éviter de tomber dans la mise en valeur de groupe originaire de la même ville.

Mais pour essayer de bien parler de cet album il faut aussi remonter un peu avant son enregistrement pour comprendre certaines choses.

Impossible colours est le quatrième album du groupe, et, après Red Red le batteur a quitté le groupe. Son remplacement par Matgaz a été une vraie surprise, une vraie Bonne surprise tant j'aime les groupes du bonhomme (Billy Gaz Station, HeadcasesMSL JAX, Mars Red Sky...). Une bonne occasion pour lui de tabasser sa batterie un peu plus rapidement que sur MRS. Et puis le groupe s'est fait plaisir en allant au bout de sa démarche en allant enregistrer à Baltimore chez son idole J.Robbins.

J.Robbins c'est le gars qui jouait dans Jawbox et Burning Airlines et avant encore dans les mythiques Government Issue, toutes les références de Daria en somme. Il est aussi producteur et là  sa liste de groupes enregistrés est juste énorme : de la vague émo (Jets To Brazil, Hey Mercedes, Promise Ring...) aux groupes couillus (Clutch, None More Black, Paint It Black, Modern Life Is War...). Que d'excellents groupes avec de super albums à la clé.

Ce Impossible colours, a donc déjà toutes les cartes en main pour être excellent. Et c'est ce qu'il est !
Un album homogène avec le son particulier que le 16 pistes à bande leur offre et que le vinyle rend encore meilleur. Dans le style Daria ne déroge pas, continuant son évolution depuis Silencer, mon préféré à ce jour.
Past simple sent bon la maturité et démarre de façon solide un album qui se révèle sérieux.
Daria c'est avant tout un groupe sérieux, qui exécute sa musique proprement et sans accroc ne laissant pas de place à l'imprévu. C'est ce qui plait mais qui peut aussi rebuter certains.

Les Angevins s'appuient sur une section rythmique impressionnante que ce soit par la batterie d'une efficacité exemplaire ou la basse souvent prédominante. La voix de Camille se révèle forte mais aussi fragile, comme sur Margins, arrivant parfois à ses limites (February). Les mélodies sont belles et s'étirent comme sur Impossible Colours se terminant, hélas à mon goût, bizarrement sur une ligne de trompette un peu trop surprenante ou bien sur le très long Empirical dismay de plus de 9 minutes qui termine l'album dans un superbe voyage sonore.
L'album est aussi tiré vers le haut par un titre fort Quiet Anarchy mais d'autres sont tout aussi bons Ghost in the machine. Impossible Colours aurait eu aussi sa place sur un  album de Burning Airlines...
Même si l'influence Dischord se ressent sur l'ensemble de l'album, il n'en demeure pas moins original.

Impossible Colours est donc un superbe album pour un groupe désormais au sommet de son art. Puissant et beau il est certainement l'un des meilleurs de cette année. Incontournable.

Morceau préféré : Ghost In The Machine

https://dariarock.bandcamp.com/album/impossible-colours


dimanche 20 mars 2016

MARS RED SKY - APEX III (Praise for the burning soul)


MARS RED SKY - APEX III (Praise for the burning soul)
Listenable records
9/10


Après un magnifique EP faisant office de mise en bouche, MARS RED SKY, le trio bordelais stratosphérique occupe de nouveau l'actualité avec la sortie d'un 3ème LP très attendu. Le EP en question nous avait laissé quelques indices sur l'évolution musicale du groupe, toujours aussi lourd et lent, mais de plus en plus tourné vers un psyché influencé par le son des années 70's dont PINK FLOYD fut le porte drapeau. Fort heureusement, les Français ne font pas dans le prog rock soporifique mais enrichissent leur métal / stoner par des envolées progressives, des arrangements pertinents, des variations imparables qui invitent à la rêverie ou à la lévitation.

L'album débute en douceur avec une lente montée très post rock, jusqu'à l'arrivée d'un riff lourd (on est chez MARS RED SKY quand même) puis celle de la voix hypnotique de Julien Pras. Car la force de MARS RED SKY demeure son ambivalence : un pied dans la famille métal au sens large avec son lent stoner / doom à la rythmique impeccable et un autre plus doux et mélodique, caractérisé par le chant décomplexé de Julien Pras. "The Whinery" est un titre plus immédiat avec un refrain finalement assez pop, très accrocheur. L'ambiance est plus pesante et lourde sur "Mindreader", parfaite alternance de gros son rentre-dedans et de passages plus psychédéliques. Le versant pop est encore plus perceptible sur "Friendly Fire" et l'excellent "Under the hood" avec des mélodies vocales rappelant le meilleur de la fin des années 60. Mais ne nous n'y méprenons pas, la puissance de feu du trio reste intacte sur ces deux morceaux. Le voyage se conclut par un très psyché "Prodigal sun".

