mercredi 31 octobre 2012

Interview : Interior Queer








C’est LE groupe qui fait parler de lui en ce moment, formé d’anciens membres de Jetsex et Ravi, il sera bientôt sur la 6ème compile du fanzine et devrait sortir un album début 2013. Rencontre avec Jimmy et Pat le terrible pour 10 petites questions, histoire d’en savoir plus sur ce groupe au nom génial.
Interior Queer au complet
Première chose, je pense que vous avez bien du délirer à trouver ce nom d’INTERIOR QUEER, comment avez-vous réussi à tomber dessus ?
Pat : C’est venu naturellement, on s’est un peu touché la nouille et c’est sorti !

Toi, Jimmy, tu as ou tu joues dans un nombre incalculable de groupes, peux tu nous faire la liste complète ?
Jimmy : Maintenant je ne joue plus que dans 2 groupes, Interior Queer et CTR… mais j’ai joué longtemps dans Jetsex avec Pat et Arno... on est allé partout ... on s'est bien marré, un peu trop même... ca duré presque 10 ans cette histoire, moins longtemps avec Maladroit… 1 an et demi…. En même temps ils viennent de jouer au Fest et sont coincés en Floride donc je suis bien content m’être barré ce groupe…
jimmy

Et Pat ?
Pat : Je joue dans les Four Slicks a la basse, un groupe de garagepunk avec Jon Von notament qui a joué dans Mr T Experience et les Rip Offs, et dans Last Night, du punkrock ou je fais guitare/chant...
Pat l'incontournable...
Les deux autres membres c’est qui ? Je crois qu’il y a le chanteur de RAVI ?
Pat : Y a un repris de justice et un mec qui déteste les coiffeurs
Jimmy : Arno à la batterie qui était dans Jetsex…. Et Bruno qui jouait dans RAVI, Serendhi Pity, et maintenant dans Death Mercedes et aussi dans Bruno RAVI acoustique.


Qu’est ce qui vous a donné envie de monter un groupe tous ensemble ?
Pat : On avait déjà pas mal partouzer ensemble avec jimmy et arno...
Jimmy : ca me manquait de ne plus être en contact régulier avec les parties génitales de Pat … et jouer avec Arno c’est quand même bien cool… à chaque concert il joue plus vite… il commence un roulement mais tu sais jamais quand il fini… et Bruno je le connaissais pas bien… c’est un relou mais on ne sait pas comment s’en débarrasser ….


Quand on monte un groupe comme celui-ci on doit se dire tiens on va faire un truc à la machin ou sonner comme untel. Vous quelles étaient vos influences ?
Pat : Sonner comme Bon Jovi qui sucerait Ian McKay

Jimmy : on a joué tellement longtemps avec Pat et Arno qu'on se pose plus trop de questions... le tout c'est que ça plaise à Bruno...enfin quand il vient aux répètes... sinon ça fait comme à Rouen le mois dernier : on joue des morceaux qu'on a jamais répété avec lui... c'est un peu chaud en fait...


Le projet c’est de sortir un album je crois, il est prévu pour quand et de quelle façon va-t-il sortir ?
Jimmy : on a déjà enregistré 7 morceaux… on va en réenregistrer 4-5 de plus en janvier… ensuite faut qu’on trouve des labels pour le sortir… on commence à avoir des plans mais rien de défini pour le moment… ca sortira surement en vinyl, en CD, sur Bandcamp… bref n’importe où…


Qui est à l’enregistrement ?
Pat : Phil Spector
Jimmy : un gars qui s’appelle Camille Gateau… on le connaissait pas… il est super cool et il fait un son parfait (pour nous en tout cas….)
Pat : C’était du gâteau l’enregistrement en plus...

