jeudi 28 juin 2012

Madball – rebellion (EP)



Madball – rebellion (EP)
9/10
Emblème du NY HxC, groupe de scène énorme, le combo new Yorkais emmené par le charismatique Freddy Cricien en est à sa deuxième vie après leur split (ou longue pause) en 2000 et leur retour 4 ans plus tard. Le split du groupe n’a en rien entaché le talent du groupe, Legacy étant pour moi le meilleur album devant Demonstrating My Style, Set it Off et autre Hold It Down. Il faut aussi rappeler que le groupe a commencé en 1988 avec le grand frère de Freddy à la basse : Roger Miret ainsi que Stigma à la guitare (tous deux membres d’Agnostic Front). Ce nouvel EP fait la jonction entre ces deux époques de l’histoire de Madball car sur les 6 titres 2 datent de 1989 et ont été remis au goût du jour. 

« You reap what you saw » commence fort avec des moshparts qui risquent de déchaîner les hot dancers de pits. « the beast » est un bon titre dans la tradition. « Blood » est quant à lui un peu deçà, à mon goût, car différent de ce que fait habituellement le groupe. « It’s my life » est tout simplement énorme et rappelle aux débuts percutants du groupe. Idem pour « Get Out » très old school dans sa rythmique cartonne lui aussi. 

A défaut d’être totalement excellent, ce EP est très très bon et va permettre de justifier une tournée. C’est tant mieux car Cricien et ses acolytes forment une véritable machine de guerre qui ne peut laisser l’auditeur de marbre.

jeudi 21 juin 2012

Wake The dead – meaningless expectations



Wake The dead – meaningless expectations
Lockjaw Records – Don’t Trust The Hype
8/10
Wake The dead. On ne peut passer outre ce nom qui rappelle le deuxième et meilleur album de ComeBack Kid. L’influence est fondée comme sur « reaching the sky » sur lequel on ressent aussi celle de Strike Anywhere. Les Marseillais se révèlent aussi plus incisifs et violents sur « Sweet words fuck your throat », le groupe arrive un peu à se détacher de cette influence un peu lourde à porter. Le groupe se veut finalement plus hardcore que punk et propose d’excellents riffs comme sur « The feeling Inside » dans une veine très modern hardcore, une évolution qui n’est pas sans rappeler Nine Eleven, groupe dont ils se rapprochent par de nombreux cotés je trouve. Sur la production, je trouve par contre la voix un peu en retrait, elle aurait mérité plus de relief. N’empêche que ces titres sont quand même taillés pour la scène et donnent envie de les y retrouver.
Ce Ep 6 titres sorti en vinyl rouge transparent et aussi dispo… en cassette ! On va pouvoir ressortir le walkman du grenier !

Boucing souls – comet



Boucing souls – comet
Rise/Chunksaah
5/10
J’ai découvert tardivement The Bouncing Souls, c’était après leur signature sur Epitaph à l’époque où le label faisait pas mal de promo avec les fanzines. C’était donc avec How I Spent My Summer Vacation, un excellent album, efficace et catchy à souhait. Les suivants étaient très bons aussi mais le groupe s’est assagi en créant des chansons vraiment mélodiques, voire mid-tempo mais avec un talent certain. Comet arrive alors que je ne l’attendais plus en fait je pensais que le groupe était en pause. 

A force d’écoute je sépare Comet en deux : la première partie (les 5 premiers titres) assez lente et mélodique et la seconde partie se rapproche plus de l’esprit punkrock comme le groupe a pu faire par le passé. L’album commence par Baptized pas très emballant surtout pour un premier morceau. Fast times, un bon titre à l’ancienne mélodique et catchy prend la suite, peut être le meilleur morceau de ce nouvel album. Static, le 3ème titre, surprend, durant deux minutes le morceau est chiant à souhait et se réveille de façon miraculeuse au point de nous fournir un final digne d’anchors aweigh sur l’album du même nom. Coin Toss Girl évolue dans le même registre en moins bon mais intéressant tout de même. Je suis beaucoup moins fan de Love Fun trop léger à mon goût et inutile sur cet album. Infidel est aussi plus rapide mais pas vraiment percutant surtout à la vue de ce que faisait le groupe dans le même registre il y a 10 ans. In Sleep démarre mal et fait un peu peur sur le début, la suit est meilleure mais pas vraiment emballante non plus. Ship in a bottle finit bien l'album, de façon très mélodique certes, mais bien.

