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dimanche 21 mai 2023

TINY VOICES – Erosion

 


TINY VOICES – Erosion

Useless Pride / Gunner Records / Say 10 Records

 

Angers aura connu son lot de groupes influents parmi lesquels les incontournables Thugs, l’emblème rock de la ville. La Ruda Salska aussi aura marqué son époque mais on peut encore citer dans d’autres registres des groupes comme Hint, Zenzile et le plus contemporain Wank For Peace. Ce dernier aura marqué d’une belle empreinte sa génération à force de concerts acharnés et d’une grande générosité. Une empreinte que l’on retrouve aussi à travers leurs albums et toutes leurs productions. Un groupe influent qui aura énormément tourné (plus de 500 concerts) à travers l’Europe et les Etats-Unis. En 2016 le groupe stoppe l’aventure, il y aura bien un retour en 2019 mais l’histoire est close. Certains de ses membres sont partis dans The Nightwatchers d’autres se sont investis de façon plus conséquente dans leur asso Kitchen Talks (restauration vegan lors de concerts notamment) mais l’envie de se retrouver était trop forte.

 

Aussi en 2021 les 5 amis décident de reformer le groupe mais en changeant le nom pour repartir sur une nouvelle aventure. Cette fois-ci les Angevins, forts de leur expérience, démarrent directement avec un premier album, enregistré rapidement à L'Apiary Studio avec l’incontournable Amaury Sauvé. Et c’est avec Hopes and Downs, joli titre au passage, que commence Erosion, un morceau par lequel le groupe a déjà pris l’habitude de démarrer ses sets, l’intro est d’une grande sobriété avec juste le chant de Florent sur lequel vient se poser quelques accords de guitare ce qui donne un joli moment d’émotion avant de partir dans un orage sonore. J’aime beaucoup son chant avec sa voix éraillée qui transcris à la fois de la puissance mais aussi de la fragilité. C’est d’ailleurs peut-être la différence la plus notable avec Wank For Peace cette volonté de proposer des mélodies mais d’aller toucher davantage dans l’émotion (écoutez la fin de A Reasonnable Bully…).

 

Des morceaux comme The Treason of the couch ou The Ridge Gets Thinner proposent justement ce joli mix entre puissance et mélodies exposant même, je trouve, un parfum de gravité.

J’ai parfois l’impression d’entendre des notes qui me rappellent d’autres groupes l’intro de Fatigue (you’re the joke) me fait fortement penser à Intenable tout comme The Treason of the couch me rappelle Heavy Heart.

Le groupe semble s’être influencé de toutes ses rencontres pour faire évoluer sa musique. Autant Wank For Peace était génial dans la tendance Strike Anywhere, Kid Dynamite, Only Crime… autant Tiny Voices fait bouger les lignes pour proposer le meilleur de ce qu’il sait faire.

 

J’aime beaucoup le partage du chant sur That Couldn’t be less funny avec Julien le guitariste qui chante deux couplets et dont la voix me rappelle Heavy Heart, ça rend le morceau vraiment superbe, quelle belle maîtrise des passages calmes et déchaînés !

 

Tiny Voices n’est donc pas un groupe nouveau venu, le groupe a évolué depuis sa période Wank For Peace, gardant ses points forts (l’énergie, les chœurs fédérateurs, le goût des mélodies) tout en en amenant une expérience et une maturité intéressante qui se transcrit à travers des passages plus lents et plus dans l’émotion.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/tinyvoicesangers/

https://tinyvoicesangers.bandcamp.com/album/erosion

 



dimanche 30 avril 2023

QUENTIN SAUVÉ – Enjoy The View

 


QUENTIN SAUVÉ – Enjoy The View

Hummus Records / Luik / Bright colors

 

Alors même que le dernier opus de Birds In Row (Gris Klein) chauffe encore toutes les platines et que les concerts s’enchaînent, Quentin Sauvé, bassiste du trio Lavallois, sort son second album avec donc une actualité brûlante.

