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samedi 8 mars 2025

THE COOPER AND FOREST POOKY EXPERIENCE

 


THE COOPER AND FOREST POOKY EXPERIENCE

Kicking Records

Aussi soudaine qu’inattendue cette collaboration entre Forest Pooky et Cooper est une sacrée surprise et une magnifique promesse.

Cooper fait partie de cette génération de groupes hollandais talentueux mais passés sous les radars dans les années 90 alors que le punk mélodique avait pourtant le vent en poupe. Je les ai découverts pour la première fois lors de leur split avec Shaggy Hound puis en première partie d’Undeclinable Ambuscade au début des années 2000. Leur carrière s’est relancée il y a quelques années grâce à Kicking Records qui leur a donné une belle exposition en France.

Forest Pooky n’a plus vraiment besoin d’être présenté, le chanteur à la voix de velours possède une très grosse carrière que ce soit en solo ou avec une multitude de groupes (Sons Of Buddha, The Pookies, Supermunk, Napoleon Solo, Annita Babyface and the tasty poneys, The Black Zombie Procession, Maladroit…).

L’association des deux ne se fait pas sous forme d’un split comme ça pu être le cas avec Kepi Ghoulie, Peter Black ou Panic Monster mais en mixant le groupe néerlandais au chanteur ardéchois. Sorte de groupe hybride. Le résultat se veut plus qu’emballant puisque ça groove à mort et dès les premiers accords de Pricks in disguise on comprend vite que les voix de Forest et René s’accordent parfaitement, le batave se chargeant des chœurs sur le refrain ce qui créé de belles harmonies. On retrouve la patte Cooper sur Dive et They’re taking over tout en douceur alors que What You Gonna Do ? se présente comme le tube de cet album grâce une accroche hyper efficace. La rythmique est le point fort de Discussing the Matter, qui est clairement mon morceau préféré. Je suis moins fan du côté cabotin de It’s time notamment sur la façon dont Forest pose son chant mais la fin avec René est d’une efficacité incroyable. L’album regorge de bonnes idées comme ce mode crooner de Forest sur Love living in misery.

 

Cet album de The Cooper and Forest Pooky Experience est une excellente idée qui débouche sur un punkrock fortement teinté des qualités mélodiques des deux prétendants, experts en la matière.

 

J. NeWSovski

 

 

https://forestpooky.bandcamp.com/album/the-cooper-and-forest-pooky-experience

https://www.facebook.com/forestpooky



samedi 15 février 2025

RESSOURCES HUMAINES – S/T

 


RESSOURCES HUMAINES – S/T

 

Pas facile de chroniquer cet album, pas facile de déterminer non plus dans quel tiroir le classer. On peut commencer par le nom du groupe, finement trouvé mais pas si facile à retrouver sur le net. Il renvoie non pas au service en entreprise mais les ressources des humains et comment elles sont traitées. On peut enchaîner sur l’artwork que je trouve magnifique de par ses formes géométriques mais aussi ses couleurs éclatantes, il est réalisé par Arrache toi un œil, dont on connait bien le travail, ici à Angers, sur les affiches du festival Levitation. Pour parler du groupe on peut expliquer que Thibaut et Antonia se sont rencontrés au travail il y a une dizaine d’années. Elle est batteuse dans Clinic Rodéo, lui est bassiste et, avec un troisième membre, ils forment Agapes avec lequel ils sortiront un album sur Third Coming Records. Le groupe s’éteint alors que nait Ressources Humaines qui voit Thibaut Gemin arriver au saxophone et Thomas au synthé.

De tout ça ressort un premier album qui rappelle HINT certainement par l’utilisation du saxo qui rappelle la trompette d’Arnaud Fournier avec un son lourd derrière et une ambiance sombre et étrange (Totem Metatron). Ignem Feram débute sur une rythmique toute douce d’Antonia avant de partir dans un voyage sonore digne d’une épopée spatiale. J’apprécie la douceur de poison miel et toujours ce côté très aérien de Rêves électriques qui mêle rythmique lourde avec une basse imposante sur laquelle viennent s’appuyer des vagues électroniques.