Pat au second plan, le regard plutôt...louche

Il va sonner comment cet album ?
Pat : Il va sonner midi je pense...
Jimmy : midi, midi et quart, ça dépend…
Il va sonner assez brut mais …. bien… difficile à dire en fait…


On voit votre nom sur pas mal d’affiches à Paris, Interior Queer, pour tout provincial qui reste chez lui, ca donne quoi sur scène ?
Pat : Faut nous faire jouer pour savoir !

lundi 29 octobre 2012

Topsy Turvy’s - You better believe it, you’re in




Topsy Turvy’s - You better believe it, you’re in
Smalltones records – degenerate asso – No routine records – 30HD – Deux pieds Deux dents
6/10
Jeune groupe de Poitiers qui sort son deuxième EP (8 titres) après un premier l’an passé. Musicalement c’est du pop punk influencé Blink 182, Green Day ou encore des choses plus intéressantes et plus rock’n’roll de chez Lookout. Pour moi, il y a dans l’ensemble trop de passages mélodiques qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu ici et là. Mais il y a tout de même pas mal de bons plans notamment sur le chant qui alterne masculin et féminin, mais aussi sur les refrains (« stupid » ou « the worldwide ») emballants et bien sentis. Et puis écoute après écoute on finit par se laisser prendre au jeu parce que c’est frais et bien pêchu. Je pense qu’avec un peu de temps le groupe saura digérer parfaitement toutes ses références et pourra faire son truc, plus original et moins teenager qu’il ne l’est actuellement.
A noter la très belle pochette (le précédent EP était super bien dessiné aussi), le groupe s’est fait plaisir avec notamment un sympathique mini poster.

mercredi 24 octobre 2012

Arteries Shaking – burning streets




Arteries Shaking – burning streets
Culture Punk, Les disques de Géraldine, L’Espiceria Asso, 30HD
7/10
Joli artwork soigné pour ce jeune groupe d’Aix-les-bains, qui sort son premier album après un premier EP qui était passé à coté de mes oreilles. Le premier titre « Burning Streets » rappelle un peu les Uncommonmenfrommars, le second « empty sheet »  est mélo à souhait avec cependant une rythmique très Burning Heads, un peu mid tempo, bien maitrisée mais le chant est parfois trop mélodique et rappelle plus celui de Blink 182 que les Orléanais…
La seconde voix surprend beaucoup sur ses premières apparitions (« field of my past » et « white car ») avec une tonalité très grave, c’est déroutant surtout qu’on a l’impression qu’elle est trop poussée. Et puis au fur et à mesure de l’avancée dans l’album Arteries Shaking devient de plus en plus intéressant, le batteur se fait plaisir, le chanteur pose de coté le mode californian punkrock et la seconde voix finit par passer. C’est clair que le groupe dispose une très bonne section batterie, rapide et technique. « Mental Jail » est donc, pour moi, le titre qui sépare l’album en deux, avec 6 derniers titres peut être moins stéréotypés que les précédents et du coup, pour moi, bien plus plaisants. « Utopy » passe bien, j’adore le refrain, accrocheur et superbement chanté même si le morceau aurait vraiment mérité d’être plus court. C’est d’ailleurs l’un des grands reproches que je pourrais faire au groupe qui se perd parfois dans la durée des titres, on perd le fil du morceau. En live ça passe, sur album moins. Deux autres titres sur lesquels j’accroche « Soul seller » très bon tout comme « Fast Lane ».
Trop dans le registre Unco sur le début de l’album, la fin de l’album me laisse envisager un beau potentiel pour ce groupe en essayant de se trouver une véritable identité propre.
 

3 titres à retenir : utopy, mental jail, soul seller



mardi 16 octobre 2012

M.CU! a t'il bon goût ?

NDLR : Pour ce nouvel épisode d'A-t'il Bon Goût ? j'ai choisi de demander à Monsieur Billy The Kill (Billy Gaz Station/Second Rate...et habitué de nos pages) de nous présenter son complice Mister Cu ! boss du label Kicking Records.


Mister Cu! et le bon goût, c'est comme un solo de guitare dans un disque de Joe Satriani, un brushing chez les Ramones, une femme dotée d'une paire de nichons, le do it avec le yourself, le Rock avec le Roll, Buddy Holly en avion, un webzine sur la toile, une Gibson dans un jcm 900,  bref ce que l'on pourrait appeler non communément un pléonasme légendaire. S'en suffit à regarder  les signatures de son label Kicking records : complexes et inimitables, comme celles de vos parents les jours de mots d'absence.
Ce quadra multi-activiste (patron de label, organisateur d’événements, animateur radio, ass kicker), croisement génétique de Patrick Dewaere et Donald Duck devrait s'illustrer en winner de la médaille d'or de cette rubrique désormais incontournable. La seule faute de goût que Mister Cu! ait commise reste sûrement celle de ne pas être encore le maître du monde. Warf!

