Affichage des articles dont le libellé est Justin(e). Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Justin(e). Afficher tous les articles

samedi 26 août 2023

Interview - FEU

 Feu, autrefois side-project, prend son envol avec son premier album sorti il y a quelques semaines en autoproduction. Voici l’occasion de découvrir le groupe à travers cette interview avec Lylian.

 



 

https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas

 

 

Salut FEU, pouvez-vous me présenter le groupe et notamment d'où vous venez et dans quels groupes vous jouiez ?

Lylian : On a commencé ce groupe avec Olivier à côté de Nantes au printemps 2018. À l’époque Olivier jouait dans Justine et The Attendants, et moi dans Heavy Heart. Il avait depuis quelques temps déjà quelques morceaux de côté qui ne collaient pas avec ses autres groupes et m’a proposé de mettre des textes et du chant dessus. Ça faisait longtemps qu’on parlait de faire un groupe de punk-rock français ensemble. Puis ensuite on a un peu mis le groupe de côté pendant deux ans car on était déjà bien occupé avec nos autres groupes et nos vies respectives. On a repris un peu les répètes début 2020 juste avant le covid avec à l’époque Antoine à la basse (qui jouait aussi dans Heavy Heart et est désormais notamment dans Middle Child), John à la batterie et Louis à la deuxième guitare (qui jouaient aussi tous deux dans Heavy Heart). Après le départ de John et Louis, Gaël et Arnaud (qui jouent tous deux dans The Attendants avec Olivier) sont arrivés en juin 2021 respectivement à la batterie et à la deuxième guitare. Ensuite c’est Antoine qui est parti et Marthe (qui a notamment joué dans Brainfreeze et Angry Silence) qui est arrivée pour faire la basse en novembre 2022.

 

Pourquoi avoir choisi le nom FEU et que signifie-t-il pour vous ?

Lylian : On a trouvé ce nom très rapidement, dès 2018, mais sans trop y accorder d’importance car on ne savait pas très bien ce qu’allait donner ce groupe. Et puis on s’y est habitué. Je crois que la première idée c’était « Feu de joie » mais on l’a très vite raccourcie. Je pense qu’à l’époque on voulait trouver un nom un peu fougueux qui file la pêche, qui soit plutôt du côté de la vie et de la joie.

 


 

Dans vos précédents groupes (si l'on excepte JUSTINE) le chant était en anglais pourquoi avoir choisi avec FEU de chanter en français ?

Lylian : À titre personnel j’en avais marre d’écrire et de chanter en anglais, je me sentais un peu coincé et limité par une langue que je ne maitrisais pas très bien. Je lisais aussi pas mal de trucs en français que j’aimais bien et que j’avais envie de chanter tel quel, sans en passer par une traduction « maison » souvent foireuse. Au début du groupe, je me disais aussi que, quitte à avoir un autre groupe de punk, je voulais que ce soit vraiment différent de Heavy Heart, d’où le français. On a toujours aussi beaucoup écouté de groupes de punk-rock qui chantaient en français, faire ça nous a paru en fin de compte assez évident.


Pouvez-vous nous parler de l'enregistrement de votre premier album, il semble avoir été enregistré en plusieurs morceaux puis assemblé ?

Lylian : Oui en effet on a fait appel à pas mal de potes pour nous filer un coup de main. On n’avait pas trop de thunes et pas trop de temps pour prévoir quinze jours de studio ensemble, donc on s’est dit que ce serait plus simple de faire ça de manière fragmentée, ce qui n’a pas forcément été le cas finalement. On a commencé par enregistrer les batteries en trois jours en janvier avec Antoine (qui joue dans Middle Child) à Avessac près de Nantes chez Joris (qui joue dans Dalès). Ensuite, sur plusieurs week-end en mars, Olivier a enregistré les guitares et la basse à Treillières dans notre local de répète chez Arnaud, puis Charles (qui joue par ailleurs dans Intenable) a enregistré le chant à Paris sur quatre/cinq jours. Enfin on a fait les deuxièmes voix et les chœurs avec Pierre-Antoine à Vertou, qui a aussi mixé le disque. Pour finir, ça a été masterisé par Patrice à Nantes. Finalement quand on y repense on se dit qu’un tel processus n’a pas forcément été moins chronophage qu’aller en studio. Et le fait de pas se voir tous ensemble en même temps pendant l’enregistrement et de devoir faire les choses à distance était assez frustrant, même si on est tou-t-e-s très content-e-s du résultat final.

