lundi 17 mars 2014

Not Available – No excuses


Not Available – No excuses
Antstreet records
5/10
Le retour improbable des allemands qui ont eu leur heure de gloire dans les années 90. Not Available, est un groupe méconnu qui a sorti plusieurs albums sur le mythique label Lost & Found. Sans jamais vraiment obtenir une notoriété que bien des congénères suédois  parfois moins doués ont pu avoir, les allemands ont tout de même sorti un petit paquet d’album dont les très bons Resistance is futile et Fezzo.
Le retour de Not Available rime aussi avec des pochettes d’une laideur sans pareils et il faut bien l’avouer, dans ce registre, le groupe a su faire preuve d’une belle régularité.
Que donne donc Not Available en 2014 ? Sur certains morceaux, je retrouve ce qui me plaisait dans le groupe il y a 15 ans c’est le cas de Raise your voice ou I don’t believe you. Des mélodies bien senties, un rythme soutenu, une voix particulière. Mais après c’est vrai que ce style a pris de l’âge. Le son est plus rude, plus brut actuellement. De nombreux morceaux sont passables We won’t let you down et Mean machine par exemple, les mélodies sont poussées, trop. Il y a 15 titres au total, et sur la longueur cet album devient vite ennuyeux et artificiel.
Le choix d’un EP avec seulement les titres les plus efficaces aurait certainement été une idée plus lumineuse.

Mon titre préféré: Raise your voice



samedi 15 mars 2014

Tagada Jones – Dissident


Tagada Jones – Dissident
Enragé prod / At(h)ome
7/10
Tagada Jones fête ses 20 ans cette année et compte bien les fêter. Cet album, le 7ème, regroupe pas moins de 20 titres, des featurings à la pelle et 2 reprises.
J’ai un peu délaissé le groupe après le duo Manipulé et l’envers du décor que je considère comme deux très bons albums dans un style punk hardcore original avec l’arrivée de machines. Gus, le deuxième chanteur et également responsable des samples, est parti à ce moment-là et j’ai trouvé le groupe bien moins original, trop linéaire voire même un peu trop plat parfois.

Dissident, qui est sorti il y a un mois, envoie quelques bombes, placées en début d’album De l’amour et du sang, plutôt sympa avec un texte qui retrace une chronologie qui s’écoute parfaitement. Les titres s’enchaînent Instinct Sauvage, Le chaos dans LE style Tagada avec un punkrock vindicatif et nerveux qui s’appuie sur un mur de guitares, une voix mise en avant et des textes. Évidemment les textes sont des éléments importants dans le groupe, je crois l’avoir déjà dit dans la chronique du précédent album que je les trouvais parfois un peu trop démagos, je réitère même si je vais mesurer tout de même mes propos, les thèmes sont, sur certains titres, assez simples je pense à Tout casser ou Tous unis. Ce dernier titre qui reprend un thème universel que n’importe quel groupe de HxC a déjà repris et que Tagada a déjà du certainement exploiter 3 ou 4 fois… Vendetta semble plus sincère, le message d’un père qui protège son enfant, par contre musicalement c’est plus que moyen…

Le groupe enchaîne les clins d’œil soit dans les textes (instinct sauvage pour Sepultura et son refuse/ resist), soit dans la musique (karim et Juliette pour les Bérus, d’ailleurs Loran y fait un feat).
D’autre part Superpunk envoie un message à certains blogueurs ou auditeurs (je ne sais pas vraiment) qui critiquent le groupe. Le morceau est bien fait et intéressant par contre je ne suis pas sûr que les 13 logos posés sur le flyer de l’album viendront claquer la bouche des détracteurs…

Les featurings sont de bons morceaux, notamment celui avec Reuno de Lofofora, celui avec Steph Burriez de Loudblast ansi que celui avec Poun de Black Bomb A, je suis, par contre, nettement moins fan de dernier rendez-vous avec le gars de Tryo.

Je trouve aussi dommage la pochette, Tagada nous avait habitués sur ses derniers opus à nous produire de très jolis dessins soignés. Cette photo est certes efficace mais bon… elle ne vaut pas le joli  serpent qui est présent sur le livret intérieur et au dos du digipack.
Idem je trouve moyen le logo sur la pochette : producteur 100% indépendant. Alors je ne connais pas beaucoup de groupes dans ce style là qui ne sont pas indés, et honnêtement ceux qui écoutent ce style le savent déjà. Coller un tel sticker vient certainement du label, certes, mais ce n’est pas l’idée la plus lumineuse qu’ils aient eue. Sa présence vient juste apporter un peu de trouble.

Bref c’est un album qui reprend un peu du poil de la bête dans la discographie des Rennais. Il y a de bons morceaux qui se révèleront encore meilleurs sur scène, là où le groupe est vraiment le plus fort. 20 titres c’est un peu long et l’album aurait gagné en efficacité sans certains morceaux.