 

Ici, on change complètement de style au point de dérouter ceux qui s’attendent à de la distorsion à fusion, car Quentin poursuit sur la lignée de Whatever it takes, son premier album solo. On parle ici de folk sobre et raffinée que j’aime bien appeler Folk pour Coreux (expression empruntée au Forsaken Shadow). C’est d’ailleurs marrant de voir qu’il joue souvent en première partie de groupes qui tabassent que ce soit Birds In Row mais aussi Brutus pour qui il a ouvert sur toute la tournée ou encore Tiny Voices dont il a fait la release party à Angers.

 

Sur des mélodies très mélancoliques s’ouvre Reflections, le morceau se veut intimiste et, de la même manière, Enjoy The View prend le temps d’amener son univers emplein de nostalgie. Un sentiment qui ressort de façon probante de ce deuxième album. Les textes et les morceaux font preuve d’une grande sincérité et l’émotion transpire à travers les mots. Je trouve que See you soon amène de l’espoir malgré un thème triste (le décès de sa grand-mère). Le texte est très beau et très touchant, il est bien appuyé par des vagues entêtantes. De la même manière Horizon aborde la façon dont Quentin a vécu le confinement le tout appuyé par une petite rythmique omniprésente.

 

Autre texte intimiste avec Punches dont le chant et les mélodies me rappellent un peu l’univers de Mohawk. La douceur s’empare de Nostalgia, un titre joué au piano avec une voix d’une justesse terrible dessus, mon seul regret est qu’il soit trop court.

Alors que l’ensemble de l’album semble porté par une sorte de gravité mélancolique, Tunnel affiche davantage de lumière et de clarté à l’album. Puis tout se termine de manière magistrale avec Random Streets, un morceau sur le dilemme des musiciens de ne jamais être chez soi quand ils tournent et de vouloir être sur la route quand ils sont chez eux. 7 minutes 30 d’une intensité prenante.

 

L’album a été enregistré en dehors du studio Apiary et plus exactement au Black Box Studio par Etienne Clauzel et son frère, Amaury Sauvé, sur bande, à l’ancienne si l’on puit dire. Cela amène une atmosphère plus chaleureuse au son.

 

 

 

Enjoy The View est donc un superbe album d’un artiste accompli qui maîtrise totalement et sa voix et sait faire passer ses émotions.

Posé et triste, Quentin s’y exprime comme il ne le fait avec Birds In Row. Un grand artiste.

J. NeWSovski

 

 

 

https://quentinsauve.bandcamp.com/album/enjoy-the-view

https://quentinsauve.com/



mardi 21 décembre 2021

HEAVY HEART – Closer

 


HEAVY HEART – Closer

Gunner Records / Rad Girlfriend Records 

Il y a quelques semaines en voyant Heavy Heart ouvrir pour Tiny Voices et Birds In Row je me faisais la réflexion qu’il y avait du Jimmy Eat World dans le groupe nantais. Cette proportion à proposer de superbes mélodies tout en distillant de l’énergie le tout avec une fragilité touchante.

 

De toutes façons, pour moi, parler de Heavy Heart se fera sans objectivité tout comme lorsque je dois chroniquer un album des Burning Heads… Il y a des groupes qui vous touchent et vous accrochent et il sera difficile de leur trouver des défauts.

 

Cet été nous avions eu droit à un avant-goût de closer avec deux morceaux : Sub 120 et Miseries. Deux titres qui ont énormément tourné sur mon enceinte. J’ai tout d’abord été surpris par le premier qui se révèle plus pop et plus mélodique que ce que le groupe a pu faire sur Love Against Capture, mais au fur et à mesure des écoutes ce titre m’a totalement convaincu, le refrain est diabolique et lorsque le chant monte ça devient juste sublime. Miseries m’a beaucoup touché aussi. J’y ai vu un rapport à une certaine personne, mais c’est certainement une extrapolation surtout sans avoir encore pu lire les paroles attentivement, toujours est-il que la tristesse emplit ce titre. Lui aussi est magnifique, la mélancolie exprimée se trouve bouleversante.

