Rencontre avec Guerilla Poubelle lors de la tournée hivernale accompagnés par les anglais de Great Cynics qui faisaient escale dans
ce bon vieux T’Es Rock Coco à Angers
où les Wank 4 Peace, locaux énervés,
sont aussi venus pousser la chansonnette.
Entrevue au coin du comptoir avec
TILL pour une courte interview en 6 questions.
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mardi 7 janvier 2014
mercredi 4 décembre 2013
Guerilla Poubelle – Amor Fati
Guerilla Poubelle – Amor Fati
Guerilla Asso
9.5/10
Je suis heureux de la sortie de ce
nouvel album de Guerilla Poubelle,
j’avais peur que Maladroit ne prenne
trop de temps et de place. Ce dernier
doit être un bon défouloir dans un registre plus léger, très punk mélo et qui
d’ailleurs, fait partie de ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle. Mais
c’est justement parce que c’est un défouloir et que ces dernières années il a
pris une autre dimension en multipliant les productions, parce qu’aussi on sent
une grande complicité entre ses membres que ça m’emmenait à penser que
Maladroit risquait fort de devenir plus qu’un side project au point de mettre
un peu de coté Guerilla Poubelle.
Le retour de Guerilla, qui au passage fête ses dix ans, c’est un retour
vers des textes bien foutus, engagés et un punkrock plus rude, plus brut et d’une
efficacité incontestable.
Ce qu’il y a de bien c’est qu’on
retrouve ses repères avec Guerilla : les ohohoh derrières, des morceaux un
peu plus lents, un style d’écriture reconnaissable. On est en territoire connu
(les rats quittent le navire ; martin luther (burger)
king…).
Les très bons morceaux se succèdent
et Amor Fati
au fur et à mesure des écoutes se révèle être un excellent album. J’apprécie
particulièrement Seuls au pluriel et sa
phrase d’intro balancée avec véhémence « le disquaire de mon enfance est devenu un shop de hipster »,
la rythmique permet de mettre en avant le texte et le phrasé si caractéristique
de Till, c’est d’ailleurs dans ce style de morceau mid tempo que le groupe
excelle je trouve.
J’ai du m’y reprendre à plusieurs
fois sur le retour à la terre, que
j’avais pris pour un morceau de Justin(e), au niveau des textes c’est assez
surprenant et musicalement aussi d’ailleurs, un très bon morceau.
On retrouve deux titres présents
sur le EP C’est pas
comme si c’était la fin du monde, Karl
Marx et l’histoire est toujours aussi efficace et je reste toujours sur ma faim avec Novembre mais bon ça on en avait déjà
parlé.
Pire Père est morceau sur
une base rythmique un peu spéciale qui me gonfle sur l’intro mais que je trouve très
plaisant sur son refrain avec cette guitare qui vient endurcir le tout et,
après plusieurs écoutes, finalement je le trouve bien ce morceau… J’accroche
bien moins sur Présent Composé, titre à base reggae, qui révèle un texte intéressant mais les riffs
c’est pas mon truc…J’ai l’impression d’être revenu 15 ans en arrière à l’époque où tout le monde venait poser du reggae sur son album
Prévert,
Kosma, Paris clôt l’album et là c’est bon on rhabille les
marmots, on peut partir, la grosse claque est prise… Une chanson comme rarement
on peut en entendre dans ce style, c’est fort, très fort, c’est beau très beau.
Je me rappelle Till me citer Miossec comme featuring incongru dans A-t-il Bon Goût et honnêtement ce
titre pourrait être de lui. J’adore. On prend vraiment la dimension de
composition de Till et la progression du groupe depuis le premier album. Cette
chanson est magnifique.
Un grand album de Guerilla Poubelle qu’il faudra certainement écouter
maintes fois avant de l’apprécier justement. Mais définitivement le patron du
punkrock français tient la forme et son évolution ne laisse envisager que du
plaisir.
Mon titre préféré: Prévert, Kosma, Paris
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