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mercredi 20 décembre 2023

THE MENZINGERS – Some of it was true

 


THE MENZINGERS – Some of it was true

Epitaph

C’est par le hasard des choses que j’ai découvert The Menzingers il y a sept ans, un peu peut-être aussi grâce à Epitaph qui à travers son aura arrive à toucher encore son public 20 ans après son apogée. Le roster du label est désormais bien différent mais j’arrive à m’y retrouver grâce à certains groupes dont The Menzingers ou the Interrupters.

 

Curiosité du calendrier Some Of It was True sort quelques semaines après No Joy de Spanish Love Songs, deux groupes que je trouve très proches dans la façon de jouer sur les mélodies, l’intensité et la mélancolie qu’ils dégagent.

 

Clairement Hello Exile était en demi-teinte tandis que sa version confinée (From Exile) se révélait plus intéressante puis Gregor Barnett se lançait dans l’aventure solo avec un album folk/americana très intéressant. Je gardais juste en tête la crainte de ne revoir The Menzingers réunis pour un nouvel album, mais heureusement ce nouvel album (le 7ème) est bel et bien là !

 

Et il démarre fort avec Hope is a little dangerous thing et son texte très bien écrit (I’m afraid I love someone who’s in love with in love someone else…), le refrain est accrocheur à souhait avec une belle variation de chant de la part de Gregor Barnett dont le vibrato fait toujours mouche. Mais déjà enchaîne There’s no place in this world for me dont le texte est aussi finement écrit (when I’m here I want to be there, When I’m there I want to be anywhere else…) qui met encore une fois la superbe voix de son chanteur toute en nuances sa complémentarité avec celle de Tom May est juste parfaite et peut rappeler, toutes proportions gardées, cette complémentarité que possèdent celles de Chuck Ragan et Chris Wollard de Hot Water Music. Le morceau est mélodique mais suffisamment rythmé. Le calme est davantage présent dans Nobody stays et come on Heartache.

Le groupe conserve cette capacité à créer des chansons riches, mélancoliques aux teintes powerpop (Some of itw as true) qui pourront rappeler ses racines punkrock. Mais cet album est avant tout un gros clin d’œil à Bruce Springsteen, grosse influence de Gregor Barnett, et cela commence par l’artwork qui rend hommage à l’album Nebraska sorti en en 1982, même cadre noir, même typo rouge. Puis cela se poursuit sur des morceaux comme Try, Alone in Dublin ou High Low, ce dernier ne peut cacher son appétence pour la musique americana. Il ne manquerait que la voix du Boss comme il a pu le faire sur le dernier album des copains de The Gaslight Anthem pour parfaire l’ensemble.

 

Cet album est donc une belle réussite et, même si je garde une place particulière pour After The Party tout en haut des albums incontournables du groupe, il arrive d’une belle manière à séduire les anciens fans tout comme il pourra élargir son auditoire avec son côté mélodique assumé et davantage poussé.

 

J. NeWSovski

 

 

https://themenzingers.bandcamp.com/album/some-of-it-was-true

https://www.facebook.com/themenzingers

https://themenzingers.com/




mardi 4 juillet 2023

RANCID – Tomorrow Never Comes

 


RANCID – Tomorrow Never Comes

Epitaph / Hellcat

Rancid est un groupe culte qui aura marqué de façon indélébile toute la scène punkrock, et forcement quand je parle du groupe je pense à son superbe album and out comes the wolves (1995) mais aussi Let’s go (1994) et life won’t wait (1998). Le passage aux années 2000 a plutôt bien commencé avec l’album éponyme sorti la même année et puis par la suite le groupe a enchaîné les albums sans jamais atteindre les sommets qu’il avait côtoyés dans les années 90.

 

Mais la sortie d’un album du groupe de Tim Armstrong reste toujours un évènement surtout que celui-ci est leur dixième et qu’il débarque tout de même après un hiatus de 6 ans. Il s’affiche dans un bel emballage noir et jaune avec juste le logo et des photos des membres du groupe, sobre et dans la lignée des précédents, mettant l’accent sur la musique avec, encore une fois, une grosse quantité de morceaux (16).