 

Dix autres nouveaux titres font donc suite sur Closer. Il y a des surprises certes, mais globalement sur la forme cet album est résolument plus pop que les deux précédents ce qui n’est pas une mauvaise chose entendez-moi bien, j’adore les mélodies et il m’a fallu juste un peu de temps avant de totalement l’apprivoiser. Mais cette évolution est une bonne chose car il y a des titres vraiment beaux, au sens noble, prenons par exemple Close, sa première partie est superbe avec une belle douceur et des mélodies raffinées. Et le chant, waouh quel chant ! On prend un peu la même recette avec Red Glow où le groupe se voit accompagné par une chanteuse, la voix de Lylian est encore d’une douceur magique jusqu’au moment où il passe en mode éraillé et là c’est vraiment terrible. C’est ce petit plus qui fait tout, comme la fragilité de la voix de Jim Adkins de Jimmy Eat World. Quelque chose de différent, de vraiment magique.

Belle démonstration sur Out Of Love, un beau morceau, il mélange énergie et mélodies avec brio. Je vais me calmer avec les superlatifs mais il est excellent. J’adore ce côté fédérateur que l’on peut retrouver sur le refrain, le type d’ambiance que l’on pouvait retrouver chez Wank For Peace mais dans un registre bien plus musclé. Dans cet album il y a de la variété et il est intéressant d’entendre une ballade comme A certain Kind Of Death, un morceau rock 50’s comme When I Feel Down ou un petit morceau powerpop comme We’ll be around

J’adore aussi Underwater, une véritable caresse qui fait une parfaite synthèse de l’album.

 

On parle aussi un peu de Amaury Sauvé qui a fait l’enregistrement. Il n’y a jamais eu de grands albums sans un mec qui assure à la production. Définitivement Amaury Sauvé fait partie des meilleurs.

 

J’avais prévenu que je ne ferai preuve d’aucune objectivité dans cette chronique qui ressemble davantage à une ode à Heavy Heart. Mais la question qui me taraude est définitivement celle de savoir si je préfère Closer à Love Against Capture. Une question encore sans réponse à l’heure actuelle.

 

 

J. NeWSovski

 

Titre préféré :                    Underwater

 

 

 

https://heavyheartnantes.bandcamp.com/album/closer

https://www.facebook.com/heavyheartnantes

https://www.instagram.com/heavyheartnantes/

 



dimanche 11 novembre 2018

Quentin Sauvé - Dead End (OFFICIAL VIDEO)

Quentin Sauvé, de Birds In Row, sortira un album en février prochain, intitulé Whatever it takes, un album solo enregistré par son frère Amaury Sauvé. Voici Dead End en vidéo.


vendredi 3 février 2017

NINE ELEVEN – Sentinels



NINE ELEVEN – Sentinels
Bad Mood rcds, Désordre Ordonné, Dingleberry rcds, Don't Trust The Hype, Emergence rcds, Epidemic rcds, Grain of Sand rcds, Guerilla Asso, Hardcore 4 Losers, I Corrupt, I For Us, Sieve & Sand rcds, Trivel rcds, Ugly & Proud rcds, Unlock Yourself rcds, World Appreciated Kitsch rcds & Nine Eleven Conspiracy 
9 /10

Nine Eleven est juste un groupe hors norme, un groupe énorme par sa générosité et son ouverture qui en 10 ans a exploré et innové. Durant tout ce temps il a su conserver une ligne de conduite des plus remarquables et ce malgré de nombreux changements de line up.

Et voilà la bête de retour fin 2016 avec un album concept d’un seul morceau de plus de 33 minutes. Principe original (on se souvient aussi de The Decline de NoFX) mais aussi casse-gueule, le groupe n’en est pas à son coup d’essai car 24 years le précédent album, qui remonte à plus de 3 ans et qui portait déjà aussi la signature originale du duo Nine Eleven / Amaury Sauvé, était inspiré de la pièce de théâtre Faust de Goethe.

Sentinels se révèle en très peu de temps d’une richesse impressionnante, l’apport de violons par exemple qui subliment certains passages de cet album ; il sent aussi fortement la patte d’une très grande pointure : Amaury Sauvé et son Apiary Studio.

Clairement la scène française, dans ce registre, est créative et talentueuse, ainsi on rapprochera les manceaux de Birds In Row mais aussi Past pour cette expression d’une musique lourde, puissante et pénétrante.

