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jeudi 27 juillet 2023

FEU – Là-dessous, il ne pleut pas

 


FEU – Là-dessous, il ne pleut pas

Autoproduction

 

Feu est un nouveau groupe de Nantes formé en 2018, le groupe ne comptait alors que deux membres : Olivier, qui joue de la guitare dans Justin(e) et Lylian qui jouait aussi de la guitare et chantait dans feu Heavy Heart. Le line-up a par la suite évolué mais s’est stabilisé avec les arrivées d’Arnaud à la guitare et Gaël à la batterie (qui jouaient aussi dans the Attendants) ainsi que Marthe (Brainfreeze et Angry Silence) à la basse.

 

Il est important de séparer Feu des autres groupes de ses membres même si l’on retrouve parfois des faux airs de The Attendants comme sur Théorème ou de Justine sur Nos camaraderies d’Armentières qui est un morceau fédérateur dont les chœurs apportent énormément. Leur punkrock s’affirme et se distingue avec un chant en français impliqué dans ses textes qui abordent souvent notre société.

Les nantais jouent vite et de façon très directe (Bâtiments vides) et, sur certains passages, ça matche à la perfection comme dans Un retour au pouvoir avec la phase chant / basse / batterie qui est juste géniale. Sur Turin, 1968, la montéeau début du morceau est aussi vraiment intéressante. J’aime beaucoup Rassembler les éclats et sa guitare qui me rappelle Intenable, puis aussi la façon dont est posé le chant sur Les existences moindres.

Les 13 titres sont bons et sont une promesse à des concerts énergiques. Par contre je trouve qu’il manque juste quelques variations sur le chant ou peut être que le groupe devrait exploiter plusieurs voix ce qui amènerait davantage de diversité comme sur L’esprit de la maison ou un retour au pouvoir.

 

FEU amène avec son premier de la fraîcheur et de la franchise. Un groupe prometteur qu’on aura à chœur de suivre avec beaucoup d’intérêt.

 

J. NeWSovski

 

  

https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas



mercredi 15 juin 2022

ANGRY SILENCE – Strange times call for strange measures

 


ANGRY SILENCE – Strange times call for strange measures

La Face Cachée, Red Wig, Jarane, Crapoulet, Dans le vide, Lucane distro, Epicericords et Emergence

 

 

Pour présenter cet album je me dois de parler de la lettre qui l’accompagnait et qui a donné un autre regard à cet album. Une lettre écrite à la machine à écrire et ça j’adore. D’ailleurs je me suis toujours dit que j’allais ressortir un jour un numéro des Rêveries écrit avec cet outil. Mais revenons-en à notre album, il a été enregistré quelques jours après la mort de Michel, le père de Manu, le chanteur d’Angry Silence. Michel a voyagé au Pérou et il est revenu indigné par la condition des personnes handicapées, il a alors créé un collectif en Bretagne pour collecter des fauteuils roulants et les envoyer au Pérou. Sur la pochette de l’album on voit l’arrivée du premier conteneur dans les années 80.

Cette histoire m’a touché et j’avais envie d’entendre ce qu’Angry Silence pouvait aussi offrir.

 

Ce qui m’a touché sur Strange times call for strange measures c’est sa simplicité, la production est très light, sans artifices et irrémédiablement les années 90 reviennent rapidement en tête et sans arriver à retrouver à quel groupe le chant me fait penser (Headcleaner ?)  je me remémore évidemment cette scène française (Fake Hippy, Second Rate…) qui m’a tant fait vibrer.

Au passage on retrouve Manu qui est aussi le chanteur de Litvosk, Pascal qui a joué dans Unlogistic et a monté deux structures bien connues ici : Mon cul c’est du tofu et Coolax.

 

Musicalement Angry Silence explore un spectre assez large avec au milieu le punkrock, on s’écarte sur des choses noise et des titres plus posés ou plus intenses (Brother). The battle still rages démarre très bien l’album avec son riff léger à la guitare bien enchaîné avec Another Sunday Night qui pourrait rappeler l’univers de Fugazi en plus pop. Car effectivement le groupe pourrait se classer dans la rubrique émo 90, son goût pour les mélodies n’est pas sans me rappeler les Bushmen ou même encore les débuts de FAVEZ (My mate Jeffrey) d’ailleurs c’est peut-être à côté de ce dernier que rangerai mon album des Bretons, tant au fur et à mesure des écoutes je leur trouve des points communs, à commencer par les belles mélodies intenses et parfois torturées.

 

 J’adore la superbe reprise de James Carr avec le titre dark end of the street, un morceau magnifique plein de fragilité et d’émotion.

 

ANGRY SILENCE me rappelle donc beaucoup de bons souvenirs de superbes groupes qui ont baigné mes années 90/2000 et je dois avouer que cet album est une véritable réussite et une belle bouffée d’air frais. Un vrai coup de cœur.

 

J. NeWSovski

 

https://angrysilence.bandcamp.com/album/strange-times-call-for-strange-measures