 


 

Quels thèmes abordent vos chansons ?

Lylian : Au début du groupe, avant qu’on écrive les premiers textes, on se disait avec Arnaud qu’on adorerait monter un groupe de punk-rock français qui parle d’amour et de politique. Je crois que ça définit bien les textes des morceaux de FEU. Certaines phrases font aussi allusion à des moments historiques : dans les textes il y a des clins d’œil à la Commune de Paris, à la Guerre d’Algérie, à la Résistance italienne pendant la Seconde Guerre mondiale, à la Révolution russe de 1917, à la Révolution française ou encore à la « Guerre des Paysans » au XVIème siècle... La plupart des textes contiennent des bouts de phrase, ou font référence à des trucs que j’ai pu lire ou regarder à droite ou à gauche. Et tout ça mélangé à des trucs plus « personnels » que je vis au quotidien, où je parle de potes, de relations ou de moments de vies... Il y a un peu un effet « patchwork », des va-et-vient constants entre l’individuel et le collectif, entre des choses que l’on pourrait qualifier de « micropolitique » et des aspects plus généraux. Peu de chansons ont des thèmes bien définis. C’est plus une ambiance générale qui se dégage du disque.


Viser la base des flammes se termine sur des notes de Bob Marley, pourquoi ce clin d'œil ?

Lylian : J’avais envoyé une ligne de chant à Olivier pour qu’il puisse écrire un morceau avec, comme on a fait pour quelques morceaux de l’album. À ce moment de la composition on avait déjà pas mal de chansons « punk » donc j’imagine qu’Olivier a voulu diversifier un peu en écrivant une chanson plus ou moins « reggae », même si on est bien loin des standards du genre évidemment. Je ne sais pas d’où lui est venue cette bonne idée par contre. Au début j’étais assez sceptique car je trouvais que ça ne collait pas trop avec les textes de la chanson, mais en fait je m’y suis fait. D’autant plus que « One love » est un super morceau.


photo par Sandra Da Silva


Là-dessous il ne pleut pas est à prix libre sur bandcamp pourquoi ce choix ? Sortira-t-il sur un support physique ?

Lylian : Ouais, on va le sortir en cd très prochainement. Vu qu’on n’a pas de label et que faire un vinyle coûte désormais très cher, qu’on ne sait pas non plus si on va pouvoir beaucoup tourner ou si ça intéressera assez de gens pour rentrer dans nos frais, on s’est dit qu’on n’allait pas se lancer là-dedans. Quant à la pratique du prix libre, elle est assez naturelle pour nous. On fonctionne comme ça avec nos autres groupes depuis pas mal de temps.


Allez-vous tourner pour défendre l'album (j'ai vu que quelques dates étaient prévues notamment une avec les Vulgaires Machins) ?

Lylian : Ouais pour le moment on a quelques dates prévues de septembre à décembre en France. Ensuite on verra bien, on ne va malheureusement pas pouvoir faire beaucoup de concerts faute de temps, mais on aimerait quand même faire ça régulièrement.

 

 


https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas

 

jeudi 27 juillet 2023

FEU – Là-dessous, il ne pleut pas

 


FEU – Là-dessous, il ne pleut pas

Autoproduction

 

Feu est un nouveau groupe de Nantes formé en 2018, le groupe ne comptait alors que deux membres : Olivier, qui joue de la guitare dans Justin(e) et Lylian qui jouait aussi de la guitare et chantait dans feu Heavy Heart. Le line-up a par la suite évolué mais s’est stabilisé avec les arrivées d’Arnaud à la guitare et Gaël à la batterie (qui jouaient aussi dans the Attendants) ainsi que Marthe (Brainfreeze et Angry Silence) à la basse.

 

Il est important de séparer Feu des autres groupes de ses membres même si l’on retrouve parfois des faux airs de The Attendants comme sur Théorème ou de Justine sur Nos camaraderies d’Armentières qui est un morceau fédérateur dont les chœurs apportent énormément. Leur punkrock s’affirme et se distingue avec un chant en français impliqué dans ses textes qui abordent souvent notre société.