Mon titre préféré: On ne chante pas on crie




mercredi 12 mars 2014

The Decline ! - Teaser

)



C'est marqué dessus ! ça sort le 21 avril prochain et il va s'appeler 12A, Calvary Road

C'est bien entendu le deuxième album de The Decline ! tellement attendu !

mardi 11 mars 2014

Comeback Kid – Die Knowing



Comeback Kid – Die Knowing
Victory Records
8/10
Comeback Kid est devenu un groupe à part, tout simplement parce qu’après 2 très bons albums, le chanteur est parti. Dans ce style de musique il est clair que l’identité d’un groupe passe aussi par la voix et que l’on reconnaît souvent un groupe HxC d’un autre quand arrive le chant. Les candiens de Winnipeg (tout comme Propagandhi) ont donc décidé il y a quelques années de se séparer de leur chanteur et c’est le guitariste, Andrew Neufeld, qui, un peu au pied levé, s’est collé au micro.
Broadcasting, l’album qui a suivi ce changement était un très bon album et, hélas je suis passé à coté du suivant  Symptoms and curesDie Knowing arrive donc à une période où Comeback Kid fait partie de ces groupes  qui ont pignon sur rue et qui sont influents sur la scène. Die Knowing est un opus rudement efficace et la grande différence avec ses prédécesseurs tient dans la lourdeur du son. Le premier titre qui donne son nom à la galette donne le ton de l’album : puissant, rapide et lourd. Et les premiers titres enchaînent sur le même rythme : Wasted Arrows, Losing Sleep… Et il faut attendre Should Know Better pour avoir quelque chose de plus mélodique à la Broadcasting. Et à partir de Somewhere in this miserable, le groupe repart sur des contrées qu’on leur connait mieux  à savoir un hardcore teinté de punk, oldschool. Ils offrent même un titre en mid tempo avec Unconditional, qui se révèle très plaisant. Un album en deux parties qui se cale peut être sur le format vinyle avec une face rude et une face oldschool.
J'aime bien aussi la pochette qui me fait penser au docteur Manhattan des Watchmen

Die Knowing est donc un bon album, certainement le plus puissant des canadiens. Il laisse entrevoir des performances en live qui seront de haute volée (au Hellfest cet été par exemple). Alors certes il n’est pas original et ne renouvèlera certainement pas le genre mais c’est un très bon moment de hardcore.

Mon titre préféré: Should Know Better


dimanche 9 mars 2014

Interior Queer – s/t



Interior Queer – s/t
Jazz Wheck ; Dirty Guy Rock ; 30HD
8.5/10
On avait pu découvrir Interior Queer fin 2012 avec une petite interview et un morceau sur la somptueuse compilation Quihabet aures audiendi, audiat ! du fanzine que vous lisez actuellement. Mais je tiens tout de même à re-présenter Interior Queer.
Dans un premier temps le nom du groupe est, je trouve, excellent, il met en avant l’humour du trio et permet ensuite une déclinaison importante du concept. La pochette de ce premier opus éponyme en est une belle démonstration.
La qualité d’interior Queer vient de la qualité de ses musiciens qui ne sont pas les premiers venus non plus. Bruno (guitare + chant) officie, ou officiait (je ne sais pas où en est vraiment le groupe) dans RAVI, Nono (batterie) qui était derrière les fûts dans Jetsex est une machine à frapper capable de jouer à plus de 4grs et proche du coma éthylique (cf le concert avec Jetsex en Vendée il y a 5 ans…) et Jimmy à la basse qui a joué ou joue dans un nombre incroyable de groupes, on citera Jetsex, Maladroit, Crossing The Rubicon. Et puis pour l’album, Pat, qui faisait la gratte avant l’album, a enregistré ses parties et à quitté le groupe. On se souvient de lui pour ses séances d’exhibitionnisme dans Jetsex, mais aussi pour les Cavaliers, Four Slicks, Hellmotel

Interior Queer envoie donc 12 morceaux avec ce premier album qui ne sortira qu’en vinyle et numérique, chose qui me paraît tellement évidente à l’heure actuelle. Le désormais trio envoie un punkrock mélangeant plusieurs influences que ce soit du garage ou des choses plus old school. So Much Fun renvoie très rapidement vers des groupes de la trempe de Minor Threat avec un débit ultra rapide et une rythmique effrénée.
Le groupe se rapproche aussi des influences de RAVI notamment sur des titres comme Tourettes ou Lubrificator qui font la part belle aux mélodies.
Et puis c’était peut être la touche de Pat mais certains passages sont clairement marqués par sa « patte », Masked Bomb et son coté surf ou le solo sur Hipster Avoiders, reste à espérer que le groupe saura garder cette fraicheur et cette originalité sans lui.
A noter que l’album a été enregistré en deux fois avec pas loin d’une année séparant les deux enregistrements.

