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vendredi 6 janvier 2023

GROS ENFANT MORT – La banalité du mal

 


GROS ENFANT MORT – La banalité du mal

Fireflies Fall / 2 Pieds 2 Dents

 

Il faut avouer que pour un nom de groupe c’est osé et derrière il faut assumer. Moi je pense que j’aurais du mal à porter le T-shirt au quotidien j’ai déjà du mal à continuer à laisser tourner l’album lorsque le nom s’affiche sur l’écran de la voiture avec la famille dedans.

 

Toujours est-il que Gros Enfant Mort est le projet d’Alexis (batteur de Johk), un one man band donc qui se transforme en groupe sur scène. Né à Poitiers pendant le confinement, le projet s’est étoffé et à pris de l’ampleur au point de compter pas moins de 9 labels pour une distribution aux quatre coins du monde.

 

Musicalement on se situe sur du screamo intense chanté en français qui me rappelle, en bon habitant d’Angers que je suis, le groupe Chaviré. Il y a beaucoup d’émotion et d’intensité, Alexis a mis beaucoup d’application dans les textes et ils méritent vraiment qu’on s’y attarde, des textes qui font réfléchir qui parlent de l’individu ou de problèmes de société et sur ce point je trouve Gros Enfant Mort très proche de Chaviré, avec beaucoup de points de convergence.

 

On ressent aussi des influences Birds In Row comme sur 17/10 et globalement on peut penser à pas mal de groupes français du même style : Amanda Woodward, Aussitôt Mort. Je trouve l’album réussi même si j’éprouve du mal à l’absorber d’une traite cela vient du style mais aussi du chant assez monocorde, toujours sur le même ton, les passages parlés mériteraient d’être plus présents pour amener de la diversité, mais ce n’est que mon avis.

 

 

 

 La banalité du mal est un album qui devrait ravir les fans de screamo à haute intensité.

 

J. NeWSovski

 

https://grosenfantmort.bandcamp.com/album/la-banalit-du-mal-2




mardi 1 novembre 2022

QUITTERS – Captain are we thinking ?

 


QUITTERS – Captain are we thinking ?

KROD records / Dingleberry records / Bad Mood Asso / Fireflies Fall / Joe Cool / Pasidaryk Pats

 

Avec une très jolie pochette (signée Miron Osaki) qui accompagne bien le titre se dévoile le nouvel album de Quitters, un des groupes dont j’avais invité les lecteurs à suivre l’évolution et qui ne cesse de progresser.

Après deux Eps (le dernier date d’il y a trois ans) et un album le groupe de Montpellier a changé à nouveau de line up, passé en quatuor pour le 1er album, il a changé récemment de guitariste avec l’arrivée de Riton qui remplace Antho.

 

Je trouve que le groupe continue d’évoluer production après production et sur ce deuxième album je le trouve plus pointu allant chercher de très belles mélodies (ce petit riff sur The Inside Zone), délaissant parfois le côté punkrock pour un son plus indie et parfois powerpop comme sur Borders qui pourrait même faire penser à Weezer. Me rappelant aussi au passage un groupe comme Sexypop sur Some things never change ou When the sun goes down ils ont en commun cette qualité pour produire des chansons énergiques mais mélodiques.

On retrouve beaucoup d’intensité sur Broken World, plus lourd que les autres morceaux il apporte une ambiance plus grave.

Les Montpelliérains innovent avec Atacama Desert et son introduction toute douce en français avant de s’énerver et de partir dans de belles harmonies. Riton pousse aussi de la voix sur Welcome To Hell aux faux airs de Lysitrata.

Très beau titre pour conclure avec Voluntary Control et sa rythmique bien chaloupée.

 

A noter le nombre important de labels qui participe à la sortie de cet opus, je ne sais pas trop comment se réparti le travail de chacun mais ils doivent être contents d’avoir cet album à leur catalogue.

 

Proche du registre de Young Harts qui a sorti un très bon album il y a quelques mois, Quitters confirme tout le bien qu’on pense de lui et s’inscrit production après production dans le paysage musical national comme un groupe majeur.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/quittersmusic

https://quittersmusic.bandcamp.com/album/captain-are-we-thinking




lundi 8 août 2022

YOUNG HARTS – All I Got

 


YOUNG HARTS – All I Got

Eternalis Records, Crapoulet Records, APB Records, No Way Asso, Inhumano, Bad Health Records; Fireflies Fall, Opposite Prod, Ganache Records

 

Cette jolie pochette invite à profiter de la canicule estivale pour se rafraichir et, de façon assez surprenante, compte tenu du précédent opus, elle s’adapte parfaitement à la musique que propose Young Harts.

Et si l’on revient 3 ans en arrière, Truth Fades m’avait fait une très belle impression avec un punkrock plus dynamique et musclé. Un de mes albums coups de cœur de l’année d’ailleurs. All I Got arrive mais dans un registre légèrement différent, et je me dois de faire le parallèle Heavy Heart qui nous a aussi offert un dernier album bien plus pop, Young Harts, un cran en dessous tout de même, est sur le même cheminement.

