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vendredi 3 février 2023

ENLÒC – Tempora

 


ENLÒC – Tempora

Bad Asso Tripoux

 

 

Il y a six ans déjà j’avais chroniqué le second album d’Enlòc, jeune trio occitan amoureux de son Aveyron natal. Le groupe a pris son temps pour composer et sortir ce troisième album où l’on retrouve les marqueurs du style mais surtout la caractéristique principale du groupe qui est de chanter en Anglais, en Français et aussi en Occitan.

 

Saint Aff rock city est un hommage à leur ville d’origine, un peu à la manière de Mobütu et son FLC Rock’n’roll city. Les titres sont d’ailleurs très proches c’est amusant. C’est un morceau rock à grosse guitare, intéressant pour démarrer. Empty Battles est un autre morceau chanté en anglais, un titre énergique au refrain très efficace.

 

Débat de forme s’intègre davantage dans la sphère punkrock français et fait penser à Intenable ou Nina’s school. Le texte est intéressant, j’ai par contre un peu plus de mal avec sapin vert, sur le texte mais aussi avec les sonorités du chant. Rise, fall, winter est quant à lui chanté en occitan, une langue qui passe plutôt bien, les chœurs derrière sont bien posés. Beaucoup d’énergie et rythme effréné sur Rambalh aux influences Fat Wreck, la basse y est super intéressante je trouve.

 

Petit échange de bons procédés car Fabulle de Ben & Fist vient donner de la voix sur Sous les Ponts, pour rappel Aurélien chantait sur le titre Du sens pour exister sur le dernier album de Ben & Fist.

Intéressant de trouver un morceau comme Treva, sorte de ballade toute douce qui monte en pression et en intensité, un morceau qui laisse entrevoir de belles choses si Enlòc poursuit ce style de morceaux à l’avenir.

 

Enregistré au Chipolata-Framboise par Fab, le son est très bon et j’aime aussi beaucoup l’artwork de Peir Lavit qui me fait penser à une estampe japonaise.

 

Enlòc s’inscrit encore un peu plus dans le paysage punkrock national. Sans révolutionner le style cet album se trouve être plaisant et la variété des langues amène une originalité non négligeable.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/Enloc

https://enloc.bandcamp.com/album/tempora

 


jeudi 27 octobre 2022

TOXXIC TV – The Fall

 


TOXXIC TV – The Fall

Dialektik Records

 

Ce nouvel album me renvoie directement vingt ans en arrière avec l'album 111. En pleine époque Dialektik records tenu par Stéphane Moreau, l’ancien manager des Zabriskie Point, un label qui aura sorti de très bons albums notamment ceux de Nra, Dead End, Seven Hate, Human Alert, Weak, les Zab’ forcément ou encore Carving.

Toxxic TV était un groupe qui arrivait, à l’époque, à faire le lien entre les groupes de punk rapide et ceux plus mélodiques. Le groupe s’est arrêté en 2003. En 2015 à la surprise générale les deux frangins Guezengar ont décidé de remonter Toxxic TV et de passer en quatuor avec l’arrivée de deux nouveaux membres, s’ensuit l’album Here and now. Et aujourd’hui voici The Fall enregistré au Chipolata Framboise Studio, entre Nantais, avec Fab aux manettes.

 

Je retrouve rapidement la patte du groupe sur le premier titre qui donne son nom à l’album, avec cette voix très plaisante et une basse bien ronronnante, c’est d’ailleurs aussi la même recette sur Midnight Ride, autre morceau bien en place et efficace sur sa première moitié.

Le groupe travaille sur les mélodies et offre des choses intéressantes notamment the final gasp et ses chœurs accrocheurs. Le passage en français sur Neige Noire fonctionne plutôt bien, et je ferai le même constat sur Par La Rage et son refrain très entraînant. Ça marche d’autant plus qu’il y a une réelle alternance dans l’album que ce soit dans les rythmes ou le chant ce qui amène une vraie variation.

Quelques temps morts tout de même avec des choses plus traditionnelles comme Drowning Man ou we are the earth et sa rythmique ternaire, la touche Toxxic TV.

 

Et pour finir le groupe s’offre une reprise des Beatles avec Help, énergique qui fera certainement son effet en concert.

 

Je ne suis pas fan de la pochette, pourtant le groupe nous avait habitué à des choses plus sobres, une photo aurait peut-être été plus efficace...

