Le retour improbable des allemands
qui ont eu leur heure de gloire dans les années 90. Not Available, est un groupe méconnu qui a sorti plusieurs albums
sur le mythique label Lost & Found.
Sans jamais vraiment obtenir une notoriété que bien des congénères suédois parfois moins doués ont pu avoir, les
allemands ont tout de même sorti un petit paquet d’album dont les très bons Resistance is futile et Fezzo.
Le retour de Not Available rime aussi avec des pochettes d’une laideur sans
pareils et il faut bien l’avouer, dans ce registre, le groupe a su faire preuve
d’une belle régularité.
Que donne donc Not Available en 2014 ? Sur certains morceaux, je retrouve ce
qui me plaisait dans le groupe il y a 15 ans c’est le cas de Raise your voice ou I
don’t believe you. Des mélodies bien senties, un rythme soutenu,
une voix particulière. Mais après c’est vrai que ce style a pris de l’âge. Le
son est plus rude, plus brut actuellement. De nombreux morceaux sont passables We won’t let you down et Mean machine par exemple, les mélodies
sont poussées, trop. Il y a 15 titres au total, et sur la longueur cet album
devient vite ennuyeux et artificiel.
Le choix d’un EP avec seulement les
titres les plus efficaces aurait certainement été une idée plus lumineuse.
Tagada Jones fête ses 20 ans cette année et compte bien les fêter.
Cet album, le 7ème, regroupe pas moins de 20 titres, des featurings
à la pelle et 2 reprises.
J’ai un peu délaissé le groupe
après le duo Manipulé et l’envers du décor que je
considère comme deux très bons albums dans un style punk hardcore original avec
l’arrivée de machines. Gus, le deuxième chanteur et également responsable des
samples, est parti à ce moment-là et j’ai trouvé le groupe bien moins original,
trop linéaire voire même un peu trop plat parfois.
Dissident, qui est sorti il y a un mois, envoie quelques
bombes, placées en début d’album De l’amour et du
sang, plutôt sympa avec un texte qui retrace une chronologie qui
s’écoute parfaitement. Les titres s’enchaînent
Instinct Sauvage,Le chaos
dans LE style Tagada avec un
punkrock vindicatif et nerveux qui s’appuie sur un mur de guitares, une voix
mise en avant et des textes. Évidemment les textes sont des éléments importants
dans le groupe, je crois l’avoir déjà dit dans la chronique du précédent album
que je les trouvais parfois un peu trop démagos, je réitère même si je vais
mesurer tout de même mes propos, les thèmes sont, sur certains titres, assez
simples je pense à Tout casser ou Tous unis. Ce dernier titre qui reprend un
thème universel que n’importe quel groupe de HxC a déjà repris et que Tagada a
déjà du certainement exploiter 3 ou 4 fois… Vendetta
semble plus sincère, le message d’un père qui protège son
enfant, par contre musicalement c’est plus que moyen…
Le groupe enchaîne les clins d’œil
soit dans les textes (instinct sauvage
pour Sepultura et son refuse/ resist), soit dans la musique (karim et Juliette pour les Bérus, d’ailleurs Loran y fait un feat).
D’autre part Superpunk
envoie un message à certains blogueurs ou auditeurs (je ne sais pas vraiment)
qui critiquent le groupe. Le morceau est bien fait et intéressant par contre je
ne suis pas sûr que les 13 logos posés sur le flyer de l’album viendront
claquer la bouche des détracteurs…
Les featurings sont de bons
morceaux, notamment celui avec Reuno
de Lofofora, celui avec StephBurriez de Loudblast ansi
que celui avec Poun de Black Bomb A, je suis, par contre, nettement
moins fan de dernier rendez-vous avec le
gars de Tryo.
Je trouve aussi dommage la
pochette, Tagada nous avait habitués sur ses derniers opus à nous produire de
très jolis dessins soignés. Cette photo est certes efficace mais bon… elle ne vaut
pas le joli serpent qui est présent sur
le livret intérieur et au dos du digipack.
Idem je trouve moyen le logo sur la
pochette : producteur
100% indépendant. Alors je ne connais pas beaucoup de groupes dans
ce style là qui ne sont pas indés, et honnêtement ceux qui écoutent ce style le
savent déjà. Coller un tel sticker vient certainement du label, certes, mais ce
n’est pas l’idée la plus lumineuse qu’ils aient eue. Sa présence vient juste
apporter un peu de trouble.
