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samedi 26 août 2023

Interview - FEU

 Feu, autrefois side-project, prend son envol avec son premier album sorti il y a quelques semaines en autoproduction. Voici l’occasion de découvrir le groupe à travers cette interview avec Lylian.

 



 

https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas

 

 

Salut FEU, pouvez-vous me présenter le groupe et notamment d'où vous venez et dans quels groupes vous jouiez ?

Lylian : On a commencé ce groupe avec Olivier à côté de Nantes au printemps 2018. À l’époque Olivier jouait dans Justine et The Attendants, et moi dans Heavy Heart. Il avait depuis quelques temps déjà quelques morceaux de côté qui ne collaient pas avec ses autres groupes et m’a proposé de mettre des textes et du chant dessus. Ça faisait longtemps qu’on parlait de faire un groupe de punk-rock français ensemble. Puis ensuite on a un peu mis le groupe de côté pendant deux ans car on était déjà bien occupé avec nos autres groupes et nos vies respectives. On a repris un peu les répètes début 2020 juste avant le covid avec à l’époque Antoine à la basse (qui jouait aussi dans Heavy Heart et est désormais notamment dans Middle Child), John à la batterie et Louis à la deuxième guitare (qui jouaient aussi tous deux dans Heavy Heart). Après le départ de John et Louis, Gaël et Arnaud (qui jouent tous deux dans The Attendants avec Olivier) sont arrivés en juin 2021 respectivement à la batterie et à la deuxième guitare. Ensuite c’est Antoine qui est parti et Marthe (qui a notamment joué dans Brainfreeze et Angry Silence) qui est arrivée pour faire la basse en novembre 2022.

 

Pourquoi avoir choisi le nom FEU et que signifie-t-il pour vous ?

Lylian : On a trouvé ce nom très rapidement, dès 2018, mais sans trop y accorder d’importance car on ne savait pas très bien ce qu’allait donner ce groupe. Et puis on s’y est habitué. Je crois que la première idée c’était « Feu de joie » mais on l’a très vite raccourcie. Je pense qu’à l’époque on voulait trouver un nom un peu fougueux qui file la pêche, qui soit plutôt du côté de la vie et de la joie.

 


 

Dans vos précédents groupes (si l'on excepte JUSTINE) le chant était en anglais pourquoi avoir choisi avec FEU de chanter en français ?

Lylian : À titre personnel j’en avais marre d’écrire et de chanter en anglais, je me sentais un peu coincé et limité par une langue que je ne maitrisais pas très bien. Je lisais aussi pas mal de trucs en français que j’aimais bien et que j’avais envie de chanter tel quel, sans en passer par une traduction « maison » souvent foireuse. Au début du groupe, je me disais aussi que, quitte à avoir un autre groupe de punk, je voulais que ce soit vraiment différent de Heavy Heart, d’où le français. On a toujours aussi beaucoup écouté de groupes de punk-rock qui chantaient en français, faire ça nous a paru en fin de compte assez évident.


Pouvez-vous nous parler de l'enregistrement de votre premier album, il semble avoir été enregistré en plusieurs morceaux puis assemblé ?

Lylian : Oui en effet on a fait appel à pas mal de potes pour nous filer un coup de main. On n’avait pas trop de thunes et pas trop de temps pour prévoir quinze jours de studio ensemble, donc on s’est dit que ce serait plus simple de faire ça de manière fragmentée, ce qui n’a pas forcément été le cas finalement. On a commencé par enregistrer les batteries en trois jours en janvier avec Antoine (qui joue dans Middle Child) à Avessac près de Nantes chez Joris (qui joue dans Dalès). Ensuite, sur plusieurs week-end en mars, Olivier a enregistré les guitares et la basse à Treillières dans notre local de répète chez Arnaud, puis Charles (qui joue par ailleurs dans Intenable) a enregistré le chant à Paris sur quatre/cinq jours. Enfin on a fait les deuxièmes voix et les chœurs avec Pierre-Antoine à Vertou, qui a aussi mixé le disque. Pour finir, ça a été masterisé par Patrice à Nantes. Finalement quand on y repense on se dit qu’un tel processus n’a pas forcément été moins chronophage qu’aller en studio. Et le fait de pas se voir tous ensemble en même temps pendant l’enregistrement et de devoir faire les choses à distance était assez frustrant, même si on est tou-t-e-s très content-e-s du résultat final.