Tomorrow never comes démarre sur les chapeaux de roue façon Rancid 2000, très rythmé avec une grosse basse et l’alternance des 3 chants. Une superbe entrée en matière. Mud, Blood & Gold enchaîne et offre en à peine plus d’une minute un refrain bien accrocheur et dans le même style on notera Don’t make me do it très rapide et puissant, un vrai morceau punkrock.

J’aime beaucoup New American, le chant d’Armstrong y est vraiment très bon avec son petit accent et puis les lignes de basse de Matt Freeman sont justes magiques. Il nous refait d’ailleurs un peu plus tard une petite introduction à la Maxwell Murder sur le très efficace Eddie The Butcher.

Un autre morceau que j’affectionne est Drop Dead Inn notamment parce qu’il est chanté par Lars avec sa voix éraillée et accrocheuse. Magnificent Rogue est aussi un très bon morceau, il dégage un côté nerveux du groupe mis en avant par la batterie tout en restant sur des bases qui permettent d’identifier directement le groupe, c’est un morceau hargneux, un bon défouloir.

 

Sans se mentir cet album n’est pas leur meilleur, il se veut dans la lignée de Trouble maker, Honor et Dominoes, soit un bon album, énergique avec ce que l’on attend de Rancid : les chants alternés de Tim Armstrong et Lars Frederiksen, des riffs acérés et par-dessus la basse de Matt Freeman. Sur ces points Tommorrow Never Comes regorge de morceaux efficaces sans jamais en trouver de vraiment excellents comme dans les années 90. Mais ceux qui, comme moi, aiment écouter toujours de nouveaux morceaux seront ravis de cet album et surtout heureux de voir que Rancid est toujours en vie, bien portant et prêt à en découdre sur scène.

 

J. NeWSovski

Titre préféré :                    New American

 

https://rancid.bandcamp.com/album/tomorrow-never-comes

https://www.facebook.com/rancid

https://rancidrancid.com/



jeudi 16 mars 2023

FAKE NAMES – Expendables

 


 FAKE NAMES – Expendables

Epitaph

 

 Il n’est pas usurpé de dire que dans ce groupe se rassemble la fine fleur de l’histoire du punkrock car ses membres ont tous joué dans des groupes mythiques que ce soit Minor Threat, Bad Religion, Refused, Fugazi, Girls Vs Boys… J’avais déjà déjà parlé du groupe à l’occasion de la sortie de son premier album en 2020 qui se révélait un peu tiède à la vue du pedigree de ses membres, puis de son premier EP en 2021 bien plus convaincant.

Alors pour casser tout suspens, Expendables est pour moi leur meilleure production à ce jour. Je pense que sur les précédentes la difficulté devait résider à composer ensemble et créer une cohésion de groupe alors que ses membres sont géographiquement éloignés, ajouter du chant composé à distance… Mais cela semble chose résolue désormais compte tenu de la qualité de ce deuxième opus.

 

 

Tout commence avec Targets, un morceau frais et ultra dynamique qui n’est pas sans rappeler la période The (International) Noise Conspiracy, bien évidemment le chant de Lyxzen y est pour beaucoup mais musicalement on s’en rapproche aussi avec notamment un son de guitares assez proche. Fake Names arrive à conjuguer énergie rock 60’s et riffs pop notamment sur la sirupeuse Go.

Le chant et la voix de Lyxzen font vraiment des merveilles sur l’ensemble des morceaux et ses variations ajoutent du rythme (Damage done). Comme à son habitude ses textes sont très politisés et anticapitalistes (Targets).

 

Madtown est un morceau intéressant, un peu bluesy mais surtout très pop sur la forme tout comme Don’t blame yourslef qui se révèle très smooth. Mais Fake Names varie les styles car d’autres titres se trouvent plus orientés garage punk comme delete myself, Expendables ou encore damage done.