 

Au final, Ressources Humaines, nous offre 12 morceaux de rock expérimental se rapprochant parfois du doom ou du post-rock avec un saxophone qui vient apporter une originalité et un côté totalement atypique au groupe.




 J. NeWSovski


https://humainesressources.bandcamp.com/album/ressources-humaines



vendredi 7 février 2025

The CARP - Knock Your Block Off

 


The CARP - Knock Your Block Off

Total Punk Records


Les traditionnels bilans de fin d'année sont souvent l'occasion de découvrir de belles pépites passées en dehors de nos radars. Et si les sorties musicales ne manquent pas en ce début d'année 2025, il serait dommage de ne pas évoquer certains "oubliés" de l'année écoulée. The CARP, combo de Cleveland dont on ne connait pas grand-chose, fait partie de cette catégorie. Le trio a sorti il y a quelques semaines un excellent album "Knock Your Block Off" sorti sur le label Total Punk Records qui contient dans son catalogue l'artiste ALIEN NOSEJOB.

 

Ce premier album des Américains s'inscrit dans la pure tradition du punk. Marqué par le son de la fin des années 70, the CARP nous livre un savant mélange de DEVO et des BUZZCOCKS. Débutant dans une ambiance de pub avec un chant a cappella qui sent bon la bière, la machine de guerre the CARP se met vite en action sur "Dump the Bosses Off Your Back". La batterie rapide et la guitare robotique se marient à merveille avec une voix qui ne choisit pas vraiment entre chant et spoken words. "Toxic Peace" et son refrain scandé est immédiatement accrocheur. Le timbre du chanteur évoque un peu ici le phrasé de Fred Schneider, leader des B-52's. Le son se fait encore plus brut et minimaliste sur l'expéditif "Will You Be The Freak" dont le rythme ne cesse d'accélérer à mesure que le morceau avance. Le groupe de Cleveland n'y va pas par quatre chemins. L'album ne contient d'ailleurs que 10 titres pour une durée totale qui ne dépasse pas les 20 minutes. La grosse basse et les riffs percutants font leur petit effet sur "Fairview Park Skins". Les trois énergumènes sont toujours aussi pressés sur "The Old Ways" et "Oh No", morceaux qui donnent immédiatement envie de pogoter. La rythmique métronomique et le son plus heavy de "Curt Ups" laissent place ensuite à des sonorités plus surf et à un solo chaotique. Plus calme et nonchalant, "Milk in the Cemetary" fait clairement penser à l'indie-rock/punk-rock des New-Yorkais de PARQUETS COURTS. Après une dernière saillie punk "Everyone I Know is a Snitch", les explosifs the CARP conclut ce premier album par un titre plus étrange et décalé. Reposant sur une répétition de riffs, une boucle de basse et un spoken words noyé dans la réverb', "Folly" est clairement le titre le plus expérimental. Peut-être une piste sur l'orientation musicale du groupe ? Toujours est-il que the CARP a pour l'instant parfaitement ravivé la flamme punk 70's sur un premier album court mais terriblement efficace.

Mr Caribou

 Titre préféré :                                           Cut Ups

 

https://totalpunkrecords.bandcamp.com/album/knock-your-block-off-2


mercredi 29 janvier 2025

Interview - Johnnie Carwash

En fin d’année dernière, avec Mr Caribou nous rencontrions l’un de nos coups de cœur en la personne de Johnnie Carwash. Le groupe était en tête d’affiche de l’anniversaire des 11 ans du Jokers. Rencontre avec ce trio très sympathique pour parler de leur dernier opus, de Johnny Mafia, de More Women On Stage, de Lyon, de la Chine… De tout plein de choses !

 

@_aaronbenjamin



Hello les Johnnie Carwash, pouvez-vous nous présenter le groupe ?

