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mercredi 19 février 2025

Interview - Daria

 

Photo par Rémi Sourice

Daria signe son retour fin 2024 avec Fall Not, cinquième album aussi brillant que ses prédécesseurs. Dans une scène Angevine plus active que jamais (Fragile, Do Not Machine, Limboy, Bermud, Tiny Voices, San Carol...) il est temps de prendre des nouvelles du groupe fondé au début des années 2000.


L’actualité de Daria c’est votre retour huit ans après avec un nouvel album, Fall Not. Qu’est ce qui a entraîné cette longue pause ?

La pause est survenue assez simplement. Après la tournée 2016-2017 pour défendre Impossible Colours (sorti en 2016), nous ne sommes pas retournés au local de façon fréquente pour composer de nouvelles chansons… Sans doute que nos vies et nos obligations à cette période nous ont éloigné de la musique de Daria et assez simplement, sans le verbaliser, que nous nous sommes mis en pause… Ce qui a permis à chacun de faire pleins d’autres choses :) 

 

Il y a eu des changements de line-up entre Impossible Colours et Fall Not. Le tout premier concerne la batterie, Matgaz n’a fait qu’enregistrer le précédent album je crois ? Comment s’est fait le retour d’Arnaud ?

Oui c’est ça. Matgaz avait enregistré Impossible Colours et fait les premiers concerts qui ont suivi. Puis par manque de temps (il joue notamment dans Mars Red Sky), il a cédé sa place à Charly (batteur originaire de Limoges, dans les Bushmen entre autres…) pour toutes les autres dates. Puis la pause est survenue. 

Et le retour d’Arnaud s’est fait en 2021/2022. D’abord sur le mode « eh les gars, est ce qu’on n’irait pas jouer quelques morceaux au local ? » puis de fil en aiguille l’idée a fait son chemin que l’on pourrait jouer de nouveaux trucs… 

 


Pour la basse, le changement avec l’arrivée de Pierre-Yves s’est fait durant l’enregistrement ? J’ai lu que Germain était crédité de 4 morceaux… ?

Oui c’est ça. Germain avait repris avec nous lors des sollicitations d’Arnaud. Puis l’aventure a cessé durant l’enregistrement. Nous avons enregistré l’album en 3 sessions de 3 jours durant 2023 : février, avril et octobre. Germain a joué sur celles de février et avril. Et par la suite, la vie perso et pro a fait que cela n’était plus possible pour lui de poursuivre. PY est arrivé dans la foulée à l’issue de la session d’octobre (c’est Cam qui s’est chargé, en plus, des basses lors de cette session).

 

L’artwork contraste vraiment avec le précédent avec un côté sombre, était-ce volontaire ce contraste ?

Effectivement, c’est plus NB que full color comme le précédent. Non ce n’était pas du tout prémédité. On fonctionne au coup de cœur sur des visuels. Et nous avons tout de suite flashé sur ce visuel. La peinture de la pochette est le travail d’un artiste qui s’appelle Kieran Antill. 

 

L’enregistrement s’est fait par vos soins, Camille notamment, qu’est-ce que cela change par rapport aux enregistrements précédents en studio ?

Comme on le disait précédemment, nous avons fait en 3 sessions, mais c’était bien des sessions en studio. Pour le groupe ce qui était différent c’est que cela offrait le temps (court quand même) d’une réflexion sur certains sons, certains arrangements. Pour Cam, ça multipliait les casquettes. Chapeau (sic!) à lui de l’avoir fait ainsi ! 

 

Est-ce que s’enregistrer n’amène pas une pression supplémentaire par rapport à un enregistrement avec un producteur du calibre de J. Robbins

Oui dans le sens où l’on veut être sûr de fournir à celui qui va mixer des pistes correctes, avec des choix de sons cohérents par rapport à la fois à l’esthétique de celui qui mixe mais aussi avec ce que l’on va attendre de lui. Cam n’en est plus à son coup d’essai et nos collaborations avec J. Robbins nous renforce aussi sur ce terrain-là. 

 

Comment se passe la création d’un titre chez Daria? Par exemple pouvez-vous expliquer comment est née une chanson comme Cognac ? Le texte, la musique ?

