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lundi 11 décembre 2023

INTENABLE / MUDIE – split [EP]

 


INTENABLE / MUDIE – split [EP]

Disque Ardent

 

Intenable est de retour avec un split en compagnie de Mudie. Ce dernier est le projet de Hugo Mudie des Sainte Catherines. Et c’est d’ailleurs aussi lui qui a fait la pochette (dont je ne suis pas fan…) et le split sort sur Disque Ardent label de Kévin Intenable.

 

Tout commence avec Clemi2000, une chanson sur Clément, ancien bassiste du groupe, décédé cet été, qui avait joué aussi avec Kévin dans Nina’school. Les deux compères se connaissaient depuis des années, c’est un donc un morceau aux textes très personnels sur leur relation. Et avant de l’écouter je repense à Mer Morte, un morceau lourd où Kévin écrivait déjà sur sa mère décédée. Clemi2000 est un morceau plus punkrock que ce dernier, un morceau typique d’Intenable qui lui aurait certainement plu, le texte est touchant mais troublant et met en avant cette incompréhension qui semblait les lier, pleine de paradoxes. Et à travers Saint Amour, Kevin change d’angle de vue pour aborder le décès. Une chanson au texte émouvant et triste. Il fallait ça pour lui.

 

Mudie c’est l’invité du split, je ne pensais que Kévin et Intenable auraient partagé ces deux précédents morceaux, peut-être est-ce le moyen de les rendre moins solennels. Mudie joue un punkrock avec un fort accent québecois et c’est plaisant à écouter, le premier morceau Merci Jésus a été composé avec Fred Jacques il y a plus de 10 ans pour son groupe précédent Miracles. Topps Detox est plus lent, un petit slow rock à l’ancienne avec des textes amusants.

 

J. NeWSovski

 

 https://www.facebook.com/mudiemudiemudie?locale=fr_FR

https://intenable.bandcamp.com/album/split-intenable-mudie

https://disqueardent33.bandcamp.com/



mercredi 20 septembre 2023

THE TRADERS – How much art can you take ?



THE TRADERS – How much art can you take ?

Hell Vice I Vicious / Decadent Records / Disque Ardent /White Russian Records / Bad Mood Asso

 

Sans révéler un grand mystère The Traders fait parmi des mes groupes français préférés, leur premier et seul album jusqu’à aujourd’hui (too young… so old) a été une belle claque à sa sortie en 2013 et il tourne encore très régulièrement sur ma platine. Aussi, il y a quelques semaines, voire quelques mois, quand le groupe a annoncé sa reformation avec un album à la clef j’ai senti mon palpitant s’accélérer. Le trio Lyonnais a distillé les nouveaux morceaux petit à petit pour faire monter la jauge d’impatience. Puis à la fin des vacances l’annonce du drame est arrivée.

Vous le savez désormais, mais Clément, le guitariste qui a joué aussi dans Intenable et Nina’school, est décédé début août. L’annonce fut brutale. Une nouvelle dévastatrice pour tous ceux qui ont côtoyé Clément ou l’ont simplement croisé lors d’un concert.

Une situation très compliquée à quelques semaines de la sortie du deuxième opus et à quelques mois de la tournée aux Etats-Unis qui doit les entrainer notamment à Gainesville (la ville d’Hot Water music) en compagnie de Quitters.

 

How Much art can you take ? sort donc dans un contexte bien particulier et très lourd. J’ai cru comprendre que le groupe assurera tout de même une partie de ses dates avec leur pote Charles qui devrait prendre la guitare pour l’occasion.

 

L’album commence avec Roads of Ostende, qui après une petite introduction toute douce, applique à la lettre le style Traders avec une grosse basse, un rythme pas trop rapide mais un gros sens de la mélodie. Le refrain est très accrocheur avec les chœurs qui apportent une belle profondeur au morceau. Enchaîne ensuite Insults qui restera le premier morceau composé avec Clément lors de son arrivée dans le groupe. Le chant de Peno est toujours aussi singulier avec un joli grain de voix qui me rappelle par moments celui du chanteur des Brixton Robbers.

