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jeudi 20 mars 2025

Interview - BERMUD


BERMUD  a créé la sensation le mois dernier en sortant son premier album, Oceans On The Moon, petit bijou dans un style hybride oscillant entre grunge et shoegaze. Le groupe s'est offert une super release party au Joker's Pub en première partie de We Hate You Please Die. Rencontre avec Elliot, aussi sympa qu'intéressant, pour en apprendre davantage sur l'album et le groupe.

 

 

Peux-tu revenir sur la création de Bermud, cela s’est fait suite à la fin de Jumaï je crois ?

Je me suis lancé sur BERMUD suite à la fin de Jumaï en effet, ce projet s'est arrêté un peu de façon naturelle et j'avais pas mal de morceaux en chantier. Au début je me suis juste dit qu'il fallait que j'enregistre quelques morceaux et les sortir et puis ça s'est transformé en album qu'on a enregistré à quatre et que j'ai sorti avec Reverse Tapes (ndlr : label de Tours).

 

D’ailleurs pourquoi as-tu choisi le nom de Bermud ?

BERMUD est un nom qui évoque quelque chose à n'importe qui. Ça fait écho à la science-fiction, à un lieu qui résonne dans l'imaginaire de chacun, tout le monde peut associer ce nom à une référence de l'imaginaire collectif. Et comme m'a dit un pote : ça fait voyager et ça raccourcit les pantalons.

 



Toujours en termes de noms, que signifie Oceans On The Moon, ou plutôt que représente ce titre ?

C'est en écrivant les paroles du dernier morceau Ghost Cry que cette image m'est venue. Les océans sur la lune existent d'une certaine façon puisque c'est comme ça que l'on nomme les régions lunaires. J'ai pensé que cette image d'un lieu à la fois lointain et imaginaire mais aussi bien réel (puisqu'on peut les apercevoir toutes les nuits) et que l'on pourrait fantasmer comme un refuge ou en tous cas un lieu vers lequel on pourrait s'échapper correspondait bien l'album.

 

Sur Oceans On The Moon est-ce toi qui a tout composé ? La musique, les lignes de tous les instrus, les textes ?

J'ai composé la majeure partie des morceaux de l'album seul, à part un (Wherever it's Brightest) et quelques lignes qui se sont composées en jouant les morceaux en groupe en vue d'enregistrer les pré-prods. La compo de cet album a commencé quasi un an avant l'enregistrement et a continué jusqu'à pendant celui-ci pour le dernier titre (Ghost Cry). C'est ce que je trouve hyper intéressant avec le fait d'avoir son propre studio (La Cuve), ça offre la liberté de pouvoir être dans un processus de composition pendant toute les phases de créations d'un album (même presque jusqu'au mix ....).



 D’ailleurs comment composes-tu un morceau ? Commences-tu par la musique, le texte, en acoustique…

mardi 11 février 2025

BERMUD – Oceans on the moon

 


BERMUD – Oceans on the moon

We’re not alone music

 

J’ai découvert Bermud sur scène, il y a 3 ans au Héron Carré à Angers, le groupe faisait la première partie de Tiny Voices et No Trigger. Et dans l’explosion d’énergie et de saturations punk de la soirée la jeune formation est venue amener une fraîcheur estivale très poétique. Quelques mois après sortait son premier album/EP, Chetter Humin et j’ai vraiment été sensible et réceptif à son grunge shoegaze très planant. BERMUD c’est le projet d’Elliot, jadis dans Jumaï, bien connu sur Angers, qui écrit et compose tout et pour ce projet il s’est bien entouré avec d’anciens Wild Fox.

L’année dernière, on avait eu le droit à un léger aperçu des nouveaux titres lors de la session unplugged du groupe, un exercice compliqué mais totalement réussi. J’espère d’ailleurs que cet enregistrement live sortira un jour.