 

Ce deuxième album de Fake Names est donc plus cohérent et homogène en termes de qualité. Les morceaux restent plus cools dans le sens pas effrénés, accrocheurs avec des riffs sympas. Et si on aurait pu s’attendre à un ou deux tubes en puissance il n’en demeure pas moins une très bonne surprise.

 

J. NeWSovski

 

 

https://fakenamesofficial.com/

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samedi 21 mai 2022

THE LINDA LINDAS – Growing Up

 


THE LINDA LINDAS – Growing Up

Epitaph Records

 

L’an passé les Linda Lindas avaient fait le tour des réseaux avec leur morceau Racist, Sexist Boy, inspiré par l’histoire qui est arrivée à la très jeune batteuse d’origine chinoise qui a subi des réflexions avec le Covid. Le morceau a été relayé par Tom Morello, Flea, Thurston Moore et plein d’autres encore, ce qui a permis au groupe d’être ultra exposé. Epitaph s’est rapidement intéressé au phénomène et voici déjà Growing Up dans les bacs.

 

The Linda Lindas c’est un gros vent de fraîcheur venue de Californie avec toute la tradition du punkrock ouest américain. A travers ce premier album on ressent l’énergie et la fougue qui animaient des groupes comme Green Day mais aussi l’esprit Lookout records.

 

Il y a plusieurs points d’accroche sur ce groupe le premier c’est que c’est un groupe de filles, ce qui reste rare et, du coup on aime bien les choyer (cf The Donnas, Nobro…). Le deuxième point c’est que le groupe est ultra jeune, Mila la batteuse est de 2010, le même âge que mon fils ! Bela qui assure le lead chant et la guitare a 17 ans. C’est assez bluffant de voir des adolescentes sortir des albums aussi jeunes, je citais Green Day tout à l’heure qui est aussi dans le même cas de figure, je pourrais citer aussi Racial Abuse même si leur carrière a été bien plus courte.

 

Tout ceci est bien beau mais musicalement est-ce que ça tient la route ? Pour tout dire c’est même assez bluffant, Oh ! est bien dupant, assez nerveux et construit à la Danko Jones. La fraicheur arrive avec Growing up et ses préoccupations adolescentes (la confiance en soi notamment). Il est temps de dire que le son de l’album est top, bien équilibré avec une belle basse, il a été réalisé par le père de deux des filles, qui a déjà bossé avec des groupes comme Paramore.

Talking to myself est léger et rafraichissant tandis que Fine se veut bien plus déjanté et nerveux.  J’aime beaucoup les harmonies sur Nino, un morceau sorti il y a déjà quelques temps mais qui fonctionne toujours très bien. Le groupe se montre aussi très efficace sur Why, avec des chœurs bien sentis et un riff de guitare assez agressif. Dans le côté bien punk on retrouve d’ailleurs Racist, Sexist Boy et son ambiance très sombre.

 

En conclusion je dois dire que j’ai été assez bluffé par cet album et notamment l’âge de ses membres. Les titres sont efficaces et très solaires, c’est un joli vent de fraîcheur qui débarque et on souhaite évidemment une belle carrière à ces jeunes musiciennes.

 

J. NeWSovski

 

 

https://thelindalindas.bandcamp.com/album/growing-up


dimanche 20 mars 2022

GREGOR BARNETT – Don’t go throwing roses in my grave

 


GREGOR BARNETT – Don’t go throwing roses in my grave

Epitaph Records

 

Grégor Barnett est le chanteur et guitariste de The Menzingers, l’un des groupes qui m’a le plus marqué dans la décennie précédente en punkrock mélodique. Il a décidé, durant le confinement de 2020, de partir sur un projet solo et voici son premier album qui sort sur Epitaph.