Les nantais jouent vite et de façon très directe (Bâtiments vides) et, sur certains passages, ça matche à la perfection comme dans Un retour au pouvoir avec la phase chant / basse / batterie qui est juste géniale. Sur Turin, 1968, la montéeau début du morceau est aussi vraiment intéressante. J’aime beaucoup Rassembler les éclats et sa guitare qui me rappelle Intenable, puis aussi la façon dont est posé le chant sur Les existences moindres.

Les 13 titres sont bons et sont une promesse à des concerts énergiques. Par contre je trouve qu’il manque juste quelques variations sur le chant ou peut être que le groupe devrait exploiter plusieurs voix ce qui amènerait davantage de diversité comme sur L’esprit de la maison ou un retour au pouvoir.

 

FEU amène avec son premier de la fraîcheur et de la franchise. Un groupe prometteur qu’on aura à chœur de suivre avec beaucoup d’intérêt.

 

J. NeWSovski

 

  

https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas



vendredi 21 septembre 2018

Clip - Justin(e)

Pas un nouveau morceau mais ça fait toujours du bien d'entendre les Justin(e).

jeudi 12 avril 2018

mardi 16 janvier 2018

THE ATTENDANTS – Monsters Chronicles



THE ATTENDANTS – Monsters Chronicles
Can I say records
9/10

Pour moi The Attendants c’était un peu l’inconnu avant de les voir sur scène lors du Still Hungry Fest. J’étais passé à côté de leurs albums précédents ainsi que leurs EPs et splits. Je ne connaissais pas le lien avec Justine, le fait qu'Olivier y joue de la guitare et que Arnaud n'est autre que le frère d’Alex (de Justine). J’ai même appris la présence de ce dernier au chant que récemment, sur les premiers albums tout du moins car il n'y est plus depuis 4 ou 5 ans. Bref ce concert c’était l’occasion de vraiment écouter le groupe au-delà d’une ou deux écoutes sur l’ordi et malgré une ambiance très molle devant eux on ressentait des compos vraiment enthousiasmantes.

Et cet album, sorti fin 2017 dans l’anonymat je trouve, est pourtant une sacrée bonne surprise. Première chose j’adore l’artwork très joli avec son bestiaire de créatures et de monstres qui sert aussi de fil conducteur à l’album. C’est Fanny DX (Mon Autre Groupe) qui l’a réalisé, je ne lui connaissais pas ce talent mais c’est une vraie réussite.

Mais c’est surtout musicalement que Monsters Chronicles est une drôle de surprise et j’oserai le comparer à un cocktail. Le genre de cocktail plein de bons ingrédients dont le mélange offre une explosion en bouche. Dans cet album je retrouve du Burning Heads, du Daria, du Propagandhi et du At The Drive In. Ni plus, ni moins.

Le premier morceau Carnival annonce déjà de belles choses dans un style proche des Burning il met en avant un chant ultra efficace avec un timbre assez proche de celui de Pierre. Ça ne bourrine pas à fond préférant de loin les mélodies et l’inventivité. C’est d’ailleurs cette inventivité que j’aime dans cet album qui, même s’il rappelle de nombreux groupes, est assez innovant et synthétise beaucoup de choses que j’aime dans le vaste monde du punkrock. Become A light est mon titre préféré, il me fait penser à un croisement entre Daria et Propagandhi dont le chant atypique semble s’inspirer. Un morceau en mid tempo juste magique qui brûle d’intensité.

The Attendants ne cherchent jamais la facilité et tous les titres accrochent, surtout ils sont variés et jamais on ne sent de redondance. Millenium, par exemple, autre morceau en mid-tempo (oui j’adore ça), rappelle quelques titres des Burning sur Taranto, magnifiquement joué avec une basse envoutante. Plus rythmé Problem est un joli morceau à chanter en chœur et Tales of the ordinary madness est efficace comme il faut. Et puis il y a General Motor’s World, Elephant man ou Leviathan qui ont un arrière-goût d’At The Drive In. En fait il n’y a pas de titres chiants sur cet album, c’est aussi simple que ça. Par contre il est addictif.

Le son est propre et bien équilibré, c’est une nouvelle fois Fab au Chipolata Framboise studio qui s’y est collé. En tant que voisins, The attendants viennent de Treillières, il aurait été dommage de s’en priver. Au passage on peut féliciter le travail du studio et son producteur qui depuis quelques années sortent des albums d’excellente facture.