Il n’y a pas grand-chose à reprocher à Sentinels, peut-être quelques passages difficiles d’accès et les contraintes du concept qui fait qu’il n’y a qu’un seul titre ce qui fait qu’on le commence toujours au début et qu’on part pour une expérience d’une demi-heure. Mais quelle claque !
Au-delà de tout ça, le groupe s’implique aussi politiquement puisque les bénéfices vont vers un groupe autonome français d’aide pour ceux qui s’engagent dans des luttes.  La grande classe quoi !

J. NeWSovski

A classer entre Birds In Row et Aussitôt Mort





vendredi 28 octobre 2016

OVER THE TOP – Greetings from (EP)



OVER THE TOP – Greetings from (EP)
Autoproduction

C’est intéressant mais aussi marrant de voir toutes les dénominations et variantes que l’on peut trouver pour décrire tel ou tel style. Je n’en suis pas friand mais je dois tout de même reconnaître l’utilité de la chose pour savoir de quoi on parle. Skatecore par exemple c’est un assemblage un peu foireux mais au final c’est désormais ancré pour définir un style de punk très californien, idem pour le hardcore-punk, le streetpunk…
Ceci nous amène à Over The Top qui se classe dans le rock 90’. Là c’est chaud à définir car cette décennie a été large en termes de styles, de la fusion, au grunge en passant par le punk, la noise lourde… Pourtant Over The Top aurait très bien pu être un groupe de cette période, peut-être parce que les gars ont découvert leur passion pour la musique à cette époque-là et que là sont leurs influences premières.

Faut-il rappeler qu’Over The Top est un groupe de La Rochelle qui regroupe des mecs qui ont évolué parmi les meilleurs groupes de la ville : Mel Team Plugs, Mind The Gap et Down To Earth. Et Over The Top arrive quelque part un peu à fusionner ces trois groupes avec le coté punk de Mel Team Plugs, les mélodies de Mind The Gap et la face Noise de Down To Earth.

Greetings From, leur 3ème EP, fait suite au split avec les bataves de Tantrum et force est de constater que ça fait super plaisir de retrouver le groupe même pour 6 titres. Dans un premier temps, je soulignerai le son excellent signé, une nouvelle fois, par l’incontournable Amaury Sauvé qui est vraiment le producteur au top du moment.
Over The Top mixe donc allègrement rythmiques punk, belles mélodies et gros jeu de guitare. Ça marche plutôt bien notamment sur des titres comme Abrasive bien porté par une rythmique hors pair ainsi qu’un super chant, la voix est belle et permet de belles variations rappelant parfois Cooper sur Keep Pace, titre hommages aux amis disparus ou en étant plus rugueuse comme sur Black Aura, mon titre préféré. Grosse rythmique aussi sur l’emballant The Queen Is Seek avec cette basse hypnotique en fond.
Et puis la pochette est bien jolie en forme de carte postale avec un logo bien travaillé.

Bref, tout ceci ressemble presque à un sans-faute pour Les Rochelais qui signent avec Greetings from un des meilleurs Ep de l’année. Tout simplement.








mercredi 27 juillet 2016

PAST – Cliffangher



PAST – Cliffangher
Voice of the Unheard, Unlock Yourself Records, Dingleberry Records and Desertion records
8.5/10

PAST est un groupe de Bordeaux formé en 2011 qui envoie du gros rock indé post-hardcore mélangeant puissance et passages aériens. Le trio a déjà 2 EP à son actif et a pas mal tourné notamment en compagnie de Birds In Row. Il est d’ailleurs important de signaler que Cliffangher a été enregistré, tout comme le groupe lavallois précédemment cité, par Amaury Sauvé au Apiary Studio. Hormis le fait que le son de cette production soit tout juste excellent il est important de signaler que les groupes enregistrés par Amaury Sauvé ont des points en commun que ce soit Birds In Row ou The Prestige, notamment le fait d’être capables d’envoyer énormément d’énergie et d’alterner avec des passages mélodiques.

