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vendredi 15 mars 2024

FROM GREY – To Dust


 

FROM GREY – To Dust

Autoproduit

 

Il y a quelques semaines nous chroniquions Pete Byrd d’Angers et son folk americana très plaisant et voici qu’arrive, un peu plus loin sur la Loire, From Grey. Comme si le fleuve se voulait des airs de Mississipi, ses groupes y trouvent des accents américains. From Grey vient de donc de Nantes et est un trio articulé autour de Ronan, à la guitare et au chant, accompagné par Stéven à la guitare puis rejoint récemment par Nicolas aux percussions. Le groupe a déjà sorti un EP en 2015 puis un premier album en 2018 sous le nom Ronan K, à l’époque encore en duo.

From Grey fait preuve d’une qualité impressionnante dans son écriture, aussi il est surprenant de voir que cet album est en autoproduction. Il a même été financé par une campagne de crowfunding. On notera le single Billie qui dégage une belle énergie et bonne humeur. Alors que Salem City et Marauder nous emmènent dans le grand ouest américain, musiques parfaites pour s’imaginer des images de déserts à perte de vue, de grands canyons mais aussi de saloons où coule le bourbon et se déclenchent des bagarres aux tables de poker. La guitare électrique sur Pictures of you et son riff à la Noir Désir amorce un morceau rythmé et terriblement accrocheur, elle apporte aussi de la variété avec son banjo et son harmonica. Plus tard on se rapproche de l’esprit Neil Young sur To Dust, superbe titre en deux parties plein de gravité et de mélancolie. Je pourrais parler aussi de la tristesse qui émane de This Life Is Not For Me dont le texte est touchant, et sur ce morceau, From Grey porte décidemment bien son nom. You Hate Me poursuit dans une ambiance très sombre que Nick Cave apprécierait certainement. Les nantais ferment l’album avec le très beau Dead For Halloween lent mais puissant à l’atmosphère sombre et inquiétante. Encore une fois le groupe arrive à nous emporter et nous mettre des images en tête.

 

On félicitera aussi le très beau travail de l’artiste Billy Petrozzani sur l’artwork réalisé en linogravure.

To Dust est une véritable petite pépite de folk et americana qui sait alterner les ambiances et nous emmener dans son univers. On pense à beaucoup de très grandes références d’outre-Atlantique et on ne peut que lui prédire un superbe avenir.

 

J. NeWSovski

 

https://fromgreymusic.bandcamp.com/album/to-dust

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vendredi 23 février 2024

PETE BYRD – Be

 


PETE BYRD – Be

Autoproduction

 

Pete Byrd est un artiste angevin qui sort du registre habituel des Rêveries. Ici, pas de guitares saturées ni de chant hurlé et encore moins de rythme effréné à la batterie.  Be est son premier album après avoir sorti en 2021 un EP intitulé See You Smile. Pete Byrd jouait auparavant dans Angry Beards et Apple blossom, il est accompagné par trois musiciens sur scène.

 

Pour le rapprocher d’artistes qui me sont plus familiers je dirais que sur Be, le premier morceau, on retrouve un peu le style de Greg Graffin sur son dernier album solo à savoir une folk fortement colorée par la culture américaine avec notamment des sonorités country et dès lors on peut parler du style americana. Il apporte aussi un joli côté mélodique et l’atmosphère rappelle aussi le film Into The Wild de Sean Penn avec la superbe BO d’Eddie Vedder.  Sur Dark Times l’apparition d’un banjo accentue ce côté country voire même cajun comme si la Loire avait troqué sa douceur pour la grandeur du Mississipi. Pete Byrd s’échappe aussi vers des choses plus pop comme sur Too long qui propose des belles mélodies sur son refrain. J’aime beaucoup la douce Good Friends avec un superbe chant très bien accompagné par des chœurs qui créent une belle harmonie. D’ailleurs la voix du bassiste, très basse, est juste superbe sur Deep Through  The Woods.

 

Il y a aussi un côté très intimiste qui se dégage d’un morceau comme cheeky  birds et qui se révèle être une belle introduction au diptyque final. Dans un premier temps Hummingbirds, se révèle être une chanson douce qui fait une belle démonstration de chant mais qui monte en intensité tout du long pour se terminer de façon magnifique accompagnée par une trompette. Dans un second temps il y a une grande mélancolie qui ressort de The Man You Loved, qui conclut l’album juste en chant et guitare, un titre dédié à sa chère et tendre. Ces deux morceaux alignés forment un superbe final pour ce premier album.