 

Alors certes All I Got est très pop sur son traitement mais les Clermontois commencent tout de même fort avec le rythmé 1+1=11 alors qu’Appearance me rappelle assez rapidement Samiam, les mélodies certes, mais aussi le chant de Chris dont le timbre est vraiment singulier. J’aime beaucoup l’intensité que le groupe arrive à poser sur ces morceaux.

Plus léger, Weight est plaisant et s’impose comme un joli morceau raffiné tandis que Climbing et Ornica renouent avec une énergie communicative. Le groupe exprime de belles qualités d’écriture sur Weather, dont la deuxième partie se perd dans de longues et douces mélodies.

Young Hearts ralentit sur la fin de l’album et pour proposer un univers très post-rock sur Statistics, lent et beau mais aussi sur le magnifique Still Shining, doux comme une berceuse.

 

Un deuxième album qui s’éloigne quelque peu du premier pour proposer un univers plus pop et post-rock. Young Harts sait se renouveler et il le fait avec brio. J’attends de les voir sur scène avec impatience !

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/younghartsband/

https://youngharts.bandcamp.com/



vendredi 10 juillet 2020

INTENABLE – Envier les vivants




INTENABLE – Envier les vivants
Guerilla Asso / Fireflies Fall
C’est avec Quatrième Mur que j’ai découvert Intenable, un peu tardivement me diront certains, mais je dois avouer que j’ai été rapidement charmé par ce groupe formé d’anciens Nina’school. J’ai aimé cette fraîcheur que le groupe dégage et aussi le subtil côté poétique qui en émane.

Cette version 2020 d’Intenable se veut un peu chamboulée avec l’arrivée d’un nouveau bassiste (Thibaut) et donc le glissement de Clem à la guitare.
On retrouve dès les premières notes de l’époque le son et les accords de guitares caractéristiques d’Intenable. Il y a peu de groupes que l’on reconnait aussi rapidement avant même que la voix n’arrive et, sans que ce morceau ressemble à ceux des précédents albums, il possède la touche unique et irrésistible du groupe Bordelais. J’aime la rythmique du refrain, les paroles bien trouvées. Ce morceau commence juste parfaitement ce troisième album.
J’aime le côté mélancolique qui émane des chansons et certaines semblent habitées, la fin de l’époque avec ses longues mélodies mais aussi Ensemble, en cendres très aérienne sur son traitement.

Les paroles se veulent engagées que ce soit sur le plan social et donc politique c’est le cas sur Le portrait de Marcel qui fait référence au mouvement Gilets Jaunes ou encore Une cravate ou une corde. Beaucoup d’intensité dans la première citée avec un décalage intéressant, je trouve, entre paroles et musique.

Il y a un côté Justine sur L’aube des vaincus, peut-être aussi sur Mono-tone, je suis d’ailleurs moins fan de ce titre, même si c’est l’un des plus rythmés, il remuera certainement en concert mais sur cet album je le trouve en léger décalage.
J’aime beaucoup les chœurs d’Antho, le ton éraillé de sa voix fait des merveilles derrière (Nuées ardentes). J’en profite pour placer qu’il est omniprésent sur la scène punk actuellement entre sa présence dans Guerilla Poubelle, Quitters, Intenable donc et aussi son projet solo Mauvaise Pioche dont le nouvel album va débarquer très vite.

J'aime beaucoup aussi à la renverse, qui voit le featuring de Peno de The Traders (un sacré groupe !), sa voix est juste parfaite dessus.

Avant de conclure je ne peux qu’être soufflé par le dernier morceau Mer Morte, qui me fait le même effet qu’Elégie sur Quatrième Mur. Un morceau d’une terrible intensité, on sent de la douleur et de la nostalgie dans les textes qui semblent parler du décès d’une personne très proche (Mère ?) et, entre les mélodies et les chœurs ce morceau est sublime. Un grand moment qui rend Intenable si singulier et irrésistible. Bien plus qu’un simple groupe de punkrock.

Je noterai aussi la superbe pochette de l’album faite par Arya Prznierska, l’insert du vinyle est du même acabit ce qui en fait un bien bel objet. Quant au son, on félicitera le travail de Guillaume Doussaud du Swan Sound Studio, le mastering de Thibault Chaumont et le mixage par Amaury Sauvé, qu’on ne présente plus, est aussi excellent.

Le punkrock français chanté dans notre langue possède un véritable réservoir de groupes passionnants. Dans des styles proches j’adore Guerilla Poubelle et Justin(e) et, avec ses deux derniers albums, je dois avouer que je place Intenable dans le trio. Le groupe bordelais possède un incroyable talent pour composer de superbes morceaux. Un très grand album tout simplement.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Mer Morte