Après un premier album brut de décoffrage
How Flowers Grow aux sonorités très hardcore sorti
en 2021, SCOWL, le quintet de Santa Cruz, revient sur le front avec Are
We All Angels ?.
Sans devenir des anges pour autant,
ils ont fait en sorte de faire évoluer leur sonorité de manière franchement
très agréable.
Are We All Angels ? nous
propose des formats de chansons plus longues que son prédécesseur mais surtout
une production plus propre (trop propre diront certains). KatMOSS, la
frontwoman, a su élargir son panel de textures vocales de façon intelligente en
alternant les parties scream avec des tessitures plus sucrées.
D’entrée, cet album enchaine avec une
enfilade de 4 morceaux « Special »
qui donne le ton de la nouvelle orientation musicale du groupe, « B.A.B.E.» qui
laisse une part belle au chant hardcore, « Fantasy »
(On croirait entendre VERUCA SALT qui sort en album de nos jours) et
« Not Hell, Not Heaven». Avec ces sonorités 90’s, on dirait des tubes
programmés pour les radios universitaires. Mais ça marche bien.
Le premier tournant intervient avec
« Tonight (I’m Afraid) » bon
morceau progressif qui part sur des sonorités pop pour s’accélérer comme il
faut. « Suffer The Fool (How High Are You ?) »
nous fait une remonté dans le temps période ’91-’93 avec ce format très marqué
grunge.
Mais ils savent revenir à leurs
origines avec des morceaux plus incisifs comme « Cellophane » ou « Are We All Angels? »
qui joue sur les tempos.
Perso, j’ai un petit faible pour
« Let You Down» qui est un bon équilibre entre pop et punk.
Si vous êtes à la
recherche d’efficacité, entremêlant pop, hardcore et un son un peu grungy et
bien SCOWL
est fait pour vous. Certains diront que le groupe s’est vendu en délaissant le hardcore
pur et dur d’origine, d’autres apprécierons la diversité des influences. En
tout cas, « Are We All
Angels? » est un
album percutant et avec l’ouverture d’esprit dans les compos, il semble être un
pari assez facile à gagner de dire que le groupe va faire des ravages et gagner
en popularité.
Allez c’est parti pour un petit tour en Suisse avec les
punkers d’HATEFUL MONDAY, qui sortent
d’un conclave d’un peu moins de 4 ans depuis leur 2 titres « The
Freak Parade » qui permettait de présenter aussi leur nouveau
line-up. Reverend Seb et son équipe
nous reviennent avec un nouvel album « The Great Nothing ».
Avec un réel savoir-faire et plus de 25 ans d’expérience. On
avait déjà eu le droit à un petit aperçu en Juin de l’année dernière avec la
sortie du titre « MidlifeCrisisSocialClub »
qui figure également sur cet opus et qui montre que le groupe a gardé un vrai
goût pour les mélodies, la vitesse et l’efficacité.
On rentre vite dans le vif du sujet dès l’ouverture de cet
album avec du pur HATEFUL MONDAY dans le style et l’enchainement des morceaux
au rythme bien soutenu « Pure State of
the Quantum System », « The
Sum of our Parts », « TheGreat Filter ».
Puis arrive un morceau comme « The Things That Could & Should Have Been »
qui laisse la part encore un peu plus aux mélodies.
Petits coups de cœur pour « We Are All The Sons & Daughters of Lamarck &
Schopenhauer » avec son intro et son orchestration ajoutée d’orgue,
« The voiceofOpposition »
avec ses voix féminines pour le refrain et « TofuFighters (Learnto Fry) » pour le titre
fun et surtout son riff très accrocheur aux sonorités plus hardcore.
Cette messe
se termine par un petit prêche acoustique « Antitheist »
pour quitter l’église en douceur.
