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mercredi 28 juin 2023

FUUDGE - ...qu'un cauchemar devienne si vrai

 


FUUDGE - ...qu'un cauchemar devienne si vrai

Folivora Records

 

Pourtant auteur de plusieurs albums et EP, FUUDGE était passé jusqu'à présent en dehors de nos radars. En tout cas, l'Europe et plus spécifiquement la France. Mais il aurait été fort dommage ne pas s'intéresser à la dernière production de ces talentueux Québécois "..qu'un cauchemar devienne si vrai". Car le groupe du multi-instrumentiste et homme à tout faire David Bujold ose, pour faire simple, jouer un stoner démoniaque dans la langue de Céline Dion. Et ce savant mélange passe très bien. Il faut dire que si FUUDGE est un adepte du rock lourd, la palette musicale des Canadiens est assez large : des sonorités seventies à la pop psychédélique des années 60 en passant par le grunge, le noise-rock, FUUDGE ne s'interdit rien. Avec "Jusque dans la tombe", le morceau introductif, on est clairement sur du stoner pur jus. Un son lourd à la MARS RED SKY contrebalancé par une voix fragile et haut perchée comme celle de Julien Pras d'ailleurs, le chanteur du trio bordelais. FUUDGE nous gratifie également sur ce premier titre de bourdonnements, de bidouillages dissonants en première partie mais également d'un solo exécuté à grande vitesse. Les Québécois enchainent ensuite avec le lent et heavy "Ta yeule toute va ben" qui se termine au ralenti. Le registre est complément différent sur "J'aimerais ben ça aimer ça (mais j'aime pas ça)". Après une introduction acoustique, le titre s'emballe avec un riff grungy avant l'arrivée surprise de flutes psychédéliques. FUUDGE muscle de nouveau son jeu sur l'addictif "On aime les saints". Un mélange de stoner porté par une batterie martiale et de magnifiques harmonie vocales. Contrairement à la majorité des groupes faisant dans le rock lourd, le chant n'est jamais étouffé par la musique, bien au contraire. L'alternance entre gros riffs et mélodies fait également des merveilles sur le titre éponyme "Qu'un cauchemar devienne si vrai...". Après une balade psyché et perchée convoquant autant SYD BARRETT que les BEATLES, FUUDGE remet les gaz sur "Sans fermer les yeux". Des paroles poétiques dans un titre aux sonorités garage. On avait rêvé de NIRVANA chanté en français. FUUDGE l'a fait avec "Heureux sont les niais", petite bombe grungy qui fait vraiment penser au trio culte de Seattle. Malgré un tempo moins rapide, les Québécois poursuivent dans cette veine sur "Pardon Mononc' ". Un titre marqué par une fin noisy et expérimentale du plus bel effet. FUUDGE ne tombe jamais dans la facilité et ne nous ennuie pas une seule seconde. Après une fulgurance punk "Pas besoin d'un assassin", David Bujold nous livre une dernière pépite. "Effacer ta mort" est un parfait condensé du savoir-faire de FUUDGE. Les arpèges acoustiques de guitares et jolis arrangements sixties d'un côté, le gros son et les hurlements vocaux de l'autre.

 

Il se dit que FUUDGE est l'un des meilleurs groupes de la scène québécoise. Avec ce 3ème album, FUUDGE réalise tout simplement un excellent album de rock au sens large, un des meilleurs de 2023 pour l'instant. 

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    On aime les saints

 

 

https://fuudge.bandcamp.com/album/quun-cauchemar-devienne-si-vrai

https://www.facebook.com/fuudgeband/


dimanche 12 mars 2023

FORTUNE COOKIE CLUB – Diviser les nuances

 


 FORTUNE COOKIE CLUB – Diviser les nuances

Slam Disques

 

Pour ceux qui ne sont pas revenus à Fortune Cookie Club depuis des lustres, cet album sera une surprise. Les Québécois ont évolué dans leur style et même si le message reste le même, la forme elle, est différente avec des prises de risque plutôt payantes.

