mardi 31 décembre 2019

Le Bilan 2019 de Mr Caribou

Chroniqueur assidu, Mr Caribou a fait le tour de ses souvenirs, de son disque dur mais aussi de sa cave pour établir le traditionnel et tant attendu bilan de l'année.





Meilleurs albums 2019 :

lundi 30 décembre 2019

clip - STEAL THE UNIVERSE

Un peu de métal qui n'est pas sans me rappeler Memories Of A Dead Man avec les Parisiens de Steal The Universe et le titre Signs

dimanche 29 décembre 2019

RAISED FIST – Anthems




RAISED FIST – Anthems
Epitaph
8.5/10



Raised Fist est un groupe singulier au style propre qui, tout en évoluant depuis leurs débuts en 1994, a su conserver son fil conducteur. Raised Fist est avant tout un groupe de punk-hardcore aux influences old school façon Gorilla Biscuits ou Youth Of Today et dans la rythmique ça se ressent et le groupe aura toujours su conserver cette caractéristique. Difficile de ne pas battre la mesure sur un morceau comme Seventh avec ses rythmes saccadés bien épaulés par le phrasé exceptionnel d’Alle.
J’avais déjà trouvé très bon From the north, sorti il y a quatre ans et je suis encore sous le charme d’Anthems même si je lui trouve des défauts majeurs. Ce qui me chagrine c’est le côté mélodique qu’apporte le second chant qui a le don de me refroidir et m’apparaît comme totalement décalé par rapport à l’énergie diffusée par le groupe. L’énergique et rock’nroll Shadows se finit donc tristement, Seventh se prend aussi un coup de mou en plein milieu. On parle de hardcore moderne mais je ne suis pas fan de ce côté.


Cependant j’adore le groupe quand il évolue dans sa zone comme sur le gros départ avec Venomous qui fait étalage de beaucoup de puissance tout en rappelant quelques vieux titres, ici les passages en chant mélodique passent relativement bien ce qui est plutôt une bonne chose.


Le dernier morceau Unsinkable II en mid tempo me laisse un peu perplexe je n’aime pas son intro mais j’aime beaucoup son évolution et notamment le chant de Alle sur cette rythmique. Il fait suite au brutal Unsinkable qui terminait From the north qui n’avait rien à voir.


N’en déplaise aux détracteurs Raised Fist n’a rien à prouver à personne et aime se faire plaisir. On pourra finir par cette citation issue de Murder : « We are Raised Fist and this how it is ! »

J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Venomous






samedi 28 décembre 2019

Clip - Boneless

Boneless vient de sortir un nouveau disque dont De l'amour sur l'échafaud est issu.

vendredi 27 décembre 2019

CHARLY FIASCO – Rien (EP)




CHARLY FIASCO – Rien (EP)
Guerilla Asso

De façon surprenante c’est sur un EP que Charly Fiasco fait son retour, après leur superbe album Chroniques d’un temps détourné sorti il y a un peu plus de 3 ans.
Mais ces six titres nous raccrochent avec ce sympathique groupe toulousain qui maîtrise toujours aussi bien son punkrock.

Rien est un disque aux textes affutés et tellement dans l’air du temps, les paroles inspirent et rappellent leurs potes de Justine ou Guerilla Poubelle, aussi un titre comme Ambroise révèle le coté social du groupe avant que Rallumer l’incendie n’enflamme le tout par ces textes aiguisés et devienne une véritable bande son des manifs de fin d’année. Charly Fiasco est un groupe qui s’engage et qui a des choses à dire. Et j’aime bien la façon dont le groupe le fait avec de belles mélodies, un rythme assez posé qui met bien en avant les textes. A ce titre j’aime beaucoup Sang d’encre et son refrain : « Redessine le monde, on a jeté le brouillon / Au plus profond de la tombe, je taillerai les crayons ». Et les textes de Rallumer l’incendie auraient-ils été aussi pertinents si le rythme n’avait pas été aussi lent ?  De la même manière le côté anticapitaliste de En Rose est mis en avant par la musique et les chœurs.




Toujours vivant Charly Fiasco est encore plus pertinent bien remonté par le contexte social actuel dont il s’inspire. Un superbe EP.



