vendredi 31 juillet 2020

mercredi 29 juillet 2020

SUNAMI - Sunami (EP)




SUNAMI - Sunami (EP)
Dead Sky Recordings

L'année dernière, JUDICIARY avait livré un remarquable album de crossover thrash / hardcore. Dans la même veine, leurs cousins germains de SUNAMI viennent également en découdre avec quatre titres expédiés en huit minutes chrono. Le jeune groupe de San José semble en vouloir à la terre entière, et plus particulièrement à la police comme en atteste la pochette de leur deuxième EP. Rageuse et violente, la musique fait le même effet qu'un uppercut. Les riffs saccadés, les hurlements du frontman et l'infatigable batterie donnent envie de tout envoyer valser et de descendre dans la fosse. Difficile de résister à la furie de morceaux comme "Y.A.B." ou encore au menaçant "Feds Watchin". 

Le seul défaut de cet EP est sa durée, bien trop courte malgré son intensité.


Mr Caribou


Morceau préféré :                                    Feds watchin





lundi 27 juillet 2020

samedi 25 juillet 2020

NOISS – Defeaning (EP)



NOISS – Defeaning (EP)
Minimal Chords

Il y a deux ans j’avais chroniqué le premier EP de Noiss, depuis le groupe n’a cessé de jouer ouvrant souvent pour les angevins de LANE, autre groupe marqué par les 90’s. Et c’est durant la difficile période du confinement que le trio Chambérien a sorti son deuxième EP au doux nom de Deafening (Assourdissant en français) avec la signification de son nom (Noiss = bruit) le ton est vite donné.

Et effectivement Punch in my face, le premier morceau se révèle rythmé avec un chant hargneux. Influence ou pas, je trouve qu’il me fait pas mal penser à l’esprit que dégageait Bleach de Nirvana, sorte de rock un peu crade dans son traitement et sauvage sur sa forme. Le résultat est en tout cas convaincant. Peut-on parler de punkrock, de grunge ou de rock lourd ? Le débat reste ouvert et finalement peu importe le tiroir dans lequel on le range. L’enchaînement se fait avec Iteration 7 et son petit riff de guitare bien agressif qui sonne très noise pour le coup.
Stacy Lose My Eye me fait encore pas mal penser à Nirvana, un mix de la période Bleach et In Utero pour le côté noise, le morceau est plutôt bien réussi et efficace mais il est difficile de se décoller de l’image du groupe de Kurt Cobain surtout quand viennent les montées du chant. La voix de Thomas se veut assez aussi éraillée d’où le rapprochement.
Stoner 034 se veut, pour le coup plus personnel, plus lent et appliquant des mélodies lourdes. J’avoue que j’apprécie d’autant plus. Quelque part je retrouve chez Noiss ce qui m’a aussi plu chez les Suisses de Hathors il y a quelques années : de la lourdeur dans la guitare, des mélodies et un chant assez brut.
Le dernier morceau, enjoy this day, uniquement instrumental s’apparente plus à un doux dessert de près de 4 minutes, assez savoureux d’ailleurs.

Ce deuxième EP est plutôt intéressant mais il est difficile de ne pas citer Nirvana pour en parler (j’aurais d’ailleurs pu aussi citer Alice In Chains). Le chant y est aussi pour beaucoup. Mais des touches personnelles font que ça marche et qu’on accroche à la musique de Noiss. A suivre !

J. NeWSovski








mercredi 22 juillet 2020

dimanche 19 juillet 2020

STINKY – Of lost Things



STINKY – Of lost Things
M-Theory Audio
Stinky fait partie de ces groupes que l’on a vu grandir et évoluer ces dernières années. Ici, dans l’ouest, on a la chance de les voir régulièrement et c’est toujours un bonheur.
Cet album sort en pleine période de confinement, un moment compliqué pour Stinky qui aurait dû être en tournée au Japon, des moments rares pour un groupe français. Mais la partie n’est que remise.

Le groupe nantais aime les jolis artworks et c’est une nouvelle fois Emy Rojas qui l’a réalisé. La pochette est superbe et le vinyle en série limitée transparent tacheté orange rend l’ensemble magnifique. A noter tout de même que ce premier tirage de 300 exemplaires en pré-commande a été rapidement épuisé. Un second tirage de 200 exemplaires a été repressé mais cela démontre clairement la petite aura que le groupe commence à se faire dans le circuit.