 

 

Depuis quelques années on entend beaucoup parler de Noé Talbot, le chanteur du groupe, à travers son projet solo où ses textes sont superbement mis en avant. Et je trouve que ce nouvel album des Fortune Cookie Club est un parfait mélange entre ce que faisait le groupe et ce que fait Noé. Cela donne des chansons dynamiques et fichtrement bien foutues comme La révolte qui voit le featuring de Kevin (Intenable / Nina’school), les deux chants se marient d’ailleurs très bien. Même chose sur Ensemble, une chanson rapide avec le featuring d’Emilie Plamondon (une animatrice radio québécoise), le titre va vite et les deux voix s’accordent à la perfection.

Il est vrai que cet album est placé sur le registre des invitations, on y retrouve ainsi Hugo qui joue dans les légendaires The Sainte Catherines mais qui est aussi organisateur du mythique festival Pouzza Fest, il intervient sur Ma Fascination Morbide, au texte super intéressant.

 

Clem de Gros Enfant Mort et JOHK vient prêter aussi sa voix sur Antihéros, un morceau qui monte en intensité tout du long. Il faut aussi citer Vincent Peake du groupe Groovy Aardvark mais aussi Grimskunk plus connu par chez nous pour ceux qui ont connu l’époque Lofofora/Oneyed Jack, qui intervient sur le morceau d’ouverture Le dernier siècle, au texte engagé.

 

La plume de Noé Talbot est d’ailleurs un des grands points forts du groupe, ses paroles sont engagées et quand le groupe prend le risque de sortir un morceau comme Changer le mal de place, ils sont encore plus mis en valeur. Et c’est cette prise de risque à l’image de ce morceau que j’apprécie particulièrement chez Fortune Cookie Club.  Il bouscule les codes du punkrock en proposant une mise en avant d’un texte pertinent un peu à la manière d’un titre de rap ou de slam et dont la mise en musique met en avant une intensité rare sur sa deuxième partie

 

Un autre moment magique de l’album c’est 40 degrés qui me fait penser un peu à Mer Morte d’Intenable. De la douceur qui se transforme petit à petit avec les mots superbement posés dessus. Du grand art !

 

Que dire de plus que de vous conseiller d’aller jeter une oreille très attentive à ce groupe qui mérite un sacré coup de projecteur de notre côté de l’océan.

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://fortunecookieclub.bandcamp.com/album/diviser-dans-les-nuances

http://www.fortunecookieclub.ca/

https://www.facebook.com/fortunecookieclub?fref=ts




mardi 16 novembre 2021

LOST LOVE – Empathy

 


LOST LOVE – Empathy

Fantasio club

Nos amis Québécois sont de retour trois années après leur précédent et troisième album : Good Luck Rassco. Ce dernier m’avait laissé un très bon souvenir.

Dès les premiers accords de Jenga Tower, un titre diffusé d’ailleurs avant la sortie de l’album, on sent la touche powerpop bien plus présente et qui les rapproche beaucoup de Weezer. C’est encore davantage le cas sur Mercury qui aurait pu apparaître sur l’album bleu, le chant et sa fragilité quand il monte, rappelle celui de Rivers Cuomo.

Lost Love respire les mélodies sucrées sans tomber dans la mièvrerie. Le début de l’album est vraiment marqué sur ce style je trouve mais il faut avouer que le groupe a un don pour créer de belles mélodies accrocheuses bien amplifiées par les chœurs derrière (Hell ; Summum Bonum). 

Le quatuor de Montréal commence à accélérer sur Portuguese Knives qui finit sur des sonorités électro puis sur Petty aux faux airs d’Intenable. Un morceau très sympa d'ailleurs. 