PAST ne déroge pas à cette règle quasi familiale et envoie dès les premières minutes de Spring un maximum de puissance, avec un chant bien gueulé devant un mur de guitares. Le jeu de batterie est extrêmement bien pensé et envoie roulements sur roulements. La marque de fabrique est donc posée gros son et chant gueulé, le talent fera le reste. Les titres s’enchaînent nous entraînant toujours un peu plus dans leur univers parfois sombre (Cliffangher)
Drawn by feet se veut quant à lui plus introspectif avec une longue introduction calme et prenante, laissant plonger dans un monde quasi aérien qui n’est pas sans rappeler Cult Of Luna.

Même si l’accès à la musique de ce genre de groupe n’est pas toujours chose aisée, j’adore, et c’est aussi le cas pour The Prestige, l’ambiance sombre et cette énorme débauche d’énergie qui en résulte. On se laisse vite prendre dans les filets de PAST et difficile de s’en défaire mais peu importe car c’est un vrai plaisir. J’ai désormais hâte de les voir en live.

A noter aussi que l’album est à prix libre sur leur bandcamp…




jeudi 30 juin 2016

ABSDED – Nukem (EP)



ABSDED – Nukem (EP)
Coups de couteau

Un petit Ep de seulement 3 titres pour me permettre de découvrir Absded, un groupe hardcore noise métal de Figeac dans le Lot. Som Telleck, petite contrepèterie sur le nom du morceau qui amène à penser que le groupe officie dans la bonne humeur, annonce rapidement la couleur avec une musique extrêmement puissante, sans concession et d’une violence débordante. On sent aussi une grosse maîtrise du style que beaucoup comparent à Chariot ou Converge.
Les deux autres titres (Gaza et Miss Understood) sont surprenants car plus posés, plus noise mais aussi plus mélodiques. Personnellement je préfère. Ils laissent surtout entrevoir un joli talent d’écriture et une capacité intéressante à captiver l’auditoire.

Le son est très bon, enregistré par Oli au dismal sound studio d’Albi et masterisé par l’inévitable Amaury Sauvé à The Apiary Studio de Laval.

Une belle découverte quoiqu’un peu courte mais qui laisse augurer de belles choses et surtout de belles prestations sur scène.





mercredi 15 juin 2016

MOHAWK – /a.la.li/



MOHAWK – /a.la.li/
30HD
9/10

J’ai reçu le premier album de mohawk il y a deux ou trois ans et ce fut une sacrée belle découverte. Le genre d’album qui tourne encore très régulièrement et accompagne un certain nombre de bons moments.

La réception de ce deuxième opus mystérieusement intitulé /a.la.li/ est donc une des très bonnes nouvelles de printemps pluvieux. Le rayon de soleil prêt à percer les nuages.

Bien emballé dans un digipack illustré de scène de tortures d’hommes à têtes d’animaux qui mériteront, à l’instar du titre, une petite aide pour tout décrypter. Le son est une nouvelle fois juste parfait et encore enregistré par Amaury Sauvé. Normal me direz-vous puisque c’est aussi le batteur du groupe… On précise juste que le gars a produit les albums de Birds In Row, The Prestige, Nine Eleven, Wank For Peace… Et sur ce deuxième album des lavallois il joue aussi de la basse.

/a.la.li/ commence par un superbe morceau Refuge (live cute, die alone) tout comme le premier album éponyme commençait par le génial Born Free. Superbement écrit ce morceau dégage une telle énergie punk sur ses fulgurances qu’elles font de lui un morceau diabolique. Il lance de manière parfaite l’album.
Autres très bons morceaux I Have Hurt et Nothing more than a punkrocker mettent en avant un grand talent d’écriture mais aussi le fait que les racines punk et folk ça marche à merveille. J’aime beaucoup la voix de Plume notamment lorsqu’elle est poussée, elle dégage alors de belles énergies.
Le début de l’album est super accrocheur et rythmé, la seconde partie se veut plus lente et posée sans pour autant être barbante et des morceaux comme Lost et surtout Voodoo Prayer sont juste très jolis.

Et pour être réellement honnête, je peux dire que Mohawk dans ce registre de folk/rock/punk est certainement ce qui se fait de mieux avec le Slim Wild Boar, qui évolue dans un registre un peu différent, plus orienté country.

C’est au final un album frais, très bien écrit, plaisant, honnête et entraînant. Aussi bon voire meilleur que le premier.

