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vendredi 23 novembre 2018

THE SOBERS – IV



THE SOBERS – IV
Bad Mood Asso / Crapoulet records / we are shark records / Tim Tam Records / Bartolini Records / ‘59SRS / French Noise / Panda Records / Culture Famine
8.5/10

Ça fait désormais quelques années que The Sobers écume les concerts et sort des albums et autres EPs. Petit à petit le trio marseillais grandit et la qualité de ses productions est croissante. Malgré un line-up modifié en 2015 avec un changement de guitariste le groupe n’a jamais perdu la flamme, bien au contraire. L’apport du deuxième chant est d’ailleurs plutôt une bonne chose.

Cet album sobrement intitulé IV fait suite au non moins bien nommé III, une dénomination à la Led Zeppelin qui a le mérite d’être à l’image du groupe : efficace. En fait je me trompe un peu car en début d’année on a eu le droit à un split acoustique entre le groupe et 21 Again.
Mais cet album est d’une toute autre facture car derrière la jolie pochette s’alignent de très bons morceaux, Battle for nothing, par exemple, qui est terrible d’efficacité, il envoie à fond comme du Burning Heads avec un superbe bien refrain bien aidé par les chœurs, la basse est vraiment sympa dessus. Mais il y a aussi Dead End, No Revelation ou bien Figure it out qui sont tout aussi pertinents.  Au passage on retrouvait ce même No Revelation sur le split avec 21 Again tout comme le superbe Light the Match

Et puis l’interlude Absolute Zero fait du bien et laisse entrevoir une possible évolution vers des morceaux plus aériens. La transition avec blood feud est d’autant plus brutale mais on n’en attendais pas moins des Marseillais.

Quand je parlais de croissance dans la qualité des morceaux un titre comme Final Goodbye représente à merveille le talent du groupe qui d’un punkrock direct sait évoluer vers quelque chose de plus technique et complexe.


Terriblement efficace ce 4ème album de The Sobers va faire parler de lui, ceux qui seraient passés à coté du groupe sont priés de se jeter dessus.



J. NeWSovski

Morceau préféré :                  Final Goodbye






mercredi 1 novembre 2017

Will de Lunch et Panda Records A T'Il Bon Goût ?

Will est le chanteur de Lunch, dont le deuxième album est sorti il y a quelques mois, il est aujourd'hui l'invité d'A T'il Bon Goût ?




Ton groupe culte ?

samedi 28 octobre 2017

LUNCH – Plongé dans le décor



LUNCH – Plongé dans le décor
PANDA Records / Bad Mood Asso / Crapoulet
7.5/10

J’ai découvert ce trio marseillais il y a deux ans avec leur Ep 19h au Québec, ils sont aujourd’hui de retour avec un deuxième album.


Hommage ou clin d’œil à Guerilla Poubelle, Plongé dans le décor, démarre comme Punkrock is not a job, le premier titre de l’album Punk = existentialisme. La référence est donnée. Lunch s’y réfère mais s’applique à imposer sa patte davantage que sur le précédent EP.

Musicalement il y a des bons plans avec des morceaux vraiment accrocheurs. J’adore Deux Rails par exemple dont le texte est très bien écrit, on se laisse happer par l’histoire. Il est intéressant de remarquer que les textes sont écrits par les trois membres et les trois possèdent une jolie plume. Le chant est très punk dans le fond, et fait preuve d’irrévérence (point mort). Plongé dans le décor est aussi un bon morceau et on se laisse accrocher à ces petites phrases qui ressortent de l’album comme celle-ci issue de Panorama : « je m’exprime avec des signes alors prends le temps de m’écouter. Si seulement j’avais la parole, tes tympans seraient percés. »



Enregistré par Fab au Chipolata Studio, le son est nickel. Jolie pochette avec un montage photo efficace.


