mardi 31 mai 2022

ARNO DE CEA & THE CLOCKWORK WIZARDS – Retrofuturisme 1 & 2

 



ARNO DE CEA  & THE CLOCKWORK WIZARDS – Retrofuturisme 1 & 2

Otitis Media Records / A tant rêver du roi / Productions Impossible Records / Calico Records

 

En tant que proche des Bikini Men je connais quelques groupes de surf sympas et c’est vrai que j’associe trop souvent ce style à l’été, il y a chez certains un tel groove qu’ils vous portent bien au-delà des plages.

La scène girondine a aussi un bon écho sur l’ouest de la France ce qui m’amène à annoncer qu’Arno De Cea est loin d’être un inconnu dans le milieu, je me rappelle encore bien de l’époque Steph & Arno. Depuis ce dernier a monté Arno De Cea & The Clockwork Wizard dont voici déjà les 4èmes et 5èmes albums.

 

Car cet album est en fait une compilation de deux opus : retrofuturisme vol 1 sorti en 2018 et le retrofuturisme vol 2 sorti en 2021. C’est donc la plus belle des occasions pour rentrer dans l’univers du trio girondin.

 

Ce qui ressort de ce double album et qui diffère de pas mal d’autres c’est que le trio a réussi à associer à sa surf music des accents de punkrock bien speed (bronzage désintégral), certains morceaux touchent même à la noise (et vint la nuit). L’ensemble est terriblement accrocheur et dès Science et résistance (le trio est fan de science-fiction et tous les titres tournent autour du thème) les mélodies s’additionnent et le groupe arrive à souffler la même flamme en ralentissant (vers l’infini et l’au-delà ; rupture continuum espace-temps ; Mai Taison). On reprend une bonne dose d’énergie garage/surf avec For those who don’t care about time et au regard des probabilités exceptionnelles chantés, ce qui est rare.

J’aime le côté mystérieux qui ressort de certains morceaux comme Souvenirs du futur, qui aurait fait un joli générique pour Dr Who. Je trouve d’ailleurs que le retrofuturisme 2 est plus emplein de sonorités électroniques, de sons qui amènent au voyage (the moon harbour blues) avec un côté bien plus « spatial » que le premier volet.

 

Loin d’être un groupe de surf classique, Arno De Cea & The Clockwork Wizard  explore d’autres pistes, d’autres univers et même si cela peut paraître bien risqué dans ce style il n’en demeure pas moins très intéressant. A découvrir cet été et a faire durer jusqu’à l’hiver !

 

J. NeWSovski

 

 

http://www.arnodecea.com/

https://www.facebook.com/ArnoDeCeaAndTheClockworkWizards



lundi 30 mai 2022

Clip - downset.

L'labum sort dans une dizaine de jours, en attendant voici le nouveau morceau de Downset : The place to be

jeudi 26 mai 2022

PHANTOM BAY – S/t

 


PHANTOM BAY – S/t

Krod Records

 

Certains labels ont parfois le flair pour dénicher des groupes vraiment talentueux, c’est ce que j’aime chez Krod Records qui a su sortir des groupes comme The Deadnotes, Cold Reading ou Elm Tree Circle, que j’écoute encore très régulièrement. Aujourd’hui avec la sortie du premier album éponyme de Phantom Bay c’est une sacrée trouvaille que nous a trouvé le label, désormais établi à Berlin depuis quelques années.

Phantom Bay vient de Brème en Allemagne et s’est constitué en 2020, autant dire que le groupe est tout jeune et pourtant il ressort une belle intensité de ces 11 morceaux. Alliant punkrock, hardcore et belles mélodies le groupe associe un chant qui rappelle fortement celui de Jérémy Bolm de Touché Amoré, ainsi c’est souvent crié et poussé à la rupture (No One Likes) montrant des fragilités intéressantes. Le trio peut se révéler complexe avec des mélodies hachées (fleeting feeling) ou rapides (Trembling world).