Alors oui c’est un très bon album mais Interior Queer ne connaîtra jamais qu’une notoriété relative. Cependant il aura le mérite de me rappeler que le punkrock est un défouloir sans prise de tête, qui s’écoute à fond, et se vit dans les minuscules salles qui peuplent les souterrains des villes et pour ça je ne peux qu’être admiratif de ce genre de groupes, les féliciter pour le plaisir qu’ils distribuent.


Mon titre préféré: Tourettes

jeudi 6 mars 2014

clip - Maladroit





Mila Kunis (would you be my +1) est extrait du split avec les Italiens de Teenage Bubblegums.

Dsipo sur Guerilla Asso; slow death et Monster zero

mardi 4 mars 2014

Un hiver à Paris – François Xavier Josset


Un hiver à Paris – François Xavier Josset
Can I Say Records / I read books.

François Xavier Josset est un personnage qu’en tant que lecteur des Rêveries vous devez connaître. Batteur des Justin(e), chanteur et parolier de Poésie Zéro, parolier aussi du titre Prévert Kosma Paris des Guerilla Poubelle et (accessoirement) graphiste et modèle sur accident n°7 des Justin(e).
Le jeune homme de 29 ans est un acteur incontournable de notre bonne vieille scène punkrock nationale.
Un Hiver A Paris est son premier roman, il fait deux cent pages et est édité par Can I Say Records qui inaugure en même temps sa branche littérature avec I Read Books (qui risque très rapidement de s'enrichir du livre d'Alexandre, le chanteur de Justin(e)).

C’est donc l’histoire d’un jeune nantais qui quitte son cocon pour partir travailler à la capitale, il en profite pour rompre avec sa copine et s’éloigner involontairement de ses potes. Plein d’idéaux, plein de rêves, le personnage va se prendre un retour de bâton.

C’est un roman basé sur l’isolement, la relation aux autres, à soit même, la solitude… On s’y retrouve peut être tous à un moment ou à un autre.

Le style est intéressant, parfois très appliqué avec beaucoup de comparaisons et de métaphores filées qui rend le début assez scolaire. L’arrivée à Paris est par exemple est un peu lourde je trouve. Par la suite l’effet s’estompe et on se laisse vraiment prendre dans l’histoire jusqu’à en perdre cette sensation, signe que ça marche. François Xavier pose même de très jolies phrases et même si c’est très facile de citer celle qui est au dos du livre  mais c’est vrai qu’elle est belle… :  « …sous un ciel noir, j’apprécie presque ces promenades aux cotés des arbres perforant le béton des trottoirs. Loin de l’alcool des autres, je comprends parfaitement mon anonymat ici… »
Et puis autre chose qui ne se révèle pas aisée, il ne cite à aucun moment le nom d’un personnage.
On se dit aussi qu’il y a un fond de vérité et de parallélisme avec la vie de l’auteur mais que neni  la fin vient nous certifier le reste et puis ce nantais là ne semble avoir aucune passion.


C’est donc un premier roman intéressant, bien écrit et plaisant, loin de l’univers punkrock auquel on aurait pu s’attendre. Il se lit très vite et c’est un bon gage de qualité sachant qu’il m’arrive parfois de rester bloquer des semaines sur certains…

Dsipo sur Can I Say Records :

samedi 1 mars 2014

Manu Larcenet A t'il Bon Goût ?

Ce mois-ci Les Rêveries ont l'immense honneur de compter comme invité Manu Larcenet
On connait tous l'auteur de Bill Baroud, Blast, le retour à la terre, la loi des séries, Nic Oumouk... Mais je me souviens aussi de cette vieille compilation qu'il avait illustrée "just another compilation"où l'on retrouvait le gratin de la scène punkrock française. Dès lors une chose était certaine il fallait que Larcenet passe dans les pages des Rêveries. Le temps a passé, le monde s'est numérisé mais c'est avec un immense plaisir qu'on le retrouve dans A T'il Bon Goût ?



Je tiens d'abord à préciser que, dans la vie, je n'ai rien de "préféré"! J'aime des tas de choses très différentes. Mais bon, il faut jouer le jeu.

Ton film préféré ?


mercredi 26 février 2014

Sukoï Fever – Amen



Sukoï Fever – Amen
Opposite Prod
6.5/10
Sukoï, ce nom étrange signifie avion rapide en russe, c’est en tout cas un bon choix car il se retient facilement. En fait j’ai découvert Sukoï Fever il y a quelques années avec l’album Are You Subversive,  qui était très intéressant mais j’avais par la suite perdu totalement le groupe de vue.