Bastien : On vient de Lyon, le groupe existe depuis 2018, on jouait déjà dans d’autres groupes ensemble avant, pas des groupes qui ont tourné, plutôt des projets amateurs. Avec Johnnie Carwash on a deux EPs et donc, deux albums.

 

Vous êtes sur Howlin’ Banana, comment ça s'est fait ?

Manon : On avait repéré depuis un moment qu'ils faisaient des groupes qu'on aimait bien, donc forcément on s'était dit ça serait super. Je crois qu’on avait envoyé un mail mais sans réponse. Et après, on a rencontré les Johnny Mafia, Fabio a envoyé un message directement à Tom et aussi à Touano de Th Da Freak. Donc c’est du copinage ! (rires)

 

Vous êtes proches de Johnny Mafia ?

Manon : Oui on est fan, c'est une petite scène, on se sent affiliés, en tout cas proches d’eux et de plein d’autres groupes de la scène française. Tout ce qui n'est pas sur Howlin Banana, on ne recommande pas ! (rires)

Vous jouez d’ailleurs ensemble la semaine prochaine à la soirée de Johnny à Tours !

 

Cette idée de nom de groupe c'est venu d'où ?

Bastien : Parce que ça sonnait bien surtout, puis à l’époque on répétait dans un petit local à côté d’un carwash (une station de lavage) sur un terrain vague.

samedi 25 janvier 2025

THE SMOKING PISTOLS – Raw Troubles

 


THE SMOKING PISTOLS – Raw Troubles

Doux Mantra Records

 

Il y a quatre ans je chroniquais le premier EP de The Smoking Pistols, le groupe de la Drôme a parcouru du chemin entre temps avec deux autres EPs (en 2021 et 2023) et voici enfin son premier album dans lequel on retrouve tout de même les deux morceaux du dernier EP (cooking rice et Loving sorrow).

 

Toujours dans une veine post-punk façon Frustration le groupe révèle une touche garage plus précise notamment sur l’excellent power goes entraînant et rappelant au passage des sonorités psyché dignes des années 70. Le titre Raw Troubles, qui donne son nom à l’album, est un petit bijou, il groove à souhait tout en envoyant un riff de guitare assassin sur son refrain. De tout évidence le quatuor a de l’inspiration et, surtout, il maîtrise parfaitement son style en brouillant les pistes sur chaque morceau.


La douceur dans le chant sur Fear Call alterne avec une intensité grandissante et je pense aux Nantais de Swirls sur So Fine à travers le son mais aussi le côté garage rock. Les faux airs on peut aussi en trouver du côté de Fontaine DC sur Magnificent FUW (pour fucked up world) et Cooking Rice qui, encore une fois, s’échappe en défouloir punk. Il contraste avec le très mélodique Loving Sorrow qui fait l’effet d’une ballade mélancolique. Le groupe s’essaie à des sonorités bruitistes et avant-gardistes sur K-Malls Walls qui ne restera pas comme le morceau le plus pertinent ni représentatif de ce premier opus.


The Smoking Pistols et son Raw Troubles est une très belle surprise qui mérite qu’on s’attarde dessus. Post-punk, rock indie peu importe l’étiquette car les onze morceaux sont entraînants et inspirés. A découvrir

 

J. NeWSovski

 

 

https://smokingpistols.bandcamp.com/album/raw-troubles

https://www.smoking-pistols.fr



mardi 21 janvier 2025

OöHNa CaLL – Bauerngarten

 


OöHNa CaLL – Bauerngarten

Collectif Octuple Lunaire

 

Je me souviens avoir reçu il y a des années de cela un album promo de Weeping Minds Of Silence intitulé sa(ch)aren. Il était super beau tout en calque et, musicalement, c’était une superbe découverte. Il se trouve que 22 ans plus tard, deux de ses membres (Mike et Jérémie) se retrouvent dans Oöhna Call après avoir fait un passage dans le projet dark rock Kraken Oxen.