 

Be est donc un très bon album de folk et Pete Byrd est très bon artiste qui mériterait d’être davantage médiatisé. Peut-être lui manque-t-il un background rock ? Toujours est-il que je vous conseille l’écoute de son premier album.

 

J. NeWSovski

 

 

 

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mercredi 17 janvier 2024

POOLSHARK – Munch [EP]


 

POOLSHARK – Munch [EP]

autoproduction

 

Poolshark n’est pas un groupe réunionnais comme pourrait laisser penser son patronyme mais au contraire un jeune groupe des montagnes formé en 2022 en Savoie et qui sort ici son premier EP après avoir déjà mis en ligne plusieurs morceaux dont la très bonne reprise de Millencolin : No Cigar. Le quatuor se paye le luxe d’un mastering au mythique Blasting Room.

Munch comporte quatre titres de punkrock mélodique que l’on appelait communément à la fin des années 90 du skatecore. Poolshark n’est pas sans me rappeler bon nombre de bons groupes français à leurs débuts, le premier qui me vient en tête n’est autre que The Rebel Assholes, c’est notamment en raison du chant tout d’abord, un peu éraillé puis le goût des mélodies et les chœurs en soutien qui font leur effet sur Body Medecine, le premier morceau. Fisherman démarre à la Nerf Herder avant de s’échapper sur un refrain bien accrocheur. Goodbye my friends est un peu plus lent et me rappelle cette fois-ci Tom Tom Bullet, petit groupe d’Angoulême qui a splitté trop tôt. Munch se termine sur Soulmate Again le morceau le plus mélodique et le plus accrocheur qui semble définir par la même occasion le profil du groupe qui navigue entre énergie et goût prononcé pour les refrains bien écrits et fédérateurs.

 

A noter aussi la superbe pochette. En consultant leurs précédents singles on peut vite se rendre compte que le groupe semble avoir à cœur de sortir de jolis artworks propres et soignés et j’adore !

 

Poolshark connaît les codes du punkrock et ce premier Ep est plein de promesses avec des morceaux mélodiques au riffs bien trouvés. On surveillera avec attention leurs prochaines productions.

 

J. NeWSovski

https://poolshark.bandcamp.com/album/munch

https://www.facebook.com/poolsharkband


dimanche 5 novembre 2023

LES MAUVAIS JOURS – Let Yourself Grow

 


LES MAUVAIS JOURS – Let Yourself Grow

Autoproduction

 

Je me rappelle il y a une bonne vingtaine d’année, un groupe nommé Conrad, qui naissait des cendres d’Higgins. Je me rappelle le son de Conrad et la pochette de leur trop court EP en recevant l’album de Les Mauvais Jours j’ai cru à un retour du groupe, musicalement assez proche et visuellement aussi. D’ailleurs le rose en vogue en ce moment et de nombreux groupes l’adoptent (Tiny Voices, Turnstile…). Mais non Les Mauvais Jours n’a rien à voir avec Conrad, le groupe vient même d’Alsace et de Strasbourg plus précisément, avec des membres de Another Five Minutes, Boring et More Dangerous Than A Thousand Rioters.

 

Alors j’oserais dire que le groupe aime tromper son monde, la pochette fait très pop, très sucrée et estivale ce qui n’est pas forcément le reflet de leur musique. Puis le nom du groupe pourrait davantage évoquer un groupe punkrock au style direct avec un chant en français mais que nenni, les Strasbourgeois aiment les belles mélodies sur un indie rock plein de charme.

 

Effectivement dès l’ouverture et le joli Turn The Tables on ressent davantage l’influence de Jimmy Eat World, Promise Ring ou Jawbox plutôt que Charly Fiasco ou Zabriskie Point. J’aime les douces mélodies auxquelles le chant vient avec parcimonie prêter main forte (Craving for change) tandis que These words never meant a thing prolonge les harmonies et rappelle le début des années 2000 et l’époque Jade Tree. Les mauvais Jours prend son temps, sans urgence, en douceur, les morceaux sont longs et se savourent.