J. NeWSovski






mercredi 25 décembre 2019

Clip - The Casualties

Je ne parle jamais trop de The Casualties qui est pourtant un groupe extraordinaire, voici d'ailleurs Fucking Hate You.

lundi 23 décembre 2019

FOOLISH – S/t



FOOLISH – S/t
Tools Records / Beer Records / Larsen Prod / Paranoia Records / Joe Cool Records
8.5/10


Voici déjà le troisième album des Clermontois de Foolish et, sans vraiment de réelle promo, le voici qui débarque dans l’anonymat d’Internet sur mon ordinateur via les notifications bandcamp.
Je dois dire que j’aime bien ce genre de surprise, Foolish est un groupe que j’apprécie, et que j’aimerai bien voir en live.

Et tout commence avec une intro de Jean-Pierre Mocky qui comme à son habitude s’énerve légèrement… derrière Foolish assure avec Let’s do it aux sonorités punk old school. Le titre est nerveux et les chœurs derrière font leur effet façon Wank For Peace. La transition avec le morceau Foolish est ultra efficace, j’adore ce titre, il déboule avec une énergie folle. D’ailleurs ce début d’album regorge de bonnes idées comme Wish You Were Beer et son solo de guitare sur le début et son passage sympathique à la basse sur la fin. Les musiciens assurent le spectacle !
Pas vraiment de temps mort, juste un morceau ska-punk permet d’apporter un peu de diversité (New Excuse) avant que le rythme effréné ne reprenne sa marche en avant. On notera aussi le morceau What will Be Next accompagné par une chanteuse. Black Coffee termine de belle manière cet album sur une touche plus mélodique mais teinté d’une belle intensité.

Définitivement Foolish est un groupe marquant de notre scène punkrock nationale et cet album éponyme mérite vraiment qu’on s’attarde dessus tellement il regorge de bons morceaux, de bonnes idées et d’une grosse énergie.

J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Foolish




vendredi 20 décembre 2019

Clip - Dakiniz

Dakiniz, groupe de rock noise parisien, vient de mettre en ligne Score One For Satan


mercredi 18 décembre 2019

GIRL BAND - the Talkies




GIRL BAND - the Talkies
Rough Trade
9 sur 10


Découverts il y a quelques années au cours d'un festival, les bruyants GIRL BAND m'avaient fait forte impression avec un set tendu et sans concession. L'écoute de leur premier album "Holding Hand with Jamie" m'avait convaincu de suivre au plus près ces quatre jeunes Irlandais. Mais les troubles mentaux du charismatique chanteur Dara Kiely avaient mis la carrière du groupe entre parenthèses. La sortie du second album "The Talkies" constitue donc une réelle surprise. Et force est de constater que GIRL BAND reste un des beaux fleurons du noise rock expérimental.


L'introduction de l'album "Prolix" est inquiétante et s'apparente à une crise d'angoisse avec une respiration accélérée en toile de fond. Puis, le son de GIRL BAND se met en place avec l'explosif "Going Norway" : nombreuses couches sonores, rythmiques sauvages et métronomiques, guitares tranchantes et hurlements du chanteur. Peut-être l'un des morceaux les plus mélodiques pour un album qui ne l'est pas vraiment. GIRL BAND préférant jouer sur la répétition, la déstructuration et les sons dissonants. Les Irlandais adoptent parfois des sonorités plus industrielles, voire technoïdes sur "Shoulderblades" (quelle batterie martiale !) et "Prefab Castle". La musique de GIRL BAND n'est pas de tout repos, y compris sur la ballade "Couch Combover" sur laquelle Dara Kiely finit par s'époumoner dans la deuxième partie du morceau. L'ambiance reste oppressante sur des titres chaotiques et déjantés comme "Aibophobia", "Caveat" et "Amydala" au chant éructé.



 Peu conventionnelle, la musique de GIRL BAND n'est pas à mettre entre toutes les oreilles mais ravira les allergiques aux mélodies. Plus orageux que lumineux, ce deuxième album des Dublinois est une réussite dont il faudra multiplier les écoutes pour en apprécier sa richesse.