Assez classiquement je crois. D’une part, on démarre sur une idée que l’on fait tourner au local, qu’on étoffe, qu’on travaille. Et si tout se passe bien et que cela commence à ressembler à un morceau alors Cam commence à travailler une mélodie de voix. Ou d’autre part, il arrive que certaines idées soient bien abouties, que le titre soit entièrement composé par l’un de nous. Par exemple, Cam a écrit Cognac puis l’a enregistré en mode démo sur son ordi. Tous séduits, on a plus qu’à apprendre à le jouer au local. Evidemment dans tous les cas, ça laisse la place aux discussions pour faire évoluer les choses à des moments. Une démo VS l’énergie/le volume du groupe en vrai ça change parfois les perceptions et fait évoluer les choses. 

 

L’écriture d’un morceau varie-t-elle suivant que vous êtes dans Daria, Lane ou Do Not Machine ? Par exemple si un riff de guitare vous vient en tête avec quel groupe l’associez-vous ?

Oui forcément car de loin c’est du rock mais de près ce sont 3 groupes différents :) 

Et de façon très pratique, Machine utilise un accordage guitare très spécifique donc y’a pas de question à se poser. Et LANE a existé alors que Daria ne jouait plus donc finalement pas de question non plus. 

 


Quel regard portez-vous sur l’évolution de Daria depuis Silencer ?

C’est une question compliquée car ce n’est jamais simple de regarder dans le rétro. Je crois que la principale évolution tient dans la manière qu’on a de faire passer les émotions. Depuis le début la sincérité des émotions est là mais elle ne s’exprime plus pareille aujourd’hui. À l’époque de Silencer, c’était beaucoup « tout dans le rouge », à fond les instrus et la voix. Aujourd’hui, on cherche beaucoup plus la dynamique au sein d’un morceau ou d’un disque, et ce dans la musique mais aussi dans le chant pour transmettre ces émotions. 

 

Je ne vous ai jamais posé la question mais d’où vient le nom Daria à l’origine ?

C’est un prénom d’origine slave que l’on a toujours beaucoup aimé. Et à l’époque de la naissance du groupe naissait aussi le dessin animé du même nom que l’on appréciait. 

 


Petite question de curiosité pour Camille et Etienne, on vous croise toujours dans les mêmes groupes, avez-vous et jouez-vous dans d’autres formations, séparés l’un de l’autre ?

Effectivement ! Par le passé, Cam a joué dans Ride The Arch sans Etienne. Et Etienne a joué dans Hatebonz sans Cam… mais avec Arnaud :) 

 

Y’a-t-il beaucoup de dates de prévues pour soutenir l’album ?

Oui nous allons essayer de défendre au maximum Fall Not par la scène. Nous avons annoncé d’ores et déjà une vingtaine de dates jusqu’à l’été… En France mais aussi en Espagne :) 



Merci à Herr Krombacher pour les photos et les vidéos.


https://www.facebook.com/dariatheband/

https://wiseband.lnk.to/Daria-Fall-Not



vendredi 1 novembre 2024

Black & Noir Records Club Single 1990​-​1992 – [Compilation]

 


Black & Noir Records Club Single 1990​-​1992 – [Compilation]

Nineteen Something

 

Très intéressant de voir Nineteen Something sortir une compilation de tous les « Club Single » du mythique label Black & Noir pour accompagner la sortie du livre sur l’histoire du label signé par Patrick Foulhoux (chronique). Le club Single c’était une excellente initiative du label, certes pompée sur SubPop mais qui proposait, moyennant une modique somme de 90 francs, de recevoir cinq 45 tours durant l’année. Le concept a perduré deux années avec un total de 10 sorties.

 

On retrouve sur la compilation les 45 tours dans l’ordre où ils sont sortis et ça commence par les mythiques Dirty Hands tout juste formés après la séparation des Noodles, et c’est le détonnant Gimme Love, vraiment efficace qui ouvre le bal suivi par Suicide, un morceau un peu plus lent. Je découvre ensuite les Shaking Dolls et j’adore leur punk garage aux lignes mélodiques qui rappellent les Thugs, super efficace sur Rock, Bed and Chocolate. On y retrouve Hervé qui montera plus tard Hint. Mad Monster enchaîne avant que les Thugs signent Falling Apart, morceau issu du split avec les américains de Uptown Bones qui placent, eux, Spring Is a cat, un titre mélangeant rugosité et mélodies, bien perché tout de même. Hydrolic Systems clôture cette première saison de façon bien bruyante avec un titre éponyme puis Run Away, énergique certes mais moins brouillon que le précédent.

La compile est accompagnée d’un livret plein d’anecdotes d’Eric Sourice, à la tête de Nineteen Something et auparavant à la tête de Black & Noir. C’est une bonne idée et intéressant à lire.