Avec déjà un album sorti en 2022 et un premier EP sorti en 2020, le trio tourangeau enchaîne rapidement avec un deuxième album qui marque l’arrivée d’Alexis à la batterie. Le nom vient d’un tableau de Gustav Klimt. Chacun des cinq titres présents porte le nom d’une fleur.

 

 Clairement orienté post-rock le trio a opté pour une musique instrumentale qui propose des morceaux hypnotiques. Jouant sur les effets, Reine de la nuit, morceau d’ouverture de dix minutes, transporte tout de suite avec une musique envoutante. Galanthus Nivalis Equus fait office de défouloir s’il l’on puit dire, avec une rythmique bien plus rapide et des sonorités noise, un peu à la Totorro.  Diphylleia se charge de nous remettre en état hypnotique alors que Salvia Divinorum continue l’état de transe et de voyage musical. Tout se termine avec Datura, qui, comme la plante, se veut dangereuse par ses rythmes et ses montées en puissance qu’il faut donc écouter avec prudence !

 

Sorti fin Novembre 2024, Bauergarten se révèle être un superbe album de post-rock. La scène rock de Tours comporte décidément quelques joyaux trop méconnus.

J. NeWSovski

 

https://oohnacall.bandcamp.com/track/galanthus-nivalis-equus-2

https://www.facebook.com/oohnacall

vendredi 17 janvier 2025

DEADLY SHAKES – Fields of gold [EP]

 


DEADLY SHAKES – Fields of gold [EP]

Lone Apache Records

 

C’est de Mulhouse que vient Deadly Shakes, le trio a déjà un EP 2 titres à son actif (Left Behind) sorti 2019.

Le groupe s’applique à jouer un rock au son lourd qui sent bon le sud des Etats-Unis avec une tendance à partir sur des inspirations stoner / sludge (What you gotta say). Evil Charmer apporte des notes plus funk avec un refrain accrocheur, pas mon truc mais je pense que sur scène le morceau doit faire son effet. Quant à Mercy, sur son refrain, il possède des faux airs de Suicidal Tendencies période Suicidal For Life avec un chant inspiré par Mike Muir. Deadly Shakes repart sur un son lourd mais groovy sur keep me alive avec une basse omniprésente avant que le grunge 90’s de wicked soul embrase cet EP. Fields of gold se termine avec Something insane plus power-rock-mélodique, le morceau est énergique

Fields of Gold se révèle être un EP varié avec une dominante rock au son lourd, il manque peut-être encore un peu de personnalité pour le distinguer de la masse des sorties mais c’est un groupe à suivre.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/DeadlyShakes/

https://deadlyshakes.bandcamp.com/album/left-behind

https://linktr.ee/deadlyshakes

 

lundi 13 janvier 2025

WASHINGTON DEAD CATS BIG BAND – 40 years of punkabilly madness

 


WASHINGTON DEAD CATS BIG BAND – 40 years of punkabilly madness

Devil Deluxe Music / Furax

 

Les Washington Dead Cats s’immiscent encore un peu plus dans la légende des groupes punk-rock français avec une longévité de 40 années (une pause durant les années 90). Le groupe a même créé son propre style : le punkabilly. Un astucieux mélange de punkrock, rock à Billy, psycho et surf.

Pour fêter cet anniversaire le groupe s’offre un album regroupant leurs morceaux emblématiques agrémentés d’un big band ce qui fait passer le groupe de 7 membres à 17. L’ajout de cuivres ajoute une atmosphère plus impressionnante et plus grandiose. Même s’ils prennent parfois le dessus sur les autres instruments, ils sont au cœur du projet et apportent une vraie touche d’originalité.

Parmi les 13 titres sélectionnés on retrouve la douceur de Ghost can’t talk, le groove de I’m a dead cat, Monkey Brain et Pizza Attack parfaitement emmenés par la basse de You Rip. La guitare d’Adrien est toujours aussi affutée. Et la voix si caractéristique de Matt Firehair n’a décidément rien perdu.