Bref c’est un album qui reprend un peu du poil de la bête dans la
discographie des Rennais. Il y a de bons morceaux qui se révèleront encore
meilleurs sur scène, là où le groupe est vraiment le plus fort. 20 titres c’est
un peu long et l’album aurait gagné en efficacité sans certains morceaux.
Comeback Kid est devenu un groupe à part, tout simplement parce qu’après
2 très bons albums, le chanteur est parti. Dans ce style de musique il est
clair que l’identité d’un groupe passe aussi par la voix et que l’on reconnaît
souvent un groupe HxC d’un autre quand arrive le chant. Les candiens de
Winnipeg (tout comme Propagandhi)
ont donc décidé il y a quelques années de se séparer de leur chanteur et c’est
le guitariste, Andrew Neufeld, qui,
un peu au pied levé, s’est collé au micro.
Broadcasting, l’album qui a suivi ce changement était un
très bon album et, hélas je suis passé à coté du suivant Symptoms
and cures. Die Knowing arrive donc à une période où Comeback Kid fait partie de ces
groupes qui ont pignon sur rue et qui
sont influents sur la scène. Die Knowing
est un opus rudement efficace et la grande différence avec ses prédécesseurs
tient dans la lourdeur du son. Le premier titre qui donne son nom à la galette
donne le ton de l’album : puissant, rapide et lourd. Et les premiers
titres enchaînent sur le même rythme : Wasted
Arrows, Losing Sleep…
Et il faut attendre Should Know Better pour
avoir quelque chose de plus mélodique à la Broadcasting.
Et à partir de Somewhere in this miserable,
le groupe repart sur des contrées qu’on leur connait mieux à savoir un hardcore teinté de punk, oldschool.
Ils offrent même un titre en mid tempo avec Unconditional,
qui se révèle très plaisant. Un album en deux parties qui se cale peut être sur
le format vinyle avec une face rude et une face oldschool.
J'aime bien aussi la pochette qui me fait penser au docteur Manhattan des Watchmen
Die Knowing est donc un bon album, certainement le plus
puissant des canadiens. Il laisse entrevoir des performances en live qui seront
de haute volée (au Hellfest cet été par exemple). Alors certes il n’est pas
original et ne renouvèlera certainement pas le genre mais c’est un très bon
moment de hardcore.
On avait pu découvrir Interior Queer fin 2012 avec une petite
interview et un morceau sur la somptueuse compilation Quihabet aures audiendi, audiat !du fanzine que vous lisez actuellement.
Mais je tiens tout de même à re-présenter Interior
Queer.
Dans un premier temps le nom du
groupe est, je trouve, excellent, il met en avant l’humour du trio et permet
ensuite une déclinaison importante du concept. La pochette de ce premier opus
éponyme en est une belle démonstration.
La qualité d’interior Queer vient de la qualité de ses musiciens qui ne sont
pas les premiers venus non plus. Bruno
(guitare + chant) officie, ou officiait (je ne sais pas où en est vraiment le
groupe) dans RAVI, Nono (batterie) qui était derrière les
fûts dans Jetsex est une machine à
frapper capable de jouer à plus de 4grs et proche du coma éthylique (cf le
concert avec Jetsex en Vendée il y a 5 ans…) et Jimmy à la basse qui a joué ou joue dans un nombre incroyable de
groupes, on citera Jetsex,Maladroit, Crossing The Rubicon. Et puis pour l’album, Pat, qui faisait la gratte avant l’album, a enregistré ses parties
et à quitté le groupe. On se souvient de lui pour ses séances d’exhibitionnisme
dans Jetsex, mais aussi pour les Cavaliers, Four Slicks, Hellmotel…
Interior Queer envoie donc 12 morceaux avec ce premier album qui ne
sortira qu’en vinyle et numérique, chose qui me paraît tellement évidente à l’heure
actuelle. Le désormais trio envoie un punkrock mélangeant plusieurs influences
que ce soit du garage ou des choses plus old school. So
Much Fun renvoie très rapidement vers des groupes de la trempe
de Minor Threat avec un débit ultra
rapide et une rythmique effrénée.