Après une grosse semaine d’écoutes, Amen se révèle être un bon album rock’n’roll à la cool qui renvoie autant vers des vieux classiques (beatles) que des groupes plus contemporains tels Elektrocution.
12 morceaux composent Amen et je dois avouer que les compos sont super plaisantes. I Hate You  ou I can’t sleep Tonight par exemple, qui représentent bien l’album, associent le groove du rock’n’roll et l’énergie de The Hives. Le son de guitare est léger et frais et l’on se plonge totalement dans l’univers du quatuor Orléanais. La voix, étrangement, par moments (sur Amen notamment) me rappelle Billie Joe Armstrong de Green Day à l’époque de Kerplunk.

Cependant cet album a un très gros défaut et je me demande même comment il peut être distribué ainsi. Le son sur l’album est extrêmement bas, je ne sais si c’est volontaire mais il faut vraiment pousser son ampli pour entendre l’album. En version numérique c’est la même chose, et ça devient même très pénible s’il vous vient l’idée de vous faire une playlist des morceaux avec des albums d’autres groupes. N’importe quel groupe actuel a une production au son bien plus important qu’ Amen et honnêtement c’est pénalisant car les compos sont super. Si on devait faire une comparaison sportive ce serait comme si on avait une équipe de foot qui pratique un beau jeu, de belles passes, de beaux mouvements mais qui joue sans gardien et qui se fait laminer juste à cause de ça. Et force est de constater en réécoutant Are You Subversive que ce n’était pas le cas avant.

Donc pour ceux qui prêtent attention à cette note somme toute relative que je donne à chaque album elle juste due à ce son pénible et j’aurais bien rajouté une unité de plus si ce n’avait pas été le cas.


Mon titre préféré: I won’t change the world today





samedi 22 février 2014

Xtrem Fest

Les groupes se rajoutent et s'empilent pour l'édition 2014 de l'Xtrem Fest.

Avec une programmation plus qu'intéressante le festival risque de s'imposer comme un évenement incontournable en France.

Pour Info il aura lieu à Albi les 1, 2 et 3 Août 2014

Avec : NoFX, les Sheriff, Converge, Sick Of It All, Gojira, Raised Fist (le grand retour !!!!), Red Fang, Real Mc Kenzies, Dirty Fonzie, Tagada Jones, Justin(e), The Black Zombie Procession, Alea Jacta Est...

et 20 groupes supplémentaires dévoilés en mars... !!!


mercredi 19 février 2014

Noise Generator – No rest for the unseen


Noise Generator – No rest for the unseen
7.5/10
Noise Generator est un groupe à part. Le genre de melting pot  où sur un même disque on retrouve du punk, de l’électro, du métal et des passages ethniques. La grande différence avec d’autres groupes est que Noise Generator arrive à mixer tout ça sur chaque titre (!), le tout avec une atmosphère qui leur est bien propre. Le résultat est original mais très cohérent et avec un tel mélange c’est clair que l’on peut prendre peur mais je dois avouer que j’apprécie. J’ai eu par le passé ma période Oneyed Jack, le titre Alphawolf m’y fait penser ainsi que ma période Prodigy avec lequel le groupe semble avoir des points communs. J’aime bien les mélodies sur Gabonika et notamment toute la deuxième partie de la chanson. No Rest For The Unseen se veut un très bon morceau aussi sur lequel le chant passe parfaitement.

J’aurais peut être du commencer par là, mais ce croisement entre La Phaze et Treponem Pal est un duo composé de Laurent (Charge 69) aux machines et Kshoo (Dirty District) au chant et qui n’existe que depuis 1an ½.
Je tiens aussi à mettre en avant leur pochette, jolie et flippante…

Bref c’est dans un style assez lointain de ce que j’écoute habituellement qu’officie Noise Generator, mais je dois avouer que ce court 4 titres m’a convaincu. Et que en plus j’en redemande !!!



Augures - inauguration



Augures - inauguration ep
Black Basset Records
8/10
Augures est un groupe Belge qui me complique bien la vie car j’ai un mal de chien à pouvoir dire dans quelle étagère je vais pouvoir classer leur album, et leur cassette puisque ils ont eu  l’audace, le courage… de le sortir aussi sur ce format. J’aurais peut être du garder ma 106 pour pouvoir la glisser dans l’autoradio et prendre mon stylo Bic pour la rembobiner… Mais bon c’est pas la première fois que j’entends parler de prods en cassette, peut être qu’un retour est ordre de marche…
En tous cas Augures a une face métal, voire death (sense of guilt en est bien imprégnée) façon Gojira, puis un coté hardcore limite punk (grey Sky) et ce subtil coté post métal ou post rock qui me fait un peu penser à Year Of No Light (earths last letter). C’est d’ailleurs ce coté que je préfère chez le trio Belge.
Cet ep de 6 titres est certes court mais il permet de s’imprégner pleinement dans l’univers du groupe, de s’y plonger et j’y adhère parfaitement. J’aime le coté atmosphérique qui régit sur la deuxième moitié et j’ose imaginer le profil des concerts que peut offrir le groupe.

