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vendredi 9 février 2024

Interview - DO NOT MACHINE

 La douceur angevine semble propice à l’inspiration musicale, ces derniers mois les sorties d’albums s’y sont succédées (Fragile, Tiny Voices, Bermud, Lane, Beastly…). C’est aujourd’hui le tour de Do Not Machine de nous présenter son deuxième opus qui sort cette-fois-ci dans un contexte bien meilleur avec une belle release partie au Chabada.





On s’était rencontrés à la sortie de Heart beat nation, en 2020 en plein COVID, avez-vous réussi tout de même à défendre l’album sur scène ?

C’est exact. Le premier album est sorti en nov. 2020 pendant le second confinement. L’année 2021 a ensuite été marquée par nos doutes, comment défendre ce premier disque et comment rebondir. Du coup, on a peu joué pour ce premier disque au profit de temps passé à composer notre second disque. 

 

Pour celui-ci, il commence à y avoir quelques dates et notamment une à Paris avec La Faiblesse, est-ce important pour vous de retrouver la scène ?


Evidemment. C’est par la scène qu’une musique comme celle que l’on joue prend une part importante de son sens. Les concerts, les rencontres, les heures de camion, etc… ça fait aussi parti du délire et ça nous fait du bien de faire cela avec Do not machine


          


Quel a été votre processus de composition pour ce deuxième album ? êtes-vous partis dans la continuité du précédent ou avez-vous composé différemment ?

La réponse ne sera pas très originale :) Comme beaucoup de groupes, chacun arrive au local avec une idée, un riff, une mélodie de chant, et ensemble on fait tourner, on construit, on étoffe jusqu’à être tous satisfaits du rendu. On avait fait comme ça pour le premier, on a fait comme ça pour ce second disque… Et l’on fait comme ça avec tous nos autres projets aussi:)

 

Sur les premières écoutes j’ai l’impression que, notamment sur sa deuxième partie, Celebrations of the end sonne davantage aérien et post-punk que Heart beat nation, est-ce juste une sensation ?

Tout à fait d’accord avec toi. Sans que cela soit quelque chose que l’on se soit imposé, on a sans doute inconsciemment écouté nos envies lors de la composition, et ça tendait parfois vers des parties plus aériennes, plus ambiantes comme tu le décris. 

 




Vous êtes partis sur le même principe d’enregistrement que pour le précédent, à savoir enregistré par Camille et mixé ensuite par J.Robbins. D’ailleurs où et comment l’avez-vous enregistré ?

C’est ça. On l’a fait en plusieurs sessions. D’abord le basse-batterie en studio. Puis quelques temps plus tard, en plusieurs fois encore, les guitares dans le local de répétition. Et enfin les voix, là aussi dans le local. Le tout piloté par Cam avant qu’on envoie à J. Robbins, à qui l’on fait confiance depuis longtemps maintenant pour mixer une musique comme la nôtre. 

 

Pouvez-vous nous éclairer sur le nom de ce nouvel album ?

C’est une ligne d’un des morceaux, sur « a new love ends ». A la réflexion, ça faisait écho à la période que l’on avait vécu avec tout ce bazar covid… Et la sensation d’un renouveau. 

Qu’abordez-vous comme sujets dans vos textes ?

Les messages sont divers et variés : constat mélancolique du monde mais aussi des échos ou des réflexions sur des choses vues ou vécues. 

 




Comment s’est fait le choix de l’artwork ?

Avec des gens de confiance… Les mêmes artistes (Julie Cice et Pascal Darosa) que pour le visuel du premier. On y voit même un lien assez direct, dans la continuité.

 




Avec deux albums au compteur désormais, comment se fait votre choix des titres pour les concerts ? Y a-t-il des morceaux que vous écartez très rapidement car plus difficiles à jouer ?

On choisit surtout ceux qui nous plaisent, sans trop réfléchir. Ensuite on voit si on s’en sort pour les interpréter. Et si ça colle, alors on les inscrit sur la setlist :) 

 

Qu’en est-il de vos groupes respectifs ? Last Time Vodoo ? Zenzile ? Il me semble que le nouvel album de Daria ne devrait pas tarder ?

Zenzile s’apprête à fêter ses 30 ans en 2025… Ça va être énorme !! Et Daria s’apprête à sortir son 5ème album à la rentrée 2024. 