Beaucoup d’énergie dépensée aussi sur Many Snakes Pt. 2, certainement le plus rapide de l’album. Je suis moins fan de everything is alright, peut-être en raison de sa rythmique et sa structure assez basiques surtout que juste après Cut It Out se révèle être un morceau fantastique dont l’intensité est croissante.

 

Le son de l’album, produit par Marc André Beaudet, est propre et superbement bien arrangé et je dois avouer aussi que je trouve la pochette sympa et surtout marquante.

 

Alternative à Weezer, version underground… Ce nouvel album de Lost Love est une réussite pour tous ceux qui aiment le mélange punkrock et de mélodies sucrées. Beaucoup de singalong et de riffs entêtants. A découvrir.

 

J. NeWSovski

 

Titre préféré :                    Cut It Out

 

https://lostlove.bandcamp.com/album/empathy

https://m.facebook.com/lostlovemtl/posts/?ref=page_internal&locale=fr_FR

 


mercredi 1 juillet 2020

NOE TALBOT et DOMINIC PELLETIER – Reprises acoustiques vol.2



NOE TALBOT et DOMINIC PELLETIER – Reprises acoustiques vol.2

Slam Disques

 

Il y a trois ans Noé Talbot avait surpris son monde avec son EP de reprises acoustiques de standards punkrock moderne en versions francisées. L’idée était géniale et, personnellement ça m’a permis de mieux comprendre le sens de certains morceaux et de les redécouvrir même (notamment Daggers des Flatliners).

Pour ce deuxième volume, la recette est la même, il s’est juste entouré de Dominic Pelletier, un ami de 15 ans, et l’association des deux voix amène une vraie diversité aux morceaux.

J’ai toujours hâte de savoir quels sont les groupes lorsqu’il s’agit de reprises et ce deuxième volume amène des choses intéressantes avec des titres de Hot Water Music, Beach Slang, No Use For A Name ou encore Thrice.

Drag My Body, des floridiens, est maîtrisé mais il est tout de même difficile d’oublier la voix de Chuck Ragan, c’est Dominic qui s’y colle et globalement c’est plutôt plaisant dans un style davantage aérien. Le duo a essayé de mettre l’accent sur les mélodies, cela se ressent sur Damnit de Blink 182, reprise douce loin de celle que nous avait fait Wank For Peace par exemple, elle aussi passe plutôt bien. International You Day est un des titres forts de No Use For A Name et le duo Québecois lui rend un bel hommage avec une belle émotion appuyée par le violon. Je suis moins fan de Good & Gone de Franck Turner trop proche de l’originale, le chant de Dominic passe moins bien dessus.

J’aime beaucoup Bad Art & weird Ideas de Beach Slang et cette version française est finalement pas si mal ficelée que ça, j’ai eu un peu de mal sur les premières écoutes mais je dois avouer qu’elle met le texte en avant.

J’apprécie la présence de Chalkline le tube de Strike Anywhere que j’ai déjà pas mal entendu en versions acoustiques, ce titre marche très bien en version soft et les deux voix s’accordent bien dessus. Cependant je dois avouer que je suis un peu resté sur ma faim avec le reste notamment sur la reprise des canadiens de The Sainte Catherines, j’ai en fait éprouvé une certaine lassitude sur le rythme et le ton.

 

De bons morceaux sur ce deuxième volume et, même si je l’ai trouvé globalement moins pertinent que le premier peut-être en raison de l’effet surprise il n’en demeure pas moins bien interprété et super original.

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    International You Day

 

https://noetalbot.bandcamp.com/album/reprises-acoustiques-vol-2


lundi 1 juin 2020

Charles de Slam Disques a-t'il bon goût ?

Aujourd'hui nous recevons Charles du label Slam Disques, label Québécois qui existe depuis 15 ans maintenant et possède à son catalogue des groupes aussi illustres que Rouge-Pompier, Noé Talbot et même les Guerilla Poubelle.