Oceans on the moon annonce une série de virages. Tout d’abord Elliot a créé son propre label We’re not alone music pour pouvoir diffuser sa musique et ça, c’est un sacré pas en avant (Chetter Hummin était sorti sur le label tourangeau Reverse Tape). Ensuite, le second est que le son de Bermud a évolué vers quelque chose de plus complexe et brut malgré le fait que certains morceaux étaient déjà écrits à l’époque de Chetter Humin.  La douceur introductive de Lullaby semble d’ailleurs un lien entre les deux productions, puis la chanson monte en puissance avec de gros riffs de guitares et c’est quelque chose d’assez nouveau je trouve chez le groupe angevin. 6 Miles rappelle cette délicatesse déjà présente aussi sur le premier opus, le morceau étire ses mélodies aériennes bien aidé par la très jolie voix d’Elliot. Et dans le registre des très beaux morceaux Fallen Moon est certainement le tube de cet album. D’abord par sa rythmique, puis ses mélodies et ensuite l’appui des chœurs d’Océane qui forment une belle harmonie. Le refrain est superbe et plein de sensibilité. Les sonorités et effets amènent une belle atmosphère. J’aime aussi beaucoup Call Out, envoutante et pleine de vibrations intéressantes. On ne peut qu’être pris aussi dans le tourbillon de Ghost Cry, plus nerveux avec une basse qui dirige le morceau, des guitares très aériennes et à nouveau ce rapport à la lune (Stuck in the darkness of a bad dream like oceans on the moon) après Fallen Moon. Wherever it’s brightest est à nouveau un morceau très mélodique dont les chœurs viennent apporter une belle sensibilité.

Striken se révèle le titre le plus énervé, bien plus grunge dans son traitement avec un défouloir noise sur sa fin rappelant Dinosaur Jr. Il marque aussi la différence avec le premier opus. Ignorance mélange encore douceur pop, passages aériens et saturations de guitares, je suis moins fan de ce morceau ainsi que de Anyway qui enchaîne, peut-être parce que la recette est très proche mais il pose tout de même un refrain bien accrocheur.

 

BERMUD évolue donc apportant davantage de saturation et d’énergie dans ses nouveaux morceaux. Mais le côté mélodique, mélancolique même, est toujours très présent avec un chant d’une belle douceur et d’une belle sensibilité. Une deuxième production très réussie !

 

J. NeWSovski

https://bermud.bandcamp.com/album/oceans-on-the-moon

https://www.facebook.com/BERMUDDD



mercredi 26 décembre 2018

PREY DRIVE – Once More With Feelings




PREY DRIVE – Once More With Feelings
Krod Records
8.5/10

Le premier EP de Prey Drive, sorti il y a quelques mois seulement, m’avait bien emballé et voici que le groupe est de retour avec, cette fois-ci, un véritable album de 10 titres. C’est impressionnant de voir un groupe aussi rapide et productif. Sachant qu’entre-temps le groupe a pas mal tourné et composer sur la route n’est pas forcément chose aisée.

Once More With Feelings est dans la parfaite continuité de Tabula Rasa avec une touche propre au groupe, assez singulière en ce moment sur la scène. J’aime beaucoup ces Anglais et cet album car j’aime l’atmosphère qu’il dégage. Un quelque-chose de très aérien, mélodique mais à la fois triste et mélancolique.

Je retrouve, comme il y a quelques mois sur Tabula Rasa, un coté Elliott, période False Cathedrals, que ce soit dans la voix du chanteur ou dans l’atmosphère que leur musique dégage. Même si l’ensemble reste sans surprise et assez homogène en termes de qualité sur la durée de l’album il n’en reste pas moins de superbes moments comme sur Tokyo ou Foxes. La voix de Brad Smith est haute et son association sur la musique de Prey Drive est atypique rappelant au passage, mais je me répète une nouvelle fois, celle de Julien Pras sur la musique de Mars Red Sky.
Les anglais n’hésitent pas cependant à sortir de l’indie-rock pour proposer quelque chose de plus pop, ici, sur Sugar High, c’est fait avec subtilité, avec des doublements de voix et l’apport d’autres sons. Et puis quelle douceur sur Sunday Best ! Le morceau  sonne comme une prière derrière ses sonorités et la douceur qui l’accompagnent, ce titre a vraiment un côté mystique voire même religieux.

Ainsi Prey Drive vient de sortir un bel album, dans la lignée du précédent EP. Pas de nouveauté mais davantage de plaisir sur la durée.
J. NeWSovski

Morceau préféré :                  Tokyo