THE DECLINE ! – Heroes on empty streets
Guerilla Asso / Kicking Records / Abracadaboum / Rural
Muzik / Zone Onze
9/10
The Decline
est devenu un groupe incontournable sur la scène française de par la qualité de
ses compos mais aussi par son style qui se glisse dans une petite niche où peu
de groupes évoluent en France.
Heroes on empty streets est le troisième album du groupe après un premier et
génial Broken Hymns for beaten hearts en 2011 et 12A Calvary Road
qui comportait de très beaux titres mais souffrait de quelques défauts majeurs.
The Decline ! est donc de retour et le premier titre Along
The red Brick walls rappelle comme il est bon d’entendre les
Rennais, la voix éraillée de Kévin, les guitares accrocheuses et la rythmique
tout en retenue.
J’entends parler ici et là
de musique celtique pour définir le groupe, je trouve ça surprenant car les
Rennais se cantonnent à une structure classique, toutefois on ne peut lui
cacher des atomes crochus avec les Dropick
Murphys, le même registre vestimentaire (polos Fred Perry, casquettes…)
mais aussi le même goût pour des chansons fédératrices (we
love ours cars) qui se reprennent poing levé avec les chœurs derrière. The
Decline ! ressemble davantage à de la musique de pub embrumé d’Ecosse
ou des quartiers ouvriers de Liverpool qu’à du punk aux influences Irlandaises.
J’aime dans ce groupe
cette qualité à écrire des chansons percutantes qui restent ancrées, Heroes on empty streets en est
gavé de Outsiders, à faithless gospels
ou la magique Someday Somehow.
Ce dernier titre aurait très bien pu se placer sur un futur album du Slim Wild Boar dans lequel évolue Kévin
avec son compère Forsaken Shadow,
une magnifique balade envoûtante comme on en entend peu, tout du moins dans ce
registre.
House of Mirrors
est aussi un superbe titre, immersif et aux sonorités bien plus larges que les
autres morceaux. Faithless Gospels est aussi une superbe chanson qui
représente l’identité singulière du groupe.
Il est à noter que le son
est bien meilleur que sur le précédent opus, ici la voix est bien mieux mise en
valeur et les guitares sont présentes. Je ne pourrai reprocher à Heroes on Empty Streets que l’accent
perfectible notamment sur certains passages (we
love ours
scars ou heroes
on empty
streets) qui peut se montrer gênant mais
peut être aussi pour les tournées à l’étranger.
Mais force est de constater que The Decline !
vient de sortir un bien bel album, plein de compositions fortes, de titres
majeurs qui raviront les fans autant dans leur salon que dans les salles qui
risquent rapidement d’être surchauffées.
J. NeWSovski
Morceau préféré : Someday Somehow