Le groupe se rapproche aussi des
influences de RAVI notamment sur des
titres comme Tourettes ou Lubrificator qui font la part belle aux
mélodies.
Et puis c’était peut être la touche
de Pat mais certains passages sont clairement marqués par sa « patte »,
Masked Bomb et son coté surf ou le solo
sur Hipster Avoiders, reste à espérer que le
groupe saura garder cette fraicheur et cette originalité sans lui.
A noter que l’album a été
enregistré en deux fois avec pas loin d’une année séparant les deux
enregistrements.
Alors oui c’est un très bon album mais Interior Queer ne connaîtra
jamais qu’une notoriété relative. Cependant il aura le mérite de me rappeler
que le punkrock est un défouloir sans prise de tête, qui s’écoute à fond, et se
vit dans les minuscules salles qui peuplent les souterrains des villes et pour
ça je ne peux qu’être admiratif de ce genre de groupes, les féliciter pour le
plaisir qu’ils distribuent.
François Xavier Josset est un personnage qu’en tant que lecteur des
Rêveries vous devez connaître.
Batteur des Justin(e), chanteur et
parolier de Poésie Zéro, parolier
aussi du titre Prévert Kosma Paris
des Guerilla Poubelle et (accessoirement)
graphiste et modèle sur accident n°7
des Justin(e).
Le jeune homme de 29 ans est un
acteur incontournable de notre bonne vieille scène punkrock nationale.
Un Hiver A Paris est son
premier roman, il fait deux cent pages et est édité par Can I Say Records qui inaugure en même temps sa branche littérature
avec I Read Books (qui risque très rapidement de s'enrichir du livre d'Alexandre, le chanteur de Justin(e)).
C’est donc l’histoire d’un jeune
nantais qui quitte son cocon pour partir travailler à la capitale, il
en profite pour rompre avec sa copine et s’éloigner involontairement de ses
potes. Plein d’idéaux, plein de rêves, le personnage va se prendre un retour de
bâton.
C’est un roman basé sur l’isolement,
la relation aux autres, à soit même, la solitude… On s’y retrouve peut être
tous à un moment ou à un autre.
Le style est intéressant, parfois
très appliqué avec beaucoup de comparaisons et de métaphores filées qui rend le
début assez scolaire. L’arrivée à Paris est par exemple est un peu lourde je
trouve. Par la suite l’effet s’estompe et on se laisse vraiment prendre dans l’histoire
jusqu’à en perdre cette sensation, signe que ça marche. François Xavier pose
même de très jolies phrases et même si c’est très facile de citer celle qui est
au dos du livre mais c’est vrai qu’elle
est belle… : « …sous un ciel
noir, j’apprécie presque ces promenades aux cotés des arbres perforant le béton
des trottoirs. Loin de l’alcool des autres, je comprends parfaitement mon
anonymat ici… »
Et puis autre chose qui ne se
révèle pas aisée, il ne cite à aucun moment le nom d’un personnage.
On se dit aussi qu’il y a un fond
de vérité et de parallélisme avec la vie de l’auteur mais que neni la fin vient nous certifier le reste et puis
ce nantais là ne semble avoir aucune passion.
C’est donc un premier roman intéressant, bien écrit et plaisant, loin
de l’univers punkrock auquel on aurait pu s’attendre. Il se lit très vite et c’est
un bon gage de qualité sachant qu’il m’arrive parfois de rester bloquer des
semaines sur certains…
Ce mois-ci Les Rêveries ont l'immense honneur de compter comme invité Manu Larcenet. On connait tous l'auteur de Bill Baroud, Blast, le retour à la terre, la loi des séries, Nic Oumouk... Mais je me souviens aussi de cette vieille compilation qu'il avait illustrée "just another compilation"où l'on retrouvait le gratin de la scène punkrock française. Dès lors une chose était certaine il fallait que Larcenet passe dans les pages des Rêveries. Le temps a passé, le monde s'est numérisé mais c'est avec un immense plaisir qu'on le retrouve dans A T'il Bon Goût ?
Je tiens d'abord à préciser que, dans la vie, je n'ai rien de "préféré"! J'aime des tas de choses très différentes. Mais bon, il faut jouer le jeu.