 





Liens :

https://www.facebook.com/donotmachine/

https://donotmachine.bandcamp.com/

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/do-not-machine-celebrations-of-the-end-lp


jeudi 12 octobre 2023

Interview - CLINIC RODEO

 Belle découverte de cette année, Clinic Rodeo est un groupe qu'il est difficile de faire rentrer dans une case. Interview avec Joy et Adrien.

Copyright Pierre Terrasson


Je découvre Clinic Rodeo à travers votre dernier album, le quatrième pourtant. Vous pouvez m’en dire un peu plus sur votre duo ?


On s'est rencontré en 2011, on est devenu amis et très vite nous avons fondé le groupe. On voulait faire une musique un peu directe et énergique. On a très vite composé des morceaux pour les maquetter ensuite, on a enregistré un premier Ep dans la foulée et on a eu la chance de pouvoir faire notre premier concert quelques mois plus tard.
On est indépendants depuis le début, on fait tout à la maison, de façon très artisanale. On s'entoure aussi de gens qui nous aident à pleins de niveau, que ce soit pour les clips, les visuels etc... et mine de rien on a pu sortir 4 albums de cette façon !

vendredi 15 septembre 2023

Interview : TINY VOICES

 


De retour sur Angers après une tournée de neuf dates à travers l’Europe, les Tiny Voices ont pris le temps de répondre à quelques-unes de nos questions. Une interview au cours de laquelle nous avons parlé de leur premier album, son enregistrement, son artwork et de Wank For Peace.



Avant de parler de Tiny Voices je voulais savoir comment s’était arrêté l’aventure Wank For Peace ?

 

On a arrêté en 2016 car l’un de nous partait en voyage pendant un an. On l’a su assez tôt pour se booker beaucoup de concerts en 2015 et clôturer une sacrée belle aventure.

Puis en 2019 on s’est vu proposer des concerts tentants alors on a remis le couvert pour une dizaine de dates. Dès l’été 2019 on a commencé à se dire qu’il fallait repartir sur d’autres compos. En octobre on est 3 à être aller se poser à la mer et on est revenu avec les prémices d’Erosion.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie du coup de reformer un groupe ?

 

Rejouer ensemble, passer du temps ensemble, composer ensemble. L’expérience était nouvelle car on a composé un disque sans jamais faire de concert avant. On est allé en studio sans jamais avoir joué live les morceaux.

 

Pourquoi ne pas avoir conservé le nom de Wank For Peace ? Y a-t-il une signification précise à Tiny Voices ?

 

WFP on avait déjà pensé à changer pour la sortie de Fail Forward. C’était drôle quand on avait la vingtaine. Nouvelle aventure nouveau nom ! WFP faisait vraiment partie du passé pour nous. Pour Tiny Voices on s'en est chacun trouvé une signification qui nous allait. C'est pas mal déjà !

 


Durant cette période on a pu entendre l’un d’entre vous dans Nightwatchers, vous voir dans Kitchen Talks aussi, avez-vous joué dans d’autres groupes ?

 

Flo s’amuse aussi avec LIMBOY. Sinon les projets des autres sont moins musicaux, Florx gère son potager comme un professionnel, Juju a un resto et je cours.

 




Erosion a été enregistré plus de deux ans avant sa sortie, pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de le sortir ?

 

Alors on a attendu car c’était le Covid et qu’on avait plus d’un an d’attente avec le pressage. Aussi car on a voulu défendre un disque que les gens pouvaient écouter en amont. Il y a eu aussi une période où on a préféré ne pas jouer et se concentrer sur notre entourage, nos ami.e.s, et remettre en question aussi les attitudes qu’on a pu avoir jusqu’ici. On est un groupe de 5 mecs, on a tout à apprendre.
Et puis tout simplement on a pris notre temps à tous les niveaux. On fait ça avec envie et passion mais ça n'est pas une priorité !

 

Vous êtes repartis avec Amaury Sauvé aux manettes, c’était un choix évident pour le groupe ?

 

C’était évident oui, Amaury est un ami maintenant et l’expérience dans son studio est incroyable. Tous les jours tu te réveilles dans le studio, tu y dors, on y mange ensemble, c’est les vacances avec les copains et à la fin tu as un disque qui sonne comme jaja. Amaury nous donne des devoirs, il nous demande des graphiques pour chaque morceau, ça met à plat tout ce que tu ressens et souhaite exprimer dans ton morceau. On avait envie de « bosser » sur ce disque pleinement, de la compo à l'enregistrement, donc ça collait parfaitement.