I can Only Give You All That I’ve Got accélère le rythme façon Get Up Kids époque Something To Write Home About, une énergie que l’on retrouve aussi sur we’ll always have Casablanca dont certaines sonorités ne sont pas sans rappeler Intenable.  Le groupe dégage une belle intensité et une belle profondeur (Fear on the other side) que j’associerai aussi à de la mélancolie ; et je suis finalement assez surpris de ne les découvrir qu’à travers ce deuxième album, le premier datant tout de même de 2018. Le groupe a entre temps pas mal tourné avec pas moins de 4 tournées à travers l’Europe.

On notera au passage l’excellent son et le très bon travail du Cube Studio de Besançon.

 

Clairement l’une des très belles surprises de cette fin d’année, Les Mauvais Jours est un groupe talentueux qui évoque une époque et une vague musicale que j’ai adoré. Il faudra passer outre la pochette décalée pour apprécier pleinement ce superbe album.

 

J. NeWSovski

 

 

https://lesmauvaisjours.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/lesmauvaisjours/

 

mercredi 6 septembre 2023

FUCK IT – Guts (EP)

 


FUCK IT – Guts (EP)

Autoproduction

 

Découvert à travers les pages du fanzine Good Friends de l’ami Jean Louis Paranoïa, Fuck It est le genre de groupe qui ne peut laisser indifférent. Le trio entièrement féminin est déterminé et n’y va pas par quatre chemins pour s’exprimer.

Totalement DIY, enregistré par leur soin dans leur local et autoproduit, ce court EP de 5 titres pour 11 minutes balance un punkrock rapide qui n’hésite pas à sortir de sa zone de confort. Le son de la basse est lourd et pesant tandis que le côté garage prend le dessus sur le morceau d’ouverture Spermtracker. Cabin in the woods révèle un côté post-punk très intéressant tandis Fuck Go pose une chappe sonore avec une basse, une nouvelle fois prédominante. Fuck it n’oublie pas ses racines punkrock avec l’efficace My best wife qui amène une touche mélodique bienvenue. L’EP se termine avec I want my painting on the walls, tout aussi efficace que ses prédécesseurs.

 

Fuck It permet de se rendre compte que Clermont Ferrand est une ville avec une réelle culture rock et un vivier de groupes plus qu’intéressants. Fuck It est à découvrir sans tarder !

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/fck.it.band/

https://fuck-it.bandcamp.com/album/guts

 


vendredi 12 mai 2023

INTROSPECTIVE – S/t (EP)

 


 

INTROSPECTIVE – S/t (EP)

Autoproduction

 

Introspective est un nouveau venu sur Angers, formé en 2019 et auteur dans la foulée d’un split avec Wellington 1084 et Hinterheim (1 morceau chacun), il tire son nom de la contraction d’introspection et de rétrospective. Le quintet livre aujourd’hui un premier EP de 4 titres (pour 37 minutes) de screamo – post metal.

 

Introspective explore donc un univers musical qui se rapproche pas mal de Cult Of Luna notamment sur les montés puissantes et le chant hurlé empreint d’une force extraordinaire (I know who I am), ce morceau me fait penser aussi aux parisiens de Memories Of A Dead Man à l’époque où Pierre évoluait au chant.

 

Mais le groupe semble aussi prendre beaucoup de plaisir à construire de longues mélodies qui ne sont pas sans rappeler Amenra comme sur Ma Sublime ou Ecorché et j’aime ces passages doux qui alternent avec ces moments de fureur qui arrivent comme des tempêtes.

 

 

A noter aussi le son impeccable pour un premier EP et qui a eu le privilège d’être mixé par Alan Douches (Converge, Lifetime, Kid Dynamite, Grand Central...).

 

Une excellente surprise pour tous ceux qui aiment le post-metal et apprécient les belles et longues mélodies ponctuées d’une rage furieuse.

