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mercredi 1 avril 2020

Interview - Lysistrata




Nous avons eu la chance, avec Mr Caribou, de rencontrer Lysistrata au Chabada (Angers) il y a quelques jours. On parle de chance car le confinement a imposé l'arrêt des concerts dès le lendemain. La rencontre nous a permis de découvrir ce jeune groupe très simple et sans prise de tête qui prend les choses comme elles viennent et notamment dans l'urgence comme vous pourrez vous en rendre compte dans l'interview. La prestation scénique qui a suivi était tout simplement magique.

Il y a quelque chose qui m’épate chez Lysistrata c’est que vous avez commencé à jouer super jeunes et dans un style très marqué…

Ben : Avec Théo on a commencé quand on avait 15 ans. A l’époque c’était différent on était davantage dans un délire Trance / dub avec beaucoup de wah wah. On a découvert plein de choses depuis et on s’est vraiment trouvé.

jeudi 5 décembre 2019

LYSISTRATA – Breathe in/Out




LYSISTRATA – Breathe in/Out
Vicious Circle
9.5/10

Il faut bien un moment donné s’attaquer à la chronique de cet album, il tourne depuis des semaines sur ma platine révélant à chaque écoute ses subtilités et je repousse à chaque fois l’idée d’écrire dessus par peur d’être loin d’approcher par les mots ce que le groupe transmet par les notes.


Il faut dire que sur son premier effort, il y a deux ans, le trio saintais avait eu à cœur de faire les choses proprement avec un album plus qu’impeccable. Aussi Lysistrata m’inspire énormément de respect pour plusieurs raisons, la première étant, bien entendu, la qualité de sa musique, puis l’âge de ses membres qui détonne avec la maturité dont il fait preuve et enfin l’engagement du groupe dans sa musique avec des tournées incessantes et, sans doute, harassantes. Le groupe a croisé le fer avec de nombreuses formations et il partage son envie et son amour de la musique en nous faisant découvrir de jeunes talents à travers son label Grabbuge Records. Juste donc énormément de respect pour ce groupe qui ne pourra au final rendre cette chronique légitime.

La mission était donc ardue, faire suite à un album aussi éclatant que le précédent (The Thread) et, avec le recul, je me demande vraiment comment et surtout quand le groupe a pu composer ces morceaux. Toujours est-il que le second album est toujours le plus dur à faire surtout lorsque le précédent a été, à juste titre, encensé par la scène mais aussi et surtout par la presse musicale traditionnelle et généraliste, mais Lysistrata s’en sort haut la main en mélangeant des sons bruts, une grosse décharge d’énergie et leur sens inné de la mélodie ainsi Different Creatures sur ses 5 minutes arrive à résumer le profil du groupe. Le groupe dégage une force et une cohésion toujours aussi intéressantes, les morceaux se suivent avec la même intensité rappelant un subtil mélange entre At The Drive In et Fugazi. Il se veut à mon goût le plus intéressant lors des morceaux mélodiques qui lâchent totalement prise tels Scissors ou Mourn que le groupe nous avait présenté dès la fin de l’été.

Taillé pour le live, j’imagine aussi la débauche d’énergie pour des morceaux comme Boot on a thistle et je ne peux qu’être admiratif d’entendre un batteur envoyer autant tout en chantant. Très belle ambiance post-hardcore sur Against The Rain, un des nombreux moments forts de l’album qui lance parfaitement Middle of march, qui clôture l’album, totalement habité et immersif qui, lui aussi, prendra une autre dimension sur scène.


Lysistrata mérite la lumière qui faîte sur lui, Breathe In / out est juste un excellent album dans la parfaite continuité de The Thread qui ne fait que confirmer les grandes qualités de ce jeune groupe surdoué.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Against The Rain







vendredi 9 mars 2018

LYSISTRATA – The Thread




LYSISTRATA – The Thread
Vicious Circle
9/10

Allez j’attaque cette chronique après tout le monde, The Thread a déjà été chroniqué et commenté sur tous les fanzines et webzines hexagonaux mais on va partir du fait qu’il existe encore du monde qui ne connaît pas le groupe de Saintes.

Lysistrata est donc un groupe des Charentes Maritimes, un trio dont la particularité première est la jeunesse. Deux des membres ont moins de 20 ans et le bassiste juste 22. Ça laisse entrevoir de la fraîcheur et de la spontanéité. Sur album ça ne se voit pas mais c’est le batteur qui est le chanteur principal ce qui rajoute une dose d’admiration. Et pour finir, ils sont sur Vicious Circle, gage de qualité mais aussi un bon vecteur de diffusion.

Dès le début, sur The Thread notamment, on ressent une grosse influence At The Drive In, sur les cassures de rythmes, le son en général, les parties rapides, le chant posé. Asylum est un morceau rapide super efficace sur scène comme sur album, un petit défouloir qui permet de dire que jouer de la batterie pleine balle et chanter en même temps ce n’est pas à la portée du premier venu. L’intro d’Answer Machine sonne aussi très At The Drive In pour laisser ensuite le groupe nous emmener dans son univers très aérien. Il y a de belles parties chantées (ou parlées) qui mettent en avant un timbre de voix qui rappelle aussi Camille de Daria. Et puis ce titre à tiroirs se renouvelle tout du long. Un superbe morceau. Dès lors le groupe prend son temps dans un post rock plein de douceur et de subtilité, les longs morceaux s’enchaînent (Sugar et Anxiety) tout en prenant la peine de ne pas laisser l’auditeur se reposer en lui proposant de belles variations et des passages furieux (Reconciliation). Dawn, totalement dispensable permet juste de préparer à The Boy who stood Above the earth et ses 12 minutes (un peu moins en fait) de pure beauté.

Cet album est fichtrement, c’est un réel plaisir de l’écouter. Bien entendu les fans d’At The Drive In seront ravis, mais le groupe est loin d’être un simple ersatz amenant une dimension plus aérienne et post-tout-ce-qu’on-veut. Cette maîtrise à cet âge est impressionnante et n’est pas sans rappeler Metronome Charisma devenu par la suite Year Of No light. Et puis cette maîtrise est identique sur scène où tout est rendu avec la même intensité. Un grand groupe, un grand album.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   The boy who stood above the earth