 

Même s’il n’est pas l’album de l’année, The Fall n’en n’est pas moins plaisant et c’est avec un grand bonheur que les fans des premières heures retrouveront le groupe nantais.

 

J. NeWSovski

 

 

https://toxxictv.bandcamp.com/music

https://www.facebook.com/profile.php?id=100063104295264



vendredi 5 janvier 2018

BEN & FIST – Au pire on se sera bien marré



BEN & FIST – Au pire on se sera bien marré
Autoproduction
8/10

Avec un artwork qui rappelle aussi bien fail forward de Wank For Peace que le split La Fête entre Maladroit et Charly Fiasco, ce deuxième album de Ben & Fist se révèle être une petite surprise bien sympa.


Au pire on se sera bien marré a été enregistré par Fab au Chipolata Framboise studio de Treillières. Le son est très bon et le chant aussi, les errances des premiers albums issus du studio semblent être corrigées. Maintenant tout ce qui sort est de très bonne facture.


Les toulousains me rappellent fortement Intenable par le style certes, l’écriture aussi mais aussi la voix principale qui n’est pas très éloignée de celle de Kévin. C’est cependant sympa que le chant soit partagé. Il y a un petit paquet de morceaux accrocheurs : Gin To, au message déjà entendu mais bien efficace, j’aime sa basse qui déroule à fond. Néant est aussi un bon titre, plus calme qui met en avant les paroles. C’est l’un des points forts de Ben & Fist d’écrire de bons textes, on ne le ressent dans Pas de frère ou pour nos sourires.


L’autre point fort c’est l’énergie qui s’associe à une bonne humeur communicative, Ultrafestif donne la pêche à l’instar de Velib or die.


Ce deuxième album du trio toulousain est une vraie réussite. On espère que ce titre d’album n’annonce pas une fin prochaine après 10 ans d’existence tant on a envie de les voir perdurer, tourner et nous sortir d’autres morceaux.

J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Gin To






mardi 14 novembre 2017

JUSTIN(E) – 06 72 43 58 15



JUSTINE – 06 72 43 58 15
Guerilla Asso / Can I Say Records / Justine Asso
9.5/10

C’est une mission difficile de s’attaquer à la chronique d’un album de Justine, et pour en parler me vient en tête la phrase d’un fan trouvée sur le site du groupe :
« Cette fois-ci je crois que j’ai mieux compris les paroles. »


Oui, Justine, on ne va l’apprendre à personne, est un groupe qui balance des textes pointus et je dois avouer aussi que sur le dernier album il fallait s’accrocher pour calculer les paroles ou tout du moins essayer de s’approcher du sens profond. Les textes de Justine c’est un retour au lycée pour une étude de texte à faire à la maison avec du Nofx qui cartonne derrière. Seulement là j’ai un peu plus envie de m’y pencher.

Alors oui cet album est plus clair et plus accessible et je dois avouer qu’il a gagné aussi en simplicité. Il y a une très grosse concentration de titres majeurs qu’on aura plaisir à chanter en chœur en concert : Frantz Fanon, Brûle Raison Brûle, Mère Chose Micropolitique du fascisme, Aurélia…. Et même si on ne perçoit pas toute la finalité des textes d’Alex, on a l’impression de se cultiver en les écoutant, en tout cas ils nous invitent et nous incitent à chercher, fouiller. Une bonne pédagogie.

Sur l’ensemble il n’y a rien à jeter, les titres accrochent avec cette recette bien maîtrisée. Au passage on retrouve Arnaud, le frère, de The Attendants qui vient prêter sa voix sur Désastre.

Je ne peux que remarquer la laideur de la pochette qui atteint des sommets l’effet est certes volontaire mais merde moi qui ai investi il y a quelques années dans un joli cadre pour pochette vinyles… Il serait peut-être temps de rappeler Cha pour refaire une vraie pochette digne de ce nom…


Au final je n’aurai pas parlé beaucoup de musique et pourtant à la basse, Fab, assure le show, le très gros show même. Et les autres sont très bons aussi. Justine, avec ce 06 machin truc, signe un album dans la lignée des précédents qui se déguste à plusieurs niveaux d’écoute : à fond pour s’énerver, au calme pour cogiter. Un groupe intelligent, juste incontournable.