Ce
dernier album de 14 titres s’écoute avec énormément de plaisir et rentre vite
dans la tête. On ne peut pas dire qu’HATEFUL MONDAY révolutionne le style avec
ce nouvel EP. En revanche, il est certain qu’ils le font très très bien comme
de véritables artisans du skatepunk de la scène européenne.
« Mais qu’est-ce que c’est que ce MONDE DE MERDE ? »…Ouais
ce n’est pas fou comme début de chronique alors on se ressaisit !!!
Les MONDEDEMERDE c’est
l’histoire d’une gentille fille, Lucette,
et de 4 gentils garçons (Benoît, Renaud, Bender
et Pit). On se croirait dans un
scénario d’AB Production (Jean-Luc Azoulay… si tu nous regardes).
Mais ce sont surtout 5 loustics qui sortent tout ce qu’ils
ont dans les tripes quand ils se produisent à grand coup de riffs bien lourds,
de blast, de breaks et de screaming voices… mais pas que.
Et donc après déjà 2 réalisations, sur des bases
punk/hardcore très solides, ils nous reviennent avec une 3ème offrande « November
Sky ».
Dès le premier morceau « ThoughtCrime », on se dit que la
recette et le savoir-faire de ces 5 endiablés sont toujours aussi efficaces. Et
puis, en fait, ils ont réussi à y insérer encore plus d’ingrédients dans ces 12
morceaux de cet LP.
On est à la limite de sonorité thrash sur un morceau comme
« SpaceSpraying54 »
qui envoie du double kick à foison. Ou encore sur « FemaleStruggle »
où le riff principal accompagné d’une sacrée rythmique pourrait laisser envieux
certains groupes de death.
Mais la preuve que MONDE DE MERDE a encore bien évolué avec un
riche melting pot d’influences comme sur le morceau « GettingWorse »
qui débute comme si PJ Harvey en début de titre avait rencontré NOSTROMO au
bout d’1’00. Une pépite ce morceau.
On retrouve aussi des morceaux conformes au savoir-faire du
quintet, toujours aussi directs et punchys comme « MissingThePoint ».
« Boxes »
reste pour moi le titre étendard de cet album car en 2’00, le groupe nous
montre tout ce qu’il sait faire musicalement et vocalement en oscillant entre
vitesse et finesse.
Et bien ce dernier opus de MONDE DE MERDE n’est pas un
Grand Détournement sonore et franchement, George Abitbol, Steven et Peter (si
vous avez les refs) seraient fiers de cet opus entremêlant du bon blast, du punk/hardcore
et qui sait bien mettre en avant les talents vocaux de la frontwoman exprimant
ses convictions. Un album très solide dans la lignée des précédents tout en
apportant de nouvelles touches pour se renouveler et en jouant sur les tempos.
Une très belle BO d’en (il faut le dire quand même) ce monde de merde.
Daria signe son retour fin 2024 avec Fall Not, cinquième album aussi brillant que ses prédécesseurs. Dans une scène Angevine plus active que jamais (Fragile, Do Not Machine, Limboy, Bermud, Tiny Voices, San Carol...) il est temps de prendre des nouvelles du groupe fondé au début des années 2000.
L’actualité
de Daria c’est votre retour huit ans après avec un nouvel album, Fall Not. Qu’est
ce qui a entraîné cette longue pause ?
La pause est
survenue assez simplement. Après la tournée 2016-2017 pour défendre Impossible
Colours (sorti en 2016), nous ne sommes pas retournés au local de
façon fréquente pour composer de nouvelles chansons… Sans doute que nos vies et
nos obligations à cette période nous ont éloigné de la musique de Daria
et assez simplement, sans le verbaliser, que nous nous sommes mis en pause… Ce
qui a permis à chacun de faire pleins d’autres choses :)
Il y a
eu des changements de line-up entre Impossible Colours et Fall
Not. Le tout premier concerne la batterie, Matgaz n’a fait qu’enregistrer
le précédent album je crois ? Comment s’est fait le retour d’Arnaud ?