Les anciens membres du groupe viennent prêter main-forte en posant leur voix, c’est le cas de Mike Noegraff sur The Basement qui amène un vent de fraîcheur mais surtout une jolie douceur comme un voile de coton sur la fin du morceau. Anthony, lui, intervient sur Thanks, doc… un très bon morceau dont les variations de rythme sont très intéressantes. J’aime d’ailleurs quand le groupe part pied au plancher avant de baisser le rythme comme sur A new role model. J’aime aussi l’intensité que les lyonnais réussissent à faire passer (marching as a luxury).

 

L’album emprunte son nom à Patrick Costello de Dillinger Four qui l’a tatoué sur son torse tandis que l’artwork ne pourra laisser indifférent. Pour moi c’est le seul point noir de cet album.

 

The Traders sort donc ce deuxième album dans des conditions très particulières, il n’en demeure pas moins tout aussi intéressant et percutant que son prédécesseur.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/wearethetraders/

https://thetradersss.wixsite.com/hmacyt

https://wearethetraders.bandcamp.com/album/how-much-art-can-you-take-album-2023

https://www.instagram.com/we_are_the_traders/



jeudi 24 août 2023

Triste nouvelle

 C'est avec une grande tristesse que j'ai appris le décès de Clément. Un musicien généreux qui jouait dans The Traders, a passé beaucoup de temps avec Intenable et Nina'School. Toutes mes pensées vont vers ses proches.




dimanche 12 mars 2023

FORTUNE COOKIE CLUB – Diviser les nuances

 


 FORTUNE COOKIE CLUB – Diviser les nuances

Slam Disques

 

Pour ceux qui ne sont pas revenus à Fortune Cookie Club depuis des lustres, cet album sera une surprise. Les Québécois ont évolué dans leur style et même si le message reste le même, la forme elle, est différente avec des prises de risque plutôt payantes.

 

 

Depuis quelques années on entend beaucoup parler de Noé Talbot, le chanteur du groupe, à travers son projet solo où ses textes sont superbement mis en avant. Et je trouve que ce nouvel album des Fortune Cookie Club est un parfait mélange entre ce que faisait le groupe et ce que fait Noé. Cela donne des chansons dynamiques et fichtrement bien foutues comme La révolte qui voit le featuring de Kevin (Intenable / Nina’school), les deux chants se marient d’ailleurs très bien. Même chose sur Ensemble, une chanson rapide avec le featuring d’Emilie Plamondon (une animatrice radio québécoise), le titre va vite et les deux voix s’accordent à la perfection.

Il est vrai que cet album est placé sur le registre des invitations, on y retrouve ainsi Hugo qui joue dans les légendaires The Sainte Catherines mais qui est aussi organisateur du mythique festival Pouzza Fest, il intervient sur Ma Fascination Morbide, au texte super intéressant.

 

Clem de Gros Enfant Mort et JOHK vient prêter aussi sa voix sur Antihéros, un morceau qui monte en intensité tout du long. Il faut aussi citer Vincent Peake du groupe Groovy Aardvark mais aussi Grimskunk plus connu par chez nous pour ceux qui ont connu l’époque Lofofora/Oneyed Jack, qui intervient sur le morceau d’ouverture Le dernier siècle, au texte engagé.

 

La plume de Noé Talbot est d’ailleurs un des grands points forts du groupe, ses paroles sont engagées et quand le groupe prend le risque de sortir un morceau comme Changer le mal de place, ils sont encore plus mis en valeur. Et c’est cette prise de risque à l’image de ce morceau que j’apprécie particulièrement chez Fortune Cookie Club.  Il bouscule les codes du punkrock en proposant une mise en avant d’un texte pertinent un peu à la manière d’un titre de rap ou de slam et dont la mise en musique met en avant une intensité rare sur sa deuxième partie

 

Un autre moment magique de l’album c’est 40 degrés qui me fait penser un peu à Mer Morte d’Intenable. De la douceur qui se transforme petit à petit avec les mots superbement posés dessus. Du grand art !

 

Que dire de plus que de vous conseiller d’aller jeter une oreille très attentive à ce groupe qui mérite un sacré coup de projecteur de notre côté de l’océan.