La deuxième année commence par le Casbah Club, un groupe que j’avais découvert dans la mythique compile « A French Compilation », le groupe était/est fan des Clash et propose une touche d’originalité bienvenue. Je connaissais aussi très bien le EP des Burning Heads, le premier disque de Black & Noir que j’ai acheté, les deux titres sont excellents notamment Hey You qui est un morceau emblématique souvent joué à la fin des sets. Les légendaires Drive Blind prennent le relais avec Charlatan et Everyday, le groupe n’avait alors qu’une dizaine de concerts à son actif mais on sent déjà alors le potentiel des Nîmois, Black & Noir avait eu le nez très fin sur ce coup. Viennent ensuite les croates d’Overflow que je connaissais de par leur split avec Seven Hate, le son est limite mais j’adore leur style qui me rappelle les Hard-Ons. Et c’est Subtle Turnships qui termine l’histoire du Club Single, deux titres très noise dont un bien barré (Quack Quack Baby Quack Quack) de la part du groupe parisien.

 

 

Complément parfait au livre de Patrick Foulhoux, cette compilation est une petite pièce d’histoire. Le label, avec cette démarche, nous a offert de précieuses découvertes.

J. NeWSovski

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/black-noir-records-club-single-1990-1992



samedi 30 mars 2024

LA FAIBLESSE – S/t

 


LA FAIBLESSE – S/t

Nineteen Something / Guerilla Asso

 

La faiblesse s’est formé en 2020 en plein confinement et joue la parité car il est composé de deux filles et deux gars. Parité aussi sur le chant, qui est partagé entre Paul et Christelle, toujours en français mais parfois difficilement lisible. Mais La Faiblesse est surtout un groupe atypique, assez pour poser suffisamment de problèmes lorsqu’il s’agit de définir son style, le quatuor parisien se joue des codes et propose une musique aussi intéressante qu’elle est variée.

 

Tout commence dans la lourdeur avec Les chemins vers toi qui impose une atmosphère lourde et puissante que vient amplifier le chant hurlé de Paul. Le contraste apparaît dès le titre suivant, Je l’aime autant que la hais, un morceau doux, long et langoureux en plein registre post-hardcore, les harmonies des voix sont très belles et ce morceau joue beaucoup sur l’émotion. La fureur de La Faiblesse reprend ensuite le dessus avec l’énervé Rester Ensemble au chant screamo sur un rythme post-metal. Cette énergie et cette puissance se distillent avec parcimonie mais on la retrouve aussi sur Tout se perd où les deux chants d’entremêlent dans une jolie danse.

Oser, laisser le vide, s’impose comme un morceau très shoegaze que la voix de Christelle arrive à rendre léger, la fin au clavier fait preuve d’originalité. Le groupe part dans un registre plus punk sur Après la pluie qui attaquera les cordes vocales de sa chanteuse, le morceau semble calquer sa structure sur celle d’un orage : puissant et volcanique au départ pour se terminer de façon plus lumineuse. Il s’enchaîne d’ailleurs avec une interview de l’auteur Casey par Yard, qui se fond plutôt bien dans le morceau.

Mourir à Ramsgate, c’est le nom de la ville où ils ont enregistré l’album, voit le featuring d’Isaac Ashby du groupe College qui apporte une touche plus pop avec sa voix, et se révèle comme l’un des morceaux les plus intéressants. Puis tout se termine avec le 9ème morceau : Pendu mais vivant. Un peu comme son titre, il révèle une véritable tristesse dans ses notes et son univers.

 

Ce second album de la faiblesse, sans titre, se révèle une belle surprise avec la découverte d’un groupe qui maîtrise parfaitement l’alternance des séquences calmes et aériennes avec la fureur d’un post-hardcore screamo à l’énergie surprenante.

 

J. NeWSovski

https://www.facebook.com/lafaiblesseparis/

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/la-faiblesse

 

 

dimanche 11 décembre 2022

GO PUBLIC ! – Between Nowhere and goodbye

 


GO PUBLIC ! – Between Nowhere and goodbye

Twenty Something

 

Ceux qui ont connu les années 90, la folle effervescence de la scène punkrock française puis son évolution au début des années 2000 doivent garder un chouette souvenir de groupes comme Second Rate, Portobello Bones, Prohibition, Shaggy Hound, Bushmen et Sixpack.