 

Une petite interlude est bien sentie avec Nachteinbruch qui laisse supposer une fin d’album explosive et, effectivement, Separate ways redémarre très fort plus punkrock que les autres morceaux, le groupe joue encore sur l’intensité. Puis accélère sur la puissance avec Quit playing The Blues.

 

 

Phantom Bay fait partie de ces groupes qui évoluent dans la même sphère que Touché Amoré et y puisent certainement leur influence principale, mélangeant avec une facilité déconcertante punkrock, hardcore et screamo tout en dosant finement énergie et intensité. Phantom Bay est donc un sacré groupe qui sera très intéressant à voir sur scène.

Une jolie petite claque !

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://phantombay.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/phantombaypunks/

https://www.phantombay.net/



samedi 21 mai 2022

THE LINDA LINDAS – Growing Up

 


THE LINDA LINDAS – Growing Up

Epitaph Records

 

L’an passé les Linda Lindas avaient fait le tour des réseaux avec leur morceau Racist, Sexist Boy, inspiré par l’histoire qui est arrivée à la très jeune batteuse d’origine chinoise qui a subi des réflexions avec le Covid. Le morceau a été relayé par Tom Morello, Flea, Thurston Moore et plein d’autres encore, ce qui a permis au groupe d’être ultra exposé. Epitaph s’est rapidement intéressé au phénomène et voici déjà Growing Up dans les bacs.

 

The Linda Lindas c’est un gros vent de fraîcheur venue de Californie avec toute la tradition du punkrock ouest américain. A travers ce premier album on ressent l’énergie et la fougue qui animaient des groupes comme Green Day mais aussi l’esprit Lookout records.

 

Il y a plusieurs points d’accroche sur ce groupe le premier c’est que c’est un groupe de filles, ce qui reste rare et, du coup on aime bien les choyer (cf The Donnas, Nobro…). Le deuxième point c’est que le groupe est ultra jeune, Mila la batteuse est de 2010, le même âge que mon fils ! Bela qui assure le lead chant et la guitare a 17 ans. C’est assez bluffant de voir des adolescentes sortir des albums aussi jeunes, je citais Green Day tout à l’heure qui est aussi dans le même cas de figure, je pourrais citer aussi Racial Abuse même si leur carrière a été bien plus courte.

 

Tout ceci est bien beau mais musicalement est-ce que ça tient la route ? Pour tout dire c’est même assez bluffant, Oh ! est bien dupant, assez nerveux et construit à la Danko Jones. La fraicheur arrive avec Growing up et ses préoccupations adolescentes (la confiance en soi notamment). Il est temps de dire que le son de l’album est top, bien équilibré avec une belle basse, il a été réalisé par le père de deux des filles, qui a déjà bossé avec des groupes comme Paramore.

Talking to myself est léger et rafraichissant tandis que Fine se veut bien plus déjanté et nerveux.  J’aime beaucoup les harmonies sur Nino, un morceau sorti il y a déjà quelques temps mais qui fonctionne toujours très bien. Le groupe se montre aussi très efficace sur Why, avec des chœurs bien sentis et un riff de guitare assez agressif. Dans le côté bien punk on retrouve d’ailleurs Racist, Sexist Boy et son ambiance très sombre.

 

En conclusion je dois dire que j’ai été assez bluffé par cet album et notamment l’âge de ses membres. Les titres sont efficaces et très solaires, c’est un joli vent de fraîcheur qui débarque et on souhaite évidemment une belle carrière à ces jeunes musiciennes.

 

J. NeWSovski

 

 

https://thelindalindas.bandcamp.com/album/growing-up


mardi 17 mai 2022

SLOW JAMS – Punk Standards

 


SLOW JAMS – Punk Standards

Fresh Outbreak rds / White Russian Rds / Monument Rds / I Corrupt rds

 

Slow Jams est un groupe établi à Berlin dans lequel on retrouve cinq membres de plusieurs nationalités (Allemand, Français, Italien et Roumain) tous réunies autour de leur amour du punkrock et notamment celui du début des années 2000. Le groupe a déjà sorti un album en 2018 qu’il avait produit lui-même puis en 2020 un EP intitulé Heavy Blues.