Dès les premiers riffs de Revival Fire on ressent l’énergie et la fougue de Stinky, c’est puissant et hargneux. Le chant de Claire est toujours aussi efficace. Ce titre me rappelle Madball, dans sa rythmique et son groove. Lame Heart qui lui fait suite a aussi de sérieux atouts pour cueillir l’auditeur sur ce début d’écoute, notamment son refrain aiguisé comme une lame de rasoir, puis la fin très métal est super intéressante.
Deux morceaux avaient déjà circulé avant la sortie de l’album, Distance (que l’on retrouve sur la playlist de déconfinement) et Strangers with familiar faces. Ce dernier m’intéresse particulièrement car il introduit des nouveautés dans le registre des Nantais, le rythme ralentit, les mélodies s’allongent, on pense à Cult Of Luna, Claire pousse sa voix à fond avant de chanter de façon plus classique, l’ensemble est presque parfait il aurait juste mérité une bonne minute et demi supplémentaire. On retrouve cette dynamique sur Spring Letter, un titre plus lent et mélodique qui n’est pas sans rappeler cette fois certains morceaux récents de Raised Fist. Il dure dans le temps et ça c’est bon ! Il est bon aussi de retrouver Rough Diamond en version acoustique, ce morceau emblématique de l’album précédent prend une autre dimension ainsi. Peu de groupe de hardcore se sont prêtés à l’exercice, je retiendrai Nostromo notamment, mais j’espère que l’essai aura une suite.

Pour le reste de l’album les cinq autres morceaux sont incisifs et efficaces comme le groupe sait les faire. On notera notamment le très hargneux et ultra efficace Struggle. Hâte de tester tout ça sur scène (dernier weekend d’août à la Flèche avec notamment Birds In Row et Wake The Dead !)

Of Lost Things est le troisième album de Stinky et c’est une troisième réussite, à un hardcore féroce, incisif et direct le groupe a su ajouter quelques subtiles touches mélodiques qui m’ont enchanté. Sa notoriété grimpante est totalement méritée.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Strangers with familiar faces



jeudi 16 juillet 2020

Morceau - I Against I

Voici Else But Here par I Against I 


mercredi 15 juillet 2020

JEFF ROSENSTOCK - No Dream




JEFF ROSENSTOCK - No Dream
Quote Inquote


Pourtant déjà auteur de trois albums, la musique de JEFF ROSENSTOCK m'était jusqu'à présent complètement étrangère. En plein confinement, le new-yorkais a eu la bonne idée de prendre tout le monde par surprise en publiant un album enregistré chez lui, en condition live. Et cerise sur le cadeau, les 13 titres que compte ce quatrième album sont excellents. Dans un registre pop-punk, JEFF ROSENSTOCK se montre très créatif et efficace. L'Américain fait d'abord dans l'urgence et la fureur avec "NO TIME" expédié en moins d'une minute. Les gros riffs et les refrains imparables font également merveille sur "Nikes (Alt)" ou encore "Scram", assez proche du skate-punk des années 90. Après ce début en fanfare, JEFF ROSENSTOCK calme un peu le jeu sur le vibrant "NODREAM". D'abord assez doux et dénué de toute rythmique, le morceau se transforme subitement en brûlot punk. Bien ancrée dans le punk, la musique de JEFF ROSENSTOCK est d'une richesse mélodique incroyable. L'introduction délicate de "State Line" ou encore le chant de gang de "Fame" et "Leave In the Sun" en sont la meilleure preuve. Les débuts de titres surprennent la plupart du temps et sont assez soignés. Avec "Old Crap", on pense d'abord tenir une belle ballade acoustique lo-fi. Mais finalement, au bout d'un peu plus d'une minute, sabotage ou pas, la machine punk-rock se met en route. NO DREAM ne faiblit pas et les perles de punk-mélodique s'enchainent avec "***BNB" ou encore "Monday At The Beach". JEFF ROSENSTOCK sort un peu du format habituel sur les 6 dernières minutes de "Ohio Tpke", titre nerveux qui clôture l'album dans la douceur d'un piano un peu bancal.


Particulièrement inspiré, ce quatrième album studio de JEFF ROSENSTOCK est une belle réussite pop-punk. Une musique à l'énergie communicative qui mélange avec talent rage et mélodies.

Mr Caribou


Morceau préféré :                                    Nodream




mardi 14 juillet 2020

vendredi 10 juillet 2020

INTENABLE – Envier les vivants




INTENABLE – Envier les vivants
Guerilla Asso / Fireflies Fall
C’est avec Quatrième Mur que j’ai découvert Intenable, un peu tardivement me diront certains, mais je dois avouer que j’ai été rapidement charmé par ce groupe formé d’anciens Nina’school. J’ai aimé cette fraîcheur que le groupe dégage et aussi le subtil côté poétique qui en émane.