Sukoï, ce nom étrange signifie
avion rapide en russe, c’est en tout cas un bon choix car il se retient
facilement. En fait j’ai découvert Sukoï
Fever il y a quelques années avec l’album Are You Subversive, qui était très intéressant mais j’avais par la
suite perdu totalement le groupe de vue.
Après une grosse semaine d’écoutes,
Amen se révèle être un bon
album rock’n’roll à la cool qui renvoie autant vers des vieux classiques (beatles) que des groupes plus
contemporains tels Elektrocution.
12 morceaux composent Amen et je dois avouer que les
compos sont super plaisantes. I Hate You
ou I can’t sleep
Tonight par exemple, qui représentent bien l’album, associent le
groove du rock’n’roll et l’énergie de The
Hives. Le son de guitare est léger et fraiset l’on se plonge totalement dans l’univers du quatuor Orléanais.
La voix, étrangement, par moments (sur Amen
notamment) me rappelle Billie Joe Armstrong de Green Day à l’époque de Kerplunk.
Cependant cet album a un très gros
défaut et je me demande même comment il peut être distribué ainsi. Le son sur l’album est extrêmement bas,
je ne sais si c’est volontaire mais il faut vraiment pousser son ampli pour
entendre l’album. En version numérique c’est la même chose, et ça devient même
très pénible s’il vous vient l’idée de vous faire une playlist des morceaux
avec des albums d’autres groupes. N’importe quel groupe actuel a une production
au son bien plus important qu’ Amen
et honnêtement c’est pénalisant car les compos sont super. Si on devait faire
une comparaison sportive ce serait comme si on avait une équipe de foot qui
pratique un beau jeu, de belles passes, de beaux mouvements mais qui joue sans
gardien et qui se fait laminer juste à cause de ça. Et force est de constater
en réécoutant Are You Subversive que
ce n’était pas le cas avant.
Donc pour ceux qui prêtent
attention à cette note somme toute relative que je donne à chaque album elle
juste due à ce son pénible et j’aurais bien rajouté une unité de plus si ce n’avait
pas été le cas.
Les groupes se rajoutent et s'empilent pour l'édition 2014 de l'Xtrem Fest.
Avec une programmation plus qu'intéressante le festival risque de s'imposer comme un évenement incontournable en France.
Pour Info il aura lieu à Albi les 1, 2 et 3 Août 2014
Avec : NoFX, les Sheriff, Converge, Sick Of It All, Gojira, Raised Fist (le grand retour !!!!), Red Fang, Real Mc Kenzies, Dirty Fonzie, Tagada Jones, Justin(e), The Black Zombie Procession, Alea Jacta Est...
et 20 groupes supplémentaires dévoilés en mars... !!!
Noise Generator est un groupe à part. Le genre de melting pot où sur un même disque on retrouve du punk, de
l’électro, du métal et des passages ethniques. La grande différence avec d’autres
groupes est que Noise Generator
arrive à mixer tout ça sur chaque titre (!), le tout avec une atmosphère qui
leur est bien propre. Le résultat est original mais très cohérent et avec un
tel mélange c’est clair que l’on peut prendre peur mais je dois avouer que j’apprécie.
J’ai eu par le passé ma période Oneyed
Jack, le titre Alphawolf m’y fait penser
ainsi que ma période Prodigy avec lequel le groupe semble avoir des points
communs. J’aime bien les mélodies sur Gabonika
et notamment toute la deuxième partie de la chanson. No
Rest For The Unseen se veut un très bon morceau aussi sur lequel
le chant passe parfaitement.
J’aurais peut être du commencer par
là, mais ce croisement entre La Phaze
et Treponem Pal est un duo composé
de Laurent (Charge 69) aux machines et Kshoo
(Dirty District) au chant et qui n’existe
que depuis 1an ½.
Je tiens aussi à mettre en avant
leur pochette, jolie et flippante…
Bref c’est dans un style assez lointain de ce que j’écoute
habituellement qu’officie Noise Generator, mais je dois avouer que ce court 4
titres m’a convaincu. Et que en plus j’en redemande !!!