 




A travers certains textes notamment Hopes and down ou Faults Faults Faults, et même le titre de l’album on sent le groupe dans un autre état d’esprit qu’il y a une dizaine d’années, peut-être plus résigné ?

 

(I lost hope I know, yeah I've been down I've been chasing all the ways to find an inch of it in every stand I needed to, If there's none why would I bother caring for more than what's mine?) (So what I lost hope? I felt like the only one, dumb enough for a bit of optimism. Yeah I lost hope when caring's on again).

 

Résigné je ne sais pas, mais plus sincère, plus terre à terre, plus réaliste. On a pris quelques années depuis WFP donc on grandi, est ce qu’on s’est assagi ? Je pense qu’on a surtout revu nos ambitions, nos envies.

 

Le début de l’album est très original avec juste le chant des bribes de guitare comment est venue l’idée de démarrer l’aventure ainsi ?

 

C’était sûrement une idée de Julien car il a (souvent) les meilleures idées. On voulait un départ sobre et très intimiste.

 




Avez-vous d’ailleurs évolué dans votre façon de composer des morceaux ?

 

Non dans l’ensemble ça part d’une gratte puis la seconde arrive, la complète et on se lance. C’est la même équipe, on a le même procédé. La grosse différence encore une fois c'est qu'on a pris notre temps. On s'est permis de revenir sur les morceaux, d'essayer de les enrichir, de sortir un peu de l'urgence qu'on avait toujours eu.

 

L’artwork est assez inhabituel je trouve, très graphique et dans des couleurs assez rares dans ce style musical (exception pour Glow de Turnstile) que représente-t-il précisément ?

 

Turnstile nous ont copié, on l'a découvert à l'annonce de leur sortie, mais on a pas voulu en faire une montagne.

Notre ami Freddy avait carte blanche et il nous a proposé ça. On voulait des textures, de la matière, de l’usure. Et justement sortir des trucs trop classico punk rock. On a récemment sorti une version K7 avec une pochette alternative noire. Une beauté encore grâce à Freddy.

 

Quel est votre rapport avec l’objet musical que ce soit le vinyle ou le cd par rapport au numérique ?

 

Un LP c’est beau, la pochette est faite pour embellir l’œuvre. Les labels n’ont d’ailleurs pressé que le LP. On a fait le CD nous même avec nos petites mains, à l’ancienne. Je crois qu'on aime bien les objets globalement. Et puis même si c'est le futur, sur le numérique on est à la masse.

 




Un petit mot sur la scène angevine assez prolifique en ce moment…

 

Fragile c’est vraiment de la frappe, j’aime beaucoup Péniche, Bermud, Limboy c’est la famille et Daria revient bientôt. On a de la qualité !

En lien avec la scène on a Collision devices pour les pédales de rock, on a pas mal d’artistes, de vidéastes, de graphistes doué.e.s et deux bars qui s’impliquent dans cette scène. On a maintenant La Cuve pour le recording, ça fait plaisir. Ça fourmille, dans plein de styles différents, avec plein de gens vachement plus jeunes et c'est top.

 

Petite question bonus :

Les rumeurs disent que vous êtes à l’origine du projet Bobby Ramone, vrai ou faux ? 😊

 

Alors j’ai le disque et c’est vraiment top ce projet mais faut pas croire les rumeurs !


 

https://tinyvoicesangers.bandcamp.com/album/erosion

https://www.facebook.com/tinyvoicesangers/


samedi 26 août 2023

Interview - FEU

 Feu, autrefois side-project, prend son envol avec son premier album sorti il y a quelques semaines en autoproduction. Voici l’occasion de découvrir le groupe à travers cette interview avec Lylian.

 



 

https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas

 

 

Salut FEU, pouvez-vous me présenter le groupe et notamment d'où vous venez et dans quels groupes vous jouiez ?

Lylian : On a commencé ce groupe avec Olivier à côté de Nantes au printemps 2018. À l’époque Olivier jouait dans Justine et The Attendants, et moi dans Heavy Heart. Il avait depuis quelques temps déjà quelques morceaux de côté qui ne collaient pas avec ses autres groupes et m’a proposé de mettre des textes et du chant dessus. Ça faisait longtemps qu’on parlait de faire un groupe de punk-rock français ensemble. Puis ensuite on a un peu mis le groupe de côté pendant deux ans car on était déjà bien occupé avec nos autres groupes et nos vies respectives. On a repris un peu les répètes début 2020 juste avant le covid avec à l’époque Antoine à la basse (qui jouait aussi dans Heavy Heart et est désormais notamment dans Middle Child), John à la batterie et Louis à la deuxième guitare (qui jouaient aussi tous deux dans Heavy Heart). Après le départ de John et Louis, Gaël et Arnaud (qui jouent tous deux dans The Attendants avec Olivier) sont arrivés en juin 2021 respectivement à la batterie et à la deuxième guitare. Ensuite c’est Antoine qui est parti et Marthe (qui a notamment joué dans Brainfreeze et Angry Silence) qui est arrivée pour faire la basse en novembre 2022.

