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mercredi 17 août 2022

THOMAS VDB – Comedian rhapsodie (livre)

 


 

THOMAS VDB – Comedian rhapsodie

Avant d’être acteur, humoriste et chroniqueur radio, Thomas VDB est passé par la case journaliste rock avec notamment un passage par Rock Sound. Son livre, Comedian Rhapsodie, nous plonge dans sa jeunesse jusqu’à la fin de sa carrière de journaliste.


Et la lecture se trouve être délicieuse car l’on découvre des infos croustillantes comme sa passion pour Queen (d’où le nom du livre) ou plus tard pour The Cult, Weezer ou encore Korn pour lequel il montera un fan club Français. Forcement on sera beaucoup à se retrouver à travers lui, une histoire de génération certainement. Toujours est-il que tout ce qu’il écrit me parle directement. Ses anecdotes sont très drôles, hilarantes même pour certaines, j’adore celle sur les enregistrements sur cassette (Slayer / Indochine), celle sur le club DIAL (Francis Cabrel !!) et sa passion pour la collection de CDs.

On découvre aussi son passé de chanteur dans des petits groupes locaux aux noms bien marrants et c’est très amusant. On y apprend aussi sa passion pour le cinéma (l’histoire des fiches de Pierre Tchernia !) et accessoirement son addiction à télé 7 jours.


J’ai beaucoup apprécié aussi son arrivée dans la presse musicale, découvrir l’envers du décor, on y retrouve des personnes connues des Rêveries (Olivier Portnoi et Franck (Freijnick ?)) et les anecdotes sont, encore une fois, très drôles comme par exemple l’interview de Moby. Il s’éclate à faire ce qu’il a toujours rêvé : recevoir des tonnes de CDs et voler jusqu’aux Etats Unis pour aller interviewer des groupes. Et puis, petit à petit, on sent poindre la tristesse lorsqu’il devient rédacteur en chef du magazine, poste qui l’éloigne petit à petit de sa passion première. La fin du livre se révèle alors très mélancolique et touchante.

 

Clairement j’ai adoré ce livre qui est empreint de nostalgie. Je me suis retrouvé dans beaucoup de références. Thomas VDB écrit avec beaucoup d’humour et sa légèreté de ton est rafraichissante. Un véritable coup de cœur.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/thethomasvdb

vendredi 29 juillet 2022

Les Rêveries coupent le son (III)

 


Pour cette troisième édition des Rêveries Coupent Le Son je vous propose de découvrir 5 polars sortis cette année pour vous occuper durant le mois d’Août. Ils appartiennent pour nombre d’entre eux à des séries qu’il est intéressant cependant d’avoir lues avant.

 


Dans les brumes des Capelans - Olivier Norek

Olivier Norek est mon auteur français de polars préféré, j’ai adoré sa série sur le commissaire Coste (Code 93 ; Territoires ; Surtensions) dont Dans la brume des Capelans est le dernier tome en date mais peut se lire finalement indépendamment.

On retrouve donc son personnage principal, six ans après, bien amoché par les événements relatés dans Surtensions. Il est sur St Pierre, près de terre Neuve au Canada, en tant qu’agent de protection des témoins. Sa mission protéger une jeune fille poursuivit par un serial killer auquel elle a réussi à échapper.

Ce lieu peu connu est dépaysant et le roman incite à le découvrir. Les personnages sont parfaitement travaillés mais les ficelles de l’intrigue parfois un peu grosses. Même si Olivier Norek nous a habitué à une intensité plus grande il n’en demeure pas moins un très bon polar.

Je conseillerais tout de même de commencer la série dans l’ordre et de lire Surface ainsi que Entre deux mondes.