 

 

Dans Slow Jams on retrouve Bruno qui était dans RAVI, mais aussi avec les fous furieux d’Interior Queer puis, suite à son déménagement à Berlin dans Moving The Mess, plus mélodique et post-hardcore. Au final que des excellents groupes.

Acrimony, la courte intro qui débute l’album annonce vite la couleur, les guitares sont déchainées et rythmiquement ça va aller vite, alors Swapping Promises enchaîne avec une belle énergie et le chant caractéristique de Bruno. Diable que ce morceau est efficace !

Slow Jams a de l’énergie à revendre, Cleft in twain et Barbed Brain sont là pour le démontrer tout en distillant des petites mélodies bien accrocheuses.

Donuts s’inscrit plus dans la vague grunge/rock des années 90, une petite ballade calme et emprunte de tristesse fait une petite pause au milieu de ce détonnant album. D’ailleurs In Riddles dans une énergie différente approche les mêmes influences grunge. Tandis que les Berlinois offrent une autre petite interlude avec Parsimony avant de balancer deux derniers titres (Exit Excite et In Flood) plus mélodiques avec même quelques riffs pop mais avec une belle puissance en fond, ils me rappellent Ravi.

On notera aussi au passage l’excellent son de l’album produit par Alan Douches au studio West Side Music lui a qui a déjà produit des groupes cultes comme Converge, Lifetime et Kid Dynamite.

 

Après RAVI, INTERIOR QUEER, MOVING THE MESS, Bruno est de retour avec SLOW JAMS est un groupe détonnant qui mélange punkrock avec des influences 90’s et de superbes mélodies. Un excellent album !

 

J. NeWSovski

 

https://slowjamshc.bandcamp.com/album/punk-standards

https://www.facebook.com/slowjamshc/



dimanche 15 mai 2022

mercredi 11 mai 2022

BANK MYNA – Volaverunt

 


BANK MYNA – Volaverunt

Araki Rds / A la dérive Rds / Cold Dark Matter Rds / Duality Rds / Stellar Frequencies

Dans un monde où tout va de plus en plus vite ce premier album des parisiens de Bank Myna fait un bien fou.

Tout commence doucement avec une lente montée en puissance et en intensité, on ne sait pas sur quoi va déboucher cette ascension : déluge sonore ou douceur pure ? La réponse ne tarde pas et cette une atmosphère apaisée et aérienne qui se dégage de The Open Door. La voix de Maud Harribey est belle et d’une douceur rassurante, ce morceau est long (12 min 40) mais nous entraîne tellement loin.

Aurora démarre avec une rythmique plus lourde, sorte de battement cardiaque et rappelle l’atmosphère et l’esprit de Godspeed you blackemperor !. Autre moment intense avec The sleep of reason qui durant près de douze minutes amène une ambiance très sombre et une tension énorme et par là je ressens derrière Bank Myna l’aura de Chelsea Wolfe ou Emma Ruth Rundle

Beau final aussi sur des mains et des yeux une nouvelle fois intense, sombre et aérienne, rythmique cardiaque une nouvelle fois qui fonctionne à merveille.

Un premier album très réussi avec 5 titres d’une grande qualité qui invitent au calme. On se laisse vite prendre dans l’univers très marqué de Bank Myna. A découvrir.

 

J. NeWSovski

 

https://bankmyna.bandcamp.com/album/volaverunt

https://www.facebook.com/bankmyna/



mardi 10 mai 2022

vendredi 6 mai 2022

HOT WATER MUSIC – Feel The Void

 


HOT WATER MUSIC – Feel The Void

Equal Vision Records

 

Il y a 3 ans désormais, Chris Wollard, l’une des grosses voix d’Hot Water Music et guitariste déclarait ne plus vouloir tourner avec le groupe en raison de sa maladie. On aurait pu imaginer assez rapidement une nouvelle fin du groupe (après celle de 2005) mais Chris Cresswell (The Flatliners) s’était engagé pour le remplacer sur tous les concerts. Son intégration sur scène fait saliver et je jalouse ceux qui ont pu alors voir le groupe jouer.