 

Pourquoi avoir choisi le nom FEU et que signifie-t-il pour vous ?

Lylian : On a trouvé ce nom très rapidement, dès 2018, mais sans trop y accorder d’importance car on ne savait pas très bien ce qu’allait donner ce groupe. Et puis on s’y est habitué. Je crois que la première idée c’était « Feu de joie » mais on l’a très vite raccourcie. Je pense qu’à l’époque on voulait trouver un nom un peu fougueux qui file la pêche, qui soit plutôt du côté de la vie et de la joie.

 


 

Dans vos précédents groupes (si l'on excepte JUSTINE) le chant était en anglais pourquoi avoir choisi avec FEU de chanter en français ?

Lylian : À titre personnel j’en avais marre d’écrire et de chanter en anglais, je me sentais un peu coincé et limité par une langue que je ne maitrisais pas très bien. Je lisais aussi pas mal de trucs en français que j’aimais bien et que j’avais envie de chanter tel quel, sans en passer par une traduction « maison » souvent foireuse. Au début du groupe, je me disais aussi que, quitte à avoir un autre groupe de punk, je voulais que ce soit vraiment différent de Heavy Heart, d’où le français. On a toujours aussi beaucoup écouté de groupes de punk-rock qui chantaient en français, faire ça nous a paru en fin de compte assez évident.


Pouvez-vous nous parler de l'enregistrement de votre premier album, il semble avoir été enregistré en plusieurs morceaux puis assemblé ?

Lylian : Oui en effet on a fait appel à pas mal de potes pour nous filer un coup de main. On n’avait pas trop de thunes et pas trop de temps pour prévoir quinze jours de studio ensemble, donc on s’est dit que ce serait plus simple de faire ça de manière fragmentée, ce qui n’a pas forcément été le cas finalement. On a commencé par enregistrer les batteries en trois jours en janvier avec Antoine (qui joue dans Middle Child) à Avessac près de Nantes chez Joris (qui joue dans Dalès). Ensuite, sur plusieurs week-end en mars, Olivier a enregistré les guitares et la basse à Treillières dans notre local de répète chez Arnaud, puis Charles (qui joue par ailleurs dans Intenable) a enregistré le chant à Paris sur quatre/cinq jours. Enfin on a fait les deuxièmes voix et les chœurs avec Pierre-Antoine à Vertou, qui a aussi mixé le disque. Pour finir, ça a été masterisé par Patrice à Nantes. Finalement quand on y repense on se dit qu’un tel processus n’a pas forcément été moins chronophage qu’aller en studio. Et le fait de pas se voir tous ensemble en même temps pendant l’enregistrement et de devoir faire les choses à distance était assez frustrant, même si on est tou-t-e-s très content-e-s du résultat final.

 


 

Quels thèmes abordent vos chansons ?

Lylian : Au début du groupe, avant qu’on écrive les premiers textes, on se disait avec Arnaud qu’on adorerait monter un groupe de punk-rock français qui parle d’amour et de politique. Je crois que ça définit bien les textes des morceaux de FEU. Certaines phrases font aussi allusion à des moments historiques : dans les textes il y a des clins d’œil à la Commune de Paris, à la Guerre d’Algérie, à la Résistance italienne pendant la Seconde Guerre mondiale, à la Révolution russe de 1917, à la Révolution française ou encore à la « Guerre des Paysans » au XVIème siècle... La plupart des textes contiennent des bouts de phrase, ou font référence à des trucs que j’ai pu lire ou regarder à droite ou à gauche. Et tout ça mélangé à des trucs plus « personnels » que je vis au quotidien, où je parle de potes, de relations ou de moments de vies... Il y a un peu un effet « patchwork », des va-et-vient constants entre l’individuel et le collectif, entre des choses que l’on pourrait qualifier de « micropolitique » et des aspects plus généraux. Peu de chansons ont des thèmes bien définis. C’est plus une ambiance générale qui se dégage du disque.