A noter qu’ils sont sur Black Basset records le label bruxellois qui a récemment sorti le dernier album de Castles, un vrai gage de qualité et de bon goût.

Un groupe à suivre.


clip - Sna-Fu

Voici le morceau Catrina extrait du troisième et dernier album Knives and Bells des parisiens de Sna-Fu.



dimanche 16 février 2014

Interview - The Traders

Véritable coup de cœur de ce début d’année, Too young… so old, premier album de The Traders explose tout sur son passage. Des références immédiates à Hot Water Music en passant par leur signature sur Guerilla Asso il me fallait absolument en apprendre plus sur ce jeune et mystérieux trio.Interview à chaud avec Romain, le batteur par claviers interposés.



• Pourquoi avoir choisi le nom de The Traders ? 

samedi 15 février 2014

The Traders – Too young… so old



The Traders – Too young… so old
Guerilla asso
10/10
Avec une pochette qui trompe bien son monde, on s’attend à un petit punk mélodique gentillet.
Les 13 premières secondes assez banales nous mènent aussi dans la mauvaise direction mais après… on prend une belle gifle : The Traders ne rigole pas et marche directement sur les plates bandes d’un groupe comme Hot Water Music ni plus ni moins.

La question que je me pose rapidement, c’est : comment se fait il que j’ai pu passer à coté d’un tel groupe ? Le trio vient de Lyon et un de ses membres joue aussi dans Nichiels, que l’on connait déjà mieux. Il a deux eps et un split avec les canadiens de Brixton Robbers déjà dans la besace et pourtant c'est sur ce premier album que je le découvre.

The Traders joue peut être vite plus vite que les floridiens d’HWM mais sur certaines mélodies on retrouve leur talent. La voix se rapproche de celle de Chuck Ragan et tend parfois à se rapprocher de celle de Laura Jane Grace d’Against Me ! J’adore la façon de composer de The Traders avec des belles et longues mélodies, des breaks, des passages plus calmes. Tout est bon, tout est parfait. Dégager un titre particulier est aussi difficile, L’espiègle (titre français mais chant en anglais) est très bon, Wait Till II parfait aussi… Il n’y a vraiment rien à jeter et Too young… So old serait loin de faire tâche entre A flight and a crash et Caution du groupe de Chuck Ragan.

Je crois me rappeler aussi une chanson d’Agnostic Front dans laquelle, me semble t’il, Roger Miret balance : You, fucking Traders…
Ouais Roger tu as encore une fois raison, the Traders est un putain de groupe !

Cette chronique est certes courte et peu détaillée mais je ne peux que rester coi devant un tel album.

Mon titre préféré: L’espiègle


Allez courrez vous jeter sur cette merveille :


Retour des anciennes compiles

Je me suis rendu compte que les liens vers les anciennes compiles du fanzine étaient morts j'en  rebalance donc de nouveaux (cliquez sur le nom de la compile).
Pour tous ceux qui n'ont jamais entendu parler des groupes chroniqués sur le blog, c'est le moment de s'offrir une petite séance de rattrapage !








mardi 11 février 2014

Mr Godson [will be the last one to survive]



Mr Godson – ep
Autoprod

Mr Godson [will be the last one to survive] est un groupe de Limoges qui pratique un punkrock noisy un peu à l’ancienne et qui fait la part belle aux mélodies comme savaient le faire des groupes comme Sixpack, Shaggy Hound ou autres Bushmen. Cet Ep que j’ai reçu directement en version 45t, c’est assez rare pour que je le souligne, est composé de 4 titres qui se révèlent très variés et après de nombreuses écoutes assez difficiles à cataloguer.  Un morceau comme Mr Godson possède une telle variété de rythmes, de breaks de variations de chant qu’il est difficile de la comparer. New Car se révèle être un titre plus punkrock rapide et classique faisant la part belle à une rythmique soutenue. Recycle poursuit sur la lancée tout en se voulant plus lourde. J’apprécie beaucoup Young fight, le titre le plus long mais dont l’univers me rappelle les références que j’ai citées quelques lignes plus haut.
A noter cette jolie pochette qui me rappelle quelques scènes de films sympas.

Une belle découverte fort sympathique dans un registre où les groupes ne sont plus trop légion à l’heure actuelle.

Mon titre préféré: young fight


dimanche 9 février 2014

clip - Wake The Dead


Nouveau clip des Marseillais de Wake The Dead avec le titre Sword fighting.


