DIRTY FONZY – Full Speed Ahead
Kicking Records / Dispear Records (pour la version cassette)
Le temps
passe vite, très vite, et Dirty Fonzy souffle déjà ses 20 bougies, un anniversaire qu’il fêtera d’ailleurs
sur scène lors de la tournée du siècle avec Les Sheriff (40 ans), Tagada Jones (30 ans), Not Scientists (10 ans) et Darcy (10 ans aussi). Ce grand âge me
permet aussi de ne pas avoir besoin de présenter le groupe qui signe ici son
septième album.
Le groupe
annonce que cet album est un tournant dans sa discographie et, effectivement, Dirty Fonzy apparaît différent sur ces 13 titres,
plus sérieux dans son approche avec tout de même un gros son et des compos bien
senties.
L’artwork
est joli et sobre avec juste une belle photo agrémentée d’un montage propre
faisant la part belle à un manchot empereur présent et décliné sur tout le digipack.
Le groupe utilisait souvent le dessin sur ses pochettes précédentes.
Le premier
morceau Full Speed Ahead, qui donne
son nom à l’album, annonce très rapidement le menu, ça va jouer vite mais
surtout axer sur les mélodies. Le refrain est en effet super accrocheur avec un
petit solo de guitare bien entraînant. On remarque rapidement que c’est
désormais Julien
« Rooliano » qui se charge en grande partie du chant, cela vient aussi du changement
de line up et l’arrivée Tchak à la basse.
La recette
se poursuit sur Running out of time avec la
même appétence pour les chœurs fédérateurs et les riffs oscillants entre
punkrock et powerpop. Ce côté powerpop ressort de façon plus évidente sur ce
septième album avec des titres comme Things We’ve
never said et Mindless
game qui ralentissent le rythme et poussent
le curseur sur les mélodies. D’ailleurs sur Things
We’ve never said, Julien Barbagallo (aussi batteur live de Tame Impala) amène sa voix douce et atypique, ça donne un titre
vraiment très intéressant. My
Words est aussi, dans ce registre, très pertinent
avec une belle écriture.
On ressent
toujours l’influence américaine des années 90 et la colonie Epitaph sur des morceaux comme Hossegor Crust Club ou Rollercoaster.
Cependant les
Albigeois n’ont pas perdu leur côté fun et leur esprit décalé, il ressort sur Beervengers, titre sur d’hypothétiques héros
carburant à la bière, le clip vidéo sorti quelques semaines avant l’album est
aussi très fun.
Plus directs
Drink’em All et Spooky
Dance se révèlent de vrais défouloirs très efficaces tout comme peut
aussi l’être Casual Day dans un délire
très Suicidal
Tendencies, qui
donne même l’impression que Mike Muir a pris le micro. Puis le groupe nous convie à un morceau
plus orienté reggae (How Many Times)
qui amène la petite interlude fraîcheur en milieu d’album, je l’aime beaucoup,
très entraînant avec une basse bien groove.
Mention
spéciale pour Better Days qui termine l’album,
un morceau sensible et touchant qui rappelle l’écriture de Tony Sly. Une très belle conclusion pour cet
album.
A noter que
cet album a été enregistré au Studio du Frigo par Victor Pezet et mixé par Santi Garcia au Studio Ultramarinos et que Dirty Fonzy a fait appel à Georges Chaccour (Nemless et Babylon Circus) pour s’occuper de la direction
artistique.
Full
Speed Ahead est un album complet, riche et varié qui se révèle à la fois
efficace et touchant tout en conservant la patte « fun » de Dirty
Fonzy.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/dirtyfonzy/
https://dirtyfonzy.bandcamp.com/album/the-sky-can-fall-on-us-still-the-worst