Quelques mois après, le groupe sortait un EP (Shake Up The Shadows) sur Epitaph et Cresswell était invité à faire les chœurs. Un superbe EP qui sonnait le renouveau du groupe.

 

La surprise avec ce nouvel album c’est que Wollard est toujours dans le groupe mais surtout que Cresswell est aussi complètement intégré ce qui implique que le groupe joue à 3 guitares. Sur ce point je reste un peu perplexe, proche de chez nous L.A.N.E. fonctionnait ainsi, et je me rappelle aussi avoir interviewé Hellmotel au Hellfest, aussi dans cette configuration, qui annonçait que l’année suivante le groupe reviendrait avec 4 guitaristes… Bref je ne vois pas trop l’intérêt de 3 guitaristes mais il faut avouer que sur le papier, avant même de se lancer dans l’écoute de l’album, l’excitation est à son comble !

 

Et il faut peu de temps pour se rendre compte que Feel The Void est taillé dans le même bois que Shake Up The Shadows. L’arrivée de Cresswell a certainement redynamisé le groupe et peut être que le confinement a aussi apporté encore davantage d’inspiration. Et enfin il y a le retour de Brian Mc Ternan à la production, lui qui est à l’origine de sacré albums (The Explosion, Strike Anywhere, Battery…) mais aussi quelques-uns du groupe floridien. Tout ceci assemblé fait que le groupe a pris un sacré coup de jeune.

 

La mise en bouche Another Breath commence doucement en mid-tempo avec les voix puissantes et lourdes, la basse est hypnotisante, je n’aurais peut-être pas choisi ce morceau pour commencer l’album mais il est fichtrement bon tout de même. Dans le même registre on retrouve Newtown Scrapper, assez lent aussi avec une rythmique très groove, mal placé aussi sur l’album je l’aurais davantage mis au milieu. Les affaires s’énervent avec Killing Time, bien plus rapide tout en étant très mélodique. Il s’inscrit parfaitement dans le genre de morceaux qu’on retrouvait sur A flight and a crash.

Moment fort aussi avec Collect your things an run qui part très fort avec un Wollard déchaîné au chant puis Habitual, un morceau qui risque de vite devenir un classique du groupe, Chuck Ragan donne de la voix sur ce morceau, les chœurs sont parfaits et les mélodies ébouriffantes. Dans le même registre on peut aussi classer le très bon Hearts stay Full et c’est sur ce genre de morceaux que j’adore le groupe.

On ne peut passer sous silence Turn The Dial, morceau durant lequel Cresswell prend le lead vocal et cela fait une sensation bizarre comme si The Flatliners voyait un featuring avec Hot Water Music, le morceau est lent mais quelle efficacité sur le refrain avec les chœurs !

 

Le souffle nouveau entrevu sur le précédent EP est toujours d’actualité. Cela fait bien longtemps qu’Hot Water Music n’avait pas été aussi intéressant et excitant. Clairement l’un des albums de l’année pour moi.

 

J. NeWSovski

 

http://www.hotwatermusic.com/

https://www.facebook.com/hotwatermusic

 

dimanche 1 mai 2022

Fabulle de Ben & Fist a-t-il bon goût ?

 Aujourd'hui rencontre avec Fabulle de Ben & Fist dont le nouvel album Rien n'est grave vient de sortir il y a quelques semaines.





Le premier album que tu as acheté ?
Si on parle d’album ça doit être The Mark, Tom and Travis show de Blink 182, mon frère m’avait offert Enema of the State quelques semaines avant pour mes 13 ans et j’avais encore la joue rouge quand j’ai utilisé mon argent de poche pour l’acheter. Sinon j’ai des souvenirs de CD deux titres à l'époque que mes parents avaient dû m'offrir genre Wes Alane ou Bomfunk Mc, je pense même avoir « rapé » sur La Tribu de Dana.