BERMUD –
Oceans on the moon
We’re not
alone music
J’ai
découvert Bermud sur scène, il y a 3 ans au Héron
Carré à Angers, le groupe faisait la première partie de Tiny Voices et No
Trigger. Et dans l’explosion d’énergie et de saturations punk de la soirée
la jeune formation est venue amener une fraîcheur estivale très poétique.
Quelques mois après sortait son premier album/EP, Chetter Humin
et j’ai vraiment été sensible et réceptif à son grunge shoegaze très planant. BERMUD c’est le projet d’Elliot, jadis dans Jumaï, bien connu
sur Angers, qui écrit et compose tout et pour ce projet il s’est bien entouré
avec d’anciens Wild Fox.
L’année
dernière, on avait eu le droit à un léger aperçu des nouveaux titres lors de la
session unplugged du groupe, un exercice compliqué mais totalement réussi.
J’espère d’ailleurs que cet enregistrement live sortira un jour.
Oceans
on the moon
annonce une série de virages. Tout d’abord Elliot a créé son propre
label We’re not alone music pour pouvoir diffuser sa musique et ça,
c’est un sacré pas en avant (Chetter Hummin était sorti sur le
label tourangeau Reverse Tape). Ensuite, le second est que le son de Bermud a évolué vers quelque chose de plus
complexe et brut malgré le fait que certains morceaux étaient déjà écrits à
l’époque de Chetter Humin.
La douceur introductive de Lullaby
semble d’ailleurs un lien entre les deux productions, puis la chanson monte en
puissance avec de gros riffs de guitares et c’est quelque chose d’assez nouveau
je trouve chez le groupe angevin. 6 Miles
rappelle cette délicatesse déjà présente aussi sur le premier opus, le morceau
étire ses mélodies aériennes bien aidé par la très jolie voix d’Elliot.
Et dans le registre des très beaux morceaux Fallen
Moon est certainement le tube de cet album. D’abord par sa rythmique,
puis ses mélodies et ensuite l’appui des chœurs d’Océane qui forment une
belle harmonie. Le refrain est superbe et plein de sensibilité. Les sonorités
et effets amènent une belle atmosphère. J’aime aussi beaucoup Call Out, envoutante et pleine de
vibrations intéressantes. On ne peut qu’être pris aussi dans le tourbillon de Ghost Cry, plus nerveux avec une basse qui
dirige le morceau, des guitares très aériennes et à nouveau ce rapport à la
lune (Stuck in the
darkness of a bad dream like oceans on the moon) après Fallen Moon. Wherever
it’s brightest est à nouveau un morceau très mélodique dont les chœurs
viennent apporter une belle sensibilité.
Striken se révèle le titre le plus énervé, bien plus grunge dans son traitement
avec un défouloir noise sur sa fin rappelant Dinosaur Jr. Il marque
aussi la différence avec le premier opus. Ignorance
mélange encore douceur pop, passages aériens et saturations de guitares, je
suis moins fan de ce morceau ainsi que de Anyway
qui enchaîne, peut-être parce que la recette est très proche mais il pose tout
de même un refrain bien accrocheur.
BERMUD
évolue donc apportant davantage de saturation et d’énergie dans ses nouveaux
morceaux. Mais le côté mélodique, mélancolique même, est toujours très présent
avec un chant d’une belle douceur et d’une belle sensibilité. Une deuxième
production très réussie !
J. NeWSovski
https://bermud.bandcamp.com/album/oceans-on-the-moon
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