J. NeWSovski


Morceaux préférés :            Micropolitique du fascisme   et     Aurélia






samedi 28 octobre 2017

LUNCH – Plongé dans le décor



LUNCH – Plongé dans le décor
PANDA Records / Bad Mood Asso / Crapoulet
7.5/10

J’ai découvert ce trio marseillais il y a deux ans avec leur Ep 19h au Québec, ils sont aujourd’hui de retour avec un deuxième album.


Hommage ou clin d’œil à Guerilla Poubelle, Plongé dans le décor, démarre comme Punkrock is not a job, le premier titre de l’album Punk = existentialisme. La référence est donnée. Lunch s’y réfère mais s’applique à imposer sa patte davantage que sur le précédent EP.

Musicalement il y a des bons plans avec des morceaux vraiment accrocheurs. J’adore Deux Rails par exemple dont le texte est très bien écrit, on se laisse happer par l’histoire. Il est intéressant de remarquer que les textes sont écrits par les trois membres et les trois possèdent une jolie plume. Le chant est très punk dans le fond, et fait preuve d’irrévérence (point mort). Plongé dans le décor est aussi un bon morceau et on se laisse accrocher à ces petites phrases qui ressortent de l’album comme celle-ci issue de Panorama : « je m’exprime avec des signes alors prends le temps de m’écouter. Si seulement j’avais la parole, tes tympans seraient percés. »



Enregistré par Fab au Chipolata Studio, le son est nickel. Jolie pochette avec un montage photo efficace.


Lunch s’inscrit avec Plongé dans le décor dans une scène française qui aime les textes bien écrits sur un fond musical punkrock bien efficace. Derrière les locomotives (Guerilla Poubelle et Justin(e)) le secteur regorge de bons groupes (Charly Fiasco, Intenable…) et Lunch vient rajouter son nom à cette belle liste.
J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Deux rails


samedi 16 septembre 2017

SONS OF O’FLAHERTY – The road not taken



SONS OF O’FLAHERTY – The road not taken
Folk n’Punk Brigade
9/10

Etonnante surprise que l’écoute de Sons Of O’Flaherty, groupe originaire de Rennes et de ses alentours. Monté il y a plus de sept ans, en duo alors, le groupe s’est peu à peu étoffé avec l’arrivée d’un bassiste, d’un batteur et d’un sonneur. Une évolution qui n’est pas sans rappeler le Slim Wild Boar & his Forsaken Shadow.

J’aime beaucoup la pochette, joliment illustrée avec une très belle photographie que j’aurais bien aimé pouvoir utiliser pour les playlists du blog.

The Road not taken commence de façon déroutante par un morceau très mélodique (dead and gone), notamment son introduction, qui emmène dans une voie qui n’est pas forcement celle de l’album, comme si finalement ce morceau illustrait la pochette… Tellement déroutant que je le zappe désormais à chaque écoute.

Pourtant les influences de Sons Of O’Flaherty sont clairement celtiques et le groupe ne se cache pas derrière ses références que sont The Dropkick Murphys et Flogging Molly, au contraire même, et il serait trop facile de leur taper sur les doigts pour les trouver trop proches.
C’est peut-être même histoire de rendre un bel hommage que les Rennais se permettent de reprendre un des titres phares du groupe de boston avec Fields of Athenry.
Mais c’est quelque part entre ces deux références que se situe le groupe Rennais et lorsqu’il s’agit de ses propres compos on prend quelques belles claques, notamment Red Wine Teeth, un très grand morceau, dans mon top de l’année, The Lucky Ones ou Saint Or Sinner qui voit Matty de Roughneck Riot venir en featuring.

D’ailleurs Sophie de Burning Lady vient, elle aussi, prêter sa belle voix sur The Better Claim tout comme Kevin de The Decline ! sur The Townspeople. Il serait d’ailleurs génial de voir les deux groupes jouer ensemble.
J’aime beaucoup la voix de Tibo qui amène suffisamment de mélodies mais aussi de rugosité pour coller à la musique. J’aime l’énergie, la ferveur, le côté fédérateur et festif de cet album.

Enregistré au Chipolata Framboise Studio par Fab, dont la discographie en tant que producteur commence à avoir belle allure, le son est juste comme il faut, tout est bien équilibré et il est clair que ce dernier a progressé dans son rôle et que ses productions sont désormais de très bonne qualité.