 


 

Quels thèmes abordent vos chansons ?

Lylian : Au début du groupe, avant qu’on écrive les premiers textes, on se disait avec Arnaud qu’on adorerait monter un groupe de punk-rock français qui parle d’amour et de politique. Je crois que ça définit bien les textes des morceaux de FEU. Certaines phrases font aussi allusion à des moments historiques : dans les textes il y a des clins d’œil à la Commune de Paris, à la Guerre d’Algérie, à la Résistance italienne pendant la Seconde Guerre mondiale, à la Révolution russe de 1917, à la Révolution française ou encore à la « Guerre des Paysans » au XVIème siècle... La plupart des textes contiennent des bouts de phrase, ou font référence à des trucs que j’ai pu lire ou regarder à droite ou à gauche. Et tout ça mélangé à des trucs plus « personnels » que je vis au quotidien, où je parle de potes, de relations ou de moments de vies... Il y a un peu un effet « patchwork », des va-et-vient constants entre l’individuel et le collectif, entre des choses que l’on pourrait qualifier de « micropolitique » et des aspects plus généraux. Peu de chansons ont des thèmes bien définis. C’est plus une ambiance générale qui se dégage du disque.


Viser la base des flammes se termine sur des notes de Bob Marley, pourquoi ce clin d'œil ?

Lylian : J’avais envoyé une ligne de chant à Olivier pour qu’il puisse écrire un morceau avec, comme on a fait pour quelques morceaux de l’album. À ce moment de la composition on avait déjà pas mal de chansons « punk » donc j’imagine qu’Olivier a voulu diversifier un peu en écrivant une chanson plus ou moins « reggae », même si on est bien loin des standards du genre évidemment. Je ne sais pas d’où lui est venue cette bonne idée par contre. Au début j’étais assez sceptique car je trouvais que ça ne collait pas trop avec les textes de la chanson, mais en fait je m’y suis fait. D’autant plus que « One love » est un super morceau.


photo par Sandra Da Silva


Là-dessous il ne pleut pas est à prix libre sur bandcamp pourquoi ce choix ? Sortira-t-il sur un support physique ?

Lylian : Ouais, on va le sortir en cd très prochainement. Vu qu’on n’a pas de label et que faire un vinyle coûte désormais très cher, qu’on ne sait pas non plus si on va pouvoir beaucoup tourner ou si ça intéressera assez de gens pour rentrer dans nos frais, on s’est dit qu’on n’allait pas se lancer là-dedans. Quant à la pratique du prix libre, elle est assez naturelle pour nous. On fonctionne comme ça avec nos autres groupes depuis pas mal de temps.


Allez-vous tourner pour défendre l'album (j'ai vu que quelques dates étaient prévues notamment une avec les Vulgaires Machins) ?

Lylian : Ouais pour le moment on a quelques dates prévues de septembre à décembre en France. Ensuite on verra bien, on ne va malheureusement pas pouvoir faire beaucoup de concerts faute de temps, mais on aimerait quand même faire ça régulièrement.

 

 


https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas

 

jeudi 27 juillet 2023

FEU – Là-dessous, il ne pleut pas

 


FEU – Là-dessous, il ne pleut pas

Autoproduction

 

Feu est un nouveau groupe de Nantes formé en 2018, le groupe ne comptait alors que deux membres : Olivier, qui joue de la guitare dans Justin(e) et Lylian qui jouait aussi de la guitare et chantait dans feu Heavy Heart. Le line-up a par la suite évolué mais s’est stabilisé avec les arrivées d’Arnaud à la guitare et Gaël à la batterie (qui jouaient aussi dans the Attendants) ainsi que Marthe (Brainfreeze et Angry Silence) à la basse.

 

Il est important de séparer Feu des autres groupes de ses membres même si l’on retrouve parfois des faux airs de The Attendants comme sur Théorème ou de Justine sur Nos camaraderies d’Armentières qui est un morceau fédérateur dont les chœurs apportent énormément. Leur punkrock s’affirme et se distingue avec un chant en français impliqué dans ses textes qui abordent souvent notre société.