Viser la base des flammes se termine sur des notes de Bob Marley, pourquoi ce clin d'œil ?

Lylian : J’avais envoyé une ligne de chant à Olivier pour qu’il puisse écrire un morceau avec, comme on a fait pour quelques morceaux de l’album. À ce moment de la composition on avait déjà pas mal de chansons « punk » donc j’imagine qu’Olivier a voulu diversifier un peu en écrivant une chanson plus ou moins « reggae », même si on est bien loin des standards du genre évidemment. Je ne sais pas d’où lui est venue cette bonne idée par contre. Au début j’étais assez sceptique car je trouvais que ça ne collait pas trop avec les textes de la chanson, mais en fait je m’y suis fait. D’autant plus que « One love » est un super morceau.


photo par Sandra Da Silva


Là-dessous il ne pleut pas est à prix libre sur bandcamp pourquoi ce choix ? Sortira-t-il sur un support physique ?

Lylian : Ouais, on va le sortir en cd très prochainement. Vu qu’on n’a pas de label et que faire un vinyle coûte désormais très cher, qu’on ne sait pas non plus si on va pouvoir beaucoup tourner ou si ça intéressera assez de gens pour rentrer dans nos frais, on s’est dit qu’on n’allait pas se lancer là-dedans. Quant à la pratique du prix libre, elle est assez naturelle pour nous. On fonctionne comme ça avec nos autres groupes depuis pas mal de temps.


Allez-vous tourner pour défendre l'album (j'ai vu que quelques dates étaient prévues notamment une avec les Vulgaires Machins) ?

Lylian : Ouais pour le moment on a quelques dates prévues de septembre à décembre en France. Ensuite on verra bien, on ne va malheureusement pas pouvoir faire beaucoup de concerts faute de temps, mais on aimerait quand même faire ça régulièrement.

 

 


https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas

 

vendredi 23 septembre 2022

Interview : YOUNG HARTS

 


(photo par Anastasie Viala)

Après un très bon premier album sorti en 2019, Young Harts vient de récidiver avec All I Got composé de 11 superbes morceaux. C’est l’occasion pour Les Rêveries de rencontrer Bounce pour nous parler du groupe, de l’album et de Clermont.








Comment pourriez-vous présenter Young Harts à quelqu’un qui en n’aurait jamais entendu parler ?

Young Harts est un groupe basé à Clermont-Ferrand ; c’est la somme de 4 musiciens venant de milieux musicaux différents qui se sont réunis pour faire du bruit ensemble.

Le groupe est composé de Yohan à la batterie, Chris au chant, Nico à la basse et Bounce à la guitare et existe depuis fin 2016.

Nous jouons du rock teinté d’indie, de punk, de pop, dur d’y coller une étiquette.

Nous avons fait une soixante-dizaine de concerts dans l’hexagone et sorti un Ep (2017) et 2 albums (Truth Fades en 2019, All I Got en 2022).

Dans quelles conditions avez-vous enregistré All I Got ?

vendredi 15 avril 2022

Interview : BURNING HEADS

Avec la sortie de son 14ème album, il convenait de discuter un peu avec les Burning Heads pour en parler mais pour faire aussi le point sur les récents changements de line-up. Entretien avec Tomoi, batteur légendaire et fondateur du groupe.





Qu’est-ce qui vous a donné envie de poursuivre l’aventure suite au départ de Pierre ?

Lorsque Pierre a décidé de quitter le groupe, nous n’avons pas réfléchi très longtemps. A aucun moment, nous avons pensé que l’aventure Burning Heads allait s’arrêter.

Nous sommes dans ce groupe depuis tellement longtemps :-) nous nous apprécions mutuellement et nous aimons beaucoup jouer de la musique ensemble. Ça aurait été dommage de ne pas continuer.

 

Est-ce que l’idée de changer le nom du groupe est apparue pour faire une rupture ?

 

Nous n’avons pas pensé à changer de nom pour marquer une certaine rupture (Pierre est un frontman solide et il a participé à l’identité du groupe et pour certaines personnes les Burning Heads c’est Pierre). Nous avons cherché des exemples de groupes qui avaient eu des changements de chanteurs et qui avaient pu continuer à faire de la bonne musique. On a trouvé aussi des expériences moins réussies mais on n’en a pas tenu compte. Les black flag, les bad brains, dag nasty, descendents avaient réussi, pourquoi pas nous ?


lundi 1 novembre 2021

Interview - TARDIS

Son premier album, Machines are talking behind your back, sorti il y a 4 ans, nous avait permis de découvrir le nouveau projet de Ben, aussi chanteur et guitariste de Sliver. Le deuxième opus (Never Grow Up) a mis du temps à arriver mais il illumine par la qualité de ses titres. Entretien avec Ben. 