 


Labyrinthes - Franck Thilliez

J’aime beaucoup Thilliez pour sa série sur Hennebelle et Sharko qui mêle un côté scientifique à des enquêtes souvent complexes. Labyrinthes est le troisième et dernier volet de la série Caleb Traskman (le manuscrit inachevé ; il était deux fois), il nécessite une lecture des deux premiers tomes et aborde une nouvelle fois le thème de la mémoire. Cette œuvre se révèle une nouvelle fois bardée de petits indices et de codes et il est impressionnant de suivre l’ensemble de l’histoire sur les 3 tomes.

J’ai préféré Il était deux fois, trouvant Labyrinthes souvent « facile » dans les directions qu’il prenait.


L’affaire Alaska Sanders - Joël Dicker

Véritable suite à l’affaire Harry Québert, même si l’on peut s’accorder à dire que le Livre des Baltimore s’intègre aussi dans cette série. J’ai retrouvé avec bonheur le personnage de Marcus Goldman qui se lance dans une enquête sur le meurtre d’une jeune fille nommée Alaska Sanders 11 ans après les faits suite à une instruction bâclée entreprise par son ami Perry Gahalowood. 

Joël Dicker reprend les mêmes ficelles que pour l’affaire HQ mais ça marche.

Ceux qui ont apprécié le roman culte de l’auteur suisse ne pourront qu’apprécier aussi celui-ci. Je regrette juste le rôle inintéressant et accessoire d’Harry.


Je suis l’abysse - Donato Carrisi

J’aime beaucoup cet auteur italien auteur du célèbre Chuchoteur.

Son nouveau roman met en scène L’Homme qui nettoie, un tueur ambigu, la petite fille à la mèche violette, la chasseuse de mouches et Micky, seul personnage dont on connaît le nom. Ces personnages riches vont s’entrecroiser, se chercher, se fuir…

Une belle intrigue, une ambiance sombre et intense pour un roman percutant.



Le mur des silences de Arnaldur Indridason

Je ne rate jamais un roman d’Indridason, j’aime ses descriptions de l’Islande que ce soit à travers ses paysages, ses mœurs ou sa culture. Sa série (terminée désormais) de l’inspecteur Erlendur Sveinson était vraiment de qualité. Cette nouvelle série sur le personnage de Konrad était moins emballante sur ses trois premiers tomes mais je trouve qu’avec Le mur des silences on renoue avec l’efficacité de l’auteur islandais souvent comparé à Simenon.

Belle histoire sur les violences familiales, bien entendu construite en cold case.

 


jeudi 7 juillet 2022

TOUT ÇA POUR 30 ANS DE THERAPY ?




TOUT ÇA POUR 30 ANS DE THERAPY ?  de Simon Young

Therapy ? la biographie autorisée.

Kicking Records

 

Je trouve ça très intéressant ces biographies qui sortent depuis quelques années : NoFX, Bad Religion, les Thugs, Burning Heads… on y découvre plein d’anecdotes croustillantes, de lumière sur certains moments abstraits de la vie des groupes, l’occasion de retrouver par là-même une partie de notre jeunesse.

 

Aujourd’hui j’ai envie de parler de celle de Therapy ?, groupe phare des années 90, souvent dans l’ombre des mastodontes de l’époque mais pourtant un groupe qui mérite le respect, de par sa longévité et son implication. Pour tout dire, avant la parution de ce livre, je le pensais en pause depuis une dizaine d’années

 

Le livre est bien structuré avec chaque chapitre qui correspond à une année du groupe (donc 30 au total !), au milieu on retrouve des photos en couleur pour illustrer. Ce livre représente plus de 70 heures d’interviews entre Simon Young, journaliste à Kerrang et les membres actuels du groupe à savoir Andy Cairns, Michael McKeegan ainsi que Neil Cooper.

Que l’on aime ou que l’on soit indifférent à Therapy ? on peut appréhender ce livre de deux façons : de la vision d’un fan du groupe qui va trouver chaque info croustillante ou celle d’un fan de musique qui va apprécier d’avoir accès aux backstages de la scène.