Augures est un groupe Belge qui me
complique bien la vie car j’ai un mal de chien à pouvoir dire dans quelle
étagère je vais pouvoir classer leur album, et leur cassette puisque ils ont
eu l’audace, le courage… de le sortir
aussi sur ce format. J’aurais peut être du garder ma 106 pour pouvoir la
glisser dans l’autoradio et prendre mon stylo Bic pour la rembobiner… Mais bon
c’est pas la première fois que j’entends parler de prods en cassette, peut être
qu’un retour est ordre de marche…
En tous cas Augures a une face métal, voire death (sense
of guilt en est bien imprégnée) façon Gojira, puis un coté hardcore limite punk (grey
Sky) et ce subtil coté post métal ou post rock qui me fait un
peu penser à Year Of No Light (earths last letter). C’est d’ailleurs ce
coté que je préfère chez le trio Belge.
Cet ep de 6 titres est certes court
mais il permet de s’imprégner pleinement dans l’univers du groupe, de s’y
plonger et j’y adhère parfaitement. J’aime le coté atmosphérique qui régit sur
la deuxième moitié et j’ose imaginer le profil des concerts que peut offrir le
groupe.
A noter qu’ils sont sur Black
Basset records le label bruxellois qui a récemment sorti le dernier album de
Castles, un vrai gage de qualité et de bon goût.
Véritable coup de cœur de ce début d’année, Too young… so old, premier album de The Traders explose tout sur son passage. Des références immédiates à Hot Water Music en passant par leur signature sur Guerilla Asso il me fallait absolument en apprendre plus sur ce jeune et mystérieux trio.Interview à chaud avec Romain, le batteur par claviers interposés.
Avec une pochette qui trompe bien
son monde, on s’attend à un petit punk mélodique gentillet.
Les 13 premières secondes assez
banales nous mènent aussi dans la mauvaise direction mais après… on prend une
belle gifle : The Traders ne rigole pas et marche directement sur les
plates bandes d’un groupe comme Hot
Water Music ni plus ni moins.
La question que je me pose
rapidement, c’est : comment se fait il que j’ai pu passer à coté d’un tel
groupe ? Le trio vient de Lyon et un de ses membres joue aussi dans Nichiels, que l’on connait déjà mieux. Il a deux eps et un split avec les canadiens de Brixton Robbers déjà dans la besace et pourtant c'est sur ce premier album que je le découvre.
The Traders joue peut être vite
plus vite que les floridiens d’HWM
mais sur certaines mélodies on retrouve leur talent. La voix se rapproche de
celle de Chuck Ragan et tend parfois
à se rapprocher de celle de Laura Jane
Graced’Against Me ! J’adore
la façon de composer de The Traders
avec des belles et longues mélodies, des breaks, des passages plus calmes. Tout
est bon, tout est parfait. Dégager un titre particulier est aussi difficile, L’espiègle(titre français mais chant en
anglais) est très bon, Wait Till II
parfait aussi… Il n’y a vraiment rien à jeter et Too young… So old serait loin de faire tâche entre A flight and a crash et Cautiondu groupe de Chuck Ragan.
Je crois me rappeler aussi une
chanson d’Agnostic Front dans
laquelle, me semble t’il, Roger Miret
balance : You, fucking Traders…
Ouais Roger tu as encore une fois raison, the Traders est un putain de groupe !
Cette chronique est certes courte et peu détaillée mais je ne peux que rester coi devant un tel album.
Je me suis rendu compte que les liens vers les anciennes compiles du fanzine étaient morts j'en rebalance donc de nouveaux (cliquez sur le nom de la compile).
Pour tous ceux qui n'ont jamais entendu parler des groupes chroniqués sur le blog, c'est le moment de s'offrir une petite séance de rattrapage !
Mr Godson [will be the last one to survive] est un groupe de
Limoges qui pratique un punkrock noisy un peu à l’ancienne et qui fait la part
belle aux mélodies comme savaient le faire des groupes comme Sixpack, Shaggy Hound ou autres Bushmen.
Cet Ep que j’ai reçu directement en version 45t, c’est assez rare pour que je
le souligne, est composé de 4 titres qui se révèlent très variés et après de
nombreuses écoutes assez difficiles à cataloguer. Un morceau comme Mr
Godson possède une telle variété de rythmes, de breaks de
variations de chant qu’il est difficile de la comparer. New
Car se révèle être un titre plus punkrock rapide et classique
faisant la part belle à une rythmique soutenue. Recycle
poursuit sur la lancée tout en se voulant plus lourde. J’apprécie beaucoup Young fight, le titre le plus long mais
dont l’univers me rappelle les références que j’ai citées quelques lignes plus
haut.