Gros coup de cœur de ce début d’année, ce nouvel Attendants est un condensé de titres accrocheurs, inventifs et superbement composés. Une véritable surprise pour laquelle je conseille vivement une écoute attentive. Il n’est pas prêt de s’arrêter de tourner à la maison en tous cas.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Become A Light





jeudi 28 décembre 2017

Le BILAN 2017

L'heure est venue de faire les comptes, des choix toujours aussi difficiles mais il est toujours aussi sympathique de se faire son petit classement. Voici donc la liste des albums qui m'auront le plus marqué et que j'ai toujours autant de plaisir à réécouter. 



Les meilleurs LPs Français

mardi 14 novembre 2017

JUSTIN(E) – 06 72 43 58 15



JUSTINE – 06 72 43 58 15
Guerilla Asso / Can I Say Records / Justine Asso
9.5/10

C’est une mission difficile de s’attaquer à la chronique d’un album de Justine, et pour en parler me vient en tête la phrase d’un fan trouvée sur le site du groupe :
« Cette fois-ci je crois que j’ai mieux compris les paroles. »


Oui, Justine, on ne va l’apprendre à personne, est un groupe qui balance des textes pointus et je dois avouer aussi que sur le dernier album il fallait s’accrocher pour calculer les paroles ou tout du moins essayer de s’approcher du sens profond. Les textes de Justine c’est un retour au lycée pour une étude de texte à faire à la maison avec du Nofx qui cartonne derrière. Seulement là j’ai un peu plus envie de m’y pencher.

Alors oui cet album est plus clair et plus accessible et je dois avouer qu’il a gagné aussi en simplicité. Il y a une très grosse concentration de titres majeurs qu’on aura plaisir à chanter en chœur en concert : Frantz Fanon, Brûle Raison Brûle, Mère Chose Micropolitique du fascisme, Aurélia…. Et même si on ne perçoit pas toute la finalité des textes d’Alex, on a l’impression de se cultiver en les écoutant, en tout cas ils nous invitent et nous incitent à chercher, fouiller. Une bonne pédagogie.

Sur l’ensemble il n’y a rien à jeter, les titres accrochent avec cette recette bien maîtrisée. Au passage on retrouve Arnaud, le frère, de The Attendants qui vient prêter sa voix sur Désastre.

Je ne peux que remarquer la laideur de la pochette qui atteint des sommets l’effet est certes volontaire mais merde moi qui ai investi il y a quelques années dans un joli cadre pour pochette vinyles… Il serait peut-être temps de rappeler Cha pour refaire une vraie pochette digne de ce nom…


Au final je n’aurai pas parlé beaucoup de musique et pourtant à la basse, Fab, assure le show, le très gros show même. Et les autres sont très bons aussi. Justine, avec ce 06 machin truc, signe un album dans la lignée des précédents qui se déguste à plusieurs niveaux d’écoute : à fond pour s’énerver, au calme pour cogiter. Un groupe intelligent, juste incontournable.


J. NeWSovski


Morceaux préférés :            Micropolitique du fascisme   et     Aurélia






mardi 15 août 2017

Vidéo - Justin(e)

Les Nantais de Justin(e) nous offre une petite publicité / trailer pour la future sortie de 06 72 43 58 15 en octobre prochain.

mercredi 16 novembre 2016

FANNY DX – Genève & Treillières




FANNY DX – Genève (EP)
FANNY DX – Treillières (EP)

Ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé de Fanny DX, peut-être une vingtaine de jours… Mais la sortie coup sur coup de ses deux derniers Eps mérite qu’on jette une oreille attentive dessus. 
Les deux, de 5 titres chacun, ont été enregistrés avec seulement deux mois d’écart, l’un à Genève par Serge Morattel (qui jouait jadis dans Knut) et l’autre à Treillières (près de Nantes) chez Fab de Justin(e) au Chipolata Framboise que l’on connait bien. Bien entendu les compos sont différentes mais c’est l’occasion aussi de voir les travaux des deux producteurs.
Commençons par le EP Genève et Paranoïd une belle chanson, très rythmée pour un titre acoustique, quelques passages difficiles à caler au chant mais au final un morceau sympa. Missing, le deuxième titre, se veut plus axé sur l’émotion avec la voix parfois fragile et touchante. C’est aussi le cas sur Gravity dont le refrain (« you never belong to me ») est un vrai régal de douceur. Clouds Over Sea est aussi un très joli titre, par contre je suis moins emballé par Home un peu trop aérien.