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://fortunecookieclub.bandcamp.com/album/diviser-dans-les-nuances

http://www.fortunecookieclub.ca/

https://www.facebook.com/fortunecookieclub?fref=ts




mercredi 30 décembre 2020

LE BILAN 2020

 


Nous voici arrivés à l’issue de cette année particulière qui laissera tristement son nom dans nos livres d’histoire. Elle fut compliquée pour le monde musical et a mis à mal de nombreux lieux de concerts, j’espère de tout cœur qu’ils lui survivront.

Une année frustrante aussi pour les groupes qui n’ont pu défendre leurs albums sur scène et une énorme frustration aussi pour nous tous, spectateurs et fans de musique, qui n’avons pu en profiter qu’à travers les petites enceintes de nos salons.

 

Il n’en demeure pas moins qu’il y a tout de même eu des choses positives et j’ai essayé ici, comme traditionnellement de faire ressortir mes coups de cœur de cette année 2020.

 

mardi 1 décembre 2020

Antho de Guerilla Poubelle, Intenable, Quitters et Mauvaise Pioche A-t'il bon Goût ?


On le connaît en tant que bassiste dans Guerilla Poubelle, guitariste dans Quitters et batteur dans Intenable, sous létiquette de Mauvaise Pioche son projet solo il joue la totalité des instruments ! Rencontre avec Antho pour le dernier A-T'Il Bon Goût de cette année 2020.

L'album que tu as le plus écouté ?

jeudi 1 octobre 2020

MAUVAISE PIOCHE – Harmonies vocales, dissonances cognitives

 


MAUVAISE PIOCHE – Harmonies vocales, dissonances cognitives

Guerilla Asso

 

Voici le deuxième album d’Antho, qui, dans son projet solo, s’appelle Mauvaise Pioche. On le connaît comme bassiste de Guerilla Poubelle, batteur dans Intenable et guitariste dans Quitters, autant dire que le mec sait tout faire. Ici il joue de tous les instruments et chante par-dessus, et qui plus est, de belle façon.

 

La première fois que j’ai découvert son projet solo c’est lors du split avec Noé Talbot et la reprise que ce dernier a fait de Ma Bonne étoile. J’ai trouvé ce morceau très beau et il m’a donné envie de découvrir ce qu’écrivait et jouait Mauvaise Pioche.

 

Après avoir sorti quelques titres assez originaux et intéressants durant le confinement voici enfin la suite de Premier Tirage. Toute commence par une belle intro qui, sur près de 2 minutes, est bien plus qu’une simple introduction mais plutôt un vrai titre à part entière. 24 Nœuds qui enchaîne est un morceau remuant et c’est amusant de voir que, pour un projet solo, Antho propose autre chose qu’une « simple » association guitare acoustique et voix. C’est d’ailleurs surprenant car à l’écoute on pense vraiment à un groupe complet.

Les titres sont plaisants à l’image de On ne manquera à personne et 38°5 qui se révèlent rythmés et mélodiques. J’aime bien la voix d’Antho qui sans être exceptionnelle possède un grain de nonchalance et de détachement très punk, elle colle parfaitement avec des textes comme Précaire et révocable ou lettre de démotivation.

 

Un deuxième album très plaisant pour Mauvaise Pioche, pour un album solo il propose du rythme et de l’entrain le tout agrémenté de textes intéressants.

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    Aujourd’hui je cours

 

 

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/harmonies-vocales-dissonances-cognitives

https://mauvaisepioche.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/mauvaisepiochepunk/


mercredi 19 août 2020

Interview - Intenable


Suite à ce délicieux troisième album nous avons posé quelques questions à Kévin, chanteur et guitariste d’Intenable pour nous en dire un peu plus.


Au passage, quelques jours après avoir fait l'interview, j'apprenais que Clem décidait de quitter le groupe tout comme Tibz son remplaçant à la basse...