Morceau préféré :           Refuge (live cute die alone)





samedi 19 septembre 2015

Like Wires - S/t (ep)


Like Wires - S/t (ep)
Autoproduction

Like Wires est un jeune groupe de Clermont Ferrand qui revendique des influences allant de Defeater à Modern Life Is War en passant par La dispute. Cet Ep est donc leur première production et à l'écoute des 6 titres je ne peux qu'espérer que ce ne soit pas la dernière. Il faut aussi dire que pour une première production s'offrir les services d'Amaury Sauvé (Birds In Row, Wank For Peace, The Prestige, Nine Eleven) est un gage de qualité.


Garrot, le morceau introduction qui commence l'EP offre une belle montée en régime avec un punk indé de caractère dans la veine d'un certain nombre de groupes français aussi enregistrés par A Sauvé. Blurry impose, en tant que véritable titre, le style de Like Wires, un morceau brut avec une belle basse, un chant écorché et une belle maîtrise des mélodies. Je ressens aussi les influences d'At The Drive In et Sparta sur Hierophants et Convict avec le même goût pour les grosses montées en puissance, un même attrait pour le déchaînement sonore. J'aime aussi le coté émo parfaitement assumé  notamment sur Drapeau Blanc, qui clôture de très belle manière cet EP en proposant un titre subtil, une musique enivrante mélangeant rage et douceur avec une facilité quelque peu déconcertante. Du grand Art tout simplement.

La pochette est aussi de très bon goût, c'est Brian Cougar qui l'a dessinée, un mec qui réalise vraiment de superbes illustrations, je vous conseille d'ailleurs d'y jeter un coup d'œil : http://briancougarartwork.tumblr.com/

Force est de constater qu'avec seulement 6 titres que Like Wires est l'un des groupes français les plus excitants du moment sur la scène punkrock / émo indé. Le groupe cherche un label pour sortir cet EP en galette j'espère qu'ils trouveront et j'espère surtout qu'ils nous dégoteront une suite très rapidement ! On ne peut que souhaiter une longue vie à ce jeune groupe clermontois.





dimanche 12 juillet 2015

The Prestige - Amer



The Prestige - Amer
Bad Mood Records / Imminence Rds / Collectif Nature Morte / Basement Apes
9/10

The Prestige a bien grandi. Il y a quelques années, le groupe laissait un morceau sur Qui Habet Aures, la 6ème compilation du fanzine. Un titre prometteur et intéressant qui laissait entrevoir de belles choses. L'album Black Mouths qui avait suivi s'était révélé une belle surprise. Et trois années plus tard le groupe est de retour et il a bien grandit. J'avais pu entrevoir l'évolution à travers la vidéo de leur concert à Cuba et leur son ainsi que leur puissance m'avaient impressionné.

Amer se présente dans un joli digipack, orné d'une photo fourre-tout, elle demande du temps pour l'observer, comprendre la présence de chaque objet et par ce biais-là elle est à l'image de cet album.
Les titres des morceaux sont en français mais les textes en anglais, je précise car je me suis fait avoir.

Se lancer dans Amer est une expérience car The Prestige ne s'offre pas facilement. Son ambiance est lourde et intense et sa musique sombre et puissante. Les références arrivent rapidement : Converge, Dillinger Escape Plan ou encore Birds in Row. Le premier morceau qui offre son nom à l'album impose une atmosphère oppressante derrière un long mur de larsen. La bête noire, qui le succède, est fureur et déstructuration, puissance et noirceur. Un morceau taillé pour la scène. Le groupe sait aussi contre balancer et c'est le cas avec Léger de Main ou Petite Mort qui amènent en post-hardcore une atmosphère intense.



Enregistré par Amaury Sauvé, qui a déjà produit As We Draw ou Birds In Row, Amer est un excellent album s'il on veut bien s'y plonger mais  son accès peut se révéler compliqué. Ses compos intelligentes et l'ensemble pensé et réfléchi font de cet album une œuvre complète à laquelle il faut offrir le temps de l'écoute pour l'apprivoiser. Je suis certain que dans quelques années on perlera d'Amer comme un des albums clés de ce style.