Oui c’est
ça. Matgaz avait enregistré Impossible Colours et
fait les premiers concerts qui ont suivi. Puis par manque de temps (il joue
notamment dans Mars Red Sky), il a cédé sa place à Charly
(batteur originaire de Limoges, dans les Bushmen entre autres…) pour
toutes les autres dates. Puis la pause est survenue.
Et le retour
d’Arnaud s’est fait en 2021/2022. D’abord sur le mode « eh les
gars, est ce qu’on n’irait pas jouer quelques morceaux au local ? » puis
de fil en aiguille l’idée a fait son chemin que l’on pourrait jouer de nouveaux
trucs…
Pour
la basse, le changement avec l’arrivée de Pierre-Yves s’est fait durant l’enregistrement ?
J’ai lu que Germain était crédité de 4 morceaux… ?
Oui c’est
ça. Germain avait repris avec nous lors des sollicitations d’Arnaud.
Puis l’aventure a cessé durant l’enregistrement. Nous avons enregistré l’album
en 3 sessions de 3 jours durant 2023 : février, avril et octobre. Germain a
joué sur celles de février et avril. Et par la suite, la vie perso et pro a
fait que cela n’était plus possible pour lui de poursuivre. PY est
arrivé dans la foulée à l’issue de la session d’octobre (c’est Cam qui
s’est chargé, en plus, des basses lors de cette session).
L’artwork
contraste vraiment avec le précédent avec un côté sombre, était-ce volontaire
ce contraste ?
Effectivement,
c’est plus NB que full color comme le précédent. Non ce n’était pas du tout
prémédité. On fonctionne au coup de cœur sur des visuels. Et nous avons tout de
suite flashé sur ce visuel. La peinture de la pochette est le travail d’un
artiste qui s’appelle Kieran Antill.
L’enregistrement
s’est fait par vos soins, Camille notamment, qu’est-ce que cela
change par rapport aux enregistrements précédents en studio ?
Comme on le
disait précédemment, nous avons fait en 3 sessions, mais c’était bien des
sessions en studio. Pour le groupe ce qui était différent c’est que cela
offrait le temps (court quand même) d’une réflexion sur certains sons, certains
arrangements. Pour Cam, ça multipliait les casquettes. Chapeau (sic!) à
lui de l’avoir fait ainsi !
Est-ce
que s’enregistrer n’amène pas une pression supplémentaire par rapport à un
enregistrement avec un producteur du calibre de J. Robbins
Oui dans le
sens où l’on veut être sûr de fournir à celui qui va mixer des pistes
correctes, avec des choix de sons cohérents par rapport à la fois à
l’esthétique de celui qui mixe mais aussi avec ce que l’on va attendre de lui. Cam
n’en est plus à son coup d’essai et nos collaborations avec J. Robbins nous
renforce aussi sur ce terrain-là.
Comment
se passe la création d’un titre chez Daria? Par exemple pouvez-vous expliquer
comment est née une chanson comme Cognac ? Le texte, la musique ?
Assez
classiquement je crois. D’une part, on démarre sur une idée que l’on fait
tourner au local, qu’on étoffe, qu’on travaille. Et si tout se passe bien et
que cela commence à ressembler à un morceau alors Cam commence à
travailler une mélodie de voix. Ou d’autre part, il arrive que certaines idées
soient bien abouties, que le titre soit entièrement composé par l’un de nous.
Par exemple, Cam a écrit Cognac
puis l’a enregistré en mode démo sur son ordi. Tous séduits, on a plus qu’à
apprendre à le jouer au local. Evidemment dans tous les cas, ça laisse la place
aux discussions pour faire évoluer les choses à des moments. Une démo VS
l’énergie/le volume du groupe en vrai ça change parfois les perceptions et fait
évoluer les choses.
L’écriture
d’un morceau varie-t-elle suivant que vous êtes
dans Daria, Lane ou Do Not Machine ? Par exemple si un
riff de guitare vous vient en tête avec quel groupe l’associez-vous ?