Les nantais jouent vite et de façon très directe (Bâtiments vides) et, sur certains passages, ça matche à la perfection comme dans Un retour au pouvoir avec la phase chant / basse / batterie qui est juste géniale. Sur Turin, 1968, la montéeau début du morceau est aussi vraiment intéressante. J’aime beaucoup Rassembler les éclats et sa guitare qui me rappelle Intenable, puis aussi la façon dont est posé le chant sur Les existences moindres.

Les 13 titres sont bons et sont une promesse à des concerts énergiques. Par contre je trouve qu’il manque juste quelques variations sur le chant ou peut être que le groupe devrait exploiter plusieurs voix ce qui amènerait davantage de diversité comme sur L’esprit de la maison ou un retour au pouvoir.

 

FEU amène avec son premier de la fraîcheur et de la franchise. Un groupe prometteur qu’on aura à chœur de suivre avec beaucoup d’intérêt.

 

J. NeWSovski

 

  

https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas



samedi 8 janvier 2022

Playlist Hivernale

 Il y a maintenant quelques mois que je n'avais pas pas posé une playlist sur le blog. Voici donc un petite sélection de 10 groupes et 10 titres qui me tiennent à cœur.


mardi 4 janvier 2022

Le BILAN 2021




Bilan traditionnel Annuel qui permet de se replonger dans cette année 2021 Post-Covid, euh non en fait toujours Covid... mais avec bien davantage de productions que l'an passé.

 

ALBUMS INDIE / PUNKROCK / HXC

mardi 21 décembre 2021

HEAVY HEART – Closer

 


HEAVY HEART – Closer

Gunner Records / Rad Girlfriend Records 

Il y a quelques semaines en voyant Heavy Heart ouvrir pour Tiny Voices et Birds In Row je me faisais la réflexion qu’il y avait du Jimmy Eat World dans le groupe nantais. Cette proportion à proposer de superbes mélodies tout en distillant de l’énergie le tout avec une fragilité touchante.

 

De toutes façons, pour moi, parler de Heavy Heart se fera sans objectivité tout comme lorsque je dois chroniquer un album des Burning Heads… Il y a des groupes qui vous touchent et vous accrochent et il sera difficile de leur trouver des défauts.

 

Cet été nous avions eu droit à un avant-goût de closer avec deux morceaux : Sub 120 et Miseries. Deux titres qui ont énormément tourné sur mon enceinte. J’ai tout d’abord été surpris par le premier qui se révèle plus pop et plus mélodique que ce que le groupe a pu faire sur Love Against Capture, mais au fur et à mesure des écoutes ce titre m’a totalement convaincu, le refrain est diabolique et lorsque le chant monte ça devient juste sublime. Miseries m’a beaucoup touché aussi. J’y ai vu un rapport à une certaine personne, mais c’est certainement une extrapolation surtout sans avoir encore pu lire les paroles attentivement, toujours est-il que la tristesse emplit ce titre. Lui aussi est magnifique, la mélancolie exprimée se trouve bouleversante.

 

Dix autres nouveaux titres font donc suite sur Closer. Il y a des surprises certes, mais globalement sur la forme cet album est résolument plus pop que les deux précédents ce qui n’est pas une mauvaise chose entendez-moi bien, j’adore les mélodies et il m’a fallu juste un peu de temps avant de totalement l’apprivoiser. Mais cette évolution est une bonne chose car il y a des titres vraiment beaux, au sens noble, prenons par exemple Close, sa première partie est superbe avec une belle douceur et des mélodies raffinées. Et le chant, waouh quel chant ! On prend un peu la même recette avec Red Glow où le groupe se voit accompagné par une chanteuse, la voix de Lylian est encore d’une douceur magique jusqu’au moment où il passe en mode éraillé et là c’est vraiment terrible. C’est ce petit plus qui fait tout, comme la fragilité de la voix de Jim Adkins de Jimmy Eat World. Quelque chose de différent, de vraiment magique.

Belle démonstration sur Out Of Love, un beau morceau, il mélange énergie et mélodies avec brio. Je vais me calmer avec les superlatifs mais il est excellent. J’adore ce côté fédérateur que l’on peut retrouver sur le refrain, le type d’ambiance que l’on pouvait retrouver chez Wank For Peace mais dans un registre bien plus musclé. Dans cet album il y a de la variété et il est intéressant d’entendre une ballade comme A certain Kind Of Death, un morceau rock 50’s comme When I Feel Down ou un petit morceau powerpop comme We’ll be around

J’adore aussi Underwater, une véritable caresse qui fait une parfaite synthèse de l’album.