Le groupe revisite sa discographie piochant dans toutes les époques : who’s behind the window et voodoo Island proviennent du premier album, Go Vegetables go ! sorti en 1986, on retrouve aussi des titres de Gore’a’billy boogie de 1988, el diablo is back de 2006, attack of the giant purple lobsters de 2019 et Monkey Brain de 2022.

 

L’artwork est superbe et signé Lord Fester et cela fait un superbe digipack pour la version CD.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.washingtondeadcats.com/

https://www.facebook.com/washingtondeadcats/

jeudi 9 janvier 2025

Livre : biographie des VULGAIRES MACHINS



VULGAIRES MACHINS – Presque Complet

de Félix B. Desfossés

Kicking Records

 

Pour ce début d’année je vous propose une lecture qui a bercé mes soirées de décembre au coin du feu avec cette biographie des Vulgaires Machins.

Cet ouvrage a été écrit par un proche du groupe : Félix Desfossés, journaliste québécois à Radio-Canada et coordonnateur de production à Bande à Part, à partir d’entretiens avec les membres du groupe durant 2021 et 2022. Stéphane Cupillard  (Mr Cu !) et Damien Iozza se sont chargés de la traduction et Franck Frejnik de la mise en page pour cette édition française.

 

On y découvre la formation du groupe dans une époque où le punkrock explose, l’auteur rappelle d’ailleurs l’année 1994 avec des sorties tous les mois complètement dingues : Dookie de Green Day, Smash d’Offspring, Punk In drublic de Nofx, Stranger than fiction de Bad Religion, Let’s Go de Rancid

C’est en 1995, à Granby à 80km au sud de Montréal que Guillaume et Marie-Ève montent leur groupe, en duo au départ, puis cela s’étoffe avec Mathieu à la batterie puis Maxime, le frère de Guillaume, à la basse. Le groupe s’appelle alors Comic Snuff. Ils sont invités à participer à une compilation par My Friend’s Sox qui va alors lancer le groupe qui devient rapidement les Vulgaires Machins.

 

La biographie va alors aborder toutes les phases du groupe depuis son enregistrement du premier album La Vie Est Belle en 1996, puis ses relations avec le groupe phare québécois : Grimskunk. Franz Schuller, son leader, possède le label Indica et va les prendre sous son aile et sortir leurs albums.

Les Vulgaires reviennent sur les changements de batteurs, leur évolution et notamment les textes qui deviennent de plus en plus fins et engagés politiquement. Ils abordent les tournées incessantes notamment celles en France qui met à mal le groupe et notamment la santé de Marie-Ève. Après une pause le groupe repart sur l’enregistrement de compter les corps avec Gus Van Go aux manettes pour une session épique et interminable à New York.

Parmi toutes les anecdotes sympas on retrouve les groupes croisés sur scène notamment Grimskunk, Tagada Jones, Propagandhi, Burning Heads, Guerilla Poubelle… puis ce concert épique avec Bérurier Noir.

 

L’histoire est super intéressante surtout que notre vision du groupe est différente de ce côté de l’atlantique et on ne remerciera jamais assez Dialektik Records d’avoir distribué le groupe chez nous.

Le seul reproche que je pourrais faire à cet ouvrage c’est sur la langue. Je pensais que le Québécois et le Français c’était kif-kif, force est de constater que parfois c’est très compliqué à comprendre… et malchance, je n’ai découvert le petit dictionnaire situé à la fin qu’en approchant les derniers chapitres ! J’aurais certainement pu comprendre des phrases comme « il nous a donné des suits blancs, des genres de chiennes blanches, et il nous a emmené dans les bureaux de gérance de son label ». Mais, paradoxalement, ça a son charme et il me tarde maintenant de revoir les Vulgaires machins sur scène !

 

Pour accompagner la sortie de la biographie, Kicking a composé une compilation de 21 morceaux finement choisis dans la discographie du groupe. On y retrouve les excellents Puits sans fond, Le mythe de la démocratie, Compter les corps, Anéantir le dogme, A, Parasites, Légaliser l’héroïne.