Ton groupe culte ?
 C'est vraiment pas une question évidente pour moi, mais je dirais qu'aujourd'hui ça oscille toujours entre les Descendents, Billy Talent, Oasis, System of a Down, Rush, Black Sabbath, les Vulgaires Machins, Malajube. Mais en même temps, chaque année y a des nouveaux groupes sur lesquels je me mets à obséder et à écouter tous les albums, toutes les entrevues, tous les shows lives, etc. Chuis comme ça.

dimanche 8 mars 2020

GUERILLA POUBELLE – L’ennui



GUERILLA POUBELLE – L’ennui
Guerilla Asso / Slam Disques
8.5/10

L’ennui a été enregistré lors de la dernière tournée du trio parisien au Canada, à Montréal précisément. Pas facile d’enregistrer en tournée entre deux concerts aussi on ressent une certaine spontanéité plutôt intéressante. Entre les mouvements sociaux et l’affaire Balkany les textes sont on ne peut plus collés à l’actualité.



De premier abord j’ai bien aimé l’album aux premières écoutes sans non plus être totalement conquis dès les premières minutes comme ce fut le cas avec Punk = existentialisme ou Amor Fati. Ici L’ennui se rapproche davantage de La Nausée avec des titres très homogènes. Je n’ai pas perçu de titre plus fort que les autres ces titres dont on sent le potentiel fédérateur sur scène (comme les fils des sorcières sur le précédent). Mais il y a ici pas mal de titres d’une efficacité redoutable : Apocalypse 6 :12 avec une superbe basse derrière ou bien les frontières du présent, le premier titre de l’album qui applique la griffe du groupe ou encore Qui perd perd, un titre hargneux et entraînant.

La chute est l’un des morceaux que je préfère de l’album avec une rythmique dynamique et dont il est intéressant d’approcher les textes. Le trio explore d’autres univers sur la première partie de Entre Booba et Balkany avec un travail sur les mélodies avant de partir vers un punkrock plus classique mais dont les textes, une nouvelle fois, feront réagir :

Ça passe les feuilles d’imposition au vocoder / À la fois héros du peuple et agresseurs


Cet enregistrement au Québec imposait le featuring de Noé Talbot (Fortune Cookie Club), régional emblématique de l’étape, avec lequel Guerilla Poubelle ou Maladroit (avec aussi Till) a beaucoup tourné. Ici c’est avec le titre L’arme à droite que la rencontre se fait. S’enchaîne déjà Vampire avec un thème cher au groupe : la masculinité. Les textes sont bons et j’aime les petits riffs qui me font penser à du Danko Jones. Et quand Guerilla attaque le mid tempo c’est toujours avec autant de réussite, l’argile amène de l’intensité sur cette fin d’album avant que Mare Nostrum, dans la continuité, approche le thème des migrants qui traversent la méditerranée.



L’ennui est un album qui s’écoute, se réécoute et s’apprécie de plus en plus à chaque fois. Les textes sont bons et il fourmille de bonnes idées et de bons plans. Je ne suis pas fan de la pochette mais elle a le mérite d’être identificatrice.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    L’arme à droite


https://fr-fr.facebook.com/gxpgxp/


mercredi 19 février 2020

THE MATCHUP – Straight to the core




THE MATCHUP – Straight to the core
Slam Disques / Hell For Breakfast
8/10

En plein réchauffement climatique un vent frais débarque du Québec, de Sainte Thérèse pour être encore plus précis. Un duo folk qui ravira tous les coreux avides de mélodies et de grosses voix. 5 ans après Cool Your Djent, leur précédent EP, Rat & Burger comme on les surnomme reviennent avec un album de 11 titres.