Que s’est-il passé pour Tardis entre Machines are talking behind your back et Never Grow UP ?

 

lundi 25 octobre 2021

Interview - Fall For Rising

 Rencontre aujourd'hui avec Fall For Rising, jeune groupe de Hardcore qui a sorti un savoureux Ep cet été.





Pouvez-vous me présenter le groupe ? Qui fait quoi ?

Salut Julien, tout d’abord merci de nous accorder cette petite interview. 

Donc nous c’est Fall For Rising, un groupe de Hardcore d’Annecy. Nous sommes 5 membres : David (Batteur), Benjamin (Chant), Vincent (Guitare), Anthony (Guitare) et Yohan (Basse).

 

Depuis quand existe le groupe et qu’est ce qui vous a motivé à le monter ?

Le groupe a été fondé fin 2018 par la rencontre David, Vincent et Yohan avec l’envie de faire du hardcore fédérateur et positif. Pendant un peu plus d’un an le linup a évolué et c’est seulement avec l’arrivée de Benjamin et Anthony que nous avons pu consolider notre formation. Le groupe est apolitique et nous aimons particulièrement décrire les comportements humains absurdes ou engager des paroles motivantes à notre public car comme le nom du groupe l’indique même à terre nous pouvons toujours nous relever. Nous entendons ou voyons assez de chose déprimante tous les jours pour continuer à enfoncer le clou.

 

Comment s’est passé l’enregistrement de votre EP ?

L’EP a été enregistré entre deux confinements pendant à la fin de l’été 2020 dans notre local. Il a été mixé par David et le mastering a été donné à JigSaw Studio (UK). 

Nous n’avons pas tous la même expérience en studio ce qui n’a pas toujours été facile mais au final le rendu a été plus que satisfaisant par rapport à nos moyens. 

L’objectif était avant tout était de faire découvrir notre univers avec un EP qui nous ressemblait vraiment. 

Pour ma part (David), je trouve que beaucoup de groupes aujourd’hui ont un son surproduit et je trouvais cela trop uniformisé. Pas que ça me déplaise car beaucoup de groupes que nous écoutons ont ce genre de prod mais je trouve que l’EP respire une fraîcheur que nous n’entendons pas ailleurs et l’idée d’avoir fait ça seul a été aussi une fierté. 

 




Comment s’est passé le contact avec Minimal Chords ?

Nous commencions contacter des assos ou organisateur pour chercher des dates alors même que nous étions en plein confinement donc autant dire que ça n’a pas été fructueux.

Thomas de Minimal Chords a été un des rares à avoir répondu simplement et a voulu en savoir un peu plus sur nous. Il nous a proposé ses services pour nous aider et nous commencé à travailler sur la promo de l’EP. Il a été d’une aide très précieuse pour nous car son expérience et ses contacts nous ont permis d’avoir une visibilité que nous n’aurions peut-être jamais eu aussi vite sans lui. Il travaille comme un acharné pour faire émerger des groupes locaux et c’est une force de l’avoir avec nous. 

 

Comment est la scène à Annecy ? Etes-vous proches de certains groupes (d’Annecy ou d’ailleurs) ?

Nous n’avons pas vraiment d’affinités avec des groupes locaux pour le moment mais ça viendra avec le temps. À Annecy malheureusement il n’y a que très peu d’endroits ou structures pour jouer ou faire jouer les groupes. C’est une ville qui n’a pas une âme très rock’n roll ce qui est dommage car le potentiel de faire évoluer la scène locale est présent. Il y a encore des lieux où les groupes peuvent s’exprimer comme le Brise Glace ou le Bistro des Tilleuls mais ça reste trop peu. L’ambition est avant tout de tourner sur la région Rhône-Alpes pour le moment, le reste viendra avec le temps.





Avez-vous prévu de défendre Test A Lion sur scène avec des concerts, une tournée… ?

