mardi 22 janvier 2013

Bad Religion - True North




Bad Religion - True North

Epitaph

7/10
La sortie d’un nouveau Bad Religion est toujours un évènement notamment parce que le groupe est un monument du punkrock mondial et qu’il a énormément contribué a faire progresser le style, le démocratiser. C’est aussi une influence majeure de grand nombre de groupes actuels. Les doyens californiens (moyenne d’âge : 45 ans) sont dans le circuit depuis le début des années 80 et avec 16 albums ils doivent être l’un des groupes les plus prolifiques dans le style. Rappelons aussi que Brett Gurewitz, l’un des 3 guitaristes, est le fondateur d’Epitaph, label majeur des années 90-2000 (Pennywise, NoFX, Rancid, Descendents…).



True North est annoncé comme un album rapide de Bad Religion (par Fletcher de Pennywise), en réalité ce n’est pas vraiment le cas. Il se situe au même niveau que The Dissent Of Man, peut être un peu meilleur mais est loin d’égaler le triptyque The Process Of Belief / The Empire Strikes First / New Maps Of Hell. Énergique sur certains titres comme « Fuck you » « changing Tide » ou « Land of Endless Greed » ce dernier imposant la marque de fabrique du groupe : Chant qui monte sur le refrain, chœurs et solo de Brett. Mais les californiens se montrent moins inspirés sur une petite poignée de titres « darhma and the bomb » (référence à Lost ?) « vanity »  ou la balade « hello cruel world » bien partie mais qui se meure petit à petit. Sur la fin on a le droit a une série de morceaux intéressants et sympas mais pas non plus des plus clinquants : « crisis Time », « the island » « my head is full of ghosts »… 
Même s’il arrive à la cinquantaine Greg Graffin se veut toujours un excellent chanteur avec des textes inspirés (« changing Tide »), derrière les gars sont toujours affutés, que ce soit Mr Brett, qui se fait bien plaisir sur les solos, ou  Brooks Wackerman très affuté à la batterie. Après, et même si les mecs sont des pointures, je me demande où est l’intérêt des 3 guitares ?



Certainement pas l’album le plus mémorable de Bad Religion, True North, avec sa pochette old school, se veut certes agréable à l’écoute mais n’apporte pas la fraicheur et l’énergie d’un New Maps Of Hell, pourtant assez récent. On ne se permettra pas la comparaison avec un No Control de 1989, définitivement leur meilleur album à ce jour, mais plus avec un Recipe For Hate à la qualité assez proche.



3 titres à retenir : Changing Tide; Land of Endless Greed ; True North





Au passage mon petit 
top 10 des albums de Bad Religion 


1- No Control

2- Suffer
 

3- The empire strikes first

4- Generator

5- New Maps Of Hell

6- The Process Of Belief

7- Against The Grain

8- Stranger Than Fiction

9- Recipe For Hate

10- True North

mardi 15 janvier 2013

François Bégaudeau a t'il bon goût ?




Il n’est plus besoin de présenter François Bégaudeau, si ce n’est de rappeler qu’il fut le chanteur des Zabriskie Point, influence majeure d’un certain nombre de groupes de la scène punkrock actuelle, et est l’auteur de nombreux romans et essais. Il sort d'ailleurs dans quelques semaines  Deux singes ou Ma vie politique aux éditions Verticales. Après une interview il y a un peu plus d'un an tachons aujourd'hui d'en savoir plus sur ses goûts.



Ton album préféré ?
Nimrod, Greenday

L’album que beaucoup de fans de punk-rock refuseront d’écouter jusqu’à la fin de leur jour, pour les raisons qu’on sait. Tant pis pour eux. Joie en moins.



mardi 8 janvier 2013

Snuff – 5, 4, 3, 2, 1, perhaps !




Snuff – 5, 4, 3, 2, 1, perhaps
Fat Wreck
7/10
J’ai toujours adoré Snuff, un groupe original, un peu marginal aussi du fait de l’utilisation de cuivre ou d’un orgue sans que son son ne se tourne vers le ska. J’adore leur coté décalé, il suffit de voir les reprises qu’ils peuvent faire sur album comme sur scène pour se rendre compte que se prendre au sérieux n’est pas l’objectif premier du groupe. Et puis ils ont un son, reconnaissable dès les premières notes et une voix, celle de Desmond qui officie également à la batterie, qui sans être exceptionnelle fait bien le boulot.
Je croyais le groupe splitté depuis longtemps, et c’est avec joie que je découvre ce nouvel album par hasard sans vraiment m’attendre non plus à un chef d’œuvre. 13 titres pour ce 11ème ou 12ème album des vétérans anglais, le précédent datait tout de même de 2003… Donc sans surprise on retrouve le style, rien d’exceptionnel mais cet album est tout de même plaisant avec des titres forts intéressants comme « EFL » ou « In the Stocks ». Snuff sait toujours envoyer du bois quand il le faut « Mumbo Jumbo » va d’ailleurs pouvoir permettre quelques séances de pogo à l’ancienne si le groupe accompagne cet album d’une tournée.
Certes ce n’est pas le meilleur Snuff sorti à ce jour mais il se laisse écouter avec beaucoup de plaisir et va permettre aux nombreux fans de la formation anglaise de se replonger dans l’importante discographie (on écoutera particulièrement Demmamussabebonk ou Potatoes and Melons…)

3 titres à retenir : Rat Run, In The Stocks, EFL

Danko Jones – rock’n’roll is black and blue





Danko Jones – rock’n’roll is black and blue
Bad Tatse
6.5/10
Nouvel album des rockers canadiens. On ne va pas laisser durer le suspens plus longtemps mais cet album n’est pas le meilleur, il n’est certes pas mauvais mais il ne restera pas plus que ça dans les mémoires. La faute à un manque d’inspiration peut être, de fraicheur dans les morceaux certainement, « don’t do this » en est un bon exemple. Dans chaque précédent album le groupe arrivait à placer quelques petites perles de morceaux, quelques riffs imparables emmenés avec la légendaire verve de leur leader, cette fois-ci, un peu à l’image de Never Too Loud le groupe passe à coté. On retrouvera certes des moments plaisants : la petite intro de « Always always » à la Thunderstruck, « I believed in God » ou « Conceited » mais le plaisir est rare et surtout de courte durée. Est-ce l’effet de leur changement de batteur, Atom Willard qui devient au passage le sixième batteur du groupe ? J’en doute lorsque l’on sait que le gars est passé par les Rocket From The Crypt et Social Distortion avant…

Cet album en demi-teinte annonce cependant deux bonnes nouvelles :
-          une nouvelle tournée où on va pouvoir, une nouvelle fois, se régaler
-          un prochain album où le trio à cœur de se rattraper, à l’image de Below the Belt qui avait suivi Never Too Loud.