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jeudi 5 septembre 2024

THE PLAYMATICS – Dive In

 


THE PLAYMATICS – Dive In

Mass Prod / Dispear Records / Wrecking Crew Records / Hell Vice I Vicious / Yellow Pillow / Fetch Records

 

Voici la belle surprise de cet été, elle vient de Rennes et s’appelle The Playmatics. Ici pas de punkrock débridé à la Clavicule ni de punk mélo à la Konbinis mais plutôt un punkrock très pop qu’on appelle régulièrement BubbleRock. Le quatuor breton est mixte avec Lisa au chant accompagnée de Thomas, Seb et Fred, ils viennent de groupes comme Marty Mad Fly, Face Off, Chère Catastrophe, Navir et se sont formés en 2022.

Dive In est donc leur premier album et c’est un joli coup de maître. Dès les premières notes de Dig This, The Playmatics rappelle le début des années 90 et les groupes pop-punk comme Groovie Ghoulies avec le timbre de voix des Dance Hall Crashers et le groove des Teen Idols qui faisaient rayonner californie à travers les labels Lookout ou Honest Dons. Un véritable souffle de fraîcheur qui me fait le même effet que l’album de Johnnie Carwash. D’ailleurs certains morceaux possèdent le même ADN,  je pense notamment à des titres comme le rayonnant 23 Summer Hit ou l’énergique Sing Out Loud.

Les Rennais savent jouer vite (Nasty Nasty ; Wasted Youth) montrant une influence garage intéressante. Par ailleurs j’apprécie beaucoup la nonchalance d’Overflow qui pourrait rappeler certains morceaux de The Decline ! avec une basse joueuse qui entraine le morceau. On retrouve aussi cet esprit sur Go Girl ! et sa touche folk punk. Where the sun sets s’affirme peut-être comme le tube de l’album, très mélodique, un peu plus posé, ses riffs sont imparables.

Le son est plutôt bon même si je trouve la guitare trop en retrait sur certains passages.

 

Album coup de cœur qui amène de la lumière avec un punkrock léger, frais et acidulé. Les amateurs de Johnnie Carwash sauront apprécier !

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/theplaymatics

https://theplaymatics.bandcamp.com/album/dive-in



mercredi 20 septembre 2023

THE TRADERS – How much art can you take ?



THE TRADERS – How much art can you take ?

Hell Vice I Vicious / Decadent Records / Disque Ardent /White Russian Records / Bad Mood Asso

 

Sans révéler un grand mystère The Traders fait parmi des mes groupes français préférés, leur premier et seul album jusqu’à aujourd’hui (too young… so old) a été une belle claque à sa sortie en 2013 et il tourne encore très régulièrement sur ma platine. Aussi, il y a quelques semaines, voire quelques mois, quand le groupe a annoncé sa reformation avec un album à la clef j’ai senti mon palpitant s’accélérer. Le trio Lyonnais a distillé les nouveaux morceaux petit à petit pour faire monter la jauge d’impatience. Puis à la fin des vacances l’annonce du drame est arrivée.

Vous le savez désormais, mais Clément, le guitariste qui a joué aussi dans Intenable et Nina’school, est décédé début août. L’annonce fut brutale. Une nouvelle dévastatrice pour tous ceux qui ont côtoyé Clément ou l’ont simplement croisé lors d’un concert.

Une situation très compliquée à quelques semaines de la sortie du deuxième opus et à quelques mois de la tournée aux Etats-Unis qui doit les entrainer notamment à Gainesville (la ville d’Hot Water music) en compagnie de Quitters.

 

How Much art can you take ? sort donc dans un contexte bien particulier et très lourd. J’ai cru comprendre que le groupe assurera tout de même une partie de ses dates avec leur pote Charles qui devrait prendre la guitare pour l’occasion.

 

L’album commence avec Roads of Ostende, qui après une petite introduction toute douce, applique à la lettre le style Traders avec une grosse basse, un rythme pas trop rapide mais un gros sens de la mélodie. Le refrain est très accrocheur avec les chœurs qui apportent une belle profondeur au morceau. Enchaîne ensuite Insults qui restera le premier morceau composé avec Clément lors de son arrivée dans le groupe. Le chant de Peno est toujours aussi singulier avec un joli grain de voix qui me rappelle par moments celui du chanteur des Brixton Robbers.

Les anciens membres du groupe viennent prêter main-forte en posant leur voix, c’est le cas de Mike Noegraff sur The Basement qui amène un vent de fraîcheur mais surtout une jolie douceur comme un voile de coton sur la fin du morceau. Anthony, lui, intervient sur Thanks, doc… un très bon morceau dont les variations de rythme sont très intéressantes. J’aime d’ailleurs quand le groupe part pied au plancher avant de baisser le rythme comme sur A new role model. J’aime aussi l’intensité que les lyonnais réussissent à faire passer (marching as a luxury).

 

L’album emprunte son nom à Patrick Costello de Dillinger Four qui l’a tatoué sur son torse tandis que l’artwork ne pourra laisser indifférent. Pour moi c’est le seul point noir de cet album.

 

The Traders sort donc ce deuxième album dans des conditions très particulières, il n’en demeure pas moins tout aussi intéressant et percutant que son prédécesseur.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/wearethetraders/

https://thetradersss.wixsite.com/hmacyt

https://wearethetraders.bandcamp.com/album/how-much-art-can-you-take-album-2023

https://www.instagram.com/we_are_the_traders/