 

J. NeWSovski

 

 

https://introspectiveband.bandcamp.com/album/introspective

https://www.facebook.com/introspectiveband/

 



mercredi 26 avril 2023

EVIL DROP – S/t

 


EVIL DROP – S/t

Autoproduction

 

Niort est une ville souvent charriée et, pour y avoir vécu quelques années étudiantes il y a un paquet d’années, je dois avouer que les lieux pour jouer étaient rares et l’engouement pour le rock peu développé. Mais les années passent, les groupes se forment, les lieux apparaissent. Et parmi ces groupes il y a Evil Drop, découvert l’année dernière à travers leur premier EP. Ce duo sympathique et surtout atypique évolue en formation Basse / Batterie. Le groupe a pas mal tourné et est même passé à La Muette (clin d’œil à Vinzcore) et peut-être qui sait une Evil Drop Triple IPA verra peut-être le jour, quelque chose d’un peu lourd qui accroche bien à l’image de leur musique.

 

Ce premier album est composé de 8 titres avec la particularité d’avoir quelques morceaux chantés en français comme Viens Ici ou Crève que l’on a pu voir en avance sous forme de clip vidéo, et globalement ça passe plutôt bien. Mais la formule de l’année dernière reste globalement la même avec une grosse basse avec distorsion et un chant lourd, derrière la batterie tape fort, cela donne des sonorités parfois proches du stoner (Stoned) ou davantage punkrock (crève).

Le groupe dégage une belle énergie comme sur Corporate et sait créer des morceaux entêtants comme Come With Us qui fera son petit effet en concert. J’aime aussi beaucoup I Swear, plus lent mais qui dégage une belle intensité et monte en pression tout du long.

 

Je reprocherais cependant le côté un peu répétitif dû au son de la basse et le chant qui malgré le changement de langue reste assez linéaire d’un morceau à l’autre. Le son est globalement un poil faiblard mais il est important de rappeler que le duo a tout fait lui-même.

 

Evil Drop Confirme donc son potentiel avec ce premier album, un groupe atypique qui mérite qu’on le suive de près.

 

 

 

J. NeWSovski

 

 

 

 

https://evildrop.bandcamp.com/album/evil-drop

https://www.facebook.com/evildrop/




lundi 10 avril 2023

tRuckks - Funambule Carnage

 


tRuckks - "Funambule Carnage"


 La sortie d'un nouvel album du furieux quatuor tRuckks devrait nous mettre en joie tant leur mélange de noise rock / métal / math-rock / post-rock a fait des prouesses depuis leur début en 2015. Hélas, cette édition, uniquement au format numérique, marque la fin de l'aventure pour le groupe de Vesoul. Après 8 années riches en expériences et un dernier concert donné sur leurs terres, tRuckks a décidé de se séparer et se consacrer à d'autres projets. Et nous laisse en guise d'au revoir un magnifique dernier album nommé poétiquement "Funambule Carnage". tRuckks symbolisera la fulgurance et la précocité. Pour rappel, les quatre fougueux n'étaient que des adolescents de 14 ans quand ils ont monté ce groupe de noise-rock chanté en français. Car le choix de jouer une musique inspirée par des groupes anglo-saxons dans la langue de Molière a fait toute la singularité du groupe. Sans parler de la palette vocale de Leny dont la voix grave et changeante a impressionné dès les débuts. 


On retrouve d'emblée ce chant guttural sur l'inaugural "Brûler" décrivant une ambiance de fin de monde. La puissance de feu de tRuckks est intacte dès ce premier titre truffé de changements de rythme. Le quatuor accélère encore la cadence sur "Poli", véritable petite bombe punk à l'énergie débordante. Un titre expéditif (1min30) au refrain accrocheur, à siffler sous la douche. tRuckks renoue avec des structures plus complexes sur le morceau éponyme "Funambule Carnage". Soutenu par une basse bondissante, "Funambule Carnage" commence presque gentiment. Mais rapidement, les riffs se font plus lourds et le chant plus agressif. Après un pont faisant la part belle aux sons dissonants et aux ambiance tribales, le titre renoue avec un son plus lourd et énergique. Au passage, notons que cet album a le chic pour faire écho à l'actualité brulante. Peut-être n'était-ce pas le but mais on ne peut s'empêcher de penser au chaos urbain des dernières semaines (ça détonne, ça klaxonne", "les ordures qui s'entassent") ou encore à notre président monarque ("Regardez-moi, je suis là-haut, et malgré moi, je suis le roi"). Plus post-rock "Ne plus croire aux arbres" peut faire penser à TOTORRO. L'intensité y est grandissante et se clôture finalement, et c'est l'art du contre-pied de tRuckks, sur un gros riff tranchant. tRuckks renoue avec l'urgence sur "Banzai" sans perdre pour autant son goût pour les saccades. "Mystère" et ses 6 minutes montre un autre versant du quatuor. Un titre très expérimental et sonique marqué par les questions existentielles de Leny dont le chant plaintif et flippant nous scotche. Difficile d'embrayer après un morceau si riche et intense, mais tRuckks a de la ressource. Et montre sur "Encore la même" sa capacité à changer de direction passant du punk-rock au métal en passant par le krautrock en moins de 4 minutes. Après une telle débauche d'énergie, il fallait bien une petite respiration acoustique "Crépuscule" histoire de recharger les batteries et repartir pied au plancher. "Magnifique Journée" mélange avec réussite breaks et lourdeur. Et manie également l'ironie car si le ciel est dégagé, les vautours rodent. Du 100% tRuckks dans le texte et le son. Cet ultime album se conclut par une longue pièce de 7 minutes "Delirium" qui met en exergue toute la palette musicale du groupe de Vesoul. Après un début à la JEAN JEAN, une première rupture noisy s'opère. Après un bref retour au calme, "Delirium" monte de nouveau en puissance, se faisant plus bruyant. Mais le quatuor nous réserve une dernière surprise. Le déluge sonore et les larsens laissent finalement place à Gilles Deleuze et ses questionnements sur l'acte de création. Un final remarquable pour un album qu'il l'est de bout en bout.