A noter cette jolie pochette qui me
rappelle quelques scènes de films sympas.
Une belle découverte fort sympathique dans un registre où les groupes
ne sont plus trop légion à l’heure actuelle.
Ce début d’année est plein de bonnes surprises et les
albums qui déboulent depuis quelques semaines sont en train de placer la barre
très haute (clin d’œil au passage à R.Lavillenie).
Dirty Fonzy, qui fête ses dix ans, signe ici son 4ème
opus. Et force est de constater qu’album après album et EP après EP le groupe
progresse et par là même s’impose comme l’un des groupes majeurs dans la scène
punkrock française.
Riot In
The Pit dont la pochette est clin
d’œil à la scène d’Albi et aux précédents albums est une nouvelle fois signée
de Pierre Druilhe qui avait déjà
fait celles de Too Old For This Shit
et Playing Punk Songs.
On a le droit à 14 titres qui allient énergie, mélodie
et un mélange de références allant de Pennywise
comme sur Tell Me why you did it dont
le refrain sent bon le parfum de la bande de Fletcher ou Endless
Birthday qui, lui, rappelle les Bouncing Souls, mais aussisleepless Nightqui marche sur les plates bandes de Rancid
ou better Tomorrow qui me fait
un peu penser aux Donots. J’aime beaucoup
aussi What The Fuck, si fédérateur,
si facile et au final si addictif.
A noter le dernier et très beau morceau : Peanut and Rolling Papers, qui durant 5
minutes pose une superbe mélodie entêtante finissant ainsi de la plus belle
manière cet excellent album des Albigeois.
Les Dirty Fonzy
ont vraiment progressé depuis Underground
City et, au final tous les morceaux sont intéressants, tiennent
parfaitement la route et se laissent écouter sans faim (ni fin). Les partage
des voix est parfait et le son très bon. Ne reste plus qu’aux Fonzy à écumer
encore et encore la route et les salles pour obtenir la notoriété qui leur est
due.
Pour la
première fois dans la très longue et riche histoire de la rubrique A-T-Il Bon
Goût ? (sic), une fille participe. N’y voyez pas une histoire de misogynie
derrière tout ça mais entre les réponses non renvoyées, les non réponses tout
court… ces demoiselles sont parfois difficiles à interroger !
Donc Emi, la chanteuse de Bigblast,
est la première fille à participer à A-t-elle Bon Goût ? Pas d’actu
particulière pour le groupe hormis une grosse tournée à travers l’Europe ça
nous donne aussi l’occasion de nous replonger dans All
Saviours le premier album.
Ton groupe culte ?
Les Sex Pistols. Mon père étant un
grand fan, c'est ce que j'ai écouté pendant toute ma jeunesse.
La fin des Uncommonmenfrommars tout juste consommé, deux de ses membres se
retrouvent dans une nouvelle aventure : Not Scientists. Ed (chant, guitare) et Jim
(guitare, eh oui !) donc, aidés de Basile
à la batterie, de No Guts No Glory,
ainsi que Thibault à la basse
balancent donc 6 titres sur un EP et 45t à l’artwork tout choupinou mais pour
lequel il sera difficile de trouver le nom du groupe. Peu importe car une fois
enclenché, le charme opère. La recette est très simple et déjà éprouvée :
quelques accords, de la mélodie, de l’énergie le tout bien aidé par un bon
petit talent de composition. J’aime beaucoup le premier titre Wrong side of the highway avec sa petite
intro simple et efficace et sa montée progressive.
Le groupe cite les Buzzcocks, One Man Army et Hot Water
Music en référence, je suis assez d’accord et l’on reconnaîtra la patte Unco aussi très rapidement ainsi que
des touches des très vieux MxPx.
Les morceaux passent vite mais
passent bien. Et j’attends donc le futur album avec une impatience
grandissante. A noter qu’ils sont sur une bonne tournée avec notamment Hateful Monday.
Kicking records – I hate people – Dark Roasted –
Rastrillo records....