MARS RED SKY a parfaitement réussi son coup avec ce troisième album parfaitement maitrisé et bien produit, soit dit en passant. Groupe possédant son propre univers, cette 3ème production propulse les Français largement au dessus de la mêlée. A découvrir de toute urgence sur scène en France à partir de la fin mars.

Morceau préféré : Under the hood


Une chronique de Mr Caribou






samedi 19 mars 2016

THE CHRIS ROLLING SQUAD - EP



THE CHRIS ROLLING SQUAD - EP

Chris Rolling est le guitariste et chanteur du groupe The Chris Rolling Squad. Le leader donne son nom, à l'image de Danko Jones. Et cet EP est une belle démonstration de son talent car Chris Rolling maîtrise pleinement sa guitare. Ses influences semblent très variées et cela se ressent dans sa musique qui mélange rock, punkrock et blues. Whore est un titre incisif qui fait la part belle à des lignes de guitare intéressantes. La voix passe assez bien mais le son n'y est pas au top. Je suis moins fan de Help Me et de sa rythmique. Ok c'est blues rock et le refrain ressemble à certains morceaux lents de Motörhead mais ça ne prend pas. J'apprécie plus My redemption plus rythmé qui n'oublie pas cependant des influences blues à l'instar de Vampire Blues qui lui navigue totalement dans le registre. Janet Says Go Go GO envoie lui son petit rock'n'roll dansant qui fera remuer les fesses de toutes les filles en concert. Un morceau plaisant dans tous les sens...

Je me passerai par contre de commentaires concernant la pochette très cheap. Mais bon...

Chris Rolling est donc un super guitariste qui mélange blues et rock. Le jeu de guitare est vraiment mis en avant et le chant assez varié. L'ensemble se laisse écouter et sur un EP cela fait son effet.




vendredi 18 mars 2016

Clip - MADJIVE

C'est bientôt le printemps et les clips fleurissent de partout en ce moment.

Aujourd'hui ça tombe bien car c'est Madjive, l'un des groupes français les plus excitant.

Et le titre c'est Same bone


mardi 15 mars 2016

LOGGERHEADS - parts of us



LOGGERHEADS - parts of us
Bad Tripoux / Fingers Out Records
8/10
Loggerheads sent bon le punkrock de la fin des 90's. Rythme rapide, de la gratte en veux-tu en voilà, de la mélodie et une bonne de fun.

 Loggerheads, à couteaux tirés en français, est un groupe de  quatre potes de Rodez dans l'Aveyron qui s'est formé en 2002. Ce premier album composé de 13 titres a été mixé au Chipolata Framboise Studio par Fab qui commence à avoir une jolie liste de groupes à son actif. Le son est bon et met bien en valeur l'énergie que dégage le groupe.

L'influence de groupes américains est présente que ce soit NoFX ou encore No Use For A Name mais sans en devenir un énième ersatz, le groupe arrive à imposer son style et même si les influences remontent (My Cat), il n'en demeure pas moins assez bien fait pour ne pas sonner comme une simple copie.
Les ruthénois tentent aussi des textes engagés comme sur F.Y. sur fond d'intégrisme mais sans non plus se prendre trop au sérieux car le groupe se fait plaisir notamment sur Paté-cornichons très légère chanson gastronomique (sic), le détonnant Beer qui ouvre l'album ou Se canta reprise d'un chant populaire en occitan qui rappelle étrangement me les Flogging Molly et Dropkick Murphys...

Une belle découverte donc avec, je pense, de belles promesses quand le groupe défendra l'album sur scène. Loggerheads est donc un groupe à suivre avec beaucoup d'attention.

Morceau préféré :    blue Jersey



Loggerheads site du groupe



lundi 14 mars 2016

Clip - FRED ALERA

Joli clip pour l'ami Fred Alera issu de son premier EP avec le titre Les ouragans emportent tout.


dimanche 13 mars 2016

Clip - POESIE ZERO

Nouveau clip pour Poésie Zéro qui surfe sur l'actu avec Un droit de grève pour les chômeurs.


samedi 12 mars 2016

Kicking Fest : l'anniversaire

Ce sera certainement l’événement (mais aussi l'avènement) de l'année. Kicking Records fête ses 10 ans cette année et à réuni la quasi totalité de ses artistes pour fêter l’événement.