C’est donc une très belle découverte, The Road Not Taken est un excellent album qui se bonifie à chaque écoute. On aurait pu lui reprocher son côté trop Dropkick Murphys, mais, même si Sons Of O’Flaherty en est très proche, il a sa personnalité propre, plus douce, moins rugueuse qui lui permet de se distinguer. Et quelle chance d’avoir un si bon groupe dans nos contrées !

Au passage il est à prix libre sur bandcamp…

J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Red Wine Teeth






mercredi 16 novembre 2016

FANNY DX – Genève & Treillières




FANNY DX – Genève (EP)
FANNY DX – Treillières (EP)

Ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé de Fanny DX, peut-être une vingtaine de jours… Mais la sortie coup sur coup de ses deux derniers Eps mérite qu’on jette une oreille attentive dessus. 
Les deux, de 5 titres chacun, ont été enregistrés avec seulement deux mois d’écart, l’un à Genève par Serge Morattel (qui jouait jadis dans Knut) et l’autre à Treillières (près de Nantes) chez Fab de Justin(e) au Chipolata Framboise que l’on connait bien. Bien entendu les compos sont différentes mais c’est l’occasion aussi de voir les travaux des deux producteurs.
Commençons par le EP Genève et Paranoïd une belle chanson, très rythmée pour un titre acoustique, quelques passages difficiles à caler au chant mais au final un morceau sympa. Missing, le deuxième titre, se veut plus axé sur l’émotion avec la voix parfois fragile et touchante. C’est aussi le cas sur Gravity dont le refrain (« you never belong to me ») est un vrai régal de douceur. Clouds Over Sea est aussi un très joli titre, par contre je suis moins emballé par Home un peu trop aérien.

Treillières révèle une production moins fulgurante et moins propre mais elle met tout de même bien en avant les compositions superbement écrites. J’aime beaucoup Low Down au chant poussé et limité écorché ainsi que New Name, mélancolique à souhait.
L’ensemble est très homogène et porté avant tout sur les émotions. C’est aussi le but de la folk me direz-vous.

Je trouve que par rapport aux EPs précédents Fanny a gagné en simplicité dans son chant évitant les démonstrations vocales ce qui amène bien plus de sincérité.
 Il est aussi intéressant de voir qu’il y a eu un bon nombre de punks qui se sont lancés dans la « folk pour coreux » mais c’est la première artiste féminine que je connaisse à faire cette démarche et la douceur et la fragilité qui en ressortent touchent différemment.

Au final ces deux EPs m’ont fait passé un très bon moment et font ressurgir nostalgie et mélancolie. L’écriture des morceaux est belle tout comme la voix de Fanny souvent touchante.


mercredi 25 mai 2016

ROTTWEILER RODEO – Donde Esta le Groove ? (ep)



ROTTWEILER RODEO – Donde Esta le Groove ? (ep)

C’est en 2014 que Rottweiler Rodeo a sorti son premier EP from rooster to donkey, mélange de punk et ska. Une petite prod plutôt sympathique portée par un grand dynamisme.

Les parisiens reviennent cette année avec un nouvel EP de 8 titres dont la couverture est, encore une fois, superbe, et dont le son a été enregistré, à nouveau, chez l’ami Fab à Treillières au Chipolata Framboise Studio. On ne change pas une combinaison gagnante.

Je trouve l’ensemble plus punk que le précédent, le coté ska s’étant quelque peu dissipé (quoique sur Salma Hayek ça envoie quand même) ou dilué dans les chansons (Illuminati). J’aime bien le côté décalé des morceaux sur leurs thèmes ou leurs textes ce qui montre très rapidement que le groupe aime la déconne et le second degré. C’est le cas sur la galette, un morceau rapide et entraînant poussé par un texte hors norme… Et le groupe balance aussi une belle reprise de Camille de Jean Yanne, je ne connaissais pas… Mais ça m’a permis de me pencher dessus. J’adore A l’ancienne à Valencienne, déjà par son titre puis par le chant totalement déjanté et la grosse débauche d’énergie. Sur scène ça va donner !