8/10
Simon Chainsaw est australien et c’est un putain de
rocker dans la lignée des Saints et
des Supersuckers. Le visuel annonce
la couleur tout en douceur et humour. Une fois le disque posé sur la platine on
a le droit à un sacré album. Don’t kill rock’n’roll, qui lui donne son nom,
est un parfait premier morceau qui laisse présager un agréable moment. Il
explore diverses facettes du rock allant même parfois marcher sur les plates bandes
de Danko Jones (I gotta pay)
Pour ce 5ème
album (il me semble) Simon s’est
entouré d’un backing band français avec de sacrées pointures : Nasty Samy (Hellbats, Black Zombie,
Procession, Second Rate, Teenage renegade…) à la basse, Billy The Kill (Billy Gas Station, Second Rate…) à la guitare solo
et Turbogode (Nedgeva). Billy, qui d’ailleurs
se fait énormément plaisir en laissant sa guitare se déchaîner sans retenue
comme dans BGS.
N’ayant qu’une connaissance somme tout limitée de Simon Chainsaw, cet album est une
parfaite entrée en matière pour me plonger dans sa discographie.
Une tournée va suivre que je ne peux que vous
encourager à suivre…
Il s’agit déjà du 3ème album des Parisiens,
pourtant, en Province, force est de constater que leur réputation reste encore
discrète. Il faut dire que le groupe ne participe qu’à très peu de compilations
et ne multiplie pas non plus les splits et autres EPs. Pourtant Sna-Fu, grand désordre orchestre, est
une valeur sûre de notre scène hardcore punk nationale en partie grâce à des
prestations scéniques toujours remarquées mais aussi un premier album (tonerre binaire) tout simplement
excellent. Leur second effort s’est révélé plus difficile d’accès, et a, après réflexion,
certainement ralenti la propagation de la renommée du groupe.
Knives
& Bells arrive donc avec le
bon goût de la surprise pour moi et je dois avouer qu’il m’a un peu dérouté sur
les premiers jours d’écoute. Je trouve qu’il fait une véritable pirouette par rapport au précédent et se retrouve d’une
facilité d’accès évidente.
Dans un premier temps le son est tout simplement
énorme, digne des grosses prods américaines et ça ne s’entend pas souvent chez
des groupes de cette trempe par chez nous, pourtant quand on voit le nombre de
groupes qui se font enregistrer ou mixer au Blasting room… Le son est donc
énorme mais je le trouve parfois un peu trop propre pour ce genre de musique.
Dans un second temps certains titres font mouche dès
la première écoute, c’est bête mais en sortant de mighty
galvanizer je m’attendais à un truc un peu plus verrouillé, plus
difficile.
Sna-Fu a donc évolué et s’écarte de plus en plus du fantôme Refused qui planait au dessus de son
nom. L’album
commence de façon très efficace avec le titre Furious
and fast, d’une grosse puissance sonore dont certains
passages me rappellent the Hives de
façon assez évidente, notamment sur les breaks et le chant qui pousse. L’impression
se poursuit sur You don’t like this song qui
au passage me fait penser un peu à Raised
Fist, idem sur certains riffs sur Gangsqui évoquent immédiatement les RATM.
L’efficacité est parfois déconcertante, nombre de morceaux passent pour des
classiques : All In, au phrasé et aux
rythmiques encore une fois très Raised
Fistiennes.
On ne peut que se rendre compte de la puissance mais
aussi du coté accrocheur des morceaux. Cet album est fait pour marcher et tout
exploser. Mais sur certains titres le groupe retrouve son coté Mighty Galvanizer plus difficile
d’accès (deadosaurs).
Un nouvel
album pour Sna-Fu qui saura séduire de nouveaux auditeurs et reconquérir le cœur
de ceux qui avaient été séduits par Tonnerre Binaire mais déçus par le
suivant. Le son est juste énorme, ce qui est peut être trop pour ce style mais
les compos montrent tout le talent de composition du groupe. Le sourire perce à
l’idée qu’une tournée se prépare.
Mais que signifie donc ce titre ? Un petit tour sous wikipedia devrait pouvoir nous éclairer : le terme de « dysphorie du genre » désigne un diagnostic attribué par des psychologues et médecins pour décrire les individus mécontents (dysphorie) du sexe qu'ils possèdent depuis leur naissance, ou du rôle qu'ils possèdent à cause de celui-ci. Bref, une nouvelle référence au changement de sexe de Tom Gabel devenu Laura Jane Grace, mais ça on en avait déjà parlé lors de leur précédent ep. Le fait est que le groupe a vraiment envie de communiquer tout de même là dessus et la pochette ne fait qu'accentuer cette idée.