Ça va se passer sur 2 jours, les 24 et 25 juin à Nîmes avec une affiche totalement démentielle. Incontournable (merde, c'est quand même loin...)




vendredi 11 mars 2016

Benjamin de Fortune Cookie Club a t'il bon goût ?

C'est le premier A t'il bon goût avec un cousin du Québec. Garou non disponible c'est Benjamin, guitariste de Fortune Cookie Club qui s'y colle. Le bon moyen de découvrir un mec sympa et de revenir sur leur dernier excellent album. (chronique ici)



mercredi 9 mars 2016

TY SEGALL - Emotional Mugger



TY SEGALL - Emotional Mugger
7,5 / 10

C'est un marronnier comme la première neige en hiver, le prolifique TY SEGALL revient avec un nouvel album, le 10ème en une dizaine d'années, sans compter les nombreux projets parallèles comme FUZZ... Le parrain du revival garage avec THEE OH SEES reste le roi du riff qui tue et de la mélodie entêtante...Mais sa musique sous influence T-REX évolue quelque peu sur cette dernière production, après un double album ambitieux "Manipulator" et une escapade acoustique "Sleeper"...Dénué de véritable tube, moins immédiat, la première écoute désarçonne l'habitué du californien. Emotionnal Mugger long en bouche constitue finalement l'album le plus expérimental du groupe...Si la voix du grand blond séduit toujours dans des refrains imparables, le son est plus alambiqué, bidouillé et déstructuré, avec son lot de guitares cradingues et de batterie lourde, comme dans l'introductif "Squealer". Le 2ème titre "Californian Hills" fait monter la sauce psychédélique avec des incursions instrumentales un peu stoner. La cohérence entre les titres est bien maitrisée avec de bonnes variations d'ambiance. Le heavy "Diversion" fait penser aux cousins germains MEATBODIES. L'album se clôture par un titre expérimental et un peu flippant, comme l'est d'ailleurs la pochette de cette dixième production. 

Emotionnel Mugger est la preuve vivante que TY SEGALL ne s'installe en aucun cas dans le moindre confort, en faisant évoluer intelligemment son garage / psyché...
Il prouve le talent d'un artiste infatigable dont on attend avec impatience le prochain projet musical, probablement déjà dans les tuyaux.

Morceau préféré :    Californian Hills


Une chronique de Mr Caribou



dimanche 6 mars 2016

DWICH DISASTER - Roller Toaster (EP)



DWICH DISASTER - Roller Toaster (EP)
Autoproduction

Trio de Bourges, attention, dans le sens trois mecs qui viennent de la ville qui s'appelle Bourges, celle dans laquelle les printemps sont sympas et non pas dans le sens trois jeunes friqués qui jouent de la musique.

Dwich Disaster sort un deuxième EP intitulé Roller Toaster. From Left to right qui a la lourde charge de démarrer envoie un punkrock tendance hardcore influencé par les canons du genre (Rise Against, Good Riddance...). J'aime bien l'énergie et la rythmique. Le chant est sympa quand il n'est pas poussé comme sur le début de The Lost Hope, son passage en voix de gorge me dérange et j'ai l'impression d'entendre, hélas, le choriste de Bigblast. Cette manière de chanter n'apporte au final pas grand chose et je la trouve même plutôt déplaisante.

We're all snails démarre bien avec une modularité sur la voix assez sympa et les chœurs, même s'ils sont trop rares, apportent de l'envergure au titre. D'ailleurs sur Scandal les chœurs devraient donner des idées au groupe car ils sont vraiment intéressants et apportent vraiment un plus au morceau. Il suffit d'ailleurs de réécouter Sick Of It All, Bad Religion, Only Crime  et compagnie pour comprendre l'importance des chœurs sur ce genre de morceaux. Ca amène puissance et relief.

J'aime bien aussi le titre Gary, un titre punkrock dans l'esprit Fat Wreck des années 90, pas très rapide, plutôt bien écrit et qui se révèle efficace.