Treillières révèle une production moins fulgurante et moins propre mais elle met tout de même bien en avant les compositions superbement écrites. J’aime beaucoup Low Down au chant poussé et limité écorché ainsi que New Name, mélancolique à souhait.
L’ensemble est très homogène et porté avant tout sur les émotions. C’est aussi le but de la folk me direz-vous.

Je trouve que par rapport aux EPs précédents Fanny a gagné en simplicité dans son chant évitant les démonstrations vocales ce qui amène bien plus de sincérité.
 Il est aussi intéressant de voir qu’il y a eu un bon nombre de punks qui se sont lancés dans la « folk pour coreux » mais c’est la première artiste féminine que je connaisse à faire cette démarche et la douceur et la fragilité qui en ressortent touchent différemment.

Au final ces deux EPs m’ont fait passé un très bon moment et font ressurgir nostalgie et mélancolie. L’écriture des morceaux est belle tout comme la voix de Fanny souvent touchante.


samedi 23 avril 2016

CHARLY FIASCO - Chroniques d'un temps détourné



CHARLY FIASCO - Chroniques d'un temps détourné
Guerilla Asso
9/10

On avait laissé les Charly il y a 5 ans avec leur album Un brin d'essence dans la déroute. Je découvrais alors les Toulousains pour les retrouver quelques temps après avec Maladroit sur un split de très bonne facture sobrement intitulé La Fête qui a d’ailleurs pourri mon salon de confettis.

Chroniques d'un temps détourné est le troisième album du groupe et il tourne en boucle depuis quinze jours dans la maison enfin nettoyée. J'ai toujours considéré le groupe comme l'un des tout meilleurs à chanter du punkrock en français, juste en dessous de Guerilla Poubelle et de Justin(e), deux groupes vraiment au top et au dessus du lot. Je pense que Charly Fiasco s'inspire des deux pour créer son truc mais les influences se ressentent encore sans que cela ne soit négatif.

J'aime bien les textes complexes tout en étant assez accessibles et extrêmement bien écrits, laissant quelques libres interprétations. La voix de Romain, qui me posait des problèmes il y a quelques années, je la trouve désormais agréable avec un grain de désinvolture et d'irrévérence sympa. Je note aussi le son vraiment très bon avec un subtil équilibre avec le chant. Le Warmaudio a encore bien bossé. Et le tout est super bien servi dans un très bel artwork sobre, une photographie en noir et blanc.

Je ne parlerai pas des douze titres en détail mais je dois avouer que certains sont vraiment excellents, cela commence par Que demande le peuple qui accroche direct comme du velcro avec son intro « sans fleurs, ni couronnes, sans tambours ni trompettes, sans pleurs, inhumons la patronne… ». J’aime aussi la diagonale du vide un titre complet dans l’esprit Guerilla Poubelle sur sa structure. L'amour du maillot, 22h22, les chiens de la classe... Et malgré les ressemblances que j'ai pu citer il n'empêche que par son rythme moins soutenu, la particularité de la voix Charly Fiasco se démarque et impose son style.

Un album de punkrock marquant de cette année 2016 pour un groupe qui fête cette année ses 11 ans. Pour les amateurs de Guerilla Poubelle, Justin(e) ou Nina'school , Chroniques d'un temps détourné sera un excellent moment pour vous.



Morceau préféré : La diagonale du vide

https://www.facebook.com/Charly-Fiasco-57544654238/

samedi 19 décembre 2015

Can I Say ? records fête Noël

Pour cette fin d'année Can I Say Records vient de mettre en téléchargement à prix libre une compile super sympa : La christmas comp

On retrouve du beau monde avec notamment Poésie Zéro, Homesick, Fortune Cookie Club, Justin(e), Trouble Everyday...





mercredi 30 septembre 2015

Justin(e) - raretés, reprises et autres éjignâts


Justin(e) - raretés, reprises et autres éjignâts
Guerilla Asso / Justin(e) association
Les nantais sont devenus des incontournables de la scène punkrock français grâce à des concerts endiablés certes, mais aussi d'excellents albums. De "du pareil au même" à D+ M- le groupe a évolué pour devenir véritablement passionnant et il est intéressant de voir que musicalement, le groupe, à l'instar des Guerilla Poubelle, mixe parfaitement influences françaises et américaines. Le chant a, je trouve, aussi énormément progressé se débarrassant de l'emprise Zabriskie Point pour un style propre et des paroles d'une qualité brillante.