Oui
forcément car de loin c’est du rock mais de près ce sont 3 groupes différents
:)
Et de façon
très pratique, Machine utilise un accordage guitare très spécifique donc
y’a pas de question à se poser. Et LANE a existé alors que Daria
ne jouait plus donc finalement pas de question non plus.
Quel
regard portez-vous sur l’évolution de Daria depuis Silencer ?
C’est une
question compliquée car ce n’est jamais simple de regarder dans le rétro. Je
crois que la principale évolution tient dans la manière qu’on a de faire passer
les émotions. Depuis le début la sincérité des émotions est là mais elle ne
s’exprime plus pareille aujourd’hui. À l’époque de Silencer,
c’était beaucoup « tout dans le rouge », à fond les instrus et la
voix. Aujourd’hui, on cherche beaucoup plus la dynamique au sein d’un morceau
ou d’un disque, et ce dans la musique mais aussi dans le chant pour transmettre
ces émotions.
Je ne
vous ai jamais posé la question mais d’où vient le nom Daria à l’origine ?
C’est un
prénom d’origine slave que l’on a toujours beaucoup aimé. Et à l’époque de la
naissance du groupe naissait aussi le dessin animé du même nom que l’on
appréciait.
Petite
question de curiosité pour Camille et Etienne, on vous croise toujours dans les
mêmes groupes, avez-vous et jouez-vous dans d’autres formations, séparés l’un
de l’autre ?
Effectivement
! Par le passé, Cam a joué dans Ride The Arch sans Etienne.
Et Etienne a joué dans Hatebonz sans Cam… mais avec Arnaud
:)
Y’a-t-il
beaucoup de dates de prévues pour soutenir l’album ?
Oui nous
allons essayer de défendre au maximum Fall Not par la
scène. Nous avons annoncé d’ores et déjà une vingtaine de dates jusqu’à l’été…
En France mais aussi en Espagne :)
Merci à Herr Krombacher pour les photos et les vidéos.
7’39 ce
n’est pas le temps qu’il m’a suffi pour rédiger cette chronique mais bien la
durée de ce split qui associe KIDSINSANE et NOT ON TOUR.
Ces 2 groupes punks de la scène israélienne ont mutualisé leurs forces pour
nous sortir un split décapant. Le format est plutôt sympa d’ailleurs.
Tout
d’abord, KIDSINSANE avec ses 2 albums et ses 3 EP sont des
habitués du format expéditif des morceaux assez courts en mêlant à leur punk
une pointe de hardcore. Sur ce split, ils démarrent très fort avec un « FourHeart »
où ils crachent toute l’énergie qui est la leur. Un petit faible pour le
morceau « X RayVison »
qui est bien équilibré et change avec un tempo plus ralenti.
NOT ON TOUR fait partie de ces groupes que l’on
se remémore toujours notamment avec sa frontwoman Sima, et oui dans ce
milieu les filles au chant ce n’est pas récurent. Sans se focaliser sur cette
singularité, le groupe avec son punk rock mélodique et énergique, nous accroche
toujours autant avec ses morceaux. NOT ON TOUR nous pose sur ce split tout
ce qu’il sait faire, sans surprise mais c’est toujours aussi efficace avec les
morceaux « DesparationStreet » et « WhatFutur ».
Le « Gmsn » reste mon titre
préféré de ce split. Comme quoi pas besoin de se compliquer le travail pour
faire un bon morceau. On prend les initiales des prénoms des membres du groupe
pour le titre, on chante leurs prénoms pour les paroles du morceau et ça donne
une pépite avec une mélodie simple et efficace. C’est ça aussi la bonne musique.
Ce
split, sans être l’EP de l’année, ce split nous offre une bonne récréation et
est très agréable à l’écoute. KIDS INSANE et NOT ON TOUR ont concrétisé ce
split avec un Live Facebook en forme de battle session disponible ici.
