Voici Le bazar issu du dernier album des Justine, le meilleur album de 2017.
Affichage des articles dont le libellé est Treillières. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Treillières. Afficher tous les articles
jeudi 12 avril 2018
mardi 16 janvier 2018
THE ATTENDANTS – Monsters Chronicles
THE ATTENDANTS –
Monsters Chronicles
Can I say records
9/10
Pour moi The Attendants c’était un peu l’inconnu
avant de les voir sur scène lors du Still
Hungry Fest. J’étais passé à côté de leurs albums précédents ainsi que
leurs EPs et splits. Je ne connaissais pas le lien avec Justine, le fait qu'Olivier y joue de la guitare et que Arnaud n'est autre que le frère d’Alex (de Justine). J’ai même appris la présence de ce dernier au chant que récemment, sur les premiers albums tout du moins car il n'y est plus depuis 4 ou 5 ans.
Bref ce concert c’était l’occasion de vraiment écouter le groupe au-delà d’une
ou deux écoutes sur l’ordi et malgré une ambiance très molle devant eux on
ressentait des compos vraiment enthousiasmantes.
Et cet album, sorti fin
2017 dans l’anonymat je trouve, est pourtant une sacrée bonne surprise.
Première chose j’adore l’artwork très joli avec son bestiaire de créatures et
de monstres qui sert aussi de fil conducteur à l’album. C’est Fanny DX (Mon Autre Groupe) qui l’a réalisé, je ne lui connaissais pas ce
talent mais c’est une vraie réussite.
Mais c’est surtout
musicalement que Monsters Chronicles
est une drôle de surprise et j’oserai le comparer à un cocktail. Le genre de
cocktail plein de bons ingrédients dont le mélange offre une explosion en
bouche. Dans cet album je retrouve du Burning
Heads, du Daria, du Propagandhi et du At The Drive In. Ni plus, ni moins.
Le premier morceau Carnival annonce déjà de belles choses
dans un style proche des Burning il
met en avant un chant ultra efficace avec un timbre assez proche de celui de Pierre. Ça ne bourrine pas à fond
préférant de loin les mélodies et l’inventivité. C’est d’ailleurs cette inventivité
que j’aime dans cet album qui, même s’il rappelle de nombreux groupes, est
assez innovant et synthétise beaucoup de choses que j’aime dans le vaste monde
du punkrock. Become A light est mon titre
préféré, il me fait penser à un croisement entre Daria et Propagandhi
dont le chant atypique semble s’inspirer. Un morceau en mid tempo juste magique
qui brûle d’intensité.
The Attendants
ne cherchent jamais la facilité et tous les titres accrochent, surtout ils sont
variés et jamais on ne sent de redondance. Millenium,
par exemple, autre morceau en mid-tempo (oui j’adore ça), rappelle quelques
titres des Burning sur Taranto,
magnifiquement joué avec une basse envoutante. Plus rythmé Problem
est un joli morceau à chanter en chœur et Tales of the
ordinary madness est efficace comme il faut. Et puis il y a General Motor’s World, Elephant man ou Leviathan
qui ont un arrière-goût d’At The Drive
In. En fait il n’y a pas de titres chiants sur cet album, c’est aussi
simple que ça. Par contre il est addictif.
Le son est propre et bien
équilibré, c’est une nouvelle fois Fab
au Chipolata Framboise studio qui s’y
est collé. En tant que voisins, The attendants viennent de Treillières, il aurait été dommage de s’en
priver. Au passage on peut féliciter le travail du studio et son producteur qui
depuis quelques années sortent des albums d’excellente facture.
Gros coup de cœur de ce début d’année, ce nouvel Attendants
est un condensé de titres accrocheurs, inventifs et superbement composés. Une
véritable surprise pour laquelle je conseille vivement une écoute attentive. Il
n’est pas prêt de s’arrêter de tourner à la maison en tous cas.
J. NeWSovski
Morceau préféré : Become A
Light
mardi 14 novembre 2017
JUSTIN(E) – 06 72 43 58 15
JUSTINE – 06 72
43 58 15
Guerilla Asso / Can I Say Records / Justine Asso
9.5/10
C’est une
mission difficile de s’attaquer à la chronique d’un album de Justine, et pour en parler me vient en
tête la phrase d’un fan trouvée sur le site du groupe :
« Cette fois-ci je
crois que j’ai mieux compris les paroles. »
Oui, Justine, on ne va l’apprendre à
personne, est un groupe qui balance des textes pointus et je dois avouer aussi
que sur le dernier album il fallait s’accrocher pour calculer les paroles ou
tout du moins essayer de s’approcher du sens profond. Les textes de Justine c’est un retour au lycée pour
une étude de texte à faire à la maison avec du Nofx qui cartonne derrière. Seulement là j’ai un peu plus envie de
m’y pencher.