Là-bas on doit dire que The Matchup sent la poutine par ici on parlerait plus d’odeur de bière tant on le verrait bien dans n’importe quel pub enfumé des îles britanniques. Il y a pas mal de groupes acoustiques qui font du folk teinté de punk mais The Matchup a son petit charme qui le fait sortir du lot et donne envie d’enchaîner les titres les uns après les autres. Il y a une complémentarité dans les voix et surtout un rythme qui peut faire parfois défaut aux artistes sans batterie. Dès Campfire on sent du groove et de l’entrain, le charme opère avec le grain de voix éraillé bien balancé par les chœurs plus doux. D’ailleurs la formule est tout aussi efficace quand les rôles s’inversent (a fading light) : les chœurs éraillés ça le fait bien aussi.

Les courtes introductions, interludes et outro The Vizard’s edge amènent douceur et subtilité à Straight to the core.

Et quand le groupe chante en Français Québécois sur roadtrip c’est trop sympa à écouter, le morceau balance même plutôt bien et c’est rigolo à entendre.


Ce vent frais réchauffera nos cœurs et, derrière une pochette, un nom de groupe et d’album qui peuvent se révéler trompeurs se cache un superbe groupe qui sait composer à deux guitares des chansons d’une efficacité impressionnante.


J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    The Masterplan




jeudi 6 février 2020

DOUBLE DATE WITH DEATH - L'au-delà




DOUBLE DATE WITH DEATH - L'au-delà
Howlin' Banana
8 sur 10

Nouvelle signature du label défricheur Howlin' Banana, DOUBLE DATE WITH DEATH est la preuve vivante qu'il faut compter sur la scène garage-psyché canadienne. Comme leurs compatriotes CORRIDOR, les québecois sont des adeptes de la langue de Molière. Et force est de constater que le français se marie très bien avec leur garage-punk.

Ce deuxième album à la pochette soignée débute d'ailleurs pied au plancher avec le tendu titre "Forêt" qui rappelle le son des Rennais de KAVIAR SPECIAL. Tous les ingrédients qui font la marque de fabrique du genre sont là : riff imparable, réverbération, voix en écho et refrain mélodique. L'énergie punk reste présente sur le quasi instrumental "Copier-coller" dont la ligne de basse musclée fait forte impression ou encore sur le très rock'n'roll "Trou Noir". DOUBLE DATE WITH DEATH (étonnant nom de groupe quand même !) sait aussi ralentir le tempo et s'aventurer sur des terrains plus psychédéliques, comme en attestent les 5 minutes de "Fluorescent", ou plus pop et mélodique ("Kodak"). "Jeu funiculaire" au titre énigmatique retrouve la veine garage et met déjà fin à ce séduisant deuxième album. Sa brièveté en constitue finalement son seul défaut. On espère découvrir l'énergie ravageuse des Québécois sur nos scènes française au cours des prochains mois.

Mr Caribou



Morceau préféré :                                    Copier-coller






lundi 1 juillet 2019

Eric de PCT Musique A -T'Il Bon Goût ?

Pour ce numéro estival je reçois Eric de PCT Musique, qui, avant de monter son label, faisait des podcasts au doux nom de Ça Tire ! Un nom que l'on retrouve désormais sur ses excellentes compiles qu'il sort régulièrement. Je suis épaté par l'activité de ce jeune homme dont les productions débarquent avec une fréquence impressionnante et j'adore son concept d'associer des groupes canadiens/québécois et des français. De multiples découvertes à faire grâce à son travail.






Ton groupe culte ?

mardi 9 octobre 2018

vendredi 23 mars 2018

samedi 13 janvier 2018

Mr GODSON / ROCK’N’ROLL TELEVISION – split



Mr GODSON / ROCK’N’ROLL TELEVISION – split
PCT Musique
4/5

PCT musique est un label québécois qui lance une série de splits mélangeant groupes français et québécois. Une bonne idée qui va nous permettre de connaître davantage de groupes d’une scène très active outre-Atlantique.