Lunch s’inscrit avec Plongé dans le décor dans une scène française qui aime les textes bien écrits sur un fond musical punkrock bien efficace. Derrière les locomotives (Guerilla Poubelle et Justin(e)) le secteur regorge de bons groupes (Charly Fiasco, Intenable…) et Lunch vient rajouter son nom à cette belle liste.
J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Deux rails


mardi 28 mars 2017

INTENABLE – Quatrième mur



INTENABLE – Quatrième mur
Guerilla Asso / Deux pieds deux dents / Panda Records
8.5/10

Inculte que je suis car je ne découvre Intenable qu’aujourd’hui…
Pourtant le groupe existe depuis six ans déjà, est formé d’anciens membres de Nina’school et de the Helltons éparpillés un peu partout en France (Paris, Bordeaux et Montpellier) et en est déjà à son deuxième album.

Intenable conserve le même talent à écrire des textes que Nina’School, les paroles sont belles bien senties notamment sur ce titre imparable que j’adore : Elégie. Un véritable bijou dans lequel on plonge sans retenue (« Tes lèvres ont tremblé, tes yeux clairs ont foncé, lors de ta confidence, y a des blessures qu’on partage plus qu’on panse... » pour ne citer qu’un extrait).

Le quatrième mur doit prendre son titre au livre de Sorj Chalandon sur une pièce de théâtre montée au Liban croisant juifs, palestiniens, en pleine guerre. Toujours est-il qu’avec 15 titres il est chargé l’album !

On pense à Justin(e) notamment sur Quatrième mur, un excellent morceau dont l’écriture rappelle beaucoup celle du groupe de Treillières. Mais le quatuor assume aussi un côté mélodique revendiqué et c’est vrai que l’ombre punkrock qui survole l’album est parfois très haute (27ème heure, funambule)
Le groupe manie avec tant de finesse cette capacité à créer des chansons accrocheuses c’est le cas avec le sulfureux Christine qui se chantonne dès la première écoute et reste en tête longtemps après.

Intenable signe un deuxième album accrocheur, mélodique avec une plume affutée. Parfois léger, il n’en demeure pas moins un très bon album de punkrock et prouve qu’on peut faire des choses plus pop tout en gardant la classe avec talent.



J. NeWSovski
Titre préféré :                     Elégie




mercredi 8 octobre 2014

Water Mane - greetings from the basements


Water Mane - greetings from the basements
Crapoulet Records -Bad Mood Asso- Les disques de Geraldine - Panda Records
8/10
Derrière une intro un peu naïve se cachent 10 titres surprenants.  Pour tout dire après ma première écoute sur la route pour aller travailler, un matin bien embrumé, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de la voiture, je n'ai pas flashé sur Water Mane. J'ai trouvé les titres légers parfois trop, mélodiques souvent trop et la pochette cheap, très cheap même. Puis les trajets s'accumulant les écoutes aussi, mon oreille s'est détendue.
Oui Water Mane joue du punkrock mélodique mais fichtre c'est en fait terriblement efficace, les titres se fredonnent rapidement et pour créer de bonnes mélodies il faut un minimum de talent et force est de constater que Water Mane n'en est de toute évidence pas dénué. J'avoueque le groupe me fait penser à beaucoup de références des Unco, Not Scientists, Against Me! parfois aussi mais aussi les premiers Blink 182 qui étaient certes mélodiques mais d'une belle fraîcheur ainsi que du Goldfinger de la meilleure période.
Le chant est sympa et sur certains passages j'adore, la combinaison des autres voix notamment celle plus éraillée  qui fonctionne à merveille comme sur Keep the L up on your Forehead ou sMidnight Tought. L'ensemble en plus d'être cohérent est très homogène et vraiment prometteur.
En regardant un peu plus en détail la bio du groupe les membres viennent de divers groupes comme Baise Ball, Pretty Johnny et Wake The Dead. Je ne connais que ce dernier et ça n'a rien à voir. Toujours est-il que le groupe au nom qui me rappelle mon vieux stylo plume de mon entrée en 6ème, vient de Montpellier et a déjà quelques compos présentes sur bandcamp mais je dois avouer que je n'avais pas entendu parler d'eux auparavant, cependant je ne doute à aucun moment qu'avec un album comme celui-ci et la fraîcheur qui les caractérise qu'on ne les retrouvera pas encore plus fréquemment sur les routes et que de futurs excellents albums vont suivre. Par contre malgré le passage en mode désembrumage je n'ai toujours pas flashé sur cette pochette décidément trop cheap à mon goût.