Mr Caribou



Morceau préféré :                                    Going Norway





dimanche 15 décembre 2019

LOVE COMPUTER – Coconut Cult (EP)




LOVE COMPUTER – Coconut Cult (EP)

Voici le deuxième EP des parisiens de Love Computer, groupe né des cendres de Crossing The Rubicon. Jimmy (Jetsex, Interior Queer, Maladroit, CTR…) à la basse, Alexandru (CTR) au chant et Arno à la batterie continuent à balancer un punkrock / garage totalement atypique.


Ici pas de guitare on préfère envoyer du gros son à la basse bien épaulée par une batterie qui tabasse. Et puis pour donner du liant le chant d’Alexandru vient se caler dessus à grand renfort d’effets. Le trio se révèle efficace sur The List Maker, puis sur Dear Lovers il faut s’habituer aux effets vocaux déroutants mais force est de constater que Love Computer bouscule son monde et en même temps les codes du genre et ça fait parfois du bien. J’apprécie justement All et le très énergique Coconut Cult.


Au final, ce court EP d’à peine 13 minutes mérite d’être écouté car Love Computer innove et propose un punkrock insolite qui doit être encore plus efficace en live.


J. NeWSovski







mercredi 11 décembre 2019

lundi 9 décembre 2019

OISEAUX-TEMPETE - From Somewhere Invisible




OISEAUX-TEMPETE "From Somewhere Invisible"
Sub Rosa
8,5 sur 10


OISEAUX-TEMPETE, groupe à géométrie variable emmené par Frédéric Oberland et Stéphane Pigneul, est toujours aussi prolifique. Après six années d'existence, "From Somewhere Invisible", qui vient de sortir, est déjà leur quatrième album. Groupe phare du mouvement post-rock / rock expérimental en France, leur précédente livraison "Al'An !" avait fait forte impression avec ses sonorités orientales et ses accents free-jazz.


Profitant d'une tournée au Canada, les Parisiens ont enregistré une session dans le mythique studio montréalais estampillé post-rock, le Hotel2Tango. Le résultat de cet enregistrement est passionnant avec sept morceaux à l'atmosphère tendue. Le style de OISEAUX-TEMPETE n'a jamais été aussi direct et épuré. La première pièce "He's Afraid And So I Am" joue sur la répétition, la lourdeur et l'angoisse pendant près de 10 minutes. Noise, obscur et dépourvu d'habillages sonores qui faisaient la marque de fabrique du groupe, le titre est marqué par le chant spoken word de G.W. Sok. Cette déferlante sonore est suivie d'un titre instrumental étrange et planant, au violon angoissant, "In Crooked  Flight On the Slopes of The Sky" rappelant le meilleur de THEE SILVER MT. ZION. Grand frisson garanti également sur "We, Who Are Strewn About In Fragments" qui prend le temps d'installer progressivement une ambiance chaotique dominée par les guitares torturées et le retour du chant parlé. L'enchaînement Weird Dancing In All-Night I & II", très expérimental, tribal et bruitiste rend le climat encore plus oppressant. On ne sort jamais indemne d'un album de OISEAUX-TEMPETE. Heureusement, on entrevoit la lumière et la sérénité sur le dernier long format de ce 4ème opus "The Naming of a Crow. Relativement apaisé malgré les guitares dissonnantes, le violon inquiétant et les mots de G.W. Sok, on ne peut ne pas penser aux illustres précurseurs de GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR sur ce magnifique titre. La musique de OISEAUX-TEMPETE est exigeante et libre.


Avec ce quatrième très réussi, les Parisiens confirment. Leur jeune parcours artistique est pour le moment remarquable. 


Mr Caribou



Morceau préféré :                                    He’s afraid and so I am







dimanche 8 décembre 2019

Clip - Cemented Minds

Cemented Minds est groupe de Caen formé de membres Nine Eleven, Amanda Woodward, Aussitôt Mort et Burning Bright. Voici le clip de Hair Shirt réalisé à partir d'extrait du film The Warriors de Walter Hill

samedi 7 décembre 2019

Clip - Clowns

Les australiens qui m'avaient fait une belle impression avec leur dernier album viennent de mettre en ligne Soul For Sale.


vendredi 6 décembre 2019

Clip - Between Bodies

Voici Great par Between Bodies dont le EP doit sortir la semaine prochaine sur Krod Records

jeudi 5 décembre 2019

LYSISTRATA – Breathe in/Out




LYSISTRATA – Breathe in/Out
Vicious Circle
9.5/10

Il faut bien un moment donné s’attaquer à la chronique de cet album, il tourne depuis des semaines sur ma platine révélant à chaque écoute ses subtilités et je repousse à chaque fois l’idée d’écrire dessus par peur d’être loin d’approcher par les mots ce que le groupe transmet par les notes.