Alors oui cet album est
plus clair et plus accessible et je dois avouer qu’il a gagné aussi en
simplicité. Il y a une très grosse concentration de titres majeurs qu’on aura
plaisir à chanter en chœur en concert : Frantz
Fanon, Brûle
Raison Brûle,
Mère Chose
Micropolitique du
fascisme, Aurélia….
Et même si on ne perçoit pas toute la finalité des textes d’Alex, on a l’impression de se cultiver en les écoutant, en tout
cas ils nous invitent et nous incitent à chercher, fouiller. Une bonne
pédagogie.
Sur l’ensemble
il n’y a rien à jeter, les titres accrochent avec cette recette bien maîtrisée. Au
passage on retrouve Arnaud, le frère,
de The Attendants qui vient prêter
sa voix sur Désastre.
Je ne peux
que remarquer la laideur de la pochette qui atteint des sommets l’effet est
certes volontaire mais merde moi qui ai investi il y a quelques années dans un
joli cadre pour pochette vinyles… Il serait peut-être temps de rappeler Cha pour refaire une vraie pochette
digne de ce nom…
Au final je
n’aurai pas parlé beaucoup de musique et pourtant à la basse, Fab, assure le show, le très gros show
même. Et les autres sont très bons aussi. Justine,
avec ce 06 machin truc, signe
un album dans la lignée des précédents qui se déguste à plusieurs niveaux d’écoute :
à fond pour s’énerver, au calme pour cogiter. Un groupe intelligent, juste incontournable.
J. NeWSovski
Morceaux préférés : Micropolitique
du fascisme et Aurélia
mercredi 16 novembre 2016
FANNY DX – Genève & Treillières
FANNY DX – Genève (EP)
FANNY DX – Treillières (EP)
Ça faisait longtemps que
je n’avais pas parlé de Fanny DX, peut-être une vingtaine de jours… Mais la
sortie coup sur coup de ses deux derniers Eps mérite qu’on jette une oreille
attentive dessus.
Les deux, de 5 titres
chacun, ont été enregistrés avec seulement deux mois d’écart, l’un à Genève par
Serge Morattel (qui jouait jadis
dans Knut) et l’autre à Treillières
(près de Nantes) chez Fab de Justin(e) au Chipolata Framboise que l’on connait bien. Bien entendu les compos
sont différentes mais c’est l’occasion aussi de voir les travaux des deux
producteurs.
Commençons par le EP Genève et Paranoïd une belle chanson, très rythmée pour un titre acoustique, quelques
passages difficiles à caler au chant mais au final un morceau sympa. Missing, le deuxième titre, se veut plus axé sur l’émotion avec la voix
parfois fragile et touchante. C’est aussi le cas sur Gravity dont le refrain (« you
never belong to me ») est un vrai régal de douceur. Clouds Over Sea est aussi un très joli titre, par contre je suis
moins emballé par Home un peu trop aérien.
Treillières révèle une production moins fulgurante et moins propre mais elle met
tout de même bien en avant les compositions superbement écrites. J’aime beaucoup
Low Down au chant poussé et limité écorché ainsi que New Name, mélancolique à souhait.
L’ensemble est très
homogène et porté avant tout sur les émotions. C’est aussi le but de la folk me
direz-vous.
Je trouve que par rapport
aux EPs précédents Fanny a gagné en
simplicité dans son chant évitant les démonstrations vocales ce qui amène bien
plus de sincérité.
Il est aussi intéressant de voir qu’il y a eu
un bon nombre de punks qui se sont lancés dans la « folk pour coreux »
mais c’est la première artiste féminine que je connaisse à faire cette démarche
et la douceur et la fragilité qui en ressortent touchent différemment.
Au final ces deux EPs m’ont fait passé un très bon
moment et font ressurgir nostalgie et mélancolie. L’écriture des morceaux est
belle tout comme la voix de Fanny souvent touchante.
Inscription à :
Articles (Atom)