lundi 31 janvier 2011

Gravity Slaves- The vertigo chronicles




Gravity Slaves- The vertigo chronicles
Opposite Prod
9/10
Je me souviens des débuts du groupe, peut être pas le tout début mais l’époque où ils tournaient avec les pointures skate punk de l’époque. J’avais récupéré leur split avec les belous de Dacÿco, très bon split d’ailleurs puis je m'étais procuré Come Down en 2004, qui était autoproduit si je me souviens bien, j'étais resté sur ma fin et puis leur premier album Dust est sorti sur Opposite, bon mais sans plus. Je n'attendais pas grand chose de ce Vertigo Chronicles et c'est donc une très bonne surprise que je suis en train d'écouter. Le style des Orléannais s'est un peu détaché de la noise parfois obscure qu'ils avaient pu pratiquer auparavant sur certains titres. Je trouve que ce nouvel album est bien plus direct, plus brutal avec des titres très punks (Mosey, homeless, rocky TV show), mais en gardant leur sens de la mélodie (moon RDV). On passe de Minot Threat à Fugazi (il y a des points en commun entre les deux me direz-vous, certes...). Le chant qui pouvait me déranger au début me plait de plus en plus, pas vraiment marqué, pas exceptionnel mais efficace et bien adapté au style. Surprenant mais je pense parfois à Blonde Redhead sur certaines intro Vertigo notamment (sur les 50 premières secondes). Je vois donc en ce nouvel album un nouveau début pour les Gravity, ils ont su garder le meilleur de Dust, et retrouver de la fraîcheur et de l'énergie qui à mon goût leur faisaient défaut ; on retrouve des influences qui sont soulignées mais jamais bêtement copiées. Un groupe intelligent, un album passionnant.

mardi 25 janvier 2011

Fred Fresh - faîtes l'amour, pas des enfants


Fred Fresh « faîtes l'amour, pas des enfants »
Guerilla Asso
6,5/10
Petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas Fred Fresh, c'est un chanteur accompagné de sa guitare acoustique qui balance une folk très simple et assez basique mais dont l'intérêt majeur réside dans les textes. Je l'avais découvert et chroniqué dans un ancien numéro des Rêveries avec son précédent ep Bloqué à la douane. Ce nouvel album et son titre un peu provoc Faîtes l'amour pas des enfants, sont dans la continuité du précédent avec des histoires plutôt sympas, une analyse de la vie et une sincérité qui me font penser que Fred pourrait être n'importe lequel de mes potes. Sa façon de chanter n'a pas du tout changé, l'histoire prenant souvent le pas sur la mélodie comme sur « 6 milliards » où la voix déborde souvent. Totalement punk Fred Fresh ne se prend pas la tête mais on prend du plaisir à l'écouter. Les quelques lignes présentes sur sa page résume bien l'artiste : « c'est du punk rock sans crête et du hiphop sans survèt' ». Tout est dit.

jeudi 13 janvier 2011

Dead End – Clusterfucktabulous


Dead End – Clusterfucktabulous
Crucifux Records
8,5/10
Revenons un peu sur la discographie du groupe Alsacien. En 1998 est sorti Ain't no Cure, véritable surprise emmenée par un excellent titre : Love Kills. 1999 sort toujours sur le même label, Dialektik Records, l'album Dark Inside avec une nouvelle fois beaucoup de qualités et de titres accrocheurs. Le label se casse la gueule par la suite, le groupe on ne sait pas trop, mais sort tout de même de façon très anonyme Good Moaning en 2003 un album plutôt bon dans la continuité des deux premiers. Depuis plus de nouvelles et le groupe a aussi la fâcheuse tendance à tourner rarement (et le mot est faible), à vrai dire je n'ai jamais vu leur nom sur une affiche dans l'ouest. Ce dernier point est d'ailleurs problématique car je n'ai aucune idée de ce que vaut le groupe sur scène. Peu importe ici car en fin (enfin) 2010 sort un quatrième album intitulé Clusterfucktabulous venu un peu lui aussi de nulle part. Dead End est un bon groupe de punkrock, un des groupes les plus intéressants de la scène lorsqu'elle était au sommet de la vague et cet album est vraiment très bon. Le line-up modifié, seul Wattie, chanteur et guitariste, serait encore de la partie mais l'esprit, la fougue et le style sont restés intacts. Pas mal de très bons titres, « friendshit », « no I won't » ou « what we are » accrochent bien, peut être pas autant qu'avaient pu le faire « love kills », « love me » ou « I need you » dans les précédentes productions mais le niveau global de l'album est bon et comme toujours les alsaciens ne sont pas radins sur le nombre de titres. Avis donc à tous dead End est de retour et fait toujours du Dead End à savoir un punkrock rapide à l'ancienne !