Oui c’est prévu et surtout pour cela qu’on l’a enregistré. Nos compos doivent se vivre en live et pas sur CD. Nous avons notre premier concert sur Annecy le 20 octobre avec The PFK et un autre en le 11/11 a Chambéry au Brin de Zinc avec Nobody’s Straight.

Nous cherchons encore des dates mais pour le moment les organisateurs sont frileux donc ce n’est pas facile pour un groupe émergent comme nous de faire notre place.


https://www.facebook.com/fallforrising


https://fallforrising.bandcamp.com/releases

 

dimanche 27 juin 2021

Interview - L'Effondras

 








Pour commencer j’aimerais savoir la signification du nom groupe, d’où vient-il ? Et quel est ce mystérieux symbole qui le remplace souvent ?

 

Le nom du groupe vient d’un petit hameau vers chez nous où il n’y a presque rien à part une nationale et quelques vaches. Au départ le nom du groupe était uniquement le symbole , mais au bout d’un moment nous en avons eu marre que les gens nous appellent « O ». Nous avons alors décidé d’associer ce symbole avec « L’Effondras ».

 


Il semble que Anabasis ait été enregistré en 2009, dans quelles conditions s’est fait l’enregistrement Où l’avez-vous enregistré ?

Il a été enregistré en août 2019 pour une sortie prévue initialement en avril/mai 2020. Pour ce 3eme album, nous nous sommes retrouvés en autoprod car sans label à la fin de la tournée du 2eme disque « Les Flavescences ».

Nous cherchions donc le graal, à savoir un studio à prix abordable et un ingénieur du son compétent. Nous avons trouvé cela avec François Carle au Little Big Studio, vers Grenoble. Nous le connaissions car il avait déjà travaillé avec des supers groupes comme Doppler, Virago…

C’était vraiment idéal pour nous.

vendredi 8 janvier 2021

Interview - DO NOT MACHINE




Voici une petite interview rapide d'un des groupes marquants de la fin 2020. DO NOT MACHINE vient d'Angers, avec des membres de Daria/Lane et Zenzile et joue un rock indie aux sonorités post-hardcore plus qu'intéressant. A vous de les découvrir.



Quand et comment est venue lidée de monter Do Not Machine ?

Alex : Vers 2017, Etienne (guitare) nous a branché avec Cam (batterie), Ben (guitare/chant) et moi (basse) pour jouer de la musique avec, comme point de départ, des morceaux qu'il avait bidouillés chez lui, le principe étant simple l'accordage des guitares étant beaucoup plus bas (open de si pour les initiés) que la normale cela amène des morceaux très gras/gros !!

 

mercredi 19 août 2020

Interview - Intenable


Suite à ce délicieux troisième album nous avons posé quelques questions à Kévin, chanteur et guitariste d’Intenable pour nous en dire un peu plus.


Au passage, quelques jours après avoir fait l'interview, j'apprenais que Clem décidait de quitter le groupe tout comme Tibz son remplaçant à la basse...



A l'occasion de ce nouvel album vous êtes passés en mode quatuor, pourquoi ce changement ?
Ça faisait déjà quelques temps depuis "Quatrième mur" que l’idée de faire passer Clem de la basse à la guitare, comme dans notre ancien groupe Nina’school, nous attirait. Ça permet beaucoup de possibilités, d’entrelacements de riffs, de puissance aussi. Personnellement ça me laisse plus libre au chant et sachant que j’ai du mal à retenir mes propres paroles en concert, c’est bien que j’aie un peu moins de trucs à faire ! 



Certains groupes disent que le format idéal de groupe est le trio, Toi qui as expérimenté plusieurs formules qu'est-ce qui change vraiment entre 3 et 4 ?
Le format idéal est celui qui te permet de te rapprocher le plus possible des chansons que tu entends faire, avec les arrangements que tu souhaites, pour nous le quatuor était évident sur cet album. La formule en trio oblige à moins de sophistications, une exécution plus directe et un ressenti plus punk à mon sens. C’est un format qui m’a toujours charmé mais les désirs d’un groupe évoluent et comme en cuisine, c’est appréciable de varier un peu les ingrédients.

Photo : Christophe Garin



Les textes d'Envier Les Vivants abordent de nombreux thèmes, certains sont tristes et mélancoliques d'autres engagés mais ils ont tous en commun d'êtres superbement écrits. Comment se passe justement cette écriture, comment choisis-tu tes sujets ? Te cales tu sur la musique pour écrire ou l'inverse ?