Cet album arrive donc dans un contexte où on n’attend pas vraiment de choses extraordinaires de la part du groupe. White Crosses et New Wave, les deux précédents sortis respectivement en 2010 et 2007 nous avaient laissés sur notre faim de part leur qualité et le passage de Fat Wreck à une major d’autre part.
Transgender Dysphoria Blues se révèle pourtant dès ses premières minutes une très belle surprise au point d’émettre des références à As The Eternal Cowboy. Le groupe arrive à additionner l’énergie qui les caractérise à l’incroyable talent de songwriter de Laura Jane Grace pour sortir des titres excellents tels qu’Unconditional Love, ou True Trans Soul Rebel. Et lorsqu’il s’agit d’accélérer, la machine sait parfaitement retrouver ses vieux automatismes comme sur Drinking with the Jocks. Obama Bin Laden As The Crucified Christ se veut, quant à lui, un morceau un peu plus barré mais d’une efficacité toute aussi redoutable. Fuck my life 666, présent dans une version acoustique sur le précédent EP, accroche l’oreille et aurait parfaitement sa place sur As The Eternal Cowboy, que je cite encore en référence préférant pourtant nettement Searching For A Former Quality. Alors même si l’intensité est moins forte sur la fin de l’album (Paralytic states ; Black Me Out) Transgender n’en demeure pas moins une vraie réussite.
Against Me ! n’est pas mort et toutes les craintes que l’on a pu avoir ces dernières années avec leurs précédents opus ou le changement de sexe de leur chanteur n’ont en rien entamé le talent des floridiens qui livrent ici un album de tout premier plan. Against Me ! est bel et bien de retour et ça c’est une très bonne nouvelle !
Le prochain album d'Interior Queer est en écoute sur leur bandcamp.
Jetez y une ou deux oreilles avant sa sortie le 1er février.
Not Scientists, groupe formé de Ed et Jim (Uncommonmenfrommars), Bazile (No Guts No Glory) et Thibault viennent aussi de mettre en écoute leur tout premier Ep, Leave stickers on our graves.
Au-delà d’une superbe couverture, cette BD regroupe mes
deux passions : le punk rock et… Jésus. Non pour ce dernier je rigole.
Mais avec un tel titre je ne peux qu’être fan.
Le pitch me rappelle à la fois un roman de Didier Van Cauwelaert, l’évangile de
Jimmy et à la fois ce magnifique film qu’est The Truman Show.
Une société de production décide de cloner le christ (point commun avec le livre de Van Cauwelaert) et de filmer sa
vie jour après jour depuis sa naissance. Seulement rien ne va comme il faut,
car entre une mère trop jeune et trop cloisonnée, un pseudo-mentor bien trop
attiré par l’audimat, le jeune Chris va se passionner pour les disques de son
charismatique garde du corps, ancien tueur repenti de l’IRA, et se découvrir
une âme de rebelle. L’histoire basée dans un futur assez proche se veut une
très belle histoire d’anticipation. Le coup de crayon de Sean Murphy est
superbe, détaillé et fin.
Cet ouvrage est
une belle réussite, fort d’une histoire originale et rondement menée, les
personnages sont aussi très accrocheurs. Il s’agit là d’une belle critique de
la télévision, de son pouvoir et ses dérives mais aussi de la religion en prônant
un athéisme non dissimulé.
Chanteur des explosifs SNA-Fu, auteurs de deux très bons albums dans un style emprunt de hardcore et de rock’n’roll et bientôt d’un 3ème opus Knives & Bells (il sort dans 8 jours…), Clément répond aux traditionnelles questions de la rubrique A-t-il Bon Goût des Rêveries.
Rencontre avec Guerilla Poubelle lors de la tournée hivernale accompagnés par les anglais de Great Cynics qui faisaient escale dans
ce bon vieux T’Es Rock Coco à Angers
où les Wank 4 Peace, locaux énervés,
sont aussi venus pousser la chansonnette.
Entrevue au coin du comptoir avec
TILL pour une courte interview en 6 questions.