Mais
qu’est-ce que c’est que ce foutoir dans la conquête spatiale ???? Thomas
PESQUET est parti pour la deuxième fois à bord l’ISS. La mission Perseverance
est arrivée sur Mars pour y trouver je ne sais quoi. Sont pas très perspicaces
ces scientifiques… Tout se passait en France à Serrières dans l’Ardèche, sous
leurs yeux mais ils n’ont rien vu. Bon la vanne sur les martiens c’est fait,
passons à la découverte de cet album hommage à Uncommonmenfrommars.
Bon !
Le concept du Tribute : on aime ou pas. Mais lorsque l’on apprécie
grandement le groupe à qui l’on rend hommage, on est toujours un peu fébrile
comme moi pour savoir ce que ça va rendre. Et oui perso, je suis le genre de
gars qui entretient une relation pas très objective avec Uncommonmenfrommars.
En gros, ils auraient pu chanter le bottin sur un fond de musette…. J’aurais
toujours trouvé ça génial.
Force est de
constater tout d’abord qu’au regard de la distribution, ça annonce un hommage
familial dans tous les sens du terme.
Tous les
albums d’UMFM y passent. On a le droit à des versions
« ovniesques » comme le : « Come to Jamaïca »
par CANNIBAL
MOSQUITOS, le “Get the fuckout of my life” par AG SUGAR &
ROMAIN VICENTE, ou bien encore le « I
Hate my band » de JOHNNY MAFIA. Ce qui nous fait dire que
ces covers auraient eu toutes leurs places dans les compilations de Paris
Dernière d’ARDISSON.
Des versions
English Institute avec des lyrics traduites comme FLEAU qui reprend « It's all for the greater good » en le
rebaptisant « La noble cause » ou NOFUTAL
sur « 78 ». (ah oui la
traduction anglaise de 78 en français… c’est bien 78 mais tout se passe dans
les paroles). Mais c’est versions francisées rendent plutôt bien.
Du folk avec
le génial FORESTPOOKY qui a l’art de s’approprier des titres
avec sa voix de dingue et ses orchestrations comme ici avec « Lifetime bus stop ». Et ça, ça promet
pour son album de covers à paraitre début juin prochain. On le retrouve même
une deuxième fois avec son crew de SUPERMUNK et une version d’« I had way to much fun » aux petits
oignons.
Et puis une
belle place est donnée aux morceaux aux sonorités punks avec des groupes
hexagonaux comme GUERILLA POUBELLE, LE NINJA COPIEUR, THEDEAD KRAZUKIES,
TOPSY
TURVY'S et JL & BROS. Et même à l’international avec COOPER,
THE
SHELL CORPORATION ou HATEFUL MONDAY. Chacun essaie d’y
apporter sa touche personnelle.
Bilan
de l’opération, et bien on passe un excellent moment à écouter ce REVENGE OF
THE MARTIANS qui reste équilibré entre l’esprit punk d’UMFM et, l’originalité
et l’audace de certains artistes. Puis ce qui est bien c’est que ce n’est que
le volume 1. Si c’est écrit sur la pochette. Alors on souhaite un volume 2 avec
plaisir. Uncommonmenfrommars fait partie d’une très grande famille dont
beaucoup voudraient lui rendre hommage pour son état d’esprit et ce qu’il a
apporté à la culture punk hexagonale.
Herr Krombacher
BONUS
Voyez ici la tête d’Ed Scientisten
découvrant par surprise ce tribute bien préparé en secret.