mardi 11 janvier 2011

Sonic Boom Six – Rude awakening


Sonic Boom Six – Rude awakening
Guerilla asso
7/10
Je découvre ce groupe anglais grâce à Guerilla Asso qui distribue cette compilation de leurs meilleurs morceaux. Une compilation se fait en général quand la discographie est plutôt bien remplie. Ici seulement 3 albums et 3 ep. Démarche un peu étrange donc. La pochette au premier abord me donne l'image d'un groupe de punk anglais typé 77, une fois dans la platine c'est une toute autre histoire car SB6 mélange énormément de choses en passant du punk au ska à la fusion avec de l'électro et j'en passe et des meilleurs. Au delà du mix qu'il peut y avoir dans leur musique ce qui frappe c'est leur énergie et leur vitesse d'exécution. Même s'ils sont pris sur plusieurs sources différentes les morceaux sont plus ou moins regroupés et tout commence avec 3 titres ska punk rapides et frais que tout amateur du style doit bien apprécier. Ensuite des tites plus punks arrivent avec notamment « Blood for oil » efficace à souhait. D'autres morceaux suivent avec une rythmique électro « piggy in the middle » et un chant qui rappelle tantôt Asian Dub Foudation tantôt Senser à l'époque de leur premier album. Tous ces mélangent curieusement s'accordent parfaitement et on imagine très bien ce que ça peut donner sur scène. De plus ils sont engagés dans le mouvement DIY d'où certainement le lien avec Guerilla. C'est donc une jolie trouvaille et finalement cette compile aura un vrai sens en permettant de découvrir rapidement un groupe essentiel.

samedi 8 janvier 2011

Brokken Roses – Dick Reverse




Brokken Roses – Dick Reverse
Opposite Prod
8.5/10
Les allstar bands commencent à surgir en France, on en voit pousser de plus en plus ces derniers temps entre Maladroit, l’Opium du Peuple ou Kilo. Brokken Roses concentre la fine fleur d’Orléans avec Nico et Dude des Gravity Slaves, Pierre, le Pit Samprass des Burning Heads qu'on ne présente plus et Lolux, batteur des Brigitte Bop. Un beau line up pour un beau side project dont les sonorités mélangent avec beaucoup d'aisance punkrock, noise et stoner. Le titre est finement trouvé « Dick Reverse », il me fait penser à celui du seul et unique album des fous furieux d’Hellmotel : Hang Us Young.


Tout commence bien avec un titre justement un peu stoner « ain’t got love » qui nous change du registre habituel de la voix de Pierre. C’est un morceau bien fait assez entraînant avec surtout une grosse partie rythmique. Avec de tels membres on ne peut s’échapper trop loin du punkrock et c’est avec brio que le groupe réalise de très bons titres comme « Do you really love » ou le mid tempo « Life can be good » qui ferait très bonne figure sur n’importe quel album des Burning.. On sent l’influence des Queen Of The Stone Age et/ ou Them crooked Vulture sur le titre Bubble avec une nouvelle fois cette grosse basse que l’on retrouve sur de nombreux titres « hell can be worse » par exemple. La voix sort une nouvelle fois de son registre sur Brokken Been, poussée, elle arrive jusque dans ses retranchements et il est vraiment intéressant de voir que Pierre peut passer du punk au reggae au rock lourd de façon très naturelle, c’est un titre assez original ou la musique cartonne à fond derrière et où le chant se laisse glisser lentement, une sensation étrange… Selon la tradition orléanaise l’album se finit sur une reprise et pas des moindres avec le « Kids in america » de Kim Wilde superbement réinterprétée. C'est donc un album surprise assez original qui je l'espère ne sera un projet éphémère.