Mon titre préféré:           Concrete Heart





mardi 24 décembre 2013

Lunch – 19 heures au Québec



Lunch – 19 heures au Québec
Panda Records / Barbier Records

Je ne connaissais pas Lunch avant ce 45t et après m’être renseigné un peu sur le trio d’Aix en Provence j’ai découvert que le groupe mettait un point d’honneur à bien soigner ses pochettes que ce soit pour les deux précédents EP ou pour leur album De La Colère sorti l’an passé.
19 heures au Québec, d’un point de vue extérieur, est un titre qui peut faire peur, du style : merde ils vont raconter leur dernière tournée… Et puis non, il y a juste un titre dessus, sur leur galère et ça le fait bien en plus.
Lunch, nom anglais, chante en français. Peu de groupes ont cette particularité et l’inverse aussi d’ailleurs. Brouiller les pistes ou esprit de contradiction ? 

Appuie là où ça fait mal commence le 45t avec en prime le featuring d’Alex, le chanteur des Justin(e). Ça joue vite, très vite. Le chant passe bien, ce qui est relativement important et le refrain est vraiment plaisant et entêtant. Je suis un petit peu moins fan de Dominique même si le jeu de basse est bien senti. Le titre qui donne son nom au 45t est bien rythmé et me rappelle Charly Fiasco si ce n’est que je préfère tout de même ici le chant de Will. Tes Blessures Tes Cicatrices est aussi un bon titre, très efficace qui laisse entrevoir des influences américaines.

Et comme Lunch est sympa on peut chopper leurs précédentes productions à prix libre sur leur bandcamp.


mercredi 18 décembre 2013

Topsy Turvy’s / Johk – split



Topsy Turvy’s / Johk – split
Barbier Rds, Deux Pieds Deux Dents, Never Trust An Asshole, No routine Records, Panda Rds, SmallTones Rds, Songs Of A Bitch Records
8.5/10
Derrière une pochette dessinée qui sent bon la franche camaraderie, se cache un split regroupant les Topsy Turvy’s de Poitiers et Johk des Poitevins aussi. Je connaissais les premiers suite à leur ep sorti l’an passé (chronique), dans un registre pop punk parfois trop gentil. Quant aux seconds je n’en ai jamais entendu parler, la découverte sera donc plus grande.
J’ai commencé ce split comme je commence à lire une revue : à l’envers. En commençant donc par les Topsy, je raccourci leur nom, vous m’excuserez cette familiarité, mais je dois reconnaître que je suis très surpris par les morceaux que j’entends. Plus agressif, plus pêchu tout en gardant un coté mélodique plutôt sympa, tonight est un bon exemple des morceaux du groupe avec toujours un mélange de deux chants et des petites mélodies bien pensées. No More Guilty est aussi un très bon titre, meilleur même. La batterie cartonne comme jamais.
Johk est un groupe punkrock aussi mais plus rude et avec un chant français. Plutôt intéressant comme sur les tics et l’incohérence qui montre que l’on peut faire du très bon punkrock rapide et efficace et balancer des textes en français qui collent. Johk me rappelle dans un registre très proche les Baxter de Poitiers (aussi) pour ce coté rapide et rentre dedans avec des riffs simples et entêtants.

Mais voilà, après quelques petites recherches, j’ai découvert qu’en fait ce split a permis aussi aux groupes de se mélanger comme dans en retard sur mon temps qui voit les deux chanteurs de Topsy et chanteuses pousser la chansonnette en français ainsi que de voir le batteur de Johk taper sur ses fûts sur les 2/3 des morceaux des Topsy. Ce mélange a du bon parce que les deux groupes se sont stimulés et ça les a poussés vers le haut en rendant notamment les Topsy un peu plus efficaces. Et puis on sent la bonne ambiance et l’amitié entre les deux groupes.

Un bon split sympa qui mérite vraiment d’être écouté.