 

On parle aussi un peu de Amaury Sauvé qui a fait l’enregistrement. Il n’y a jamais eu de grands albums sans un mec qui assure à la production. Définitivement Amaury Sauvé fait partie des meilleurs.

 

J’avais prévenu que je ne ferai preuve d’aucune objectivité dans cette chronique qui ressemble davantage à une ode à Heavy Heart. Mais la question qui me taraude est définitivement celle de savoir si je préfère Closer à Love Against Capture. Une question encore sans réponse à l’heure actuelle.

 

 

J. NeWSovski

 

Titre préféré :                    Underwater

 

 

 

https://heavyheartnantes.bandcamp.com/album/closer

https://www.facebook.com/heavyheartnantes

https://www.instagram.com/heavyheartnantes/

 



jeudi 23 septembre 2021

Clip - Heavy Heart

Heavy Heart a mis en images le titre Out of love qui sera sur l'album prévu pour octobre.

dimanche 15 août 2021

La Télé du Ferrailleur Ep3 : Birds in Row + Heavy Heart

Clairement deux des meilleurs groupes français actuellement, voici Birds In Row et Heavy Heart dans la télé du Ferrailleur.

(25ème minute pour Heavy Heart)

vendredi 30 juillet 2021

mardi 9 avril 2019

Interview - Heavy Heart



Heavy Heart est mon coup de cœur de ces dernières années. Après un premier EP prometteur en 2015 le groupe a enchaîné avec deux albums de haute qualité, des dizaines de concerts et tout dernièrement un petit EP acoustique.

J’ai pu les rencontrer en décembre dernier L’Etincelle à Angers pour un concert de soutien à l’association La Grande Ourse qui s’occupe d’héberger des gens à la rue.
Extrait de l’interview, la fin s’étant envolée avec la batterie de mon dictaphone…)




mardi 15 janvier 2019

Clip - HEAVY HEART

Mise en images de New Light d'Heavy Heart, titre qui ouvre leur deuxième album.


mardi 1 janvier 2019

Bilan 2018

Bonne Année à tous !!

Voici arrivée l’heure du bilan de l’année, certainement l’exercice le plus compliqué à faire.  Ce petit classement personnel spécial punkrock & dérivés s’est établi en fonction du plaisir que j’ai pris à écouter et surtout réécouter les albums sortis cette année. 



J.Newsovski
Albums Français

samedi 17 novembre 2018

HEAVY HEART – Love Against Capture



HEAVY HEART – Love Against Capture
Guerilla Asso / Pencil Records
9/10

Voici venu le temps de chroniquer le deuxième album d’Heavy Heart, un album très attendu tant Distance, le précédent, avait placé la barre très haut. C’est même un de mes albums préférés de ces dernières années, je pensais même pouvoir dire qu’il serait très difficile d’enchaîner après un tel album.

Heavy Heart est un groupe que je cite toujours en référence lorsque je parle de ce style, de l’indie punk, un fin mélange de punkrock, de mélodies, de douceur le tout sans chercher la facilité.

Distance annonçait la couleur, Love Against Capture y ajoute l’éclat.
Car effectivement certains morceaux sont éclatants je pense au superbe Magic Life qui était le premier morceau à être mis en vidéo, j’adore les mélodies et le chant qui se pose superbement dessus. La voix qui monte haut et s’éraille, la complémentarité des chants… Tout est superbe. Et Fragments est du même acabit et me rappelle aussi des groupes qui jadis étaient superbes comme Shaggy Hound ou Sixpack, la relève est donc en place. Plus doux Winter Years apporte de la mélancolie dans ce début d’album et Out Of Place contribue à installer le climat avec un superbe passage chanté sur la fin de ce morceau.

Cette mélancolie est comme un fil tendu entre chaque titre et Holding On fait, lui aussi, la part belle à de douces mélodies avec cette superbe association du chant poussé et des chœurs. Un peu plus loin Separ/azione remet de l’entrain sur la deuxième partie et redonne du tonus là où il en manquait un peu

Les bénéfices de cet album iront à un bar associatif et autogéré, un lieu ouvert, de rencontres et de résistance, un peu à l’image de L’Etincelle à Angers où le groupe passe d’ailleurs régulièrement.