 

J. NeWSovski

Le groupe :

https://www.vulgairesmachins.ca/

https://www.facebook.com/vulgairesmachins

https://lesvulgairesmachins.bandcamp.com/music

 

Le livre :

https://www.kickingmusic.fr/c/DISTRO/VULGAIRES-MACHINS/VULGAIRES-MACHINS-Presque-Complet-Best-Of-p972.html

dimanche 5 janvier 2025

BEN LENO – Reboot [EP]

 


BEN LENOReboot [EP]

Autoproduction


Ben Leno est un ancien membre de We Want Sound, groupe de punkrock énervé, qui s’est arrêté après deux albums et un EP acoustique en 2020. Ben a ensuite décidé il y a quelques années de débrancher son ampli et se mettre aux compositions acoustiques. Au sortir de concerts avec Pit Samprass et Mike Noegraf, il se décide à sortir son premier EP de 5 titres intitulé reboot.

Ben Leno possède un grain de voix que je pourrais rapprocher de Gil (le chanteur des Dirty Hands et accessoirement speaker du SCO d’Angers), autant sur les morceaux chantés en anglais (old ennemies) ou ceux en français (Black Nuit). Old ennemies est d’ailleurs une très jolie chanson folk au refrain somptueux avec une belle douceur dans la voix. Il se dégage une mélancolie intrigante de Dignity, qui peut même se rapprocher de la tristesse. Même constat sur Alice, encore un peu plus lent et sombre dans les émotions que le morceau dégage.

Enregistré par Pit Samprass qui prête aussi sa voix sur des chœurs notamment Drix – cool as you et Alice, le son est parfait.

 

Un premier EP et un artiste à découvrir pour tous les fans de folk acoustique au passé punk.

 

J. NeWSovski

 

 

https://benleno.bandcamp.com/album/reboot

https://www.instagram.com/benleno/p/B6_oNciimCs/

https://www.facebook.com/profile.php?id=100011685654259



mercredi 1 janvier 2025

!! LE BILAN 2024 !!

 


Et voici arrivée l'heure du traditionnel bilan de l'année. Une année riche en découvertes que ce soit sur scène ou sur la platine. Au total 61 chroniques, 17 interviews, 60 groupes vus sur scène, des dizaines de rencontres plus intéressantes les une que les autres. Bref, une très belle année !


Pour la rubrique "albums" j’ai repris mon vieux crédo de séparer les albums punkrock français des internationaux pour la simple raison que je me suis rendu compte que 87% (chiffre vérifié par huissier) des chroniques des Rêveries concernent des albums français. Les choix se simplifient certes, mais je ne peux rester qu’admiratif devant la qualité des albums proposés par nos groups nationaux. 

ALBUMS FRANÇAIS

20- ACID GRAS La revanche du cd1

19- PENICHETriplé

18- IMMATURES – Demain tout ira bien

17- OÖHNA CALL - Bauerngarten

16- MIKE NOEGRAF – Polarities

15- HEADS UPThe way of the cure

14- BROKKEN ROSES – Cock Robin

13- FOU DE JOIEBright Smile

12- WATERTANK – Liminal Status

11- JOHNNY MAFIA2024 : année du dragon

samedi 28 décembre 2024

Le BILAN 2024 de Mr CARIBOU

 



Et voici le bilan bien complet de l'illustre chroniqueur des Rêveries : Mr Caribou.
Il revient sur son année 2024 bien chargée en découvertes.


Meilleurs albums 2024 :

 

1- GODSPEED YOU ! BLACK EMPEROR « No title as of 13 february 2024 28, 340 dead »

 


Les champions du monde du post-rock conservent leur titre

https://godspeedyoublackemperor.bandcamp.com/album/no-title-as-of-13-february-2024-28340-dead

 

2- BLOOD INCANTATION « Absolute elsewhere »


 

Morbid Angel x Pink Floyd x Tangerine Dream

https://bloodincantation.bandcamp.com/album/absolute-elsewhere

mercredi 25 décembre 2024

RAINCHECK – Highbro Lowbro

 


RAINCHECK – Highbro Lowbro

Guerilla Asso / Dispear Records / Histrion / Joe Cool Records /

 

Raincheck n’est pas le dernier venu sur la scène, présent depuis dix ans le groupe lyonnais a déjà à son actif deux très bon EPs (True Love en 2017 et Last call en 2020) sortis en collaboration sur un paquet de labels intéressants (Krod, Inhumano, Bad Wolf, Joe Cool…). Le passage au premier album, tant attendu, est enfin arrivé.