A l'occasion de ce nouvel album vous êtes passés en mode quatuor, pourquoi ce changement ?
Ça faisait déjà quelques temps depuis "Quatrième mur" que l’idée de faire passer Clem de la basse à la guitare, comme dans notre ancien groupe Nina’school, nous attirait. Ça permet beaucoup de possibilités, d’entrelacements de riffs, de puissance aussi. Personnellement ça me laisse plus libre au chant et sachant que j’ai du mal à retenir mes propres paroles en concert, c’est bien que j’aie un peu moins de trucs à faire ! 



Certains groupes disent que le format idéal de groupe est le trio, Toi qui as expérimenté plusieurs formules qu'est-ce qui change vraiment entre 3 et 4 ?
Le format idéal est celui qui te permet de te rapprocher le plus possible des chansons que tu entends faire, avec les arrangements que tu souhaites, pour nous le quatuor était évident sur cet album. La formule en trio oblige à moins de sophistications, une exécution plus directe et un ressenti plus punk à mon sens. C’est un format qui m’a toujours charmé mais les désirs d’un groupe évoluent et comme en cuisine, c’est appréciable de varier un peu les ingrédients.

Photo : Christophe Garin



Les textes d'Envier Les Vivants abordent de nombreux thèmes, certains sont tristes et mélancoliques d'autres engagés mais ils ont tous en commun d'êtres superbement écrits. Comment se passe justement cette écriture, comment choisis-tu tes sujets ? Te cales tu sur la musique pour écrire ou l'inverse ?

Merci beaucoup pour le compliment. Ce sont parfois les musiques qui m'inspirent les sujets et parfois certaines instrus collent à des thèmes que je voulais aborder, aucun mode d'emploi récurrent pour ça. Pour l’étape de développement en revanche, c’est la plupart du temps l'écoute des musiques qu’on écrit en groupe et qu’on préprod ensemble qui m’aide à dérouler les textes, à trouver des fils rouges qui font sens avec les sujets, des cohérences formelles... Environ 50% des textes de l’album ont été écrits rapidement puis laissés de côté parce que je les trouvais médiocres. Voyant l’échéance du studio arriver et n’ayant rien écrit d'autre, je les ai ressortis, enregistrés à l’arrache de mon côté sans quasiment les avoir retouchés, les autres membres ont validé, et ils sont restés tels quels au final. J’ai très peu confiance en moi sur ça mais la seule validation de mes camarades de groupe, les sachant plutôt exigeants, réussit à me convaincre que ça passe.



Je trouve que la génération actuelle de groupes français est très engagée que ce soit dans leurs textes ou dans leurs participations à des actions de soutien. Je pense à Guerilla Poubelle, Justine, Charly Fiasco, Heavy Heart, Birds In Row...et Intenable. Sensibiliser les gens est quelque chose qui vous tient à cœur ?

Sans parler de la musique en elle-même, de la pertinence des propos ou des actions, l’existence des groupes que tu cites est réjouissante déjà pour l’aspect de « groupes qui pensent et font penser ». A l’inverse, celle de pseudos artistes qui ne remettent rien en question, surtout pas leurs propres comportements, qui ne tournent que pour leur gueule, leur cachet, est de plus en plus démoralisante pour nous. On préfère évidemment faire partie de la première catégorie. Le terme de « sensibiliser » est bien choisi parce qu’il n’a pas forcément de dimension « prof à élève », « sachant vers non sachant ». On peut dire que oui, ça nous tient à cœur de partager nos visions de certains sujets sociaux ou politiques, déconstruire quelques stéréotypes, tenter de reboucher des pièges dans lesquels on peut nous même tomber, et voir comment ça va être interprété. Si certains de nos textes aident à penser contre ses certitudes, à ouvrir des portes, on en serait ravis, même si on n’a pas la prétention de penser que ce sera le cas.




Vous avez toujours porté du soin à vos artworks et particulièrement celui-ci. J'ai la version vinyle, elle est juste superbe. Peux-tu m'en parler, qui l'a réalisé ? 