 

Le nombre de chanteurs sortant leur album solo a explosé ces derniers temps, et parfois, il faut avouer qu’il y a des déceptions (Russ Rankin pour n’en citer qu’un). Ici, Gregor Barnett a choisi de prendre quasiment les mêmes ingrédients et se voit donc accompagné par une guitare, basse et batterie, l’ensemble se rapproche évidemment de The Menzingers comme sur le magnifique Driving Through the night, au final très rock.

J’aime aussi le côté blues et triste qui émane de certains titres comme The First dead body I ever saw, un morceau qui pourrait nous téléporter dans un univers digne d’un western, un morceau très sombre. D’ailleurs il est intéressant que plusieurs morceaux portent sur le même sujet : Talking to your tombstone et Don’t go throwing roses in my grave. Le premier cité est un vrai morceau americana, rythmé, il incite à taper la mesure tandis que le second est vraiment l’un des moments forts de l’album, avec un superbe refrain.

Gregor Barnett sait poser les mélodies et amène beaucoup de mélancolie à travers elle comme sur No Peace of mind to rest ou la troublante Guest in your house où il raconte ses sentiments lors de la séparation de ses parents et son emménagement chez ses grands-parents.

 

Un bel album dans un bel écrin qui rappelle à quel point Barnett est un super compositeur. Clairement un des albums majeurs de ce début d’année.

 

J. NeWSovski

 

 

https://gregorbarnett.bandcamp.com/album/dont-go-throwing-roses-in-my-grave

https://gregorbarnett.com/



jeudi 23 décembre 2021

Clip - Jim Lindberg

Rappelant un peu la vidéo de Joey Cape, voici Jim Lindberg et The Palm of your hand.

samedi 11 décembre 2021

JIM LINDBERG – Songs from the Elkhorn trail

 


JIM LINDBERG – Songs from the Elkhorn trail

Epitaph

Jim Lindberg est le chanteur emblématique de Pennywise depuis 1988, il a été celui de Black Pacific, durant la petite dispute entre 2010 et 2012, et chante aussi toujours dans WRATHS, même si ce dernier n’a rien sorti depuis plus de 5 ans.

Ce projet solo est donc surprenant même si beaucoup de chanteurs de groupes punkrock des années 90-2000 en ont fait de même. On attend d’ailleurs celui de Russ Rankin (Good Riddance) pour les semaines à venir. Surprenant mais pas inintéressant.

En effet, Songs from the Elkhorn Trail, ne s’apparente pas un disque de folk acoustique enregistré au coin d’un feu de camp (cf pochette) mais plutôt un album assez varié, certes folk mais typé americana où interviennent trompette, piano, tambourin, harmonica. Pour cela Jim Lindberg s’est entouré de Dave Hidalgo à la batterie (Social Distorsion), Joe Gittleman (Mighty Bosstones) à la basse et Marc Orrell (Dropkick Murphys, Black Pacific) à la guitare.

L’ensemble donne des titres enjoués comme le single You’re not alone, remuant et accrocheur ou le titre introductif The palm of your hand plutôt bien fait aussi. Plus doux mais plus intense I feel like the sun se révèle touchant, la trompette dessus apporte une originalité intéressante. Finalement la chanson du coin du feu existe tout de même et il s’agit de Hello Again, très douce mais entraînante son refrain fonctionne à merveille.

Autres moments de mélancolie avec Don’t lay me down et It’s Only à cent mille lieues de Pennywise, c’est intéressant de le voir sortir de sa zone de confort et il y arrive à merveille. Même configuration sur Blood on your hands qui explore un côté davantage country, un peu à la manière de ce que Greg Graffin (Bad Religion) fait aussi sur ses albums solos. Par contre il aurait pu se passer de la boîte à rythme sur The basement, se passer de toute la chanson même…

 

J’ai pu lire quelques chroniques peu emballées par les textes de Lindberg jugés assez simples toujours est-il que musicalement Songs from the Elkhorn Trail est plutôt une réussite, un album varié qui mélange parfaitement émotions, mélancolie et mélodies entrainantes. Surprenant et intéressant c’est bien les mots qui conviennent.