Il faut dire que sur son premier effort, il y a deux ans, le trio saintais avait eu à cœur de faire les choses proprement avec un album plus qu’impeccable. Aussi Lysistrata m’inspire énormément de respect pour plusieurs raisons, la première étant, bien entendu, la qualité de sa musique, puis l’âge de ses membres qui détonne avec la maturité dont il fait preuve et enfin l’engagement du groupe dans sa musique avec des tournées incessantes et, sans doute, harassantes. Le groupe a croisé le fer avec de nombreuses formations et il partage son envie et son amour de la musique en nous faisant découvrir de jeunes talents à travers son label Grabbuge Records. Juste donc énormément de respect pour ce groupe qui ne pourra au final rendre cette chronique légitime.

La mission était donc ardue, faire suite à un album aussi éclatant que le précédent (The Thread) et, avec le recul, je me demande vraiment comment et surtout quand le groupe a pu composer ces morceaux. Toujours est-il que le second album est toujours le plus dur à faire surtout lorsque le précédent a été, à juste titre, encensé par la scène mais aussi et surtout par la presse musicale traditionnelle et généraliste, mais Lysistrata s’en sort haut la main en mélangeant des sons bruts, une grosse décharge d’énergie et leur sens inné de la mélodie ainsi Different Creatures sur ses 5 minutes arrive à résumer le profil du groupe. Le groupe dégage une force et une cohésion toujours aussi intéressantes, les morceaux se suivent avec la même intensité rappelant un subtil mélange entre At The Drive In et Fugazi. Il se veut à mon goût le plus intéressant lors des morceaux mélodiques qui lâchent totalement prise tels Scissors ou Mourn que le groupe nous avait présenté dès la fin de l’été.

Taillé pour le live, j’imagine aussi la débauche d’énergie pour des morceaux comme Boot on a thistle et je ne peux qu’être admiratif d’entendre un batteur envoyer autant tout en chantant. Très belle ambiance post-hardcore sur Against The Rain, un des nombreux moments forts de l’album qui lance parfaitement Middle of march, qui clôture l’album, totalement habité et immersif qui, lui aussi, prendra une autre dimension sur scène.


Lysistrata mérite la lumière qui faîte sur lui, Breathe In / out est juste un excellent album dans la parfaite continuité de The Thread qui ne fait que confirmer les grandes qualités de ce jeune groupe surdoué.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Against The Rain







mercredi 4 décembre 2019

Morceau - LIVINGSTON

Voici le nouveau morceau des anglais de The Livingston, l'album est prévu pour bientôt chez les amis de Krod Records


mardi 3 décembre 2019

Clip - Ultra Vomit

Parce qu'on aime bien Ultra Vomit ici, voici le train fantôme sorti le jour d'Halloween.

dimanche 1 décembre 2019

Interview - BIRDS IN ROW


C’est au Chabada d’Angers que nous avons pu rencontrer Birds In Row alors que l’on imaginait davantage les voir tourner à quelques dizaines de mettre de là, à l’Etincelle, un lieu associatif et engagé. Le trio Lavallois a su nous offrir une magnifique prestation, bien mise en avant par l'excellent son de la salle ainsi que par leurs envoûtants visuels. 

Le temps est passé vite mais, avec l’ami Denis, nous avons pu poser quelques questions à ce groupe intègre qui véhicule des messages forts.



Pouvez-vous nous parler des origines de Birds In Row ?
C’est un groupe qui est né, comme beaucoup d’autres de la fin de précédents projets et qui avait pour but, quand on l’a créé en 2009, de beaucoup partir en tournée et faire de la route. C’est ce qu’on a fait. On a créé le groupe et un mois après on enregistrait notre premier morceau et deux mois après on faisait notre premier concert. C’est allé très vite. Et notre première tournée européenne c’était moins d’un an après. On a commencé avec des gens avec qui on était tout le temps ensemble, ça faisait complètement du sens.