La personne qui a fait le dessin est Arya Prznierska (instagram : @przynini). C’est une amie de Clem dont les œuvres nous ont séduit direct par leur côté à la fois brouillon, intense et brutalement vivant. Ça correspondait à l’univers de l’album qui raconte des gens cabossés, usés, survivants, mais aussi de désir incontrôlable, de chaos pour un réel changement, tout ça ressortait bien de ses propositions. L’agencement des dessins et des textes écrits à la main qui constitue les visuels des formats CD et Vinyle a été fait par notre pote Delphine Tournier (flowers-and-bones.weebly.com). On les remercie toutes les 2 pour leur patience et leur participation à ce projet. 





Pourquoi ce titre d'album ?

C’est une phrase que je voulais mettre dans un texte voire en titre de chanson il y a longtemps, puis je l’ai complètement oublié. Elle m’est revenu un soir alors qu’on était avec ma copine à un concert Kaiser Quartet, quatuor à corde allemand superbe. Pendant tout le concert je n’ai pas arrêté de trouver des raisons évidentes pour la choisir comme titre de cet album, pour sa sonorité qui me plaisait et pour la cohérence que j’y trouvais avec chaque chanson. Je laisse aux gens le soin de l’interpréter à leur façon à l’écoute de l’album.



Est-ce compliqué de ne pas pouvoir faire de concerts pour défendre cet album ?

C’est évidemment relou d’être obligés d’attendre septembre (et encore) pour pouvoir repartir sur les routes, voir comment les gens ont reçu le disque, échanger autour. Grâce à ce merveilleux monde moderne on peut déjà en avoir une petite idée à travers les chroniques qu’on lit, les messages qu’on reçoit, c’est déjà pas mal. Et en prenant un peu de recul c’est vraiment un problème d’enfant gâté comparé à la déferlante de souffrance que peut amener cette épidémie chez certaines catégories de la population, par plein de biais différents. On ne se plaint donc pas et on se prépare aux prochaines dates en espérant qu’elles auront lieu.





vendredi 10 juillet 2020

INTENABLE – Envier les vivants




INTENABLE – Envier les vivants
Guerilla Asso / Fireflies Fall
C’est avec Quatrième Mur que j’ai découvert Intenable, un peu tardivement me diront certains, mais je dois avouer que j’ai été rapidement charmé par ce groupe formé d’anciens Nina’school. J’ai aimé cette fraîcheur que le groupe dégage et aussi le subtil côté poétique qui en émane.

Cette version 2020 d’Intenable se veut un peu chamboulée avec l’arrivée d’un nouveau bassiste (Thibaut) et donc le glissement de Clem à la guitare.
On retrouve dès les premières notes de l’époque le son et les accords de guitares caractéristiques d’Intenable. Il y a peu de groupes que l’on reconnait aussi rapidement avant même que la voix n’arrive et, sans que ce morceau ressemble à ceux des précédents albums, il possède la touche unique et irrésistible du groupe Bordelais. J’aime la rythmique du refrain, les paroles bien trouvées. Ce morceau commence juste parfaitement ce troisième album.
J’aime le côté mélancolique qui émane des chansons et certaines semblent habitées, la fin de l’époque avec ses longues mélodies mais aussi Ensemble, en cendres très aérienne sur son traitement.

Les paroles se veulent engagées que ce soit sur le plan social et donc politique c’est le cas sur Le portrait de Marcel qui fait référence au mouvement Gilets Jaunes ou encore Une cravate ou une corde. Beaucoup d’intensité dans la première citée avec un décalage intéressant, je trouve, entre paroles et musique.

Il y a un côté Justine sur L’aube des vaincus, peut-être aussi sur Mono-tone, je suis d’ailleurs moins fan de ce titre, même si c’est l’un des plus rythmés, il remuera certainement en concert mais sur cet album je le trouve en léger décalage.
J’aime beaucoup les chœurs d’Antho, le ton éraillé de sa voix fait des merveilles derrière (Nuées ardentes). J’en profite pour placer qu’il est omniprésent sur la scène punk actuellement entre sa présence dans Guerilla Poubelle, Quitters, Intenable donc et aussi son projet solo Mauvaise Pioche dont le nouvel album va débarquer très vite.

J'aime beaucoup aussi à la renverse, qui voit le featuring de Peno de The Traders (un sacré groupe !), sa voix est juste parfaite dessus.