LYRICS :

Nothing is good without you

Without you
I am going to fight, And I am going to win.
I'm on fire, My head needs a good clean.
Sword fighting
Between heaven and earth,
My brain is floating in shadows,
My head needs a good flip.

You and I
In my bed
With my best friend, With my best things.

I want to go home,
So we will be alone.
Raindrops like beaded tears.

When I sleep in these arms,
When she kills me,
When I kiss these sweet lips,
Deadly poison is in my blood.

Without you
Sword fighting

I lost the game,
Raindrops like beaded tears.

You and I
In my bed
With my best friend, With my best things.

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Realisé par Théo Sauvage
Recorded, mixed and masterised by Nicolas Exposito @ Polar Deer Recordings


mercredi 5 février 2014

Dirty Fonzy – riot in the pit


Dirty Fonzy – riot in the pit
Delete your favorite records
8.5/10
Ce début d’année est plein de bonnes surprises et les albums qui déboulent depuis quelques semaines sont en train de placer la barre très haute (clin d’œil au passage à R.Lavillenie).

Dirty Fonzy, qui fête ses dix ans, signe ici son 4ème opus. Et force est de constater qu’album après album et EP après EP le groupe progresse et par là même s’impose comme l’un des groupes majeurs dans la scène punkrock française.

Riot In The Pit dont la pochette est clin d’œil à la scène d’Albi et aux précédents albums est une nouvelle fois signée de Pierre Druilhe qui avait déjà fait celles de Too Old For This Shit et Playing Punk Songs.
On a le droit à 14 titres qui allient énergie, mélodie et un mélange de références allant de Pennywise comme sur Tell Me why you did it dont le refrain sent bon le parfum de la bande de Fletcher ou Endless Birthday qui, lui, rappelle les Bouncing Souls, mais aussi sleepless Night qui marche sur les plates bandes de Rancid ou better Tomorrow qui me fait un peu penser aux Donots. J’aime beaucoup aussi What The Fuck, si fédérateur, si facile et au final si addictif.
A noter le dernier et très beau morceau : Peanut and Rolling Papers, qui durant 5 minutes pose une superbe mélodie entêtante finissant ainsi de la plus belle manière cet excellent album des Albigeois.

Les Dirty Fonzy ont vraiment progressé depuis Underground City et, au final tous les morceaux sont intéressants, tiennent parfaitement la route et se laissent écouter sans faim (ni fin). Les partage des voix est parfait et le son très bon. Ne reste plus qu’aux Fonzy à écumer encore et encore la route et les salles pour obtenir la notoriété qui leur est due.

Mon titre préféré: What the fuck


samedi 1 février 2014

Emi de Bigblast A T'Elle Bon Goût ?

Pour la première fois dans la très longue et riche histoire de la rubrique A-T-Il Bon Goût ? (sic), une fille participe. N’y voyez pas une histoire de misogynie derrière tout ça mais entre les réponses non renvoyées, les non réponses tout court… ces demoiselles sont parfois difficiles à interroger !
Donc Emi, la chanteuse de Bigblast, est la première fille à participer à A-t-elle Bon Goût ? Pas d’actu particulière pour le groupe hormis une grosse tournée à travers l’Europe ça nous donne aussi l’occasion de nous replonger dans All Saviours le premier album.




Ton groupe culte ?
Les Sex Pistols. Mon père étant un grand fan, c'est ce que j'ai écouté pendant toute ma jeunesse. 

vendredi 31 janvier 2014

Not Scientists – leave stickers on our graves



Not Scientists – leave stickers on our graves
Delete your favorite records
9/10
La fin des Uncommonmenfrommars tout juste consommé, deux de ses membres se retrouvent dans une nouvelle aventure : Not Scientists. Ed (chant, guitare) et Jim (guitare, eh oui !) donc, aidés de Basile à la batterie, de No Guts No Glory, ainsi que Thibault à la basse balancent donc 6 titres sur un EP et 45t à l’artwork tout choupinou mais pour lequel il sera difficile de trouver le nom du groupe. Peu importe car une fois enclenché, le charme opère. La recette est très simple et déjà éprouvée : quelques accords, de la mélodie, de l’énergie le tout bien aidé par un bon petit talent de composition. J’aime beaucoup le premier titre Wrong side of the highway avec sa petite intro simple et efficace et sa montée progressive.
Le groupe cite les Buzzcocks, One Man Army et Hot Water Music en référence, je suis assez d’accord et l’on reconnaîtra la patte Unco aussi très rapidement ainsi que des touches des très vieux MxPx.
Les morceaux passent vite mais passent bien. Et j’attends donc le futur album avec une impatience grandissante. A noter qu’ils sont sur une bonne tournée avec notamment Hateful Monday.
Une bonne découverte simple, efficace et sincère.