AAAAAAH Les
beaux jours arrivent. Si vous pensiez aller chez Kiloutou louer un décapeur
thermique pour enlever les mauvaises herbes de l’allée de la maison, ne vous
embêter pas avec ça. Sortez l’enceinte bluetooth et connectez-vous sur la page
Bandcamp de SPEED JESUS, on se cale
sur leur 1er album « The Giant
Hack » et surtout mettez le volume à fond. Ça aura le même effet…
Alors SPEED JESUS c’est quoi à part un
remplaçant de luxe d’un décapeur thermique. Et bien ce sont 3 musiciens issus
des groupes GRAVITY SLAVES et MONDE DE MERDE qui jouent aux petits
oignons un hardcore bien sauvage et progressif qui vous saute à la gorge tel un
berger allemand à qui on n’a pas donné sa dose de Frolic depuis un bon bout de
temps (Petite dédicace pour Dudu le
Chanteur/Bassiste de SPEEDJESUS).
« The Giant Hack » est
agrémenté de petites touches de blast tendance Black Metal comme sur « Dig It » ou bien encore « It’s Mandatory ». Mais également des
inspirations punks comme sur « No Regrets »
ou sur « Bois in Blue/ Dead Cops » »
Ce qui est
bien chez SPEED JESUS, c’est que
rien n’est linéaire et ils savent naviguer dans les eaux troubles avec des
morceaux bien progressifs comprenant des bons breaks et surtout un ton bien
heavy.
Perso j’ai
un petit faible pour « Hang Them All »,
morceau au rythme moins soutenu mais montrant tout autant de rage avec cette
voix à la Bard LINGA (chanteur du
groupe de stonerpunk norvégien BOKASSA).
SPEED JESUS avec son « The Giant
Hack » nous délivre un premier essai assez déstabilisant dans le bon sens
du terme avec du chao, de la rage, de l’intelligence et de la sueur.
« Quadricolor parce
qu'il y a 4 couleurs primaires. » C’est en ces termes que Bruno VANDELLI avait
voulu lancer la carrière du boysband de la saison 2 de Popstar en 2002. Au
final, le groupe ne s'appellera pas "Quadricolor" mais
"Whatfor » et finira dans le tout venant de la déchetterie de la
culture musicale… tout comme ce pauvre Bruno qui n’était pas visionnaire pour
un sou….
Mais voilà, 17 ans plus
tard il faudrait le rappeler mon gars Bruno pour lui dire que c’était un génie
et que les Quadricolor existent bien mais sous le patronyme de MASKED INTRUDER. Et oui, les Power
Rangers du punk sortent leur 3ème album, sobrement intitulé « III ».
Blue, Green, Yellow et Red
remettent donc le couvert avec cet LP de 12 titres. D’une bonne tenue avec
peut-être une pointe de pop en plus, MASKED
INTRUDER nous invite à partager leur univers avec toujours autant
d’efficacité. Le tout marqué par la voix de Green qui n’est pas sans nous rappeler un Matthew CAWS de NADA SURF.
L’album s’ouvre avec
« NoCase »
qui donnera le ton de cet opus. Les compositions même si elles semblent faciles
sont d’une efficacité redoutable. Cet album s’écoute d’une traite et les
morceaux s’enchainent bien. « AllOfMyLove » avec son riff d’intro en est
le parfait exemple.
« MineAllMine », « Just
so you know » ou bien encore « Please
Come Back to me » pourraient même nous faire rappeler un WEEZER de la grande époque.
Petit coup de cœur pour
« Stay with me Tonight »
qui représente bien ce qu’est MASKED
INTRUDER : un crossover entre Punk et Pop.
MASKED INTRUDED a une nouvelle fois réussi à nous
convaincre à travers un album très agréable à l’écoute même s’il faut rester
vigilant car dans le temps cette recette peut un peu s’essoufler.
TEENAGE BOTTLEROCKET est ce genre de groupe, qui même
s’il nous chantait l’annuaire ou une recette de cuisine, et bien, ce serait
toujours aussi cool et efficace.
Avec près de
20 ans de carrière, ils réapparaissent après une récréation sonore « Stealing the cover » sorti
en 2017. Le groupe au concept de code couleur pour les pochettes d’album, un
peu comme WEEZER… mais avec la
constance musicale en plus. Mais surtout après la disparition de leur batteur Brandon Carlisle en 2015, le groupe a
réussi à rester aussi fort qu’avant.