Avant de conclure je ne peux qu’être soufflé par le dernier morceau Mer Morte, qui me fait le même effet qu’Elégie sur Quatrième Mur. Un morceau d’une terrible intensité, on sent de la douleur et de la nostalgie dans les textes qui semblent parler du décès d’une personne très proche (Mère ?) et, entre les mélodies et les chœurs ce morceau est sublime. Un grand moment qui rend Intenable si singulier et irrésistible. Bien plus qu’un simple groupe de punkrock.

Je noterai aussi la superbe pochette de l’album faite par Arya Prznierska, l’insert du vinyle est du même acabit ce qui en fait un bien bel objet. Quant au son, on félicitera le travail de Guillaume Doussaud du Swan Sound Studio, le mastering de Thibault Chaumont et le mixage par Amaury Sauvé, qu’on ne présente plus, est aussi excellent.

Le punkrock français chanté dans notre langue possède un véritable réservoir de groupes passionnants. Dans des styles proches j’adore Guerilla Poubelle et Justin(e) et, avec ses deux derniers albums, je dois avouer que je place Intenable dans le trio. Le groupe bordelais possède un incroyable talent pour composer de superbes morceaux. Un très grand album tout simplement.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Mer Morte




samedi 30 mai 2020

Clip - MAUVAISE PIOCHE

Antho aka Mauvaise Pioche, bassiste de Guerilla Poubelle, guitariste de Quitters et batteur d'Intenable présente on ne manquera à personne issu de son deuxième album.

lundi 21 janvier 2019

INTENABLE - EP Acoustique



INTENABLE  - EP Acoustique


Le trio Intenable est de retour en ce début d’année pour un petit EP reprenant 3 titres en version acoustique de leur deuxième et superbe album Quatrième mur.

Je suis fan de ce genre d’exercice, il met toujours en avant les mélodies et le texte. Ici pour Elégie, mon morceau préféré du groupe, le titre et le texte était déjà très fort, son portage à la guitare et violoncelle en fait une version différente mais toujours aussi belle. Nuit Blanche / Nuit Noire me permet de mieux percevoir les textes, c’est une belle version et de la même manière Quatrième mur est un moment intense  qui met aussi en avant le texte, prend plus le temps de le capter, il fait clairement regretter qu’il n’y ait que trois titres sur cet EP.


Intenable et, ici, Kévin puisqu’il est juste accompagné de Roman au violoncelle est un super compositeur, il a une superbe plume, ses textes sont précis et touchants et les mélodies qui accompagnent sont justes toujours bien senties. L’apport du violoncelle apporte une gravité plus qu’intéressante aux morceaux.

Au passage cet EP sert aussi de support à la tournée acoustique avec Mauvaise Pioche (Le batteur), l’occasion d’entendre les autres morceaux réarrangés.


J. NeWSovski










jeudi 23 novembre 2017

NOE TALBOT / MAUVAISE PIOCHE (EP)



NOE TALBOT / MAUVAISE PIOCHE (EP)
Slam Disques / Pencil Records
4.5/5

On retrouve l’ami Noé Talbot, qui aura été productif cette année, pour un split avec Mauvaise Pioche. Une bonne occasion de découvrir ce dernier pourtant plus proche de nous.

6 titres au total, 3 chacun dont une reprise de l’autre.

On commence par le chanteur de Fortune Cookie Club dont on est désormais coutumier, son premier titre réveille quelques mauvais souvenirs de par son titre Novembre 2015 mais aussi par son texte touchant. L’orgue sur la deuxième partie est une bonne idée.
Joli texte aussi pour #Fuck la Mort avec un refrain terrible : 
« On a refait le monde mais faut croire qu’on l’a oublié. On s’est partagé la mort, on y a presque goûté ».
La deuxième partie du morceau sonne moins bien je trouve, enfin surtout le texte, le lien vers « je serai jamais Charlie » est casse-gueule, et les phrases suivantes semblent être des place-mots pour parler des potes de Charly Fiasco, Intenable, JohK, Maladroit, GxP… Seul mauvais point pour moi.
Ma bonne étoile est un titre de Mauvaise Pioche et il est vraiment superbement interprété.