Mon titre préféré: Wrong side of the highway


mercredi 29 janvier 2014

Simon Chainsaw – don’t kill rock’n’roll


Simon Chainsaw – don’t kill rock’n’roll
Kicking records – I hate people – Dark Roasted – Rastrillo records....
8/10
Simon Chainsaw est australien et c’est un putain de rocker dans la lignée des Saints et des Supersuckers. Le visuel annonce la couleur tout en douceur et humour. Une fois le disque posé sur la platine on a le droit à un sacré album. Don’t kill rock’n’roll, qui lui donne son nom, est un parfait premier morceau qui laisse présager un agréable moment. Il explore diverses facettes du rock allant même parfois marcher sur les plates bandes de Danko Jones (I gotta pay)
 Pour ce 5ème album (il me semble) Simon s’est entouré d’un backing band français avec de sacrées pointures : Nasty Samy (Hellbats, Black Zombie, Procession, Second Rate, Teenage renegade…) à la basse, Billy The Kill (Billy Gas Station, Second Rate…) à la guitare solo et Turbogode (Nedgeva). Billy, qui d’ailleurs se fait énormément plaisir en laissant sa guitare se déchaîner sans retenue comme dans BGS.
N’ayant qu’une connaissance somme tout limitée de Simon Chainsaw, cet album est une parfaite entrée en matière pour me plonger dans sa discographie.
Une tournée va suivre que je ne peux que vous encourager à suivre…

Mon titre préféré: taking a ride


mercredi 22 janvier 2014

Sna-Fu – knives & bells



Sna-Fu – knives & bells
Klonosphère ; mighty Productions ; season of mist
8.5/10
Il s’agit déjà du 3ème album des Parisiens, pourtant, en Province, force est de constater que leur réputation reste encore discrète. Il faut dire que le groupe ne participe qu’à très peu de compilations et ne multiplie pas non plus les splits et autres EPs. Pourtant Sna-Fu, grand désordre orchestre, est une valeur sûre de notre scène hardcore punk nationale en partie grâce à des prestations scéniques toujours remarquées mais aussi un premier album (tonerre binaire) tout simplement excellent. Leur second effort s’est révélé plus difficile d’accès, et a, après réflexion, certainement ralenti la propagation de la renommée du groupe.
Knives & Bells arrive donc avec le bon goût de la surprise pour moi et je dois avouer qu’il m’a un peu dérouté sur les premiers jours d’écoute. Je trouve qu’il fait une véritable pirouette  par rapport au précédent et se retrouve d’une facilité d’accès évidente.
Dans un premier temps le son est tout simplement énorme, digne des grosses prods américaines et ça ne s’entend pas souvent chez des groupes de cette trempe par chez nous, pourtant quand on voit le nombre de groupes qui se font enregistrer ou mixer au Blasting room… Le son est donc énorme mais je le trouve parfois un peu trop propre pour ce genre de musique.
Dans un second temps certains titres font mouche dès la première écoute, c’est bête mais en sortant  de mighty galvanizer je m’attendais à un truc un peu plus verrouillé, plus difficile.

Sna-Fu a donc évolué et s’écarte de plus en plus du fantôme Refused qui planait au dessus de son nom. L’album commence de façon très efficace avec le titre Furious and fast, d’une grosse puissance sonore dont certains passages me rappellent the Hives de façon assez évidente, notamment sur les breaks et le chant qui pousse. L’impression se poursuit sur You don’t like this song qui au passage me fait penser un peu à Raised Fist, idem sur certains riffs sur Gangs qui évoquent immédiatement les RATM. L’efficacité est parfois déconcertante, nombre de morceaux passent pour des classiques : All In, au phrasé et aux rythmiques encore une fois très Raised Fistiennes.
On ne peut que se rendre compte de la puissance mais aussi du coté accrocheur des morceaux. Cet album est fait pour marcher et tout exploser. Mais sur certains titres le groupe retrouve son coté Mighty Galvanizer plus difficile d’accès (deadosaurs).

Un nouvel album pour Sna-Fu qui saura séduire de nouveaux auditeurs et reconquérir le cœur de ceux qui avaient été séduits par Tonnerre Binaire mais déçus par le suivant. Le son est juste énorme, ce qui est peut être trop pour ce style mais les compos montrent tout le talent de composition du groupe. Le sourire perce à l’idée qu’une tournée se prépare.

Mon titre préféré: furious and fast


mercredi 15 janvier 2014

Against Me ! - Transgender Dysphoria blues


Against Me ! - Transgender Dysphoria blues
Total Treble
8.5/10

Mais que signifie donc ce titre ? Un petit tour sous wikipedia devrait pouvoir nous éclairer : le terme de « dysphorie du genre » désigne un diagnostic attribué par des psychologues et médecins pour décrire les individus mécontents (dysphorie) du sexe qu'ils possèdent depuis leur naissance, ou du rôle qu'ils possèdent à cause de celui-ci. Bref, une nouvelle référence au changement de sexe de Tom Gabel devenu Laura Jane Grace, mais ça on en avait déjà parlé lors de leur précédent ep. Le fait est que le groupe a vraiment envie de communiquer tout de même là dessus et la pochette ne fait qu'accentuer cette idée.