Mr Godson [will be the last one to survive] commence le split et pose 4 titres dans le style qu’on leur connait à savoir un punkrock un peu barré et plein de surprises. Le chant apporte son lot de folie (Joy’s rage). Le son est très bon et met bien le groupe en valeur. Les titres sont accrocheurs (Farewell, We are the last ones to survive) et montrent que le groupe est bel et bien sur une ligne de progression intéressante.
Rock’n’roll Television enchaîne avec aussi 4 titres. Where’s EJ amène de la fraîcheur avec un rock’n’roll garage qui rappelle aussi bien les Ramones que les Teen Idols. La recette est connue mais c’est un style toujours aussi plaisant à écouter surtout lorsqu’il est bien fait. Il y a un côté « à la cool » agréble qui me fait penser aussi aux Riverdales. Découverte sympa.

J’aime aussi beaucoup la pochette avec la représentation de l’identité des deux groupes à travers la borne d’arcade et la télévision.
Beau travail pour ce premier split qui laisse envisager de futures collaborations intéressantes.

J. NeWSovski







samedi 23 décembre 2017

jeudi 16 novembre 2017

DOWN MEMORY LANE – Vice caché (EP)


DOWN MEMORY LANE – Vice caché (EP)
Thousand Islands Records
3.5/5

Le lien avec le Québec fonctionne plutôt bien depuis quelques années. Après les Vulgaire Machin puis Fortune Cookie Club je vois de plus en plus de groupes canadiens faire écho en France.

Down Memory Lane qui, à l’instar de Fortune Cookie Club, cache des textes en français derrière un nom de groupe anglais, pourtant l’intro annonce la couleur : « En Français !! ».
DML est un groupe de Montréal, formé de 5 membres, qui joue un punkrock mélodique avec beaucoup de chœurs et une batterie qui claque. Il me rappelle par moments un mélange entre Hateful Monday et Consumed au niveau du son mais le chant est marqué par un fort accent qui est tout de même assez sympa vu de notre côté de l’atlantique.

Pas de grande originalité en ce qui concerne la musique, du punk mélodique à pleine balle comme les groupes des années 90 en ont sorti des centaines mais l’intérêt est dans les textes si on y prête l’oreille. Ainsi ils se révèlent souvent amusants et drôles, voire honnêtes comme Productions J qui explique l’éthique du groupe ou encore Canal désinformation dont j’extrairai cette petite perle : « On peut pas changer le monde avec des vidéos de chats ».
C’est fun, c’est jeune, c’est remuant.
J. NeWSovski





lundi 18 septembre 2017

CORRIDOR - Supermercado



CORRIDOR - Supermercado
Requiem for a twister
8 sur 10

Originaire du Québec, le jeune quatuor CORRIDOR signe un retour marquant avec un 2ème album mélangeant à merveille mélodies et rythmes dissonants. CORRIDOR distille une pop psyché qui fait la part belle aux guitares fuzz, les voix doublées et une ligne de basse minimaliste.

Contrairement à la majorité des nombreux groupes canadiens, CORRIDOR a opté pour le chant en français, à l'instar il y a quelques années de MALAJUBE. Les textes sont parfois énigmatiques comme l'excellent "Du Moyen Age à l'âge moyen".

Supermercado commence en douceur, sur la pointe des pieds avec le planant "Ce n'est rien" dont le son de guitares rappelle d'autres Canadiens, les anglophones WOMEN. Les choses sérieuses démarrent avec le 2ème titre "Coup d'épée", guilleret, court, pop et efficace. Plus long en bouche et psychédélique, "Le grand écart" montre la capacité des Québecois à étirer parfois leurs morceaux, en intégrant des passages qui pourraient laisser penser que le groupe improvise. La ligne pop reprend ses droits avec "Mal aux mains" et son chant mystérieux, presque inaudible. "Du Moyen Age à l'âge moyen" prend une tournure plus noisy, les guitares y sont plus tranchantes et le pont de milieu de morceau parfaitement réussi. "Data Fontaine" est une autre merveille lo fi qui met en avant notamment une rythmique solide et une batterie métronomique. La musique de CORRIDOR penche aussi parfois du côté du garage et de la surf music comme sur le long morceau "Un long canal".

