Un hiver à Paris – François Xavier
Josset
Can I
Say Records / I read books.
François Xavier Josset est un personnage qu’en tant que lecteur des
Rêveries vous devez connaître.
Batteur des Justin(e), chanteur et
parolier de Poésie Zéro, parolier
aussi du titre Prévert Kosma Paris
des Guerilla Poubelle et (accessoirement)
graphiste et modèle sur accident n°7
des Justin(e).
Le jeune homme de 29 ans est un
acteur incontournable de notre bonne vieille scène punkrock nationale.
Un Hiver A Paris est son
premier roman, il fait deux cent pages et est édité par Can I Say Records qui inaugure en même temps sa branche littérature
avec I Read Books (qui risque très rapidement de s'enrichir du livre d'Alexandre, le chanteur de Justin(e)).
C’est donc l’histoire d’un jeune
nantais qui quitte son cocon pour partir travailler à la capitale, il
en profite pour rompre avec sa copine et s’éloigner involontairement de ses
potes. Plein d’idéaux, plein de rêves, le personnage va se prendre un retour de
bâton.
C’est un roman basé sur l’isolement,
la relation aux autres, à soit même, la solitude… On s’y retrouve peut être
tous à un moment ou à un autre.
Le style est intéressant, parfois
très appliqué avec beaucoup de comparaisons et de métaphores filées qui rend le
début assez scolaire. L’arrivée à Paris est par exemple est un peu lourde je
trouve. Par la suite l’effet s’estompe et on se laisse vraiment prendre dans l’histoire
jusqu’à en perdre cette sensation, signe que ça marche. François Xavier pose
même de très jolies phrases et même si c’est très facile de citer celle qui est
au dos du livre mais c’est vrai qu’elle
est belle… : « …sous un ciel
noir, j’apprécie presque ces promenades aux cotés des arbres perforant le béton
des trottoirs. Loin de l’alcool des autres, je comprends parfaitement mon
anonymat ici… »
Et puis autre chose qui ne se
révèle pas aisée, il ne cite à aucun moment le nom d’un personnage.
On se dit aussi qu’il y a un fond
de vérité et de parallélisme avec la vie de l’auteur mais que neni la fin vient nous certifier le reste et puis
ce nantais là ne semble avoir aucune passion.
C’est donc un premier roman intéressant, bien écrit et plaisant, loin
de l’univers punkrock auquel on aurait pu s’attendre. Il se lit très vite et c’est
un bon gage de qualité sachant qu’il m’arrive parfois de rester bloquer des
semaines sur certains…
Dsipo sur Can I Say Records :