Cette version 2020 d’Intenable se veut un peu chamboulée avec l’arrivée d’un nouveau bassiste (Thibaut) et donc le glissement de Clem à la guitare.
On retrouve dès les premières notes de l’époque le son et les accords de guitares caractéristiques d’Intenable. Il y a peu de groupes que l’on reconnait aussi rapidement avant même que la voix n’arrive et, sans que ce morceau ressemble à ceux des précédents albums, il possède la touche unique et irrésistible du groupe Bordelais. J’aime la rythmique du refrain, les paroles bien trouvées. Ce morceau commence juste parfaitement ce troisième album.
J’aime le côté mélancolique qui émane des chansons et certaines semblent habitées, la fin de l’époque avec ses longues mélodies mais aussi Ensemble, en cendres très aérienne sur son traitement.

Les paroles se veulent engagées que ce soit sur le plan social et donc politique c’est le cas sur Le portrait de Marcel qui fait référence au mouvement Gilets Jaunes ou encore Une cravate ou une corde. Beaucoup d’intensité dans la première citée avec un décalage intéressant, je trouve, entre paroles et musique.

Il y a un côté Justine sur L’aube des vaincus, peut-être aussi sur Mono-tone, je suis d’ailleurs moins fan de ce titre, même si c’est l’un des plus rythmés, il remuera certainement en concert mais sur cet album je le trouve en léger décalage.
J’aime beaucoup les chœurs d’Antho, le ton éraillé de sa voix fait des merveilles derrière (Nuées ardentes). J’en profite pour placer qu’il est omniprésent sur la scène punk actuellement entre sa présence dans Guerilla Poubelle, Quitters, Intenable donc et aussi son projet solo Mauvaise Pioche dont le nouvel album va débarquer très vite.

J'aime beaucoup aussi à la renverse, qui voit le featuring de Peno de The Traders (un sacré groupe !), sa voix est juste parfaite dessus.

Avant de conclure je ne peux qu’être soufflé par le dernier morceau Mer Morte, qui me fait le même effet qu’Elégie sur Quatrième Mur. Un morceau d’une terrible intensité, on sent de la douleur et de la nostalgie dans les textes qui semblent parler du décès d’une personne très proche (Mère ?) et, entre les mélodies et les chœurs ce morceau est sublime. Un grand moment qui rend Intenable si singulier et irrésistible. Bien plus qu’un simple groupe de punkrock.

Je noterai aussi la superbe pochette de l’album faite par Arya Prznierska, l’insert du vinyle est du même acabit ce qui en fait un bien bel objet. Quant au son, on félicitera le travail de Guillaume Doussaud du Swan Sound Studio, le mastering de Thibault Chaumont et le mixage par Amaury Sauvé, qu’on ne présente plus, est aussi excellent.

Le punkrock français chanté dans notre langue possède un véritable réservoir de groupes passionnants. Dans des styles proches j’adore Guerilla Poubelle et Justin(e) et, avec ses deux derniers albums, je dois avouer que je place Intenable dans le trio. Le groupe bordelais possède un incroyable talent pour composer de superbes morceaux. Un très grand album tout simplement.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Mer Morte




dimanche 5 juillet 2020

COSSE - Nothing Belongs To Anything (EP)



COSSE - Nothing Belongs To Anything (EP)

A Tant Rêver du Roi / Grabuge Records

 

Nouveau venu sur la scène française, COSSE vient de sortir un EP très prometteur, distribué à la fois par A Tant Rêver du Roi et Grabuge Records, le label des fameux LYSISTRATA.

 

Les 5 titres dévoilés par le jeune quatuor impressionnent par leur maitrise et leur capacité à surprendre l'auditeur. Sur le bien nommé "Welcome Newcomers", on pense dans un premier temps que COSSE nous propose de suivre un chemin post-rock bien balisé. Mais au bout de deux minutes cette lente montée voit surgir une voix habitée, puis des ruptures subtiles et des guitares bien senties. Un peu comme LYSISTRATA justement, COSSE déjoue les codes et semble prendre un malin plaisir à brouiller les pistes. Le groupe prend le temps d'installer ses morceaux avec une grande variété de sonorités. "Pink Skin" commence délicatement porté par ce chant tendu de Nils Bo, avant que les larsens et le déluge sonore fassent leur apparition pour finir étonnamment dans la douceur avec une voix féminine, celle de la bassiste Lola Frichet. La musique de COSSE ressemble un peu à des montagnes russes. Lent et très noisy-pop "Sun, Forget Me !" prend également une tournure très mélodique à mi-parcours avec ses voix doublées et ses guitares cristallines. Par la suite, l'album retrouve une veine plus post-rock et contemplative sur l'instrumental "Seppuku" dans la pure tradition du style, entre silences et déflagrations. Le dernier titre "The Ground" adopte une structure inverse : après une entame très noise, puis une longue accalmie, le morceau termine en apothéose dans un mur de guitares bien angoissant. 