Je vais peut-être et certainement me répéter mais Rottweiler Rodeo, à travers ce nouvel EP, vient de tailler des titres pour enflammer une salle. Sur disque ça se laisse écouter mais l’ensemble doit prendre une dimension encore bien plus intéressante sur scène.






mardi 15 mars 2016

LOGGERHEADS - parts of us



LOGGERHEADS - parts of us
Bad Tripoux / Fingers Out Records
8/10
Loggerheads sent bon le punkrock de la fin des 90's. Rythme rapide, de la gratte en veux-tu en voilà, de la mélodie et une bonne de fun.

 Loggerheads, à couteaux tirés en français, est un groupe de  quatre potes de Rodez dans l'Aveyron qui s'est formé en 2002. Ce premier album composé de 13 titres a été mixé au Chipolata Framboise Studio par Fab qui commence à avoir une jolie liste de groupes à son actif. Le son est bon et met bien en valeur l'énergie que dégage le groupe.

L'influence de groupes américains est présente que ce soit NoFX ou encore No Use For A Name mais sans en devenir un énième ersatz, le groupe arrive à imposer son style et même si les influences remontent (My Cat), il n'en demeure pas moins assez bien fait pour ne pas sonner comme une simple copie.
Les ruthénois tentent aussi des textes engagés comme sur F.Y. sur fond d'intégrisme mais sans non plus se prendre trop au sérieux car le groupe se fait plaisir notamment sur Paté-cornichons très légère chanson gastronomique (sic), le détonnant Beer qui ouvre l'album ou Se canta reprise d'un chant populaire en occitan qui rappelle étrangement me les Flogging Molly et Dropkick Murphys...

Une belle découverte donc avec, je pense, de belles promesses quand le groupe défendra l'album sur scène. Loggerheads est donc un groupe à suivre avec beaucoup d'attention.

Morceau préféré :    blue Jersey



Loggerheads site du groupe



vendredi 9 octobre 2015

Angry Days - Scientifically Accurate : Skulls (ep)


Angry Days - Scientifically Accurate : Skulls (ep)
PTC records

Les mecs d'Angry Days viennent de Nantes, une jolie ville pour jouer de la musique car avec le Ferrailleur, la scène Michelet et le Hellfest, l'engouement sur ce style de musique est plutôt intéressant.

Scientifically Accurate : Skulls est le 3ème EP d'Angry Days si j'ai bien compris et c'est le second enregistré au Chipolata Framboise par Fab de Justin(e), qui se voit affublé d'un nouveau pseudonyme Mr Joel. Le son est vraiment excellent avec un super rendu des basses et de la batterie.

4 titres c'est très court, surtout dans ce style de musique, pour se faire une idée complète du groupe, mais je dois avouer que je suis conquis par les morceaux proposés avec un style efficace et rentre dedans emmené par une bonne voix juste éraillée comme il faut. L'ensemble me fait penser aux poitevins de Baxter ou encore aux premiers No Use For A Name, plus médiatiquement connus. J'apprécie aussi le dernier titre (The Beginner) plus mélo certes mais prenant.

Un très bon 4 titres qui donnera certainement envie aux fans de punkrock d'aller les voir en concert et aux assos de les programmer. Ce doit être le but de cet ep, cependant on ressent la frustration du faible nombre de morceau compte tenu de sa qualité et j'espère une suite rapide !



https://angrydays44.bandcamp.com/
http://www.angry-days.com/


mercredi 30 septembre 2015

Justin(e) - raretés, reprises et autres éjignâts


Justin(e) - raretés, reprises et autres éjignâts
Guerilla Asso / Justin(e) association
Les nantais sont devenus des incontournables de la scène punkrock français grâce à des concerts endiablés certes, mais aussi d'excellents albums. De "du pareil au même" à D+ M- le groupe a évolué pour devenir véritablement passionnant et il est intéressant de voir que musicalement, le groupe, à l'instar des Guerilla Poubelle, mixe parfaitement influences françaises et américaines. Le chant a, je trouve, aussi énormément progressé se débarrassant de l'emprise Zabriskie Point pour un style propre et des paroles d'une qualité brillante.

C'est donc ni plus ni moins  qu'un double cd que sort le groupe regroupant des reprises et des faces B. Tout a été remasterisé par Fab dans sons Chipolata Studio ce qui conduit à un son plus que correct et surtout assez homogène. Au passage le groupe perd ses parenthèses sur la pochette que Fab a également réalisée.
On y retrouve d'excellents morceaux comme Régulièrement Pop Corn, qui apparaissait notamment sur la 3ème compile des Rêveries Catch Me If You Can, Stéphanie (prendra un whisky) ou Transfuge I et Transfuge II.