 

J. NeWSovski

 

https://jimlindberg.bandcamp.com/album/songs-from-the-elkhorn-trail

 

dimanche 5 décembre 2021

Clip - Gregor Barnett

Chanteur de The Menzingers, Gregor Barnett se lance en solo avec un album prévu pour février sur Epitaph. Voici Don't go throwing Roses in my grave pour se donner une idée.

mardi 19 octobre 2021

QUICKSAND – Distant populations

 


QUICKSAND – Distant populations

Epitaph

 

Quicksand fait partie de ces groupes que j’ai découvert sur le tard grâce à Rival Schools, ce super groupe monté au début des années 2000 avec Walter Schreifels, chanteur dans les deux groupes et qui a aussi officié en tant que guitariste dans les mythiques Gorilla Biscuits et bassiste dans les légendaires Youth Of Today.

Quicksand est un groupe dont l’influence a été très importante sur une grande partie de la scène post hardcore. Après deux albums dans les années 90 (slip et manic compression), le groupe s’est reformé en 2012 avec un superbe troisième album à la clef : Interiors sorti sur Epitaph en 2017.

Le groupe a cette particularité d’être identifiable dès les premiers accords à l’instar de groupes comme Fugazi ou At The Drive In. Aussi, dès les premières notes d’inversionle son bien sec et le rythme de la batterie, le chant de Schreifels par-dessus, on sait qu’on a à faire à Quicksand, le morceau se révèle mélodique et intense avec des nappes de guitare, il permet une parfaite immersion dans l’univers du groupe. Toujours très mélodique le groupe rappelle une autre référence : Hüsker notamment sur Lightning Field. Un autre titre marquant est Colossus, qui pousse le curseur de l’intensité tout en durcissant le ton pour mieux le descendre ensuite sur le calme et posé Brushed.

Le morceau phare de l’album reste cependant Phase 90, calme et aérien il met  en avant le chant doux et apaisant et cette atmosphère se poursuit sur The philosopher ainsi que les la deuxième phase de l’album.

 

Je suis cependant un peu perplexe sur l’artwork que je ne trouve pas vraiment à la hauteur de la musique, celui d’Interiors n’était pas déjà top mais sans vouloir cracher sur l’artiste (Tetsunori Tawaraya) qui l’a fait je ne le trouve pas vraiment joli.

 

 

Distant Populations est donc un bel album dans un style que j’affectionne particulièrement. Les fans du groupe apprécieront même si je pense que nombreux seront ceux qui préfèreront Interiors que je trouve aussi meilleur. Toujours est-il que Quicksand et Schreifels sont des artistes majeurs et qu’il est parfois bon de ce rappeler où et qui sont les références.

 

J. NeWSovski

 

  Titre préféré :                  Colossus

 

https://quicksandnyc.bandcamp.com/album/distant-populations

https://www.quicksandnyc.com/




jeudi 14 octobre 2021

THE MUSLIMS – Fuck these fuckin fascists

 


THE MUSLIMS – Fuck these fuckin fascists

Epitaph

 

The Muslims est un groupe que je découvre grâce à leur quatrième album sorti sur Epitaph qui leur apporte davantage de lumière. Une lumière méritée car Fuck These Fuckin Fascists est un superbe album. J’étais très surpris en relayant leur clip il y a quelques semaines de voir le nombre de personnes qui « dislikaient » le clip qui donne son nom à l’album. Sans que je ne rentre dans un discours politique, la montée de l’extrême droite est inquiétante partout et pas uniquement aux Etats Unis, la période Trump est passée mais elle a révélé qu’une bonne partie de leur population était en accord avec des idées d’extrême droite ; chez nous c’est aussi la même chose entre les chiffres de Marine LePen aux présidentielles puis la montée inquiétante ces dernières semaines d’Eric Zemmour. Le titre de cet album fait donc du bien et rappelle que le punkrock reste un style engagé politiquement et ce depuis ses débuts.

