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dimanche 11 décembre 2022

GO PUBLIC ! – Between Nowhere and goodbye

 


GO PUBLIC ! – Between Nowhere and goodbye

Twenty Something

 

Ceux qui ont connu les années 90, la folle effervescence de la scène punkrock française puis son évolution au début des années 2000 doivent garder un chouette souvenir de groupes comme Second Rate, Portobello Bones, Prohibition, Shaggy Hound, Bushmen et Sixpack.

Aujourd’hui débarque un nouveau groupe au nom obscur (et à la pochette finalement originale) dans lequel se cache le fleuron de cette scène à savoir Salim (chanteur de Sixpack puis après dans Wei-Ji et enfin son projet solo Busyman), Varou Jan à la guitare (ancien de Condense et le Peuple de l’Herbe), Hugo à la batterie (Garlic From Diet et Parkinson Square) et Thibault à la basse (Not Scientists).

 

Alors dès les premières minutes de 2 old 2 clic c’est un vent de nostalgie qui est soufflé, car très clairement j’ai l’impression d’entendre le nouvel album de Sixpack. Peut-être pas très agréable à entendre en tant que groupe mais Salim prend le devant, sa voix est mieux posée et surtout nettement mieux arrangée que dans les deux albums de Sixpack et c’est superbe, bravo à Alexandre Borel aux manettes. Les bons morceaux se succèdent All faith lost, snowball… pour faire un ensemble très powerpop jamais trop rapide mais suffisamment pour qu’on se défoule aussi.

Evidemment je trouve une ressemblance avec Husker Dü mais encore plus avec Samiam, la voix de Salim y est pour beaucoup et puis il y a le même goût pour les mélodies, en toute honnêteté si on vous disait que Getting Late était une reprise de Samiam qui serait surpris ?

L’intensité est aussi présente dans certains morceaux comme Restless Kid Sheishimheisher et son final tendu, mais c’est parfois ce qui manque un peu sur certains morceaux : une intensité plus prononcée cela rendrait certains morceaux magiques (In a park est très bon mais il lui manque juste un tout petit truc). On prendra un dernier morceau pour la route avec le rapide et efficace A rose in her hair juste pour se rappeler que Go Public est l’un des groupes à suivre avec une attention très particulière désormais.

 

C’est donc une nouvelle superbe sortie de la part de Nineteen Something qui additionne les belles productions.

On attend avec impatience la tournée de février où Pit Samprass rejoindra le groupe sur scène à la guitare rythmique laissant Salim s’occuper uniquement du chant.

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/between-nowhere-and-goodbye

https://www.facebook.com/gopublicband



 

dimanche 23 octobre 2022

PIT SAMPRASS – Naked

 


PIT SAMPRASS – Naked

Kicking Records

Pit Samprass, ancien et mythique chanteur des Burning Heads, a monté son studio il y a quelques années où il enregistre de nombreux groupes. Il possède aussi son studio de tatouage et joue toujours dans Monde de Merde. Par contre je crois que la pause de Brokken Roses, son autre groupe, pourrait s'être transformée en arrêt définitif, le seul et unique album ayant déjà 11 ans… mais on n'est jamais à l'abri d'une très bonne surprise dans les semaines à venir ;)

La légende veut que ce soit Guillaume des Vulgaires Machins qui ait offert une guitare folk à Pierre et je suis content qu’il se soit lancé ce défi de sortir un album solo et acoustique.

 

En accord avec le titre de l’album la couverture montre Pierre torse nu et sans tatouages comme pour annoncer que l’on aura droit à une version intime de lui-même à travers ces titres. Première chose à savoir, cet album est un album de reprises. Surprenant, et sans qu’aucun ne se soit concerté, il y a en a pléthore depuis quelques temps (Nasty Samy, Forest Pooky, Noé Talbot…)

 

Tout commence par une reprise de Bob de NoFX, à la façon Franck Turner. Alors autant le dire tout de suite celle de Franck Turner est juste magnifique et la comparaison est inévitable, celle de Pit Samprass est une bonne version, plaisante mais un ton en dessous tout de même.