 

 "Funambule Carnage", qui aurait mérité une distribution physique, restera une référence de noise-rock en français. Même s'il est regrettable en tout cas que le groupe n'ait pas bénéficier d'un plus grand soutien populaire, tRuckks aura marqué les esprits. Et si leurs performances scéniques nous manqueront, nous nous consolerons à l'écoute de leurs deux albums et de leur premier EP. 

 

Mr Caribou

 

Meilleur titre :                   Mystère

 

https://truckks1.bandcamp.com/album/funambule-carnage



jeudi 15 décembre 2022

THE FOXY LADIES – Not sorry

 


THE FOXY LADIES – Not sorry

 

Je me sens obligé de commencer par citer Jimmy Hendrix et son Foxy Lady, musicien culte avec un morceau immortalisé dans le film non moins culte Wayne’s World. Le nom du groupe lui rend donc hommage mais c’est aussi un clin d’œil à leur composition car The Foxy Ladies est à la base un groupe de filles. Basé sur Lyon, le quatuor a déjà sorti deux productions par le passé : Ignition en 2014 (EP) et Backbone en 2017 (LP). Quelques temps après ce dernier Chloé quitte le groupe et est remplacé par Alexis.

 

Ce deuxième album, en autoproduction, vient donc tout juste de sortir et veut imposer une ambiance post-apocalyptique. Dès l’ouverture avec Blossom with the moon, on plonge dans une ambiance du début des années 2000, rock post-grunge, avec une grosse guitare, des sonorités métal mais un côté mélodique très assumé.

Le quatuor explore tout le spectre rock poussant même jusqu’à des riffs reggae sur Vulture Dance et sa grosse basse. Je dois avouer que ce morceau m’a un peu perdu, partant dans toutes les directions avec notamment un passage trop pop pour moi. Mais l’enchaînement avec l’intro de City Hunt permet de replacer le curseur de l’énergie et des mélodies au bon endroit. La voix de Gabi est vraiment jolie, notamment sur la balade Lovely Bones (hommage au livre puis au film la Nostalgie de l’ange ??) et quelle douceur sur sur Anthroposin ! Ce titre conclue parfaitement l’album et laisse entrevoir de belles possibilités.

 

The Foxy Ladies ne se situe pas toujours dans mon registre de prédilection, partant souvent dans un rock-métal moderne un peu néo (My fault), je dois avouer que j’ai que je suis un peu perturbé par l’alternance du chant clair puis hurlé (conquest of the sun) mais sur un morceau plus lourd comme Find a way ça passe plus facilement.

 

Un groupe à découvrir, qui passera d’ailleurs à Fontenay en avril au festival Onn n’a plus 20 ans avec The Exploited et Tagada Jones.