C'est donc ni plus ni moins  qu'un double cd que sort le groupe regroupant des reprises et des faces B. Tout a été remasterisé par Fab dans sons Chipolata Studio ce qui conduit à un son plus que correct et surtout assez homogène. Au passage le groupe perd ses parenthèses sur la pochette que Fab a également réalisée.
On y retrouve d'excellents morceaux comme Régulièrement Pop Corn, qui apparaissait notamment sur la 3ème compile des Rêveries Catch Me If You Can, Stéphanie (prendra un whisky) ou Transfuge I et Transfuge II.

Mais on retrouve aussi une grosse quantité de reprises allant des Zabriskie Point (Si c'est un homme ; monsieur le contrôleur) à PKRK (On n'est pas sérieux) en passant par les Dirty Fonzy (mollo sur le rock'n'roll) et bien entendu les versions francisées de leurs éternels potes de Santa Cruz. Des reprises qu'on retrouvait sur les versions vinyles des albums et sur le split commun. Ces versions prennent même place directement sur le deuxième disque et on se marre bien autant d'ailleurs en lisant les titres qu'en les écoutant.

De nombreux titre aussi avec des invités. Bien entendu Guillaume de Trouble Everyday, mais aussi Kévin de The Decline / Slim Wild Boar, Batbat de Diego Pallavas ou Ced des Banane Metalik ce qui est super intéressant mais revient cette question qui ne me quitte pas depuis des années déjà : pour pas de featuring avec les Guerilla ou tout simplement Till ? Ni même une petite reprise. Grand mystère... On me répondra que les deux groupes ont participé ensemble au tribute pour les Zabriskie Point mais hormis cela pas de trace physique sur support où l'on retrouve les deux groupes.


Une super compile de raretés que j'ai écoutée avec beaucoup de plaisir. Elle est généreuse avec ses 39 titres et son 1h20 d'écoute et plus encore avec son prix libre sur bandcamp... Indispensable à tout fan du groupe et une bonne occasion pour les autres de découvrir ce groupe énorme.






samedi 5 septembre 2015

Clips - Justin(e)

Pour tous les amis fans du FC Nantes Atlantique et de Justin(e)  voici l'hymne de la Beaujoire réadapté. Le morceau sera dispo sur le double album de morceaux rares qui va sortir très prochainement.







Et puis un petit clip de Je m'en vais ou je m'en vas l'un et l'autre se dit ou se disent issu de D+/M-



vendredi 11 juillet 2014

7ème compile des Rêveries

Et voici en ce mois de Juillet 2014 le 7ème volet de la compile des Rêveries.
Elle se nomme GO AHEAD MAKE MY DAY, PUNK en référence à une réplique de l'inspecteur Harry.
On retrouve pas moins de 23 groupes allant du punkrock au hardcore et avec pour certains des inédits.

voici la liste des groupes :
Flying Donuts, The Decline !, Justin(e), Madjive, One burning match, Sna-fu, Castles, Alea Jacta Est, Guerilla Poubelle, No Guts No Glory, Interior Queer, Benghazi Truckers, Burning Lady, Not Scientists, The Traders, Napoléon Solo, MSL JAX, Dirty Fonzy, The Early Grave, Burning Heads, The Black Zombie Procession, Dissidence Radio et Jack & The Bearded Fishermen.




Pour l'écouter et la télécharger ça se passe ici, vous aurez aussi le droit au petit livret avec les infos sur les groupes...
http://0f1mylw4ab.1fichier.com/


Et puis il y a aussi la page Bandcamp :

samedi 14 juin 2014

Clip - Justin(e)

Les Justin(e) nous sortent un deuxième petit clip issu de leur 4ème album D+/M-
Réalisé une nouvelle fois par Fikce.