 

The Muslims semble d’ailleurs s’inspirer de nombreux groupes de l’ancienne génération, je pense aux Bad Brains mais aussi aux Dead Kennedys, il fait aussi preuve d’une belle variété tout au long des 12 titres. Tout commence par Hands Up, don’t shoot un brûlot sur les violences policières envers les personnes noires, un morceau très rapide limite Garage, thème très proche sur Crotch Pop A Cop un titre énergique mais non dénué de mélodies qui amènent une accroche intéressante. Mais mélodiquement c’est Illegals qui fonctionne le mieux, ce titre est un subtil mix entre texte acerbe et musique entêtante, le refrain tourne encore et encore en tête après son écoute : « Now it’s time to call them out No one’s illegal but white people ».  Le single Fuck These Fuckin Fascists est aussi un excellent morceau, rythmé, varié et entêtant qui me rappelle aussi un autre groupe Epitaph que je n’ai pas écouté depuis des lustres The Soviettes avec ce même son Lo-Fi ultra efficace.

Ai-je précisé que The Muslims est un trio de Caroline de Nord et que le chant est tenu par la seule fille du groupe. C’est toujours assez rare pour qu’on se doive de le préciser. En plus des précédents cités l’album regorge d’autres excellents morceaux : Unity, Kill Your masters, IDGAF ou Coronavirus.

 

Clairement l’un des albums les plus percutants et marquants de cette année, Fuck These Fuckin Fascists permet de mettre en avant un trio engagé et passionné.

 

 

J. NeWSovski

 

  Titre préféré :                  Illegals

 

https://www.facebook.com/TheMuzlimz/

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https://themuslims.bandcamp.com/album/fuck-these-fuckin-fascists-2

 

lundi 6 septembre 2021

FAKE NAMES – S/t (EP)




FAKE NAMES – S/t (EP)

Epitaph

Moins d’un an après sa création et son premier album, le super groupe est déjà de retour pour un court EP de trois titres. J’avais essayé de décrire l’origine de la formation du groupe dans la précédente chronique (https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/2020/06/fake-names-st.html) mais pour résumer il est composé de Dennis Lyxzen au chant épaulé par Brian Baker, Johnny Temple et Michael Hampton, soit une belle brochette de gars qui ont marqué l’histoire du punkrock.

 

Dans la continuité de l’album, It will take a lifetime, démarre tout en douceur sur une rythmique posée, le son Lo-Fi des guitares est toujours aussi singulier et plaisant. La recette est la même sur Cuts You Down au refrain accrocheur. Deux titres qui auraient pu allègrement figurer sur l’album.

Running est le morceau le plus rapide, très punkrock 80 avec un son de batterie percutant, vraiment très intéressant.

 

Ce trop court EP amène avec lui une bonne nouvelle : c’est que Fake Names n’est pas juste un projet One Shot comme on a pu en rencontrer par le passé. Vivement la suite.

 

J. NeWSovski

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jeudi 12 août 2021

THE DESCENDENTS – 9th & Walnut

 


THE DESCENDENTS – 9th & Walnut

Epitaph

 

The Descendents est un groupe ultra-culte, formé en 1977 et véritable pionnier du style hardcore mélodique et du mouvement punk américain aux côtés de The Germs et Black Flag. Le groupe sort cette année son 8ème album, un album un peu spécial.

Commençons peut-être tout d’abord par son titre qui fait référence à l’endroit où se situait leur premier local de répète à Hermosa Beach en Californie. Endroit que l’on retrouve sur la pochette.

Ensuite l’enregistrement. Il se trouve qu’à l’instar de Pennywise et son Yesterdays il y a quelques années, les Descendents ont composé un petit lot de chansons entre 1977 et 1980 (année où Milo a rejoint le groupe), ces chansons sont restées dans un tiroir jusqu’en 2002, année où Tony Lombardo, Bill Stevenson et Franck Navetta (le trio originel) décident de les enregistrer. Par manque de temps ou d’autre chose elles restent dans un nouveau tiroir jusqu’à notre charmante année 2020 et la période de confinement durant laquelle Stevenson décide de les ressortir et de demander à Milo Aukerman de poser son chant dessus. Pour l’histoire, et d’ailleurs comme pour Pennywise, il se trouve que dans tout ce laps de temps un membre du groupe est décédé, à savoir Franck Navetta en 2008 (il fut remplacé en 1986 par Stephen Egerton).