10 titres et un album vraiment mi figue mi raisin. Certains passages  de certains titres sont vraiment très bons mais l’ensemble est vraiment inégal. Le groupe a aussi perdu son énergie et aucun des très rares titres rapides ne tient vraiment la route, lorsque le groupe du New Jersey essaye de pousser un peu et que la voix de Greg Attonito monte un peu la magie n’opère plus. Dommage par contre il incite à se replonger dans les vieux albums.

dimanche 17 juin 2012

Joey Cape & Tony Sly – acoustic volume two



Joey Cape & Tony Sly – acoustic volume two
Fat Wreck
5.5/10
Belle pochette et beau montage photo pour ce deuxième volet du split acoustique entre deux pointures du punkrock mélodique des années 90. Le précédent Acoustic date déjà de 2004.
Joey Cape (Lagwagon, Bad Astronaut, Afterburner, Me First…) est très efficace dans ce registre, sa voix étant très écorchée voire tremblante par moments (« I must be hateful » ou « broken record »). L’émotion qu’il dégage est prenante.
Tony Sly passe moins bien à mon goût, les accompagnements étant moins sombres (le piano sur « soulmate » ou l’accordéon sur « chasing rainbows » tous deux de NUFAN). C’est parfois, osons le dire, chiant comme sur « under the garden » ou trop édulcoré « pre-medicated murder ».  Pas de titre avec les deux chanteurs ensemble, c’est dommage et je dirais même que ça manque, on a du coup un peu l’impression que chacun a enregistré ses titres dans son coin.
Au final c’est un disque certes chargé d’émotion et que tout fan de Lagwagon, No Use ou du premier volume aura à cœur d’écouter mais sur la longueur (12 titres – 36 minutes) il faut avouer qu’on finit par s’ennuyer. Et contrairement à ce que je pense régulièrement, un simple EP aurait été suffisant : sur vinyl, 3 titres et une face chacun… Enfin je dis ça, je dis rien…

Clip Archers and Arrows

Nouveau clip d'Archers and Arrows, le petit groupe Suisse qui monte qui monte....

Il s'agit de "It's so Cool, We Will Die All Together" premier titre de leur EP éponyme.




mercredi 13 juin 2012

Wattie (de Dead End) a-t'il bon goût ?


On n'entend peu parler de Dead End, les interviews sont assez rares (en dehors des Rêveries...) pourtant le groupe a, depuis 1998, sorti 4 superbes albums. Leur frontman et seul membre originel  Wattie est ce mois-ci l'invité de la rubrique "A-t'il bon goût ?", histoire d'en apprendre un peu plus sur le personnage. A noter au passage que l'alsacien a, en 2007, participé à 14 émissions de Tout le monde veut prendre sa place avec Nagui.




couleur de cheveux assortie aux lumières du plateau...


Ton album préféré ?
Sans nul doute que l’album qui m’a le plus marqué de bout en bout, c’est “Never Mind The Bollocks” de The Sex Pistols”. C’est le seul que je peux encore écouter aujourd’hui avec autant de plaisir.
Tout y est parfait : de la pochette minimaliste aux couleurs originales et au titre provocateur jusqu’aux chansons rock’n’roll jouées d’une nouvelle manière dite “punk” avec une voix reconnaissable entre toutes. On a beau dire que Malcolm Mc Laren était un manager calculateur, les chansons du groupe respirent l’insouciance, la spontanéité et l’énergie du rock’n’roll et ceci ne se “fabrique” pas, c’est totalement sincère.
C’est probablement l’album que je connais le mieux l’ayant écouté jusqu’à 3 fois par jour pendant près de 5 ans. Steve Jones, le guitariste (qui joue aussi les parties de basse sur l’album) est à l’origine du groupe, c’est lui le compositeur de génie. Un génie analphabète car il ne sait ni lire ni écrire, ce qui lui a valu quelques problèmes lors de signature de contrats d’ailleurs.