vendredi 30 mai 2014

The Decline ! - 12A, calvary road


The Decline ! - 12A, calvary road
Kicking Records
8.5/10
Ce deuxième album des Rennais faisait partie de ceux que j'attendais le plus cette année tout simplement parce que Broken Hymns for beating hearts, pour un premier album, était une sacré découverte, une sacré réussite et avait insufflé un vent nouveau sur notre paysage musical. The Decline est dans une case à part, le genre de groupe que l'on rencontre outre atlantique chez Hellcat records, un groupe avec une identité propre faite d'un subtil mélange entre punkrock, folk, influences celtiques et traditionnelles américaines.
Une intro un peu déroutante lance l'album, un genre d'intro qu'on verrait plus chez un groupe de brutal hardcore mais bon.... Pieces of my broken dreams débute parfaitement cet album, un peu à la manière de a punch in my head sur l'opus précédent, un des titres les plus rapides, nerveux et rythmé. La voix de Kévin est toujours aussi éraillée, belle et singulière cependant je trouve son arrangement décevant car étouffé. Cette voix méritait vraiment un gros son et j'en ressort frustré. C'est d'autant plus dommage que la basse et la batterie ont un son vraiment top. 12A Calvary Road a été enregistré au Chipolata Framboise Studio tout comme le dernier Justin(e) et ils ont le même défaut.

Les morceaux se suivent avec une belle variété et j'apprécie tout particulièrement le mid tempo Everything Goes Wrong. Une très belle chanson, mélancolique et sensible que l'on aurait très bien pu voir apparaître sur le projet Slim Wild Boar & his Forsaken Shadow. Let's turn Shit into Gold est aussi un excellent titre, au refrain entraînant et fédérateur tout comme Shing Cage qui me rappelle un peu (étrangement) les Flogging MollyA letter to my rain city et here comes the cold titres posés confirment une nouvelle fois que le groupe est vraiment excellent quand il ralenti le rythme et joue sur la corde sensible, les mélodies sont belles et la voix se trouve touchante et fragile. L'intelligence du groupe réside aussi dans ce juste ajustement entre mélodies, mélancolie et morceux bourrins.

La pochette est plutôt sympa, plus dans l'esprit que celle de Broken Hyms, elle est déclinée en vert sur la version vinyle.

C'est un bel album, varié, qui fait la part belle à un grand talent d'écriture. La personnalité du groupe s'affirme encore davantage avec ce deuxième effort et il faut l'avouer il devient l'un des piliers de la scène punkrock nationale. Bémol cependant sur le son de la voix qui n'est pas mis en valeur comme il devrait l'être.

Mon titre préféré: everything goes wrong

http://the-decline.com/



mardi 6 mai 2014

Clip - Justin(e)

Nouveau clip aujourd'hui avec les Justin(e) qui reprenne Santa Cruz et ça donne On a des Guests (la version est uniquement dispo sur la version 33t)

jeudi 17 avril 2014

Clip - Justin(e)

Et voici le premier clip du dernier album de Justin(e) : deux ou trois rhinocéros



Bon visionnage !



mercredi 16 avril 2014

Justin(e) – D+/M-


Justin(e) – D+/M-
Guerilla asso / Can I say Records
8/10
Deux ans après le split avec leurs super potes de Santa Cruz et un peu plus de trois après Treillières Über Alles voici le quatuor de Nantais qui remet le couvert et nous pond un 4ème album intitulé D+/M-.
Il est clair que le statut des Nantais a pas mal évolué ces dernières années et je dois avouer que depuis Accident N°7 je suis totalement conquis par ce que fait le groupe. Il fait désormais partie de ces groupes majeurs et influents de notre scène nationale. Moins rentre-dedans que Guerilla Poubelle, l’autre figure de proue au chant aussi en français, le groupe se veut être plus littéraire dans les textes. On a déjà cité maintes fois les références au Zabriskie Point et à leur parolier François Bégaudeau, et, Justin(e) ne déroge pas une nouvelle fois à la règle. Les textes sont poussés, travaillés pleins de références littéraires, historiques ou culturelles. Alexandre, qui écrit tous les textes, fait un travail remarquable qui demande pour l’auditeur un gros travail de recherche pour la compréhension. Il aurait été d’ailleurs sympa de laisser quelques petites pistes dans le livret sur chaque chanson pour nous aider. Mais même sans tout comprendre c’est superbement écrit.

L’artwork est assez sympa et s’articule autour du concept du titre. Sur la version vinyle, celle que j’ai, le verso est truffé d’inversion de lettres de façon dyslexique. La version cd semble représenter un bulletin de notes trimestriel. C’est original et plutôt bien fait.