Fred Allérat/btk.
Billy The Kill et M.Cu!
 


 Pour toutes ces questions, une phrase pourrait revenir, que je vais écrire une fois avant de me plier à la règle : des groupes, disques, films, livres, comics, sports, plats, paysages, personnes, boissons et
 femmes préféré(e)s, j'en ai des millions, car j'aime la vie et tous les trésors qu'elle m'offre depuis quelques décennies, pour contrebalancer les merdes qu'elles aime aussi me jeter à la face quand je m'y attend le moins...

Alors en choisir un(e) à chaque réponse, c'est un choix de Sophie, toute proportion dramaturgique gardée...

Une deuxième chose, c'est que je n'ai aucune mémoire. Je lis un bouquin, et une fois qu'il est rangé sur l'étagère, pffffiouut, il est effacé de ma mémoire par l'action qui suit, cette fuite en avant qui me catapulte vers un nouveau projet, une nouvelle lubie, un nouveau défi lancé à moi-même. Et en ces temps champêtres où tous mes CDs, livres et DVDs sont en cartons, inaccessibles, je ne vais pas pouvoir balayer du regard ma collection, mais devoir faire appel à cette mémoire qui me fait défaut. On prendra ça comme un gage de certitude.
Bref, c'est parti! Mais qui peut encore douter que je puisse avoir bon goût?




mardi 9 octobre 2012

Devon Miles – we may lack time, but we don’t waste it




Devon Miles – we may lack time, but we don’t waste it.
Opposite Prod – PP&M
7/10
Je me souviens très bien d’un des précédents opus des Orléanais, un EP nommé Nine Hundred, plutôt prometteur. Il faut dire que la scène Orléanaise est plutôt bien lotie en groupes et je placerais Devon Miles dans un trio composé de Gravity Slaves et Baxters qui évoluent tous les trois dans un registre assez proche : à savoir un mélange de punk et de noise. En écoutant we may lack time, but we don’t waste it je ressens toujours ce style et me reviennent des noms de groupes tels que Portobello Bones, Sleepers voire même Drive Blind.
 
C’est dans un bel emballage Digipack que se présente cette nouvelle production du groupe qui porte le nom du boss de Michael Knight dans K2000. Le son est propre et je dois féliciter le travail de Pit Samprass qui, production après production, offre des enregistrements de qualité aux groupes qui lui passent entre les mains. Futur Fred Norguet ou Bill Stevenson ? La question est posée !
9 titres, sur le papier ça parait court mais les morceaux sont pour certains assez longs. J’apprécie particulièrement Golden Cage ou Gimme More Sound qui proposent quelques petits passages plutôt bien sentis. Le chant de Boris est aussi plus plaisant, plus varié et s’accorde parfaitement aux titres. Je faisais référence aux Portobello Bones et, écoute après écoute, je leur trouve de plus en plus un lien de filiation, de par le style mais aussi la façon dont ils construisent leurs morceaux, je ne peux que leur souhaiter le même parcours que les Tourangeaux.
On sent vraiment dans cet album l’envie de bien faire, la sincérité et l’influence de toute une génération de groupes qui ont marqué la scène underground. Devon Miles petit à petit s’installe dans le paysage punk/noise français et cet album va l’y aider grandement et il augure de belles choses pour l’avenir.

A noter que cet album est sorti en licence Creative Commons, ce qui signifie que leur musique peut être partagée et diffusée librement. Je trouve que c’est une belle initiative sachant que, sur un groupe de cet envergure, la vente des disques ne doit pas rapporter des masses cependant une diffusion plus grande de leurs morceaux peut ramener plus de personnes en concert ; après libre choix aux gens d’acheter la musique. Une initiative à souligner car très rare, c’est d’ailleurs le premier album de ce style que je connaisse.


2 titres à retenir : golden cage ; Gimme more sound; Tommy Gavin