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://www.facebook.com/thefoxyladiesband/

http://thefoxyladies.fr/

https://thefoxyladies.bandcamp.com/album/not-sorry



dimanche 6 février 2022

BRAINLESS NETWORK – Cranberry’s feel is forever

 


BRAINLESS NETWORK – Cranberry’s feel is forever

Beaucoup de fraîcheur pour ce jeune groupe parisien qui produit un punkrock mélodique qui aurait pu aisément s’inscrire dans la vague des années 90.

Cette jeunesse amène une spontanéité qui n’est pas sans rappeler les premiers albums de  groupes comme Green Day, Blink 182 ou plus proche de chez nous les Uncommonmenfrommars.


J’aime donc le côté solaire que dégage le groupe et les bons riffs bien trouvés (live fast, die later). Les chœurs féminins sont intéressants (won’t say sorry) et ajoutent un petit plus appréciable. On ressent un petit côté Dead Pop Club sur Fucked in the supermarket et un peu l’esprit Unco sur World of drunken fantasies. Si l’originalité n’est pas forcément présente (trop de groupes jouent ou ont joué le style) n’empêche que Brainless Network est un bon défouloir qui révèle plein de promesses pour l’avenir. A ce titre j’apprécie particulièrement Pizza Slice teen spirit démarrant sous des fausses notes de NofX reprenant Joe Dassin mais sa deuxième partie très pub irlandais se révèle très sympa notamment sur le refrain. Et j’apprécie aussi Cemetery of shame plus rugueux dans son traitement en particulier sur les voix.

On pourra noter le son très intéressant de l’album, enregistré au Chipolata Framboise Studio par Fab le maître des lieux, mais je ne peux approuver le travail du graphiste ou du membre du groupe qui s’est chargé de la pochette, gros point noir à mon goût…

 

Brainless Network est donc pour moi un jeune groupe prometteur qui vient de sortir un bon album de punkrock mélodique comme on en faisait autrefois (!), cependant il est loin de manquer de charme.

 

J. NeWSovski

 

 

https://brainlessnetwork.bandcamp.com/releases

https://www.facebook.com/brainless.network/

 

 

samedi 9 mars 2019

BIKINIS & ICECREAM – There ‘s no finish line (EP)




BIKINIS & ICECREAM – There ‘s no finish line (EP)
Autoproduction

Voici le nouvel EP de Bikinis & Icecream, un groupe que je suis depuis quelques années et dont j’apprécie l’évolution. D’un punkrock assez gentillet à la Blink 182 des débuts le groupe évolue vers un punkrock plus aérien et envolé à la Angels and Airwaves. Ok, vous me direz qu’entre Blink et Angels la frontière est ténue, qu’il y a des membres en commun… mais clairement ce dernier a su proposer un style assez personnel. Et c’est ce style qui a aussi marqué profondément les Nimois.
Alors certes les Bikinis n’explosent pas d’originalité mais leur style est maîtrisé et le groupe arrive à proposer une pop punk qui s’écoute facilement et arrive à nous porter grâce à de belles mélodies, des chœurs bien placés mais aussi des vagues de claviers par derrière qui amènent une ambiance intéressante. C’est le cas sur Secret Thoughts qui gagne en qualité passé le premier tiers.

Le groupe a su évoluer aussi dans sa façon de composer, chaque membre prenant vraiment par entière aux compositions et au final je trouve vraiment intéressants des morceaux comme Without you ou Things that matter.

Le titre final Ghost Song se veut un peu à part des autres, retouché, filtré il dénote dans un style très simple et direct qu’est le punkrock. L’effet sur la voix, style vocodeur me gêne un peu, trop de soupe à la radio utilise ce procédé, mais je me suis laissé tout de même baladé par le titre.

Je ne suis pas très fan de la pochette que je trouve en décalage, il y a certes un côté aérien, avec le ciel cartographié, par contre le mec en sac à dos qui l’observe ajoute trop une image teenager. Mais tout ceci n’est que question de goût…  Ainsi il y a des passages avec lesquels j’ai plus de mal sur I Try par exemple quand les voix montent ou parfois quand le groupe se perd dans trop de sonorités.

Dans la veine de The Experiment, le précédent EP, B&IC poursuit son petit bonhomme de chemin dans un style particulier qui ne conviendra pas à tout le monde certes, mais qui a son charme. Petit à petit le groupe s’installe et propose des choses de plus en plus intéressantes, vivement la suite donc !



J. NeWSovski