BERMUD
a créé la sensation le mois dernier en sortant son premier album, Oceans On The
Moon, petit bijou dans un style hybride oscillant entre grunge et shoegaze. Le
groupe s'est offert une super release party au Joker's Pub en première partie
de We Hate You Please Die. Rencontre avec Elliot, aussi sympa
qu'intéressant, pour en apprendre davantage sur l'album et le groupe.
Peux-tu
revenir sur la création de Bermud, cela s’est fait suite à la fin de Jumaï je
crois ?
Je me suis
lancé sur BERMUD suite à la fin de Jumaï en effet, ce projet
s'est arrêté un peu de façon naturelle et j'avais pas mal de morceaux en
chantier. Au début je me suis juste dit qu'il fallait que j'enregistre quelques
morceaux et les sortir et puis ça s'est transformé en album qu'on a enregistré
à quatre et que j'ai sorti avec Reverse Tapes (ndlr : label de
Tours).
D’ailleurs
pourquoi as-tu choisi le nom de Bermud ?
BERMUD est un nom qui évoque quelque chose
à n'importe qui. Ça fait écho à la science-fiction, à un lieu qui résonne dans
l'imaginaire de chacun, tout le monde peut associer ce nom à une référence de
l'imaginaire collectif. Et comme m'a dit un pote : ça fait voyager et ça
raccourcit les pantalons.
Toujours
en termes de noms, que signifie Oceans On The Moon, ou plutôt que représente ce
titre ?
C'est en
écrivant les paroles du dernier morceau Ghost
Cry que cette image m'est
venue. Les océans sur la lune existent d'une certaine façon puisque c'est comme
ça que l'on nomme les régions lunaires. J'ai pensé que cette image d'un lieu à
la fois lointain et imaginaire mais aussi bien réel (puisqu'on peut les
apercevoir toutes les nuits) et que l'on pourrait fantasmer comme un refuge ou
en tous cas un lieu vers lequel on pourrait s'échapper correspondait bien
l'album.
Sur Oceans
On The Moon est-ce toi qui a tout composé ? La musique, les lignes de tous
les instrus, les textes ?
J'ai composé
la majeure partie des morceaux de l'album seul, à part un (Wherever it's Brightest) et quelques
lignes qui se sont composées en jouant les morceaux en groupe en vue
d'enregistrer les pré-prods. La compo de cet album a commencé quasi un an avant
l'enregistrement et a continué jusqu'à pendant celui-ci pour le dernier titre (Ghost Cry). C'est ce que je trouve hyper
intéressant avec le fait d'avoir son propre studio (La Cuve), ça offre
la liberté de pouvoir être dans un processus de composition pendant toute les
phases de créations d'un album (même presque jusqu'au mix ....).
D’ailleurs comment composes-tu un morceau ? Commences-tu par la musique, le texte, en acoustique…