 

Tout part de la création du groupe en Irlande du Nord, des premiers morceaux, premiers concerts. J’ai aimé découvrir ces groupes qui ont influencé les Irlandais et j’ai été surpris d’y retrouver Husker . En réécoutant les albums, ce qui est implicite, je me suis rendu compte de la richesse dans la mixité des styles que le groupe peut explorer allant du punkrock à la noise en passant par un côté très métal et des délires sonores bien barrés.

Et au fil des pages on croise des groupes aussi divers que Hole, Kurt Cobain, Faith No More, Ozzy Osbourne, King’s X, Cop Shoot Cop, Lars Ulrich et Metallica, Clutch… les afters dans les bars avec Henry Rollins et Page Hamilton (Helmet).

Il y a l’explosion avec l’album Troublegum vendu à plus d’un million d’exemplaires, les soucis de labels, le départ de Fyfe Ewing, membre fondateur, le passage à quatre membres, les décès autour du groupe, la dépression d’Andy Cairns… C’est hyper riche d’informations.

 

J’ai apprécié que le groupe parle en profondeur de chaque album, les origines de chaque chanson à quoi ils voulaient qu’elles ressemblent ou se rapprochent, les textes, les références. C’est une vision que peu de groupes donnent finalement.

 

Je dois avouer que par moi-même je ne me serais pas attaqué à cette biographie mais je me suis laissé happé par l’histoire de Therapy ?, cela m’a permis de me (re)plonger dans sa discographie et d’appréhender de façon totalement différente chaque album, j’ai redécouvert le groupe et suis sorti de l’enfermement de Troublegum pour voir ce qu’il avait à offrir d’autre, et je dois avouer que ce groupe est à (re)découvrir !

 

J. NeWSovski



https://www.kickingrecords.com/c/Label/THERAPY/THERAPY-Tout-ca-pour-30-ans-de-Therapy-p321.html



samedi 26 février 2022

GRENOBLE CALLING [Livre]

 


GRENOBLE CALLING

Editions Le monde à l’envers

 

Il y a quelques mois j’ai reçu cet épais ouvrage retraçant la scène punk dans la ville de Grenoble. J’habite Angers à plus de 700 km, je suis originaire de Vendée, et rien sur le papier ne pouvait m’emballer à lire ce livre, et pourtant…

 

Sur la couverture il est précisé que c’est « une histoire orale du punk dans une ville de province entre 1980 et 2020 », un peu à l’image de la biographie des Burning Heads réalisée par Nasty Sam et Guillaume Gwardeath il s’agit d’un recueil de témoignages qui, mis bout à bout, forment un récit. Il est important de dire que sans habiter Grenoble on se retrouve facilement dans le livre. La culture punk, et même rock indé en général, est présente dans toutes les villes et ces histoires de concerts, de jeunes groupes on les transpose rapidement près de chez nous.

 

Grenoble Calling est construit en 4 grandes parties : les années 80, les années 90, 2000 puis 2010. On peut donc piocher, et c’est ce que j’ai fait à droite à gauche tout en dévorant les années 90 ma période préférée.

 

On retrouve évidemment beaucoup d’acteurs locaux qu’ils soient musiciens, managers, gérants de salle, rédacteurs de fanzines, organisateurs de concerts, disquaires… J’aime beaucoup la préface de Magali de La Fraction.

Avec le livre un cd de 15 titres reprend des morceaux de plusieurs groupes cités et c’est une excellente idée car une des premières choses qui m’est venue en tête est de chercher à écouter les groupes dont on les relate les exploits.

Il faut aussi dire que livre est largement illustré de photos, de flyers de concerts, d’affiches, de dessins et même à la toute fin d’extraits d’une quinzaine de fanzines grenoblois.

J’ai particulièrement apprécié la mise en page, aérée et claire avec une belle mise en avant de phrases clés en début de chapitre.

Ce témoignage en plus d’être très intéressant se trouve être un vrai pan de l’histoire musicale en France. Que l’on soit de Grenoble, Nantes, Bordeaux ou Montpellier il ne peut qu’alimenter les passionnés du style. J’espère d’ailleurs qu’il fera des émules un peu partout dans l’hexagone.