Aujourd’hui débarque un nouveau groupe au nom obscur (et à la pochette finalement originale) dans lequel se cache le fleuron de cette scène à savoir Salim (chanteur de Sixpack puis après dans Wei-Ji et enfin son projet solo Busyman), Varou Jan à la guitare (ancien de Condense et le Peuple de l’Herbe), Hugo à la batterie (Garlic From Diet et Parkinson Square) et Thibault à la basse (Not Scientists).

 

Alors dès les premières minutes de 2 old 2 clic c’est un vent de nostalgie qui est soufflé, car très clairement j’ai l’impression d’entendre le nouvel album de Sixpack. Peut-être pas très agréable à entendre en tant que groupe mais Salim prend le devant, sa voix est mieux posée et surtout nettement mieux arrangée que dans les deux albums de Sixpack et c’est superbe, bravo à Alexandre Borel aux manettes. Les bons morceaux se succèdent All faith lost, snowball… pour faire un ensemble très powerpop jamais trop rapide mais suffisamment pour qu’on se défoule aussi.

Evidemment je trouve une ressemblance avec Husker Dü mais encore plus avec Samiam, la voix de Salim y est pour beaucoup et puis il y a le même goût pour les mélodies, en toute honnêteté si on vous disait que Getting Late était une reprise de Samiam qui serait surpris ?

L’intensité est aussi présente dans certains morceaux comme Restless Kid Sheishimheisher et son final tendu, mais c’est parfois ce qui manque un peu sur certains morceaux : une intensité plus prononcée cela rendrait certains morceaux magiques (In a park est très bon mais il lui manque juste un tout petit truc). On prendra un dernier morceau pour la route avec le rapide et efficace A rose in her hair juste pour se rappeler que Go Public est l’un des groupes à suivre avec une attention très particulière désormais.

 

C’est donc une nouvelle superbe sortie de la part de Nineteen Something qui additionne les belles productions.

On attend avec impatience la tournée de février où Pit Samprass rejoindra le groupe sur scène à la guitare rythmique laissant Salim s’occuper uniquement du chant.

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/between-nowhere-and-goodbye

https://www.facebook.com/gopublicband



 

mardi 9 juillet 2019

Fricassée Estivale et son assortiment de mini-chroniques

Voici une première petite assiette de chroniques rapides de groupes français pour commencer cet été.




On commence par Ludwig Von 88 qui vient de sortir sa première production depuis la fin des années 90. Il s’agit d’un EP de 5 titres enregistré au Love Island Studio (Zenzile, Shéraf, Daria) à Angers. Du punkrock, une déclaration d’amour aux Ramones ( Jean Pierre Ramone), des textes engagés et anticapitalistes (En avant dans le mur), des délires (Karmalpagua) et du totalement déjanté (Hansel et Gretel (Mix Autotune)).

Les Ludwig, avec tout le respect que l’on doit à un groupe fondé dans les années 80, n’a rien perdu de son style et sa superbe. Les fans apprécieront.




LUDWIG VON 88 - Disco Pogo Nights chez Archives de la zone mondiale







On poursuit avec EFFELLO et les Extraterrestres, du punkrock français à la Shériff. Effello, qui a monté le groupe en 2012, est aussi le nouveau guitariste des Wampas. Un mec jeune mais qui a déjà usé toutes les scènes de France.

Le groupe revendique jouer du Youpi-punk, du rock’n’roll dynamique, positif et joyeux. L’ensemble est bien fait, je trouve les textes plutôt intéressants (Victimes de l’amour, les Bourgeois…) et c’est vrai qu’il se dégage un côté solaire de ce groupe. De bons titres (La musique, Yeah Yeah Love), une reprise des Ramones francisée et plutôt sympa (Je n’veux pas m’balader avec toi) et même si je n’adhère pas à tout il n’en demeure pas moins agréable à écouter.

EFFELLO ET LES EXTRATERRESTRES – S/T chez Rock’n’roll UFO










Pour finir on retrouve un autre groupe mythique français né dans les années 80 : les SOUCOUPES VIOLENTES. Le groupe depuis sa reformation s’est recentré autour de Stéphane Guichard et sa compagne Elsa, ils s’entourent d’autres camarades pour les accompagner à la basse et la batterie.

