Interior
Queer – s/t
Jazz
Wheck ; Dirty Guy Rock ; 30HD
8.5/10
On avait pu découvrir Interior Queer fin 2012 avec une petite
interview et un morceau sur la somptueuse compilation Quihabet aures audiendi, audiat ! du fanzine que vous lisez actuellement.
Mais je tiens tout de même à re-présenter Interior
Queer.
Dans un premier temps le nom du
groupe est, je trouve, excellent, il met en avant l’humour du trio et permet
ensuite une déclinaison importante du concept. La pochette de ce premier opus
éponyme en est une belle démonstration.
La qualité d’interior Queer vient de la qualité de ses musiciens qui ne sont
pas les premiers venus non plus. Bruno
(guitare + chant) officie, ou officiait (je ne sais pas où en est vraiment le
groupe) dans RAVI, Nono (batterie) qui était derrière les
fûts dans Jetsex est une machine à
frapper capable de jouer à plus de 4grs et proche du coma éthylique (cf le
concert avec Jetsex en Vendée il y a 5 ans…) et Jimmy à la basse qui a joué ou joue dans un nombre incroyable de
groupes, on citera Jetsex, Maladroit, Crossing The Rubicon. Et puis pour l’album, Pat, qui faisait la gratte avant l’album, a enregistré ses parties
et à quitté le groupe. On se souvient de lui pour ses séances d’exhibitionnisme
dans Jetsex, mais aussi pour les Cavaliers, Four Slicks, Hellmotel…
Interior Queer envoie donc 12 morceaux avec ce premier album qui ne
sortira qu’en vinyle et numérique, chose qui me paraît tellement évidente à l’heure
actuelle. Le désormais trio envoie un punkrock mélangeant plusieurs influences
que ce soit du garage ou des choses plus old school. So
Much Fun renvoie très rapidement vers des groupes de la trempe
de Minor Threat avec un débit ultra
rapide et une rythmique effrénée.
Le groupe se rapproche aussi des
influences de RAVI notamment sur des
titres comme Tourettes ou Lubrificator qui font la part belle aux
mélodies.
Et puis c’était peut être la touche
de Pat mais certains passages sont clairement marqués par sa « patte »,
Masked Bomb et son coté surf ou le solo
sur Hipster Avoiders, reste à espérer que le
groupe saura garder cette fraicheur et cette originalité sans lui.
A noter que l’album a été
enregistré en deux fois avec pas loin d’une année séparant les deux
enregistrements.
Alors oui c’est un très bon album mais Interior Queer ne connaîtra
jamais qu’une notoriété relative. Cependant il aura le mérite de me rappeler
que le punkrock est un défouloir sans prise de tête, qui s’écoute à fond, et se
vit dans les minuscules salles qui peuplent les souterrains des villes et pour
ça je ne peux qu’être admiratif de ce genre de groupes, les féliciter pour le
plaisir qu’ils distribuent.
Mon titre préféré: Tourettes
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