Au tour de Mauvaise Pioche que curieusement je ne connais que de nom malgré son album sur Guerilla Asso. Chant éraillé et nonchalant avec guitare et batterie, ça sonne plus rock, plus punk. Un mix entre Fred Fresh et Renaud en quelque sorte. J’aime les mélodies et le rythme. Simples et efficaces, ses titres sont vraiment accrocheurs (Lot de consolation et Précaire et révocable). Superbe reprise aussi de Miracles de Noé Talbot. C’est marrant mais ce sont les deux reprises que j’ai le plus apprécié. En cherchant un peu je me rends compte qu’il s’agit d’Antho, le gars joue ou a joué dans nombre de groupes (bassiste dans Guerilla Poubelle, batteur dans Intenable et Nina’school…) et c’est vraiment une belle découverte. Je vais vite me jeter sur son album.

J. NeWSovski







samedi 1 juillet 2017

Playlist Estivale

Retour de la playlist avec une petite version estivale avec des groupes qui m'ont marqué depuis quelques mois et quelques belles sorties à venir aussi.



samedi 6 mai 2017

lundi 1 mai 2017

Kévin d'Intenable A -T'il Bon Goût ?

Intenable vient juste de sortir 4ème Mur, du punkrock chanté en français qui révèle des morceaux accrocheurs, mélodiques avec une écriture fine et précise. Rencontre avec Kévin, chanteur et guitariste du groupe.



Ton groupe culte ?

jeudi 27 avril 2017

Still Hungry Fest

Un peu de promo locale pour ce petit fest dont c'est la deuxième édition et qui mérite de perdurer.

Hier on a eu le droit à un concert complet avec Pogo Car Crash, survolté par sa jeunesse, The Decline! pour le premier concert de soutien à leur nouvel et 3ème album ainsi que les américains d'Antiflag qui ont livré une grosse prestation.



Ce soir place à Fights and Fires, Real Deal et les Chacals puis demain grosse date aussi avec Nine Eleven, Intenable, Nightwatchers, The Attendants et End It.
Samedi Mathilda et Henry Padovani qui fermeront l’événement.






mardi 28 mars 2017

INTENABLE – Quatrième mur



INTENABLE – Quatrième mur
Guerilla Asso / Deux pieds deux dents / Panda Records
8.5/10

Inculte que je suis car je ne découvre Intenable qu’aujourd’hui…
Pourtant le groupe existe depuis six ans déjà, est formé d’anciens membres de Nina’school et de the Helltons éparpillés un peu partout en France (Paris, Bordeaux et Montpellier) et en est déjà à son deuxième album.

Intenable conserve le même talent à écrire des textes que Nina’School, les paroles sont belles bien senties notamment sur ce titre imparable que j’adore : Elégie. Un véritable bijou dans lequel on plonge sans retenue (« Tes lèvres ont tremblé, tes yeux clairs ont foncé, lors de ta confidence, y a des blessures qu’on partage plus qu’on panse... » pour ne citer qu’un extrait).

Le quatrième mur doit prendre son titre au livre de Sorj Chalandon sur une pièce de théâtre montée au Liban croisant juifs, palestiniens, en pleine guerre. Toujours est-il qu’avec 15 titres il est chargé l’album !

On pense à Justin(e) notamment sur Quatrième mur, un excellent morceau dont l’écriture rappelle beaucoup celle du groupe de Treillières. Mais le quatuor assume aussi un côté mélodique revendiqué et c’est vrai que l’ombre punkrock qui survole l’album est parfois très haute (27ème heure, funambule)
Le groupe manie avec tant de finesse cette capacité à créer des chansons accrocheuses c’est le cas avec le sulfureux Christine qui se chantonne dès la première écoute et reste en tête longtemps après.

Intenable signe un deuxième album accrocheur, mélodique avec une plume affutée. Parfois léger, il n’en demeure pas moins un très bon album de punkrock et prouve qu’on peut faire des choses plus pop tout en gardant la classe avec talent.



J. NeWSovski
Titre préféré :                     Elégie