Mais la
principale force de TEENAGE BOTTLEROCKET
c’est avant tout des voix singulières avec Ray
CARLISLE et Kody TEMPLEMAN qui
tour à tour enchainent le post de frontman.
Et c’est
parti pour 33 minutes de bonheur qui enchainent les titres rapides et
mid-tempos. Le premier single sorti en Janvier « I
Wanna Be A Dog » annonçait la couleur d’entrée. En effet,
l’échantillon est à la hauteur de l’album. C’est du TEENAGE BOTTLEROCKET quoi !!!
Donc cet
opus contient un véritable enchainement de titres aussi bon les uns que les
autres mais on retiendra « Death Kart »,
« Everything to Me »,
« Night of theKnuckelhead », « Wild Hair (Across my Ass) » ou bien
encore « TheFirst
Time That I Did Acid Was the Last Time That I Did Acid”.
Mais la
palme d’or revient à cette pépite qu’est “I’ll Kill You
Tomorrow » avec des couplets frisant avec les RAMONES et un refrain d’une magie
redoutable.
C’est donc sans surprise mais
toujours avec autant d’attente que le quartet du Wyoming, fidèle à ce que sait
produire le groupe, nous apporte simplicité et efficacité qui sont les maitres
mots de ce qu’ils sont.
TEENAGE BOTTLEROCKET feront quelques dates en Europe en
Avril et en Août cette année, alors si vous souhaitez en profiter, ils seront
le 7 Août 2019 au Gibus à Paris.
3 ans après le très bon
« Mushburger », INSANITY
ALERT nous revient en force avec un nouvel album « 666-Pack ».
Toujours la même recette, mais c’est pour ça qu’on les aime : du riff, de
l’intensité et de l’humour. 21 titres en 30 minutes pas mal le rapport
qualité/prix.
Ceux qui ont l’oreille
fine reconnaitront au chant Kevin,
le frontman du combo punk néerlandais THE
APERS qui s’est expatrié dans le Tyrol.
Les Autrichiens nous
servent leur crossover Thrash/Punk/Hardcore encore plus efficace qu’une
déneigeuse dans les rues d’Innsbrück. Ceci devrait plaire aux amateurs de
groupes comme Iron Reagan, Municipal Waste et n’ayons pas peur des
mots du Suicidal Tendencies des
débuts.
On commence par la partie
déconne et là « The Ballad of
Slayer» nous offre
l’hommage le plus intense qu’il soit pour la bande de Tom Arraya. Sans oublier
le morceau à pas cher avec « 8 Bit Brutality ».
Plus sérieusement, cet
album contient un véritable enchainement de riffs incisifs. Le premier single
« All Mosh / No Brain »
est un résumé de ce que peut produire le groupe.
« Echoes of the Death », « Chronic State of Hate » ou bien encore
“A Skullcrushin’ Good Time” sortent du lot
de par leurs constructions alliant mid-tempo et accélération.
On gardera « WindmilliVanilli »
comme B.O. le jour où vous rentrerez dans le bureau de votre patron pour lui
dire ce que vous en pensez….
Vous l’aurez compris, cet
album est un vrai défouloir mais INSANITY ALERT est avant tout un groupe de
scène, alors pour les plus audacieux, ils seront en tête d’affiche des Rhinos
Féroces – Festival à Montaigu (85) pour la journée du 3 Mai 2019 avec entre
autres Alea Jacta Est, The Great Divide
et Stinky.
Mais il y aura une séance
de rattrapage sur la prochaine édition du Hellfest
lors du 100% Thrash du dimanche 23 Juin avec Slayer, Anthrax ou encore Testament
sur la Main Stage 2...
Alors Run to the Pit & Mosh for your Life comme le
scandent ces thrashers dans leur hymne lorsqu’ils détournent le Run to the
Hills des légendaires IRON MAIDEN.