THE TRADERS – How much art can you take ?
Hell Vice I Vicious / Decadent Records / Disque
Ardent /White Russian Records / Bad Mood Asso
Sans révéler
un grand mystère The Traders fait parmi des mes groupes français
préférés, leur premier et seul album jusqu’à aujourd’hui (too young…
so old) a été une belle claque à sa sortie en 2013 et il tourne
encore très régulièrement sur ma platine. Aussi, il y a quelques semaines,
voire quelques mois, quand le groupe a annoncé sa reformation avec un album à
la clef j’ai senti mon palpitant s’accélérer. Le trio Lyonnais a distillé les
nouveaux morceaux petit à petit pour faire monter la jauge d’impatience. Puis à
la fin des vacances l’annonce du drame est arrivée.
Vous le
savez désormais, mais Clément, le guitariste qui a joué aussi dans Intenable et Nina’school, est décédé début août. L’annonce
fut brutale. Une nouvelle dévastatrice pour tous ceux qui ont côtoyé Clément ou l’ont simplement croisé lors d’un
concert.
Une situation
très compliquée à quelques semaines de la sortie du deuxième opus et à quelques
mois de la tournée aux Etats-Unis qui doit les entrainer notamment à Gainesville (la ville d’Hot Water music) en compagnie de Quitters.
How
Much art can you take ? sort donc dans un contexte bien particulier et très lourd. J’ai
cru comprendre que le groupe assurera tout de même une partie de ses dates avec
leur pote Charles qui devrait prendre la guitare pour
l’occasion.
L’album
commence avec Roads of Ostende, qui après
une petite introduction toute douce, applique à la lettre le style Traders avec une grosse basse, un rythme pas
trop rapide mais un gros sens de la mélodie. Le refrain est très accrocheur
avec les chœurs qui apportent une belle profondeur au morceau. Enchaîne ensuite
Insults qui restera le premier morceau
composé avec Clément lors de son arrivée dans le groupe. Le chant de Peno est toujours aussi singulier avec un
joli grain de voix qui me rappelle par moments celui du chanteur des Brixton Robbers.
Les anciens
membres du groupe viennent prêter main-forte en posant leur voix, c’est le cas
de Mike Noegraff sur The
Basement qui amène un vent de fraîcheur
mais surtout une jolie douceur comme un voile de coton sur la fin du morceau. Anthony, lui, intervient sur Thanks, doc… un très bon morceau dont les
variations de rythme sont très intéressantes. J’aime d’ailleurs quand le groupe
part pied au plancher avant de baisser le rythme comme sur A new
role model. J’aime aussi l’intensité
que les lyonnais réussissent à faire passer (marching
as a luxury).
L’album
emprunte son nom à Patrick Costello de Dillinger Four qui l’a tatoué sur son torse tandis que l’artwork ne
pourra laisser indifférent. Pour moi c’est le seul point noir de cet album.
The
Traders sort donc ce deuxième album dans des conditions très particulières, il
n’en demeure pas moins tout aussi intéressant et percutant que son prédécesseur.
J. NeWSovski
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