THE MENZINGERS – Some of it was true
Epitaph
C’est par le
hasard des choses que j’ai découvert The Menzingers il y a sept ans, un peu peut-être aussi grâce à Epitaph qui à travers son aura arrive à
toucher encore son public 20 ans après son apogée. Le roster du label est
désormais bien différent mais j’arrive à m’y retrouver grâce à certains groupes
dont The Menzingers ou the Interrupters.
Curiosité du
calendrier Some Of It was True sort quelques semaines
après No Joy de Spanish Love Songs, deux groupes que je trouve très proches dans la façon de jouer sur les
mélodies, l’intensité et la mélancolie qu’ils dégagent.
Clairement Hello
Exile était en demi-teinte tandis que sa version confinée
(From Exile) se révélait plus
intéressante puis Gregor
Barnett se lançait dans l’aventure solo avec
un album folk/americana très intéressant. Je gardais juste en tête la crainte
de ne revoir The Menzingers réunis pour un nouvel album, mais
heureusement ce nouvel album (le 7ème) est bel et bien là !
Et il
démarre fort avec Hope is a little dangerous thing
et son texte très bien écrit (I’m afraid I love someone who’s in love with in love someone
else…), le refrain
est accrocheur à souhait avec une belle variation de chant de la part de Gregor Barnett dont le vibrato fait toujours
mouche. Mais déjà enchaîne There’s no place
in this world for me dont le texte est aussi finement écrit (when I’m here I want to be there,
When I’m there I want to be anywhere else…) qui met encore une fois la superbe voix de son
chanteur toute en nuances sa complémentarité avec celle de Tom May est juste
parfaite et peut rappeler, toutes proportions gardées, cette complémentarité
que possèdent celles de Chuck Ragan et Chris Wollard de Hot
Water Music. Le
morceau est mélodique mais suffisamment rythmé. Le calme est davantage présent
dans Nobody stays et come
on Heartache.
Le groupe
conserve cette capacité à créer des chansons riches, mélancoliques aux teintes
powerpop (Some of itw as true) qui
pourront rappeler ses racines punkrock. Mais cet album est avant tout un gros
clin d’œil à Bruce
Springsteen, grosse influence de Gregor Barnett, et cela commence par l’artwork qui
rend hommage à l’album Nebraska sorti en en 1982, même
cadre noir, même typo rouge. Puis cela se poursuit sur des morceaux comme Try, Alone in Dublin
ou High Low,
ce dernier ne peut cacher son appétence pour la musique americana. Il ne
manquerait que la voix du Boss comme il a pu le faire sur le dernier album des copains de The Gaslight Anthem pour parfaire l’ensemble.
Cet
album est donc une belle réussite et, même si je garde une place particulière
pour After The Party tout en haut des albums incontournables du groupe, il
arrive d’une belle manière à séduire les anciens fans tout comme il pourra
élargir son auditoire avec son côté mélodique assumé et davantage poussé.
J. NeWSovski
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