Voilà donc pour la genèse de cet album.

 

Musicalement on retrouve donc des morceaux composés il y a quarante ans, avec un chant récent, Milo n’a plus tout à fait la même voix aujourd’hui, et un son très bon. Bill Stevenson et son Blasting Room sont LA référence en termes d’enregistrements punkrock.

 

Il n’y a pas moins de 18 titres (pour 26 minutes !) dont une reprise. Quelques morceaux excellents comme Nightage, Sailor’s choice ou Like The Way I Know qui pourraient sortir tout droit du premier album Milo Goes to College (1982).

Le groupe montre déjà son aptitude à ralentir le rythme comme sur I’m shaky ou Mohicans. Tout comme le très mélodique To Remember semble dessiner certains morceaux mid-tempo qui verront le jour dans les années qui suivront.

Plus surprenant Grudge laisse penser à certains morceaux de Black Flag.

Sympa de finir sur la reprise de Dave Clark Five (Glad All Over), très groove et dansante.

C’est donc une belle surprise que de retrouver du Descendents pur jus, composé avant même le phénoménal premier album Milo Goes To College. Même si tout n’est pas parfait quelle dose de fraîcheur… pour des titres vieux de 40 ans !

 

  Titre préféré :                              Nightage

 

https://descendents.bandcamp.com/album/9th-walnut



mercredi 10 juin 2020

FAKE NAMES – s/t



FAKE NAMES – s/t

Epitaph

 

Toute l’histoire de Fake Names part de Brian Baker, le légendaire guitariste de Bad Religion et Dag Nasty mais aussi bassiste de Minor Threat, il retrouve son ami de toujours, le guitariste Michael Hampton (qui a officié dans des groupes comme State Of Alert avec Henry Rollins, Embrace avec Ian MacKaye et One Last Wish). Le duo commence à composer des morceaux ensemble et sentant le truc intéressant, il se rapproche alors de Johnny Temple, bassiste de Girls Against Boys. En 2016, alors que Bad Religion, Girls Against Boys et Refused se croisent lors d’un festival à Chicago, le courant passe avec Dennis Lyxzen qui a toujours cité Embrace et Minor Threat comme ses références, les gars lui passent une démo et Dennis, de retour en Suède enregistre sa voix dessus. La structure de Fake Names est en place.

 

Fake Names ré-enregistre alors une démo qui deviendra cet album sous la pression de Mr Brett Guerewitz himself.

Avec 10 titres dépassant rarement les 3 minutes, Fake Names prend ses racines dans le punkrock des années 80 mais en y apposant des riffs finalement très pop. L’excellent morceau d’ouverture, All For Sale, respire le rock’n’roll, le chant de Lyxzen me rappelle l’époque de the (international) Noise Conspiracy, la rythmique est assez sage en opposition à Brick, bien plus incisif qui dégage une énergie communicative tout en conservant de belles mélodies.

Le groupe sait mettre de l’intensité dans ses mélodies comme sur Being Them mais ce qui ressort principalement de cet album est ce son brut et simple qui ne regorge pas d’effets sur lequel viennent se poser des chansons assez « légères », à la vue des précédents groupes de ses membres.

Quelques morceaux plus légers comme Darkest Days ou le surprenant Heavy Feather viennent apporter de la fraîcheur et puis certains se révèlent extrêmement catchy comme Weight ou First Everlasting.

 

Sans être l’album majeur de cette année il n’en demeure pas moins très intéressant et j’espère que le groupe aura à cœur de poursuivre l’aventure car elle semble prometteuse.

 

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Brick

 

 

 

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