Plus d'infos sur les groupes :
NOT SCIENTISTS – Staring At The Sun
Kicking Records
Ça y’est le virage est
pris, il a été préparé, on l’a vu venir et il se trouve parfaitement maîtrisé. Not Scientists,
depuis ses débuts en 2014 avec Leave
Stickers on our graves, poursuit son évolution,
passant d’un punk rapide vers des sonorités plus New Wave et Cold Wave déjà
apparues avec parcimonie dans le précédent album Golden
Staples sorti en 2018.
Le groupe est un acharné
de la route, il a sillonné la France, notamment avec Johnny Mafia
avec lesquels ils ont sorti un Ep en 2019 mais a su aussi s’exporter à l’extérieur
notamment aux côtés de groupes comme The Flatliners
ou The Copyrights. Entre temps on a pu aussi les entendre avec
les légendaires Hard Ons avec un split en 2017. Not Scientists
est donc un groupe qui se bouge, tente et évolue. Et c’est agréable.
Alors il y aura certes des
partisans et des détracteurs, personnellement je suis ravi que le groupe ait
réussi à m’amener à écouter ce type de sonorités. Ce qui n’était pas gagné
d’avance.
C’est avec un line-up
modifié, Julien arrivant à la basse à la place de Thibault,
et qui le sera encore pour les futurs concerts, le légendaire Jim ayant
décidé de laisser reposer sa guitare (il sera remplacé par Fred des Pookies
sur scène), que se présente Staring At The
Sun. On commence avec de l’énergie et le titre Push qui met en avant une rythmique rapide,
le groupe continue avec les mêmes résolutions sur Rattlesnake
qui rappelle que le groupe est bien issu de la scène punkrock (ses membres
jouaient dans Unco / No Guts No Glory).
Mais l’évolution vient aussi de la basse qui donne le tempo, une basse souvent
énorme qui groove bien (why do you do
this to me) parfois secondée par un clavier comme sur le très
bon Like Gods We Feast ou sur Secrets, deux morceaux qui illustrent
parfaitement le virage entrepris par les lyonnais. J’aime aussi beaucoup le
très mélodique Standing at the edge et son
côté très aérien.
Et parmi toutes ces sonorités
très 80’s Not Scientists s’offre la reprise de %8x5
de UK Subs, un morceau de 1982 plutôt bien arrangé.
Staring At The Sun est
un album marquant de ce début d’année, un parfait compromis entre punkrock et
new wave, Not Scientits est un groupe entreprenant qui est loin de rester sur
ses acquis.
https://notscientists.bandcamp.com/music
https://www.facebook.com/notscientists/
Voici
la playlist de cet hiver 2023. Beaucoup de groupes à (re)découvrir, avec une
belle alternance dans les styles allant de la folk au hardcore en passant par
la noise, le stoner ou la new wave… Place à l’écoute !
Fortune Cookie Club - La révolte
Les cousins québécois
de Montréal viennent de sortir un nouvel album Diviser les nuances, un album dont on parlera très
rapidement et qui se démarque par son nombre d’invités. Sur La Révolte,
Kévin d’Intenable / Nina’school vient
prêter sa voix.
GO PUBLIC ! – Between Nowhere and goodbye
Twenty
Something
Ceux qui ont
connu les années 90, la folle effervescence de la scène punkrock française puis
son évolution au début des années 2000 doivent garder un chouette souvenir de
groupes comme Second Rate, Portobello Bones, Prohibition,
Shaggy
Hound,
Bushmen
et Sixpack.
Aujourd’hui débarque
un nouveau groupe au nom obscur (et à la pochette finalement originale) dans
lequel se cache le fleuron de cette scène à savoir Salim (chanteur de Sixpack
puis après dans Wei-Ji et enfin son projet solo Busyman),
Varou
Jan
à la guitare (ancien de Condense et le Peuple de l’Herbe), Hugo
à la batterie (Garlic From Diet et Parkinson Square)
et Thibault
à la basse (Not Scientists).
Alors dès
les premières minutes de 2 old 2 clic c’est un vent de nostalgie qui est soufflé, car très
clairement j’ai l’impression d’entendre le nouvel album de Sixpack.
Peut-être pas très agréable à entendre en tant que groupe mais Salim prend le
devant, sa voix est mieux posée et surtout nettement mieux arrangée que dans
les deux albums de Sixpack et c’est superbe, bravo à Alexandre
Borel aux manettes. Les bons morceaux se succèdent All faith lost, snowball… pour faire un ensemble très powerpop jamais trop rapide
mais suffisamment pour qu’on se défoule aussi.
Evidemment
je trouve une ressemblance avec Husker Dü mais encore plus avec Samiam,
la voix de Salim y est pour beaucoup et puis il y a le même goût pour les
mélodies, en toute honnêteté si on vous disait que Getting Late était une reprise de Samiam qui serait
surpris ?
L’intensité
est aussi présente dans certains morceaux comme Restless Kid Sheishimheisher et son final tendu, mais c’est parfois
ce qui manque un peu sur certains morceaux : une intensité plus prononcée
cela rendrait certains morceaux magiques (In a park est très bon mais il lui manque juste un tout petit truc). On
prendra un dernier morceau pour la route avec le rapide et efficace A rose in her hair juste pour se rappeler que Go Public est l’un des
groupes à suivre avec une attention très particulière désormais.
C’est donc une
nouvelle superbe sortie de la part de Nineteen Something qui additionne les
belles productions.
On attend
avec impatience la tournée de février où Pit Samprass rejoindra le
groupe sur scène à la guitare rythmique laissant Salim s’occuper
uniquement du chant.
J. NeWSovski
https://nineteensomething.bandcamp.com/album/between-nowhere-and-goodbye
https://www.facebook.com/gopublicband