Merci beaucoup pour le compliment. Ce sont parfois les musiques qui m'inspirent les sujets et parfois certaines instrus collent à des thèmes que je voulais aborder, aucun mode d'emploi récurrent pour ça. Pour l’étape de développement en revanche, c’est la plupart du temps l'écoute des musiques qu’on écrit en groupe et qu’on préprod ensemble qui m’aide à dérouler les textes, à trouver des fils rouges qui font sens avec les sujets, des cohérences formelles... Environ 50% des textes de l’album ont été écrits rapidement puis laissés de côté parce que je les trouvais médiocres. Voyant l’échéance du studio arriver et n’ayant rien écrit d'autre, je les ai ressortis, enregistrés à l’arrache de mon côté sans quasiment les avoir retouchés, les autres membres ont validé, et ils sont restés tels quels au final. J’ai très peu confiance en moi sur ça mais la seule validation de mes camarades de groupe, les sachant plutôt exigeants, réussit à me convaincre que ça passe.



Je trouve que la génération actuelle de groupes français est très engagée que ce soit dans leurs textes ou dans leurs participations à des actions de soutien. Je pense à Guerilla Poubelle, Justine, Charly Fiasco, Heavy Heart, Birds In Row...et Intenable. Sensibiliser les gens est quelque chose qui vous tient à cœur ?

Sans parler de la musique en elle-même, de la pertinence des propos ou des actions, l’existence des groupes que tu cites est réjouissante déjà pour l’aspect de « groupes qui pensent et font penser ». A l’inverse, celle de pseudos artistes qui ne remettent rien en question, surtout pas leurs propres comportements, qui ne tournent que pour leur gueule, leur cachet, est de plus en plus démoralisante pour nous. On préfère évidemment faire partie de la première catégorie. Le terme de « sensibiliser » est bien choisi parce qu’il n’a pas forcément de dimension « prof à élève », « sachant vers non sachant ». On peut dire que oui, ça nous tient à cœur de partager nos visions de certains sujets sociaux ou politiques, déconstruire quelques stéréotypes, tenter de reboucher des pièges dans lesquels on peut nous même tomber, et voir comment ça va être interprété. Si certains de nos textes aident à penser contre ses certitudes, à ouvrir des portes, on en serait ravis, même si on n’a pas la prétention de penser que ce sera le cas.




Vous avez toujours porté du soin à vos artworks et particulièrement celui-ci. J'ai la version vinyle, elle est juste superbe. Peux-tu m'en parler, qui l'a réalisé ? 

La personne qui a fait le dessin est Arya Prznierska (instagram : @przynini). C’est une amie de Clem dont les œuvres nous ont séduit direct par leur côté à la fois brouillon, intense et brutalement vivant. Ça correspondait à l’univers de l’album qui raconte des gens cabossés, usés, survivants, mais aussi de désir incontrôlable, de chaos pour un réel changement, tout ça ressortait bien de ses propositions. L’agencement des dessins et des textes écrits à la main qui constitue les visuels des formats CD et Vinyle a été fait par notre pote Delphine Tournier (flowers-and-bones.weebly.com). On les remercie toutes les 2 pour leur patience et leur participation à ce projet. 





Pourquoi ce titre d'album ?

C’est une phrase que je voulais mettre dans un texte voire en titre de chanson il y a longtemps, puis je l’ai complètement oublié. Elle m’est revenu un soir alors qu’on était avec ma copine à un concert Kaiser Quartet, quatuor à corde allemand superbe. Pendant tout le concert je n’ai pas arrêté de trouver des raisons évidentes pour la choisir comme titre de cet album, pour sa sonorité qui me plaisait et pour la cohérence que j’y trouvais avec chaque chanson. Je laisse aux gens le soin de l’interpréter à leur façon à l’écoute de l’album.



Est-ce compliqué de ne pas pouvoir faire de concerts pour défendre cet album ?

C’est évidemment relou d’être obligés d’attendre septembre (et encore) pour pouvoir repartir sur les routes, voir comment les gens ont reçu le disque, échanger autour. Grâce à ce merveilleux monde moderne on peut déjà en avoir une petite idée à travers les chroniques qu’on lit, les messages qu’on reçoit, c’est déjà pas mal. Et en prenant un peu de recul c’est vraiment un problème d’enfant gâté comparé à la déferlante de souffrance que peut amener cette épidémie chez certaines catégories de la population, par plein de biais différents. On ne se plaint donc pas et on se prépare aux prochaines dates en espérant qu’elles auront lieu.