 

http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/grenoble_calling.html

https://www.petit-bulletin.fr/grenoble/animations-connaitre-article-68868-++Le+punk++c+est+un+terrain+de+jeu++.html




jeudi 25 juillet 2019

IDÉES DE LECTURE


IDÉES DE LECTURE

L’été, et les vacances en général, est le moment idéal pour s’adonner à la lecture intensive. En tant que gros fan de polars je vous propose de découvrir plusieurs lectures récentes et intéressantes de mes dernières semaines :



Surface d’Olivier Norek

Si vous avez lu la trilogie Code 93 / Territoires / Surtensions vous connaissez le talent de cet auteur à ficeler une histoire et, suite au succès (mérité) de Entre Deux Mondes sur la jungle de Calais il s’est lancé dans un nouveau polar qui s’éloigne du Nord de la France pour l’Aveyron. Un cold case rondement mené et addictif. Personnages travaillés comme il faut pour que l’on espère une suite.





Luca de Franck Thilliez

Pour attaquer Luca il faut avoir dévoré et apprécié les 7 tomes de la série Sharko et Hennebelle (sans compter les tomes de chaque perso) pour bien percevoir les liens entre les personnages et les histoires qui les ont construits. Ici on parle d’enquête sur fond de nouvelles technologies, de ce qu’on livre aux machines mais aussi sur la bioéthique. Un très bon roman qui pousse, à l’instar des précédents, à la réflexion.




Texto de Dmitry Gluckhovsky

Gluckovsky est surtout connu pour ses romans de SF, Metro 2033 et ses suites, Futu.re ou Sumerki. Ici c’est un thriller qu’il nous sert sur fond de dépendance au smartphone. Ilya, tout juste sorti d’une prison en Sibérie veut reprendre le cours de son ancienne vie mais rien ne se passe comme prévu dans les jours qui suivent sa sortie aussi décide t’il de se venger de celui qui l’a envoyé injustement derrière les barreaux.




Ce que savait la nuit d’Arnaldur Indridason

Je suis un fan inconditionnel d’Indridason, j’aime son style, j’aime les cold case, j’aime ses descriptions de l’Islande et j’aime me faire bercer par le rythme lent de ses histoires. Ses précédents romans manquaient cependant du relief de la série d’Erlendur, son personnage emblématique, celui-ci s’appuie sur une histoire sombre et complexe avec des personnages nombreux mais dont les principaux sont traités avec une grande rigueur.
Un roman dépaysant.

J. NeWSovski


vendredi 10 mars 2017

THE BLACK ZOMBIE PROCESSION – IV – Heca-Tomb(EP)




THE BLACK ZOMBIE PROCESSION – IV – Heca-Tomb(EP)
Impossible Records / Everyday Is Like Sunday Records / Zone 52 Editions / AMT Records
4.5/5

Après The Zombie Dandies place donc à The Black Zombie Procession qui, lui, n’est pas là pour rigoler bien au contraire même !
Dans la continuité du précédent, III-The Joys of being black at heart, IV-Heca-tomb envoie de la grosse puissance avec des riffs acérés. J’aime l’utilisation de cet adjectif car il est clair que la guitare est tranchante comme un couteau de boucher avec un son de batterie percutant. Ajouté à ça le chant d’Elie Hellbats, confirmé au poste, qui impose un rythme et un débit puissants. Notamment sur Still Paralysed, mon titre préféré. Le son y est excellent, une production de Francis Caste du studio Ste Marthe, qui avait déjà fait les Sna-Fu et Kickback notamment.