Ce qui est amusant c’est que les premiers titres sont des morceaux que tous les fans des Burning ont en tête, ayant grandi avec le groupe et ses influences. Il est donc incontournable de retrouver du Clash (reprise également de Junior Murvin) avec Police & Thieves, teinté reggae, les arrangements amènent de la profondeur tandis que Pierre singe les mimiques vocales de Joe Strummer. Deux bons titres s’enchaînent ensuite Don’t want to know if you’re lonely d’Husker , très mélancolique et Save You Generation de Jawbreaker. Concernant ce dernier j’ai toujours trouvé que la voix de Pierre se rapprochait de celle de Blake Schwarzenbach surtout lorsque les Burning jouaient des mid-tempo.

Hommage aux Descendents, autre groupe mythique avec Silly Girl, puis Pit Samprass décide d’aller du côté des copains avec Snuff et le titre Not Listening issu de leur premier et excellent album. L’ajout du riff en électrique aide à caler ce titre en version solo, difficile de se séparer du rythme infernal de la batterie sur ce titre mais Pierre y parvient tout de même avec brio. Script de NRA est certainement l’un des morceaux les plus calmes de la discographie des Amstellodamois et cette reprise y amène une belle douceur.

 

Les reprises surprenantes arrivent sur la deuxième moitié avec Bad Wisdom de Suzanne Vega, même si à travers les interviews on le savait fan. Puis cette balade d’Adriano Celentano se veut, je pense, un rappel à ses origines italiennes (par son père venu d’Italie pour travailler comme maçon en France). La reprise de Tracy Chapman est aussi surprenante même si ce n’est pas ma préférée. Tout se termine avec une reprise de Gainsbourg en version anglaise : Prevert’s song. Originale et vraiment jolie, cette chanson est la très bonne surprise de cet album.

Premier album pour Pit Samprass, c’est joli, original souvent calme et c’est plutôt très positif. Le choix des reprises a dû être difficile et même si je m’attendais à du Dag Nasty, Adolescents voire même Seven Hate je trouve qu’il y a un bon éventail de ses influences.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.kickingrecords.com/c/Label/PIT-SAMPRASS/PIT-SAMPRASS-Naked-p445.html

mardi 9 octobre 2012

Devon Miles – we may lack time, but we don’t waste it




Devon Miles – we may lack time, but we don’t waste it.
Opposite Prod – PP&M
7/10
Je me souviens très bien d’un des précédents opus des Orléanais, un EP nommé Nine Hundred, plutôt prometteur. Il faut dire que la scène Orléanaise est plutôt bien lotie en groupes et je placerais Devon Miles dans un trio composé de Gravity Slaves et Baxters qui évoluent tous les trois dans un registre assez proche : à savoir un mélange de punk et de noise. En écoutant we may lack time, but we don’t waste it je ressens toujours ce style et me reviennent des noms de groupes tels que Portobello Bones, Sleepers voire même Drive Blind.
 
C’est dans un bel emballage Digipack que se présente cette nouvelle production du groupe qui porte le nom du boss de Michael Knight dans K2000. Le son est propre et je dois féliciter le travail de Pit Samprass qui, production après production, offre des enregistrements de qualité aux groupes qui lui passent entre les mains. Futur Fred Norguet ou Bill Stevenson ? La question est posée !
9 titres, sur le papier ça parait court mais les morceaux sont pour certains assez longs. J’apprécie particulièrement Golden Cage ou Gimme More Sound qui proposent quelques petits passages plutôt bien sentis. Le chant de Boris est aussi plus plaisant, plus varié et s’accorde parfaitement aux titres. Je faisais référence aux Portobello Bones et, écoute après écoute, je leur trouve de plus en plus un lien de filiation, de par le style mais aussi la façon dont ils construisent leurs morceaux, je ne peux que leur souhaiter le même parcours que les Tourangeaux.
On sent vraiment dans cet album l’envie de bien faire, la sincérité et l’influence de toute une génération de groupes qui ont marqué la scène underground. Devon Miles petit à petit s’installe dans le paysage punk/noise français et cet album va l’y aider grandement et il augure de belles choses pour l’avenir.

A noter que cet album est sorti en licence Creative Commons, ce qui signifie que leur musique peut être partagée et diffusée librement. Je trouve que c’est une belle initiative sachant que, sur un groupe de cet envergure, la vente des disques ne doit pas rapporter des masses cependant une diffusion plus grande de leurs morceaux peut ramener plus de personnes en concert ; après libre choix aux gens d’acheter la musique. Une initiative à souligner car très rare, c’est d’ailleurs le premier album de ce style que je connaisse.


2 titres à retenir : golden cage ; Gimme more sound; Tommy Gavin