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jeudi 20 mai 2021

GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR - G-d's Pee At State's End

 


GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR - G-d's Pee At State's End

Constellation

 

Champion du monde dans la catégorie post-rock depuis près de 25 ans, GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR se montre très actif depuis le début des années 2000. Jamais la musique apocalyptique des Canadiens n'aura autant coller à son époque et à cette ambiance de fin de monde qu'il règne à l'heure actuelle. 


La recette du groupe de Montréal reste identique. Mais ce rock instrumental provoque toujours autant d'émotions et "G-d's Pee At State's End", leur septième album, ne déroge pas à la règle. Comme sur l'excellent "Allelulah! Don't Bend! Ascend!" datant de 2012, la dernière production est construite sur deux longues pièces de 20 minutes entrecoupées d'interludes assez calmes. Fait nouveau par rapport aux deux derniers albums, les collages sonores font leur retour. "Military Alphabet (Five Eyes All Blind)" débute d'ailleurs par d'étranges messages radiophoniques et de nombreuses interférences. Comme toujours avec la bande d'Efrim Menuck, la tension monte, les instruments prennent place progressivement et le volume sonore augmente. Au bout de 10 minutes, la machine GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR est en marche grâce à la puissance de feu du mur de guitares, des cordes et de la batterie martiale. Les changements de rythme du combo canadien et cette ambiance symphonique font toujours autant mouche. "Fire At Static Valley" constitue la première respiration. Une pause un peu flippante cependant tant ce mélange de drone, musique expérimentale et musique de chambre crée un climat angoissant. La deuxième pièce maitresse "Governement Came" retrouve les mystérieux signaux audio avant que la basse et les guitares stridentes fassent leur apparition. Comme toujours avec GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR, le morceau est long en bouche et la longue introduction s'apparente à un éternel faux départ. Et c'est une nouvelle fois la batterie qui lance définitivement cette nouvelle épopée et cet imparable déluge sonore. Si tourmentée habituellement, la musique des Montréalais s'avère lumineuse sur "Cliffs Gaze" marqué par un riff de guitare grisant et d'étonnantes résonances de cloches. Le final majestueux "Our Side Has To Win" porté par les violons donne des frissons.

 

Maitrisant à merveille son art, GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR livre une nouvelle fois un album de post-rock lyrique de haute volée.

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                Government Came

https://godspeedyoublackemperor.bandcamp.com/album/g-d-s-pee-at-state-s-end




lundi 25 décembre 2017

Le Bilan 2017 de Mr Caribou




Fidèle et émérite chroniqueur des Rêveries depuis plusieurs années, Mr Caribou spécialiste de l’indie rock, du psyché mais aussi grand amateur de cinéma et de séries fait son traditionnel bilan de fin d’année.


Albums 2017 :

dimanche 19 novembre 2017

GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR - Lucifer Towers



GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR - Lucifer Towers
Constellation
9 sur 10

Groupe culte s'il en est, grand manitou du post-rock, GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR signe déjà son retour deux ans après Asunder, Sweet and Other Distress. Car le collectif canadien nous avait habitués au long silence au cours des années 2000. Il semblerait qu'il soit devenu plus prolifique depuis cinq ans.

Le nouvel album "Lucifer Towers" est relativement court pour le genre (une quarantaine de minutes) et repose sur quatre pièces bien distinctes. Le son et le savoir-faire du groupe n'ont pas fondamentalement changé. Il mélange toujours à merveille cordes, lentes montées de guitares, mélodies répétitives, le tout dans une ambiance de plus en plus symphonique. Les Montréalais ont peut-être épuré un peu plus leur musique, les collages sonores ayant par exemple disparu de leurs dernières productions.

L'album s'ouvre sur un bourdonnement de cordes et de sons dissonants. Très cinématographique, l'ambiance est angoissante. Arrivent ensuite les cuivres, puis un riff de guitare entêtant et la batterie. Ce morceau d'ouverture "Undoing a lucifer tower" est une réussite. Le thème mélodique de ce premier titre reviendra d'ailleurs dans le suivant, le long (15 minutes) et envoutant "Boss Hang" qui dispose d'une structure inversée. Un premier temps met en avant la guitare saturée et la lourde batterie, toute la puissance Godspeed est ici déployée. S'ensuit une légère accalmie avec des cordes un peu glauques. Tout en crescendo, le titre se poursuit avant un final en apothéose. Un véritable déluge sonore dont le collectif canadien s'est fait la marque de fabrique. Le troisième morceau, "Fam/famine", entre musique de chambre et drone, ressemble plus à un intermède avec son violon sensible. Le thème musical, véritable gimmick sur cet album, réapparait à la fin. Sans doute une petite pause avant la dernière pièce de choix "Anthem for no state". Cette dernière débute en douceur et délicatesse avec une ligne de violon émouvante. Après quelques minutes, une rupture s'opère, le titre prend une légère sonorité western, devient plus noise, la machine GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR se met en branle. Tous les instruments (guitares, batterie, cordes) sont au diapason.

Après tant d'années d'exercice, la magie opère toujours chez les Canadiens. Ils viennent sans doute de signer l'un des meilleurs albums post-rock de l'année avec les Français de L'EFFONDRAS.

Une chronique de Mr Caribou



Morceau préféré :                                   Boss hang