Welcome To Derry est génial aussi, lent avec un joli jeu de guitare, peut-être est-ce ça ce qu’on nomme crossover, une musique puissante quelque part à mi-chemin entre trash, punk et hardcore. Mention spéciale aussi à Meat Trick qui commence la galette avec plus de 5 minutes de violence, de puissance et de rage.
Petite pause, nécessaire, avec Autopsy / Agony qui permet certes de souffler mais de garder cette ambiance spéciale, de film d’horreur, de série B, malsaine, dérangeante…
Mais difficile de ne pas apprécier ce nouvel Ep de BZp tant il est extrême dans tout : sa musique, son illustration, le son et l’ambiance…

On n’en a pas parlé mais la pochette est signée Bouzikov, il s’inscrit donc dans une liste d’illustrateurs impressionnants : Andrei Bouzikov mais aussi et surtout Ed Repka.

La version cd est vendue avec le livre de Zaroff : Héca-Tomb, un roman porno-gore par un auteur majeur dans le style (aïe ! je ne connaissais pas). Cela me rappelle quelque-part le concept du groupe métal Proton Burst qui avait sorti un album dans les années 90 qui s’accordait avec une Bd (La peur, si ma mémoire est bonne).

J. NeWSovski



jeudi 23 juillet 2015

Doomboy de Tony Sandoval


Doomboy de Tony Sandoval
Collection Calamar
9/10

C'est un peu par hasard que je suis tombé sur cette bd bien placée sur son étalage des nouveautés de l'été. Bon comme nouveauté c'est pas vraiment la grande actualité car elle concourait au festival d'Angoulème 2012... Toujours est-il que cette superbe couverture, son format original (à l'italienne) et son titre accrocheur m'ont donné envie de la lire.

Son auteur, Tony Sandoval, est mexicain et fan de métal. Il met ici en scène D, guitariste adolescent profondément troublé par le décès de sa petite amie, qui va exorciser son désespoir à l'aide de sa guitare à travers sa musique. Il devient alors Doomboy en créant des sessions chaque vendredi soir sur la plage avec une musique forte, étrange et envoutante diffusée à son insu sur les ondes radios et qui fera de lui une célébrité qu'il est loin d'imaginer. A coté de lui quelques personnages clés dont Spaghetti, au physique hors normes ou la vendeuse d'étoiles permettent d'étoffer le récit.


C'est une BD superbement illustrée en crayonné subtilement coloré dans un style propre à l'auteur, elle mêle poésie, mélancolie et rage. Le coté fantastique de l'histoire est aussi très bien réalisé au point de ne savoir ce qui est réel et imaginé. Et puis l'univers musical, est bien retransmis et montre la bonne connaissance de son auteur.

Une lecture vivement conseillée, d'ailleurs le petit trailer vidéo dans la suite devrait vous mettre l'eau à la bouche.





vendredi 1 août 2014

T'arrives ou tu repars ? de Matgaz


T'arrives ou tu repars ? de Matgaz
Kicking Records

Tiens un livre qui débarque dans ma boîte à lettres !
Jolie couverture, j'adore le dessin avec un van mercos qui arpente une route faîte en touches de piano. Je survole le nom et je pense que c'est recueil de Fat Mat, l'ancien chanteur des Baxter de Poitiers. Il fait des illustrations, plutôt sympas d'ailleurs. J'ouvre et trouve du texte. Je referme, relis le nom : MATGAZ. Très peu pour moi ! Illusion d'optique, raccourci de lecture... Matgaz, je le connais car c'est le batteur de Billy Gaz Station, ex-MSL JAX et Pegazio. Mais j'apprends au passage que le gars joue dans une multitude de groupes dont notamment Mars Red Sky et avec James Leg. Ce livre raconte trois tournées qu'il a effectuées l'an passé avec pas moins de 50 dates et des passages en Argentine, Brésil, Slovénie, Finlande...