Dwich Disaster vient donc de sortir un deuxième EP intéressant et plein de promesses. Je n'ai pas trop accroché sur le chant lorsque Mat essaie de durcir le ton, les morceaux auraient gagné en simplicité sans. Manque aussi un gros son qui pète. Sinon pour le reste je suis agréablement surpris par des morceaux efficaces et plaisants et ça me donne envie de voir ce que le groupe va donner par la suite.
  




vendredi 4 mars 2016

WOODSON - Fieldhouse (ep)



WOODSON - Fieldhouse (ep)
 Blackout Prod / Emergence rds / Paranoïa / Red Plane Rds / HSSK

C'est désormais officiel, l'époque est au retour aux années 90. Ce qui n'est pas pour me déplaire car si je regarde 20 ans en arrière les années 95 et 96 sont parmi celles qui ont enfanté le plus d'albums chers à mon cœur. Et force est de constater que dans de nombreux styles (rock indé, punkrock, émo, grunge et même trip-hop...) on est en plein revival.

Woodson joue donc du bon émo-punk comme on en faisait à l'époque. Et c'est revendiqué, leur influences viennent de là et ça se sent. Moi aussi j'ai adoré cette période et j'ai aussi les même références. Du coup j'apprécie pleinement ce 6 titres. Woodson possède l'énergie du punk et le sens de la mélodie de l'émo. Et sur plusieurs titres le trio Rouennais me fait beaucoup penser à Sixpack, un joli talent pour l'écriture (Headache). On ressent aussi du Seven Hate, dont le groupe revendique l'influence, sur un morceau comme Time to move, du Seven Hate de l'époque Matching The Profile plus posé et mature et moins fou et skate punk qu'à l'époque Budded.

Je trouve par contre le son pas toujours bien équilibré notamment sur la voix pas vraiment mise en valeur. C'est un peu dommage.

Ce deuxième fait aussi suite à une collaboration avec The Early Grave pour un split, autre groupe talentueux aussi sur lequel il est important de jeter une oreille.

Woodson et son Fieldhouse est donc fortement recommandé à tout fan de LA grande scène émo française d'il y a 15-20 ans.








mercredi 2 mars 2016

Clip - Radical failure

Un nouveau clip de Radical Failure qui s'est offert un changement de line-up avec l'arrivée de Syko Mike du groupe Tchèque Pipes and Pints.


mardi 1 mars 2016

FRED ALERA - ep #1



FRED ALERA - ep #1

Fred Alera est le "vrai" nom de celui qui se produisait il y a quelques années sous le nom de Billy The Kill et il y a quelques mois encore sous le nom de Le Meurtre.
Fred a pas mal bourlingué de Second Rate à MSL Jax en passant par Bily Gaz Station et le backing Band de Simon Chainsaw et j'en oublie d'autres,  mais balançant toujours du gros rock'n'roll. Son projet solo, défouloir personnel, Billy The Kill,  a enfanté de deux superbes albums de pop/folk douce et mélancolique qui tournent encore régulièrement sur ma platine.

Billy The Kill devient donc Fred Alera, le moyen aussi de ne plus se cacher derrière un patronyme et de se livrer ouvertement en choisissant le français comme langue.

Ce premier EP regroupe 5 morceaux, jolis dans l'ensemble mais dont la qualité ou les arrangements sont parfois inégaux. Si Un Jour par exemple est vraiment un superbe titre où la guitare accompagne parfaitement un titre bien écrit. C'est très sobre et cette sobriété me rappelle l'époque Billy The Kill. C'est juste et c'est beau. Véritablement mon titre préféré.

Ivre de nos émois qui débute l'EP se veut plus arrangé au risque de sonner plus pop et de perdre le coté intimiste du texte. Car si j'aime bien les textes, je les aime d'autant plus lorsqu'ils sont mis en valeur simplement et ce premier titre me dérange, surtout dans son introduction. D'ailleurs le chant me surprend.
Les Ouragans emportent tout est un titre plus sobre, une guitare, un peu de piano et une rythmique derrière qui accompagnent une nouvelle fois parfaitement le texte. Le titre était sorti il y a quelques mois en acoustique, je le connaissais donc et la version de l'EP, plus arrangée, se veut tout de même très bonne.

Ce premier EP, dans sa globalité me plaît. J'aime bien les textes, le style d'écriture. C'est une prise de risque que de passer de l'anglais au français car les textes passent rapidement au premier plan. Sur ce point c'est réussi. 
J'aime cependant davantage les titres les plus simples d'approche et moins produits. Ce style se révèle d'autant plus efficace à mon goût lorsqu'il est simple d'où ma difficulté à apprécier pleinement les morceaux trop produits.