THE ATTENDANTS –
Monsters Chronicles
Can I say records
9/10
Pour moi The Attendants c’était un peu l’inconnu
avant de les voir sur scène lors du Still
Hungry Fest. J’étais passé à côté de leurs albums précédents ainsi que
leurs EPs et splits. Je ne connaissais pas le lien avec Justine, le fait qu'Olivier y joue de la guitare et que Arnaud n'est autre que le frère d’Alex (de Justine). J’ai même appris la présence de ce dernier au chant que récemment, sur les premiers albums tout du moins car il n'y est plus depuis 4 ou 5 ans.
Bref ce concert c’était l’occasion de vraiment écouter le groupe au-delà d’une
ou deux écoutes sur l’ordi et malgré une ambiance très molle devant eux on
ressentait des compos vraiment enthousiasmantes.
Et cet album, sorti fin
2017 dans l’anonymat je trouve, est pourtant une sacrée bonne surprise.
Première chose j’adore l’artwork très joli avec son bestiaire de créatures et
de monstres qui sert aussi de fil conducteur à l’album. C’est Fanny DX (Mon Autre Groupe) qui l’a réalisé, je ne lui connaissais pas ce
talent mais c’est une vraie réussite.
Mais c’est surtout
musicalement que Monsters Chronicles
est une drôle de surprise et j’oserai le comparer à un cocktail. Le genre de
cocktail plein de bons ingrédients dont le mélange offre une explosion en
bouche. Dans cet album je retrouve du Burning
Heads, du Daria, du Propagandhi et du At The Drive In. Ni plus, ni moins.
Le premier morceau Carnival annonce déjà de belles choses
dans un style proche des Burning il
met en avant un chant ultra efficace avec un timbre assez proche de celui de Pierre. Ça ne bourrine pas à fond
préférant de loin les mélodies et l’inventivité. C’est d’ailleurs cette inventivité
que j’aime dans cet album qui, même s’il rappelle de nombreux groupes, est
assez innovant et synthétise beaucoup de choses que j’aime dans le vaste monde
du punkrock. Become A light est mon titre
préféré, il me fait penser à un croisement entre Daria et Propagandhi
dont le chant atypique semble s’inspirer. Un morceau en mid tempo juste magique
qui brûle d’intensité.
The Attendants
ne cherchent jamais la facilité et tous les titres accrochent, surtout ils sont
variés et jamais on ne sent de redondance. Millenium,
par exemple, autre morceau en mid-tempo (oui j’adore ça), rappelle quelques
titres des Burning sur Taranto,
magnifiquement joué avec une basse envoutante. Plus rythmé Problem
est un joli morceau à chanter en chœur et Tales of the
ordinary madness est efficace comme il faut. Et puis il y a General Motor’s World, Elephant man ou Leviathan
qui ont un arrière-goût d’At The Drive
In. En fait il n’y a pas de titres chiants sur cet album, c’est aussi
simple que ça. Par contre il est addictif.
Le son est propre et bien
équilibré, c’est une nouvelle fois Fab
au Chipolata Framboise studio qui s’y
est collé. En tant que voisins, The attendants viennent de Treillières, il aurait été dommage de s’en
priver. Au passage on peut féliciter le travail du studio et son producteur qui
depuis quelques années sortent des albums d’excellente facture.
Gros coup de cœur de ce début d’année, ce nouvel Attendants
est un condensé de titres accrocheurs, inventifs et superbement composés. Une
véritable surprise pour laquelle je conseille vivement une écoute attentive. Il
n’est pas prêt de s’arrêter de tourner à la maison en tous cas.
J. NeWSovski
Morceau préféré : Become A
Light
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