Le quatuor fait preuve d’une grosse débauche d’énergie sur ces onze titres (pour 28 minutes) et derrière une petite intro sympa ça défouraille sévère façon Kid Dynamite avec le très bon Hard FM, le curseur punkrock tourné à fond. On retrouve cette même dynamique sur Raise your brows, un super morceau, certainement mon favori, dont certains passages sont délicieux comme des friandises. Turning Point ralentit un peu, posant des mélodies bien sympathiques et affichant un spectre plus large et intéressant du groupe. Rocket Fries et Set In Stone me font penser à Wank For Peace, le chant de Romain rappelle celui de Flo. Les deux groupes partagent beaucoup de points communs, je trouve, et notamment ce goût pour les mélodies tout en balançant des gros riffs et un chant rocailleux par-dessus.

Tout se termine de belle manière avec le très énergique Best Wishes, très groove sur sa forme et bien représentatif de la musique de Raincheck. Puis Ain’t shot the sheriff qui clôture définitivement ce premier opus avec un message politique et sociétal. Les lyonnais touchent aussi la corde sensible de la nostalgie en offrant une ghost song comme les groupes avaient l’habitude de proposer dans les 90’s, il s’agit ici d’une reprise de Born to be alive. En tant que grand amateur de reprises punk je ne peux qu’apprécier celle-ci.

 

Un premier album et une véritable réussite pour ce Highbro Lowbro, tout est excellent de la pochette au son en passant par les onze morceaux. Un coup de maître !

 

J. NeWSovski

 

 

https://raincheckcool.bandcamp.com/album/highbro-lowbro

https://www.facebook.com/raincheckcool/?locale=fr_FR

 


samedi 21 décembre 2024

SWIRLS – Top of the line

 


SWIRLS – Top of the line

A tant rêver du roi / Howlin Banana

 

J’ai découvert Swirls en début d’année, aux Zéclectiques de Cholet, en première partie de Mad Foxes et Birds In Row. Un concert étrange car je n’avais pas vraiment flashé sur le groupe, je dirais même que j’ai trouvé la prestation très mitigée, une histoire de son, d’ambiance ? Pourtant Mad Foxes, juste derrière déchirait tout… Je me suis tout de même intéressé à l’album sorti au dernier trimestre voir si cette première impression se poursuivait aussi sur album.

Mais avant tout il faut parler du groupe, Swirls c’est Von Pariahs, tout du moins une partie de ses membres (quatre sur six), et, pour se renouveler, les nantais ont choisi de se compliquer la tâche en échangeant leurs instruments et en jouant celui qu’ils maîtrisent le moins. Ce choix est bénéfique car il ressort une grande fraîcheur chez ce groupe. L’album a été enregistré en live dans le studio de Mitch Declerck à Rennes en trois jours.

Et j’aime beaucoup le son, très chaud et l’énergie qui se dégage de Young Blood avec cette rythmique très dynamique. La longue montée en température, comme un ampli à lampe, très vintage, fait grimper l’ambiance sur ce premier titre. Le chant de Sam est très bien posé et rappelle par moment Julian Casablancas de The Strokes. Le groupe sonne très garage-rock et les compositions sont vraiment intéressantes, on est limite dans le tube avec Know It All qui aurait pu apparaitre sur Is This It des New Yorkais.

Le son est toujours très chaud sur Rain by Rungo tandis que Red Kit White Cat enchaîne les breaks et accroche bien les tympans. La petite pause sur Pointless and precious arrive à point nommé avant le très bon Rent Free.