Les Québecois varient parfaitement les ambiances et les styles, les deux derniers titres de Supermercado en attestent : "Demain déjà", tendu et déstructuré laisse la place au délicat et lumineux "L'histoire populaire de Jonathan Cadeau".

Avec cette deuxième production, CORRIDOR signe un album fin, direct et inspiré, dont le chant en français se fond parfaitement au rock bien ancré dans la culture anglo-saxonne. A noter que les Montréalais seront de passage dans l'hexagone à partir de la mi-septembre pour une dizaine de dates.

Une chronique de Mr Caribou


Meilleur titre :                    de l'âge moyen au Moyen âge




jeudi 23 février 2017

Interview - Noé Talbot

Noé Talbot, le "cousin du Québec" vient de sortir un EP super sympa à base de reprises francisées de groupes qu'on adore ici. On le connaît aussi parce qu'il joue et chante dans Fortune Cookie Club et qu'on l'a reçu l'année dernière dans A T'il Bon Goût ?




Tout d’abord doit-on t’appeler Ben ou Noé ?

lundi 6 février 2017

Noé Talbot – reprises acoustiques



Noé Talbot – reprises acoustiques
autoproduction
4/5

Noé Talbot est le chanteur de Fortune Cookie Club, le guitariste aussi, et enfin le parolier et c’est aussi un mec d’une extrême gentillesse. Depuis quelques années il sort des trucs en solo et qui sont plutôt bons et d’une belle sensibilité.

Il s’attaque en ce début d’année à faire des reprises acoustiques, et cet EP 6 titres en est la concrétisation. Même si l’exercice est déjà sympa, Noé a, en plus, travaillé sur des versions francisées des morceaux. Les 6 titres choisis sont donc chantés en français avec le délicieux accent québécois qui lui sied à merveille. La pochette est un hommage à l’album acoustique de Joey Cape et Tony Sly, un clin d’œil sympa.

Ça commence par Substitute de Franck Turner, aïe un morceau que je ne connaissais pas, je me suis donc attaché à l’écouter aussi. Du coup le morceau original est superbe et la reprise est une excellente version qui met en avant le texte et de jolies intonations. Beautiful Things est un morceau de The Lawrence Arms, un titre à l’origine que je trouve sympa mais sans plus, difficile de le retrouver dans la reprise débranchée mais cette dernière permet, une nouvelle fois, de mettre en avant un texte très beau. Noé s’attaque aussi à For Fiona, un des monuments de No Use For A Name et c’est une nouvelle fois une réussite qui aurait certainement beaucoup plu à Tony Sly. La reprise de Millencolin (Vicious circle) est bien adaptée, le titre original était déjà sympa avec de superbes mélodies, ça facilite aussi les choses ! Celle de Daggers de The Flatliners est bien plus calme et posée que l’originale, difficile de reconnaître les textes et le fil du morceau tant le chanteur de The Flatliners a son style propre, j’ai un peu donc l’impression d’entendre un nouveau titre. L’EP s’achève sur Who we’ve become de Joey Cape, le grand spécialiste des reprises acoustiques, bien adaptée.

En parcourant cet album j’ai trouvé aussi beaucoup de plaisir à retrouver sur mon disque dur les versions originales et les comparer. La mise en français met en avant des textes très intéressants à coté desquels on passe trop souvent quand ils sont en anglais.

Un petit EP qui se révèle donc très agréable à écouter, superbement interprété et astucieusement adapté. Une vraie réussite !

J. NeWSovski








jeudi 9 juin 2016

Compilation - ça tire !

Le label Québecois Thousand Islands Records (j'adore leur logo) vient de sortir une compile avec l'émission de radio punkrock ça tire!

19 groupes canadiens et 3 groupes français pour un ensemble bien sympa. C'est à prix libre sur bandcamp...