Mais on retrouve aussi une grosse quantité de reprises allant des Zabriskie Point (Si c'est un homme ; monsieur le contrôleur) à PKRK (On n'est pas sérieux) en passant par les Dirty Fonzy (mollo sur le rock'n'roll) et bien entendu les versions francisées de leurs éternels potes de Santa Cruz. Des reprises qu'on retrouvait sur les versions vinyles des albums et sur le split commun. Ces versions prennent même place directement sur le deuxième disque et on se marre bien autant d'ailleurs en lisant les titres qu'en les écoutant.

De nombreux titre aussi avec des invités. Bien entendu Guillaume de Trouble Everyday, mais aussi Kévin de The Decline / Slim Wild Boar, Batbat de Diego Pallavas ou Ced des Banane Metalik ce qui est super intéressant mais revient cette question qui ne me quitte pas depuis des années déjà : pour pas de featuring avec les Guerilla ou tout simplement Till ? Ni même une petite reprise. Grand mystère... On me répondra que les deux groupes ont participé ensemble au tribute pour les Zabriskie Point mais hormis cela pas de trace physique sur support où l'on retrouve les deux groupes.


Une super compile de raretés que j'ai écoutée avec beaucoup de plaisir. Elle est généreuse avec ses 39 titres et son 1h20 d'écoute et plus encore avec son prix libre sur bandcamp... Indispensable à tout fan du groupe et une bonne occasion pour les autres de découvrir ce groupe énorme.






mercredi 11 juin 2014

Rottweiler Rodeo - from rooster to donkey (ep)


Rottweiler Rodeo - from rooster to donkey (ep)

Formé en 2008 sur les cendres d'Orange Mecanique, Rottweiler Rodeo est un groupe de punk qui mélange textes incisifs, grosse gratte et ska. Le groupe mixe aussi chant en français et anglais et ça passe plutôt bien. La voix de Kévin me rappelle d'ailleurs par moment celle de Guillaume de Condkoï de par sa tonalité. Le groupe manie parfaitement l'humour et c'est autant intéressant à écouter qu'à lire (cowboys et Indiens ; Sylvester Staline). C'est d'ailleurs un des gros attraits des Parisiens.

Les 23 minutes sont plutôt plaisantes. Après, personnellement, je ne suis toujours pas un fin amateur de ska donc certains passages sont en trop pour moi mais les Rodeo me rappellent au bon souvenir de Protex Blue que j'aimais beaucoup durant la décennie précédente et le plaisir vient de la grande variété de cet EP : on ne s'ennuie pas, les titres sont tous différents avec leurs passages calmes et leurs coups de bourre. Je pense aussi sur de nombreux passages à Rancid (St Mary...) et du coup Operation Ivy, qui de toute évidence, doivent être des influences importantes du groupe.

La pochette est vraiment superbe et je suis certain qu'elle bataillera dur dans le top 5 des plus belles de l'année. Le son, enregistré au Chipolata Framboise Studio, est, une nouvelle fois très bon, et je ne sens pas (ou beaucoup moins en tout cas) le défaut qui me gênais sur les dernières productions (The Decline ! ou Justin(e)) à savoir la voix en retrait et étouffée.

A noter que cet EP est en libre téléchargement à prix libre sur leur bandcamp et ce serait dommage de s'en priver. A surveiller aussi les dates de concert car ça sent le bon groupe en live.


vendredi 30 mai 2014

The Decline ! - 12A, calvary road


The Decline ! - 12A, calvary road
Kicking Records
8.5/10
Ce deuxième album des Rennais faisait partie de ceux que j'attendais le plus cette année tout simplement parce que Broken Hymns for beating hearts, pour un premier album, était une sacré découverte, une sacré réussite et avait insufflé un vent nouveau sur notre paysage musical. The Decline est dans une case à part, le genre de groupe que l'on rencontre outre atlantique chez Hellcat records, un groupe avec une identité propre faite d'un subtil mélange entre punkrock, folk, influences celtiques et traditionnelles américaines.
Une intro un peu déroutante lance l'album, un genre d'intro qu'on verrait plus chez un groupe de brutal hardcore mais bon.... Pieces of my broken dreams débute parfaitement cet album, un peu à la manière de a punch in my head sur l'opus précédent, un des titres les plus rapides, nerveux et rythmé. La voix de Kévin est toujours aussi éraillée, belle et singulière cependant je trouve son arrangement décevant car étouffé. Cette voix méritait vraiment un gros son et j'en ressort frustré. C'est d'autant plus dommage que la basse et la batterie ont un son vraiment top. 12A Calvary Road a été enregistré au Chipolata Framboise Studio tout comme le dernier Justin(e) et ils ont le même défaut.