Heavy Heart mérite amplement tous les compliments qu’on peut lui offrir, c’est un groupe talentueux et brillant qui signe à nouveau un bel album.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                  Magic Life



samedi 3 novembre 2018

Playlist de l'automne



L'automne est déjà bien avancé, la neige tombe sur la moitié de la France tandis que l'autre se dore encore au soleil. L'heure idéale pour découvrir ou partager quelques coups de cœur de ces dernières semaines.





dimanche 7 octobre 2018

jeudi 20 septembre 2018

Clip - HEAVY HEART

Winter Years est le nouveau morceau des nantais d'Heavy Heart, il est issu du nouvel album Love Against Capture.


dimanche 21 mai 2017

QUITTERS – Goodnight memories



QUITTERS – Goodnight memories
Inhumano Records / Deux pieds deux dents / Dingleberry records / Bad Mood Asso / Tim Tam Records / Never Trust An Asshole
9/10

Retour en force des Montpelliérains après un superbe premier EP et une tournée monstrueuse qu’il les a envoyés un peu partout en Europe jusqu’au fin fond du Chili.

Avec un artwork tout mignon qui laisse entrevoir le côté évidemment sympathique du groupe, Quitters sort ici son premier album.

Après une petite intro (sweet memories) qui sert à se placer dans le contexte, Why Should We Burn Our Lifes se révèle être un sacré bon morceau, efficace, mélodique et inventif. Les références se bousculent et je pense assez rapidement à Heavy Heart pour le même goût des mélodies et force est de constater que le groupe semble prendre le même chemin car après un premier EP sympa les deux groupes ont sorti un album fort et riche. Oui les dix titres de Goodnight Memories sont tous bons et il est difficile de ne pas se laisser prendre dans les filets de The Brighter shades of time et ses petits riffs de guitares bien accrocheurs ou encore la douceur aérienne de Harsh Memories qui joue l’interlude en milieu d’album.

Mention spéciale à Burn Burn et ses passages de chants variés qui apportent une cassure et rappelle aux bons souvenirs de certains groupes floridiens ou encore Misery nerveux qui rappelle aussi que le batteur assure quand même sacrément bien derrière.

Dans une scène française très riche en punkrock indie, Quitters s’installe déjà dans les premiers rangs grâce à ce premier album bourré de qualités

J. NeWSovski

Morceau préféré :                         The brighter shades of time





mercredi 4 janvier 2017

HEAVY HEART – Distance



HEAVY HEART – Distance
Guerilla Asso / Can I Say Records / Don’t trust the Hype / Monster Zero / Inhumano / Brassneck Records
9.5/10

La précédente production d’Heavy Heart est un EP, sorti en fin d’année dernière, qui annonçait l’arrivée d’un groupe de punkrock indie intéressant mais sans être transcendant.

Distance, sans gâcher tout de suite le suspens, se révèle être, pour un premier album, un vrai coup de génie avec 10 titres d’une pertinence inattendue. Les Nantais, dont certains sont d’anciens membres de La Rupture, ont clairement franchi un cap et proposent durant toute la durée de Distance un punkrock frais et racé.

J’aime beaucoup la cohésion entre les deux voix et notamment celle qui a ce petit côté éraillé qui fait beaucoup au charme du groupe et me rappelle au bon souvenir de None More Black pourtant éloigné dans le style. Le rythme n’est pas très rapide mais les mélodies emportent tout de même tout sur leur passage. Rien de très innovant mais c’est peut-être là le grand talent des nantais que de proposer un truc simple, efficace et super accrocheur.

De l’énergie alliée à des riffs entêtants (Night Words) le tout rappelle aussi bien Red Gloves, que RAVI ou bien le Four Minute Mile des Get Up Kids (Worrier). On les voit proches de Ghost On Tape et Daria, musicalement les groupes se rapprochent mais Heavy Heart amène ce rayon de soleil et cette fraîcheur que les deux autres n’ont peut-être pas sur album.

Heavy Heart vient de sortir un superbe album qui ravira absolument tout le monde tant il est difficile de ne pas se retrouver dans ce punkrock mélodique frais mais tellement bien fait.

Morceau préféré :                         Poison

A classer entre Red Gloves et Ghost On Tape