Alors autant être clair tout de suite, un carnet de route, ça me paraît pas ultra passionnant comme lecture. J'entends par là le fait que si tu as suivi le groupe sur sa tournée ou si tu connais bien les gars c'est sympa de suivre ce qu'ils ont fait, mais d'un coté extérieur ça me paraît plutôt chiant à rentrer dedans. Mais bon, avec le plein d'aprioris je me lance dans la lecture et quelques heures plus tard je me retrouve totalement accro. J'aime bien comment Matgaz nous raconte ses tournées, ses concerts, les voyages, le public local. Ce mec là écrit simplement et vit les choses avec passion. C'est fluide et vraiment passionnant, chaque journée fait l'objet d'un chapitre plus ou moins court ce qui permet une lecture aisée que l'on peut agrémenter de pauses. Les trois tournées (2 avec Mars Red Sky et 1 avec l'américain James Leg) sont accompagnées d'une carte pour suivre le trajet et de photos au milieu du livre). Il ne s'attarde que très peu sur les concerts en eux-mêmes mais attache plus d'importance aux trajets, aux clubs, aux lieux, aux hôtels et je trouve ça super instructif. Et puis Matgaz m'a carrément donné envie d'aller écouter ses groupes et surtout d'aller le voir en concert, d'en découvrir plus sur lui (futur A T'il Bon Goût...).

C'est un bel ouvrage, un beau témoignage d'un rockeur en tournée, une bonne idée de lecture estivale que ce soit pour un amateur du mec ou quelqu'un qui ne le connaît pas. Son style est vraiment agréable à lire, c'est imagé, drôle et bien fleuri en expressions locales !


mardi 4 mars 2014

Un hiver à Paris – François Xavier Josset


Un hiver à Paris – François Xavier Josset
Can I Say Records / I read books.

François Xavier Josset est un personnage qu’en tant que lecteur des Rêveries vous devez connaître. Batteur des Justin(e), chanteur et parolier de Poésie Zéro, parolier aussi du titre Prévert Kosma Paris des Guerilla Poubelle et (accessoirement) graphiste et modèle sur accident n°7 des Justin(e).
Le jeune homme de 29 ans est un acteur incontournable de notre bonne vieille scène punkrock nationale.
Un Hiver A Paris est son premier roman, il fait deux cent pages et est édité par Can I Say Records qui inaugure en même temps sa branche littérature avec I Read Books (qui risque très rapidement de s'enrichir du livre d'Alexandre, le chanteur de Justin(e)).

C’est donc l’histoire d’un jeune nantais qui quitte son cocon pour partir travailler à la capitale, il en profite pour rompre avec sa copine et s’éloigner involontairement de ses potes. Plein d’idéaux, plein de rêves, le personnage va se prendre un retour de bâton.

C’est un roman basé sur l’isolement, la relation aux autres, à soit même, la solitude… On s’y retrouve peut être tous à un moment ou à un autre.

Le style est intéressant, parfois très appliqué avec beaucoup de comparaisons et de métaphores filées qui rend le début assez scolaire. L’arrivée à Paris est par exemple est un peu lourde je trouve. Par la suite l’effet s’estompe et on se laisse vraiment prendre dans l’histoire jusqu’à en perdre cette sensation, signe que ça marche. François Xavier pose même de très jolies phrases et même si c’est très facile de citer celle qui est au dos du livre  mais c’est vrai qu’elle est belle… :  « …sous un ciel noir, j’apprécie presque ces promenades aux cotés des arbres perforant le béton des trottoirs. Loin de l’alcool des autres, je comprends parfaitement mon anonymat ici… »
Et puis autre chose qui ne se révèle pas aisée, il ne cite à aucun moment le nom d’un personnage.
On se dit aussi qu’il y a un fond de vérité et de parallélisme avec la vie de l’auteur mais que neni  la fin vient nous certifier le reste et puis ce nantais là ne semble avoir aucune passion.


C’est donc un premier roman intéressant, bien écrit et plaisant, loin de l’univers punkrock auquel on aurait pu s’attendre. Il se lit très vite et c’est un bon gage de qualité sachant qu’il m’arrive parfois de rester bloquer des semaines sur certains…

Dsipo sur Can I Say Records :