Pour tout dire je suis très agréablement surpris par cet album, je m’attendais à quelque chose de plus direct et basique et c’est une musique très sixties, aux accents britanniques qu’accueillent mes oreilles. Mélangeant français et anglais avec une belle aisance les soucoupes font preuve d’un superbe raffinement (Stand By Me, Seven Days), leur pop indé est subtile tantôt douce (j’étais là) tantôt remuante (pas pour eux, Walk the line) voire même planante (les poules avec des dents). 

J’aime beaucoup la voix de Stéphane qui se joue des styles et s’adapte tout en gardant un grain agréable.


Sorti sur Twenty Something, filiale de Nineteen Something, le label des Thugs et de Franck Freijnick, In & Août des Soucoupes Violentes est un album qui m’a bluffé, loin du monde parfois trop linéaire du punkrock. A découvrir !

LES SOUCOUPES VIOLENTES – In & Août chez Twenty Something

dimanche 19 août 2018

LANE - Teaching Not To pray (EP)




LANE - Teaching Not To pray (EP)
Nineteen Something
4,5 sur 5

La rumeur circulait depuis quelque temps, et pas uniquement dans la cité angevine, leur ville de toujours et place forte du rock hexagonal : des THUGS remettraient le couvert ? Mieux qu'une rumeur, un EP a vu le jour avant l'été sous le patronyme de LANE (Love And Noise Experiment). Un nouveau projet qui réunit la fine fleur du rock angevin : Eric et Pierre-Yves Sourice des THUGS donc, Etienne et Camille Belin de DARIA et Félix Sourice, le petit jeune de la bande. Et force est de constater que ce comeback fait plaisir à attendre tant les quatre titres sont excellents. Les influences des deux groupes précités s'entrechoquent à merveille. Bien évidemment, la voix d'Eric rappelle le meilleur des THUGS. LANE, c'est le mariage parfait entre électricité et mélodie, entre noise et pop. Bien soutenu par un mur de guitares (pas moins de trois), "Goal Line" fonctionne à merveille avec son refrain pop entêtant. La batterie sans fioritures est au diapason comme sur le plus punk "Black moon", simple et efficace. "Dice", tonique, rugueux, direct et mélodique, est également un morceau de haut vol. Le EP de 12 minutes se termine en beauté par le titre éponyme "Teaching not to pray", très THUGS il faut bien le dire avec sa courte intro délicate avant que la rythmique métronomique et la voix d'Eric ne se mettent en place.

Ce "super groupe" réunissant des DARIA et THUGS démarre donc sur les chapeaux de roue. On attend la suite avec impatience (un format plus long peut-être), en espérant que ce nouveau projet alléchant ne va pas s'arrêter en si bon chemin.



Mr Caribou


lundi 10 juillet 2017

BURNING HEADS - KXLU live 1999 / Escape Alive !




BURNING HEADS – KXLU live 1999
BURNING HEADS – Escape Alive !
Nineteen Something


Le premier live a été réalisé en 2009 juste avant l’enregistrement d’Escape avec Jack Endino à Seattle. Avant de le rejoindre ils ont joué sur la radio KXLU de Los Angeles et, 18 ans après, voici la galette grâce à ce sympathique label Nineteen Something.

Il n’y a rien à dire sur les morceaux, du Burning Heads de la grande époque, ils sont juste excellents. Bizarrement malgré le fait que ce soit certainement le groupe que j’ai le plus vu jouer je n’ai eu, qu’a de très rares occasions, eu le bonheur de les entendre live sur disque. Et cet enregistrement joue le rôle d’une ouverture spacio temporelle vers les années lycée. Les morceaux n’ont pas pris une ride, tout y est : énergie et mélodies. Quel bonheur de réentendre Thinking Of The Time, Wise guy, Groundtown, Fine
Juste quelques passages où les voix sont trop basses sont à critiquer sinon quel bonheur que de les entendre surtout sur une radio américaine.

https://oppositeprod.bandcamp.com/album/kxlu-live-1999


Le second est bien plus récent, il a été enregistré à la Nef d’Angoulême l’année dernière, en novembre 2016.  La setlist est celle de l’album à laquelle se rajoutent Wise Guy issu de Be One With The Flames, In The City une reprise de The Jam et le Guns Of Brixton du Clash.

Très bon live aussi, même si sa sortie simultanée avec le KXLU live est moins pertinente il n’en demeure pas moins une énorme débauche d’énergie.









Groupe incontournable de la scène, les Burning Heads ne jouent pas du punkrock, ils sont le punkrock et ces deux premiers live en près de 30 ans de carrière sont un pur moment de bonheur.


J. NeWSovski