Cet album arrive donc dans un contexte où on n’attend pas vraiment de choses extraordinaires de la part du groupe. White Crosses et New Wave, les deux précédents sortis respectivement en 2010 et 2007 nous avaient laissés sur notre faim de part leur qualité et le passage de Fat Wreck à une major d’autre part.


Transgender Dysphoria Blues se révèle pourtant dès ses premières minutes une très belle surprise au point d’émettre des références à As The Eternal Cowboy. Le groupe arrive à additionner l’énergie qui les caractérise à l’incroyable talent de songwriter de Laura Jane Grace pour sortir des titres excellents tels qu’Unconditional Love, ou True Trans Soul Rebel. Et lorsqu’il s’agit d’accélérer, la machine sait parfaitement retrouver ses vieux automatismes comme sur Drinking with the Jocks. Obama Bin Laden As The Crucified Christ se veut, quant à lui, un morceau un peu plus barré mais d’une efficacité toute aussi redoutable. Fuck my life 666, présent dans une version acoustique sur le précédent EP, accroche l’oreille et aurait parfaitement sa place sur As The Eternal Cowboy, que je cite encore en référence préférant pourtant nettement Searching For A Former Quality. Alors même si l’intensité est moins forte sur la fin de l’album (Paralytic states ; Black Me Out) Transgender n’en demeure pas moins une vraie réussite.

Against Me ! n’est pas mort et toutes les craintes que l’on a pu avoir ces dernières années avec leurs précédents opus ou le changement de sexe de leur chanteur n’ont en rien entamé le talent des floridiens qui livrent ici un album de tout premier plan. Against Me ! est bel et bien de retour et ça c’est une très bonne nouvelle !

Interior Queer et Not Scientists en écoute

Le prochain album d'Interior Queer est en écoute sur leur bandcamp.

Jetez y une ou deux oreilles avant sa sortie le 1er février.



Not Scientists, groupe formé de Ed et Jim (Uncommonmenfrommars), Bazile (No Guts No Glory) et Thibault viennent aussi de mettre en écoute leur tout premier Ep, Leave stickers on our graves.


mardi 14 janvier 2014

Punkrock Jesus



Punkrock Jesus par Sean Murphy
Vertigo
8.5/10
Au-delà d’une superbe couverture, cette BD regroupe mes deux passions : le punk rock et… Jésus. Non pour ce dernier je rigole. Mais avec un tel titre je ne peux qu’être fan.

Le pitch me rappelle à la fois un roman de Didier Van Cauwelaert, l’évangile de Jimmy et à la fois ce magnifique film qu’est The Truman Show. Une société de production décide de cloner le christ (point commun avec  le livre de Van Cauwelaert) et de filmer sa vie jour après jour depuis sa naissance. Seulement rien ne va comme il faut, car entre une mère trop jeune et trop cloisonnée, un pseudo-mentor bien trop attiré par l’audimat, le jeune Chris va se passionner pour les disques de son charismatique garde du corps, ancien tueur repenti de l’IRA, et se découvrir une âme de rebelle. L’histoire basée dans un futur assez proche se veut une très belle histoire d’anticipation. Le coup de crayon de Sean Murphy est superbe, détaillé et fin.


Cet ouvrage est une belle réussite, fort d’une histoire originale et rondement menée, les personnages sont aussi très accrocheurs. Il s’agit là d’une belle critique de la télévision, de son pouvoir et ses dérives mais aussi de la religion en prônant un athéisme non dissimulé.



samedi 11 janvier 2014

Clément de SNA-FU a t'il bon goût ?

Chanteur des explosifs SNA-Fu, auteurs de deux très bons albums dans un style emprunt de hardcore et de rock’n’roll et bientôt d’un 3ème opus Knives & Bells (il sort dans 8 jours…), Clément répond aux traditionnelles questions de la rubrique A-t-il Bon Goût des Rêveries.


Clément Sna-Fu sans faux airs de Zlatan...

mardi 7 janvier 2014

Interview - Guerilla Poubelle

Rencontre avec Guerilla Poubelle lors de la tournée hivernale accompagnés par les anglais de Great Cynics qui faisaient escale dans ce bon vieux T’Es Rock Coco à Angers où les Wank 4 Peace, locaux énervés, sont aussi venus pousser la chansonnette. Entrevue au coin du comptoir avec TILL pour une courte interview en 6 questions.