Les morceaux se suivent avec une belle variété et j'apprécie tout particulièrement le mid tempo Everything Goes Wrong. Une très belle chanson, mélancolique et sensible que l'on aurait très bien pu voir apparaître sur le projet Slim Wild Boar & his Forsaken Shadow. Let's turn Shit into Gold est aussi un excellent titre, au refrain entraînant et fédérateur tout comme Shing Cage qui me rappelle un peu (étrangement) les Flogging MollyA letter to my rain city et here comes the cold titres posés confirment une nouvelle fois que le groupe est vraiment excellent quand il ralenti le rythme et joue sur la corde sensible, les mélodies sont belles et la voix se trouve touchante et fragile. L'intelligence du groupe réside aussi dans ce juste ajustement entre mélodies, mélancolie et morceux bourrins.

La pochette est plutôt sympa, plus dans l'esprit que celle de Broken Hyms, elle est déclinée en vert sur la version vinyle.

C'est un bel album, varié, qui fait la part belle à un grand talent d'écriture. La personnalité du groupe s'affirme encore davantage avec ce deuxième effort et il faut l'avouer il devient l'un des piliers de la scène punkrock nationale. Bémol cependant sur le son de la voix qui n'est pas mis en valeur comme il devrait l'être.

Mon titre préféré: everything goes wrong

http://the-decline.com/



lundi 7 avril 2014

Dissidence Radio - la tentation de Démocrite


Dissidence Radio -  la tentation de Démocrite
Deux pieds deux dents / smalltones rds
7.5/10
Dissidence Radio est un groupe de punkrock d’Angoulême. J’avais chroniqué un précédent album (des espoirs et des illusions) il y a quelques années et sans relire ma chronique j’ai gardé en mémoire l’image d’un groupe intéressant mais d’un album un peu poussif et trop linéaire.

 La tentation de Démocrite va me permettre de voir ce qu’est devenu le groupe sachant que son nom circule pas mal depuis deux ans mais aussi de me replonger dans mon cahier de grec de 5ème  pour retrouver ce Démocrite dont le nom ne me rappelle strictement rien.

Ce nouvel album commence donc par le 51ème Etat, un excellent morceau, certainement le meilleur au final. Le chant est éraillé et sur plusieurs titres il me fait penser à un mix de Guillaume de Condkoï et Mat de Baxter. Dissidence Radio me fait d’ailleurs pas mal penser à ces derniers, musicalement parlant, avec un punkrock agressif. Le groupe met aussi en avant ses textes et ses sujets de réflexion. Le titre reinventing Tom Gabel, en hommage au premier album d’Against Me ! et à son leader devenu une femme depuis peu m’a évidemment intéressé. Le titre Démocrite est aussi très bon avec de bons passages tout comme Digression qui arrive à me transporter sur ses 4 minutes avec de superbes mélodies. Je trouve vraiment ce nouvel album meilleur que Des espoirs et des illusions, les titres m’accrochent bien plus et le chant passe parfaitement.

Enregistré par Fabien LeFloch, bassiste de Justin(e) entre autre, qui a d’ailleurs enregistré le dernier album des nantais, au studio Chipolata Framboise. Le son est bon et j’aime bien la pochette simple mais jolie. Par contre une interview s’imposera pour en savoir plus sur ce titre et l’histoire de Démocrite.


La tentation de Démocrite est un bon album qui ne laisse pas de place au repos avec un punkrock direct et sans prétention mais qui se révèle très efficace. J’imagine qu’avec un album comme celui-ci le groupe doit envoyer du bois sur scène et ce sera donc avec beaucoup d'envie et de curiosité que j'aurais à cœur d'aller les voir.

Mon titre préféré: le 51ème état

http://dissidenceradio1.bandcamp.com/album/la-tentation-de-democrite