 

J’aime bien la pochette avec les gars du groupe habillés tout en jean en train de se chamailler devant un fond qui rappelle les photos de classe des années 90. Efficace !

 

Habituellement je me fais surprendre par un groupe en live ce qui me donne envie d’écouter les albums, là, peut-être sur un malentendu je n’attendais pas cet album avec une grande impatience et la surprise a été vraiment belle. Un chouette album que j’ai plaisir à écouter et réécouter.

 

 

J. NeWSovski

https://atantreverduroi.bandcamp.com/album/swirls-top-of-the-line

https://howlinbananarecords.bandcamp.com/album/top-of-the-line

https://www.facebook.com/p/Swirlsband-100093322243861/

 



mardi 17 décembre 2024

CHOU - Blanc

 


CHOU - Blanc

Folivora

 

Décidément, la scène québécoise regorge de pépites. 2023 avait notamment été marquée par la découverte du stoner démoniaque de FUUDGE ou du psychédélisme inspiré de POPULATION II. Des projets musicalement différents mais chantés dans la langue de Xavier Dolan. Bonne nouvelle, cette belle lignée québécoise se perpétue en 2024. Les énervés CHOU ont en effet déboulé à l'automne avec leur deuxième album "Blanc" (attention jeu de mots). Et pour notre plus grand plaisir. Plus punk dans leur approche que les deux groupes cités plus haut, CHOU joue donc une musique nerveuse intégrant des sonorités stoner, grunge ou encore hardcore. Le groupe de Montréal brille également par son humour grinçant. Il dépeint avec merveille les travers de notre société sans oublier de faire preuve d'autodérision. "Il va y a avoir des morts", et on ne pourra pas reprocher à Charles Laplante qui s'égosille sur ce morceau de ne pas nous avoir prévenu. Tour à tour criarde ou gutturale, son interprétation impressionne sur ce titre d'ouverture débordant d'énergie. CHOU accélère encore un peu plus la cadence sur "Je fais attention" qui évoque un protagoniste paranoïaque. D'abord porté par un gimmick digital très efficace, le son se fait plus brut avec un refrain tendu. Vient ensuite "Rien", un titre punk assez entrainant évoquant la parentalité et un rendez-vous galant foireux. Un poil plus posé, "Tirelire" voit Bruno Bouchard enquiller les riffs. Il est savoureux d'entendre le quatuor québécois sonner parfois comme du McLUSKY ou du HOT SNAKES tout en chantant en français. Après avoir évoqué le quotidien sans le sou, CHOU se fait plus pop sur l'hilarant "Pythons chauds". Il est question de flatteries entre musiciens et de conversation de spécialistes. CHOU continue ensuite de distribuer des bourre-pifs tel que l'expéditif et très punk "Barré du couche tard" ou encore le hardcore survolté de "Ça plombe". Très noisy et intense, "Pain" semble parler de malbouffe et de l'absurdité du monde. Charles Laplante hurle qu'il "mange des croquettes de poulet en forme de dinosaure et je savoure l'ironie". Très drôle, "Doux comme un agneau" mélange riff bien lourd, voix qui s'époumone et refrain catchy avec chœurs féminins. Charles Laplante répète à l'envi lors d'un date qu'"il est doux comme un agneau" sur un ton agressif. Strident, hystérique et imprévisible "Offrande aux dieux de l'indifférence la plus totale" montre un versant plus expérimental, métal, voire indus. On arrive déjà en fin d'album et CHOU n'est pas du genre à clôturer par une ballade sirupeuse. Au contraire, les Québecois délivrent une dernière bombe punk-rock "Vraiment pas pire". 

 

Débordant de bonnes idées, "Blanc" est vraiment un album décapant qui brille autant par son énergie punk que par ses paroles percutantes. On espère une visite de CHOU en France très prochainement. 

Mr Caribou

 Titre préféré :                                           Il va y avoir des morts

 

 

https://lebandchou.bandcamp.com/album/blanc