 

En parfait équilibre entre ambiance atmosphérique et tension, COSSE délivre une musique sensible et remuante. Le jeune groupe frappe un grand coup avec ce premier EP. Une musique taillée pour la scène que l'on espère voir prochainement en concert. 

Mr Caribou

 

 

Morceau préféré :                                    Pink Skin

 

https://cosseofficial.bandcamp.com/album/nothing-belongs-to-anything



vendredi 3 juillet 2020

Compile - underground against racism


What Happened To Your Band sort aujourd’hui une compilation caritative intitulée Underground Against Racism.
23 groupes participent et les bénéfices seront intégralement reversées au George Floyd Memorial Fund ainsi qu’à d’autres fondations contre le racisme.
La pochette est réalisé par Laurence Crow.



Voici la tracklist :


1. Amber Lamps - “This Just In
2. Drastic Park - “Bother Me
3. The Sobers - “A Call
4. Life in Idle - “Hourglass
5. Arcane Ghosts - “Petrified
6. Two Eyes Open - “Face the Light
7. VNDALE - “Out For Blood
8. Old School Reasons - “Who Pulls The Trigger?
9. Card Reader - “True Enemy
10. Resistors - “Stay Forgotten, Man
11. Back On Earth - “Until Tonight
12. Tears of a Fallen Hero - “For the Future Generation
13. Marcus: the Apex Predator - “What Say You?
14. Comminor - “The Cure For Bullshit
15. More Amour - “Golden
16. Without The Accent - “Guilty by Association
17. Ink Bomb - “Griefwalker
18. The Noisy Crows - “Do You Ever?
19. Anchors to Anchors - “Keep Your Friends Close
20. The Losing Score - “The Modern Art of Hitting Snooze
21. TRANK - “Chrome
22. Romain Ughetto - “Viva la Vida
23. Sean Nolan and the Heartmakers - “Velveteen Sleeves





jeudi 2 juillet 2020

Clip - COSSE

Voici the ground par Cosse qui vient de sortir son album sur Grabuge Records et A tant rêver du roi

On en reparle dans 3 jours !


mercredi 1 juillet 2020

NOE TALBOT et DOMINIC PELLETIER – Reprises acoustiques vol.2



NOE TALBOT et DOMINIC PELLETIER – Reprises acoustiques vol.2

Slam Disques

 

Il y a trois ans Noé Talbot avait surpris son monde avec son EP de reprises acoustiques de standards punkrock moderne en versions francisées. L’idée était géniale et, personnellement ça m’a permis de mieux comprendre le sens de certains morceaux et de les redécouvrir même (notamment Daggers des Flatliners).

Pour ce deuxième volume, la recette est la même, il s’est juste entouré de Dominic Pelletier, un ami de 15 ans, et l’association des deux voix amène une vraie diversité aux morceaux.

J’ai toujours hâte de savoir quels sont les groupes lorsqu’il s’agit de reprises et ce deuxième volume amène des choses intéressantes avec des titres de Hot Water Music, Beach Slang, No Use For A Name ou encore Thrice.

Drag My Body, des floridiens, est maîtrisé mais il est tout de même difficile d’oublier la voix de Chuck Ragan, c’est Dominic qui s’y colle et globalement c’est plutôt plaisant dans un style davantage aérien. Le duo a essayé de mettre l’accent sur les mélodies, cela se ressent sur Damnit de Blink 182, reprise douce loin de celle que nous avait fait Wank For Peace par exemple, elle aussi passe plutôt bien. International You Day est un des titres forts de No Use For A Name et le duo Québecois lui rend un bel hommage avec une belle émotion appuyée par le violon. Je suis moins fan de Good & Gone de Franck Turner trop proche de l’originale, le chant de Dominic passe moins bien dessus.

J’aime beaucoup Bad Art & weird Ideas de Beach Slang et cette version française est finalement pas si mal ficelée que ça, j’ai eu un peu de mal sur les premières écoutes mais je dois avouer qu’elle met le texte en avant.

J’apprécie la présence de Chalkline le tube de Strike Anywhere que j’ai déjà pas mal entendu en versions acoustiques, ce titre marche très bien en version soft et les deux voix s’accordent bien dessus. Cependant je dois avouer que je suis un peu resté sur ma faim avec le reste notamment sur la reprise des canadiens de The Sainte Catherines, j’ai en fait éprouvé une certaine lassitude sur le rythme et le ton.

 

De bons morceaux sur ce deuxième volume et, même si je l’ai trouvé globalement moins pertinent que le premier peut-être en raison de l’effet surprise il n’en demeure pas moins bien interprété et super original.

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    International You Day

 

https://noetalbot.bandcamp.com/album/reprises-acoustiques-vol-2