On rentre dans le vif du sujet avec Faux Problèmes, un morceau rapide et bourrin. Je suis assez surpris par le son et notamment le traitement de la voix d’Alexandre en particulier sur les passages où il y a des chœurs. Justine a besoin de mettre son atout et sa différence en avant on n’entend pas et on ne comprend pas tout, la basse (toujours aussi énorme au demeurant) et la guitare prennent parfois le dessus sur la voix et c’en est dommage.
Enchaîne Je m’en vais ou je m’en vas… un titre original et accrocheur. Je crois en percevoir le sens et c’est d’ailleurs aussi ce qui est intéressant avec ces textes, se replonger dans des explications de textes. Les titres se suivent et sans tous les détailler je retiendrai Le septième titre qui, musicalement, m’accroche beaucoup ainsi que ses textes. Sur la frontière voit apparaître des featurings avec Marthe et Eva qui viennent apporter une grosse d’énergie au titre qui est vraiment très bon sur le refrain. C’est d’ailleurs un des points forts de Justine que de créer des refrains entraînants et fédérateur comme aussi sur Tu ne marcheras plus jamais seul
J’aime aussi beaucoup les morceaux plus lents, les « mid -tempo » habeas corpus et Cila entraînants et mélodiques. Ce sont d'ailleurs pour moi deux des meilleurs moments de ce nouvel album.
Viva World Cup est la référence traditionnelle au foot mais elle prendra toute sa valeur et sa force en concert, sur album ça passe plus difficilement. Et puis comme c’est la tradition sur les versions vinyles, le groupe reprend un morceau de Santa Cruz avec On a des guests qui se veut être un excellent moment tant pour les invités, les musiciens que les auditeurs.

D+/M- est un bon album qui prend de la valeur au fur et à mesure des écoutes avec quelques titres vraiment très intéressants et d’autres moins bien sentis et plus basiques. Je lui reproche cependant un son pas super équilibré surtout sur la voix et je lui préfère Treillières Über Alles et Accident n°7 que je conseille toujours vivement pour découvrir le groupe. Mais reste à savoir si dans quelques semaines d’écoutes je n’aurais pas changé d’avis…


Mon titre préféré:             Habeas Corpus




lundi 7 avril 2014

Dissidence Radio - la tentation de Démocrite


Dissidence Radio -  la tentation de Démocrite
Deux pieds deux dents / smalltones rds
7.5/10
Dissidence Radio est un groupe de punkrock d’Angoulême. J’avais chroniqué un précédent album (des espoirs et des illusions) il y a quelques années et sans relire ma chronique j’ai gardé en mémoire l’image d’un groupe intéressant mais d’un album un peu poussif et trop linéaire.

 La tentation de Démocrite va me permettre de voir ce qu’est devenu le groupe sachant que son nom circule pas mal depuis deux ans mais aussi de me replonger dans mon cahier de grec de 5ème  pour retrouver ce Démocrite dont le nom ne me rappelle strictement rien.

Ce nouvel album commence donc par le 51ème Etat, un excellent morceau, certainement le meilleur au final. Le chant est éraillé et sur plusieurs titres il me fait penser à un mix de Guillaume de Condkoï et Mat de Baxter. Dissidence Radio me fait d’ailleurs pas mal penser à ces derniers, musicalement parlant, avec un punkrock agressif. Le groupe met aussi en avant ses textes et ses sujets de réflexion. Le titre reinventing Tom Gabel, en hommage au premier album d’Against Me ! et à son leader devenu une femme depuis peu m’a évidemment intéressé. Le titre Démocrite est aussi très bon avec de bons passages tout comme Digression qui arrive à me transporter sur ses 4 minutes avec de superbes mélodies. Je trouve vraiment ce nouvel album meilleur que Des espoirs et des illusions, les titres m’accrochent bien plus et le chant passe parfaitement.

Enregistré par Fabien LeFloch, bassiste de Justin(e) entre autre, qui a d’ailleurs enregistré le dernier album des nantais, au studio Chipolata Framboise. Le son est bon et j’aime bien la pochette simple mais jolie. Par contre une interview s’imposera pour en savoir plus sur ce titre et l’histoire de Démocrite.


La tentation de Démocrite est un bon album qui ne laisse pas de place au repos avec un punkrock direct et sans prétention mais qui se révèle très efficace. J’imagine qu’avec un album comme celui-ci le groupe doit envoyer du bois sur scène et ce sera donc avec beaucoup d'envie et de curiosité que j'aurais à cœur d'aller les voir.

Mon titre préféré: le 51ème état

http://dissidenceradio1.bandcamp.com/album/la-tentation-de-democrite