lundi 11 juin 2012

The Hives – lex hives



The Hives – lex hives
Columbia
4/10
Les Hives est tout simplement l’un des groupes phares de la fin des années 90 avec des albums  comme Barely Legal ou l’excellent Veni Vidi Vicious. La grande époque Burning Heart qui voyait cohabiter la crème suédoise tous styles confondus de Millencolin à Raised Fist en passant par les Satanic Surfers et autres Refused. The Hives était donc l’un des groupes majeurs du label, avec un garage punk insouciant totalement addictif. Sur scène comme sur album le groupe a produit de la prestation de haut niveau. Puis, la signature sur une major, le tournant et la chute. J’ai l’impression d’en avoir parlé pour un tas de groupes (antiflag, against me, offspring…) mais peu de groupes peuvent passer de l’underground sur label indépendant à une major aux dents longues sans y laisser des plumes. Tyranosaurus Hives (sorti en 2004) n’est pas si mauvais mais sa diffusion nettement moins bonne, après tout ceci s’est fait avec la volonté du groupe d’être médiatisé. Passons The Black and White Album (2007) emmené avec un seul titre « Tik Tik Boom » diffusé à outrance.
Que reste t-il du groupe suédois en 2012 ? Pas grand-chose et peu d’espoir de mon coté. Celui qui s’attend au pire n’est jamais déçu, disait-on. Là je dois dire qu’hormis une intro intéressante (« come on ») on frôle l’ennui pendant 30 minutes. Peu de morceaux à sauver, peut être « my time is coming » ou « 1000 answers », ce dernier rappelant un peu les moins bons titres des meilleurs albums mais surtout pas le single « go right ahead » sans saveur. Même sur scène où le groupe est excellent je vois mal comment il vont défendre cet album…
The Hives est mort en 2004 en signant sur une major et son fantôme tente depuis de retrouver sa fraîcheur et son inspiration. Chose ardue.

lundi 4 juin 2012

Splint ! – The deadly Rhythm



Splint ! – The deadly Rhythm
Old School Records / Orchidscent Records
9/10
On admire la belle pochette du digipack avec un superbe dessin qui me fait penser au Cri de Munch. L’intérieur est très beau aussi et le livret, comme cela s’est fait avec quelques groupes de noise il y a une dizaine d’années : sur du calque. Perso j’adore. Et je dirais même plus que cela devrait donner une raison supplémentaire d’acquérir un album. Quand on voit le soin qu’un petit groupe arrive à mettre dans la réalisation de son digipack je dis bravo !
Musicalement, attention ça joue vite. A peine le cd installé, la gentille intro débutée que le temps de s’assoir dans le canapé pour ouvrir une petite pils et 4 morceaux se sont déjà écoulés… « Where should I start » donne le ton de l’album et balance sa rage en hardcore old school. C’est rapide et bon comme doit l’être du old school. Les dijonnais évoluent dans la veine Tromatized Youth ou Vitamin X et Gorilla Biscuits (pour sortir les grands noms !). Tous les titres envoient grave (« Live slow, die Old » « rad party ! »…). Par contre le premier souci c’est que les 10 titres (dont une intro et une outro surprenante en hip hop américain dijonnais.) passent en 17 minutes ! Après avec l’énergie qu’il y a dans ce groupe on n’a qu’une envie c’est de prolonger le plaisir sur scène. Et c’est là qu’arrive le deuxième gros souci : le groupe est désormais en stand Bye depuis que le guitariste est parti s’installer en Australie. On va donc faire tourner cette petite galette avec la touche replay enfoncée et se consoler en apprenant que le chanteur et le batteur jouent dans Never Again (chronique dans quelques jours). En tous cas une très bonne surprise !