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dimanche 14 avril 2024

LYSISTRATA – Veil



LYSISTRATA – Veil

Vicious Circle

Sans nouvelle de LYSISTRATA depuis l’épatant 2ème album « Breathe In/Out » sorti avant la pandémie, on s’interrogeait sur l’avenir du groupe de Saintes après ce début de carrière tonitruant. Bien sûr, il y eut le projet PARK en 2022 avec un autre Charentais-Maritime, François Marry de FRANCOIS AND THE ATLAS MOUTAINS. Un résultat plutôt intéressant fusionnant les influences de chacun. Mais il nous tardait de découvrir enfin la couleur musicale du 3ème album du trio. LYSISTRATA a pris son temps. Le bandcamp du groupe indique d’ailleurs que s’il est resté dans l’ombre, il n’a pas chômé pour autant. Les premières ébauches de « Veil » datent en effet du premier confinement, au printemps 2020. Ce 3ème opus étonne d’abord par son format : une grosse trentaine de minutes, des morceaux courts (un seul titre dépassant les 5 minutes). 2ème effet de surprise, LYSISTRATA a mis un peu de côté sa veine post-hardcore et élargit judicieusement son spectre musical. L’introduction acoustique « Tangles In the Leaves » en est le parfait exemple. Agrémentée d’effets sonores angoissants et d’un rythme flamenco, cette entrée en matière assez calme met en avant le chant plus affirmé de Ben Amos Cooper. LYSISTRATA rebranche le courant sur « Horns ». Malgré un début mid-tempo et assez pop, le morceau s’emballe et renoue avec le rock sous tension de LYSISTRATA. La batterie et la basse sont plus présentes sur « See Though », très efficace. Malgré quelques distorsions, les chœurs accrocheurs et le gimmick de guitare donnent une couleur musicale plus FM au morceau. Retour ensuite au calme avec le délicat et mélodique « Okay », dont la ligne de basse fait des merveilles. Un titre qui démontre une nouvelle fois que LYSISTRATA a su se réinventer en laissant notamment le chant de Ben Amos Cooper prendre de l’ampleur. LYSISTRATA un poil assagi mais toujours avide de décibels. La deuxième partie de « Rise Up » en atteste. Après un départ électro-rock plus classique, le morceau prend une tournure bruitiste et répétitive évoquant des groupes contemporains comme GILLA BAND ou PSYCHOTIC MONKS ». « Acid to Burn » retrouve une structure plus conventionnelle, en parfait équilibre entre mélodies et guitares abrasives. Un titre digne des meilleurs AT THE DRIVE-IN. L’intensité reste forte sur « Trouble Don’t Last ». Le synthé planant du début est une fausse piste. LYSISTRATA durcit vite le ton sur ce morceau porté par un riff métallique et un chant plus agressif. « Artifice » et ses 6 minutes est peut-être le titre qui ramène le plus aux expérimentations sonores du début de carrière des Saintais. Plus concis mais tout aussi noisy, « Feel The Shine » est un morceau rugueux très efficace. « Livin It Up » constitue l’ultime contrepied de ce 3ème album. Alors que le trio nous avait habitués à de longues plages tendues en guise de conclusion, « Livin It Up » est au contraire une pépite pop qui brille par sa brièveté. 

 

Parfaitement produit, « Veil » surprendra peut-être les fans de la première heure. Mais LYSISTRATA n’est pas un adepte du surplace. Tout en conservant son énergie rock du début, l’évolution vers des sons plus pop ou à l'inverse plus radicaux est une option gagnante pour LYSISTRATA.

Mr Caribou

 Titre préféré :                                           Rise Up

 

 

 https://lysistrata.bandcamp.com/album/veil



jeudi 24 mars 2022

clip - PARK

Voici le deuxième titre dévoilé par Park (François & the atlas mountain / Lysistrata)

samedi 22 janvier 2022

Clip - PARK

Voici Réveil heureux, nouveau groupe formé à partir de François & The Atlas et Lysistrata.
Album à venir, le 25 mars, sur Vicious Circle.

samedi 3 avril 2021

Clip - Lysistrata

En 2020 nous commencions le confinement juste après le passage de Lysistrata sur la scène du Chabada. Aujourd'hui je suis heureux de les retrouver à travers ce clip de Everyone out

dimanche 5 juillet 2020

COSSE - Nothing Belongs To Anything (EP)



COSSE - Nothing Belongs To Anything (EP)

A Tant Rêver du Roi / Grabuge Records

 

Nouveau venu sur la scène française, COSSE vient de sortir un EP très prometteur, distribué à la fois par A Tant Rêver du Roi et Grabuge Records, le label des fameux LYSISTRATA.

 

Les 5 titres dévoilés par le jeune quatuor impressionnent par leur maitrise et leur capacité à surprendre l'auditeur. Sur le bien nommé "Welcome Newcomers", on pense dans un premier temps que COSSE nous propose de suivre un chemin post-rock bien balisé. Mais au bout de deux minutes cette lente montée voit surgir une voix habitée, puis des ruptures subtiles et des guitares bien senties. Un peu comme LYSISTRATA justement, COSSE déjoue les codes et semble prendre un malin plaisir à brouiller les pistes. Le groupe prend le temps d'installer ses morceaux avec une grande variété de sonorités. "Pink Skin" commence délicatement porté par ce chant tendu de Nils Bo, avant que les larsens et le déluge sonore fassent leur apparition pour finir étonnamment dans la douceur avec une voix féminine, celle de la bassiste Lola Frichet. La musique de COSSE ressemble un peu à des montagnes russes. Lent et très noisy-pop "Sun, Forget Me !" prend également une tournure très mélodique à mi-parcours avec ses voix doublées et ses guitares cristallines. Par la suite, l'album retrouve une veine plus post-rock et contemplative sur l'instrumental "Seppuku" dans la pure tradition du style, entre silences et déflagrations. Le dernier titre "The Ground" adopte une structure inverse : après une entame très noise, puis une longue accalmie, le morceau termine en apothéose dans un mur de guitares bien angoissant. 

 

En parfait équilibre entre ambiance atmosphérique et tension, COSSE délivre une musique sensible et remuante. Le jeune groupe frappe un grand coup avec ce premier EP. Une musique taillée pour la scène que l'on espère voir prochainement en concert. 

Mr Caribou

 

 

Morceau préféré :                                    Pink Skin

 

https://cosseofficial.bandcamp.com/album/nothing-belongs-to-anything



lundi 13 avril 2020

The GURU GURU - Point Fingers



The GURU GURU - Point Fingers
Grabuge Records
8,5 sur 10



Après tRuckks et MOLOCH-MONOLITH, Grabuge Records, le jeune label des trois LYSISTRATA, refait parler de lui avec the GURU GURU, troisième signature venant élargir un peu plus leur catalogue. Après un premier essai en 2017, les Belges signent leur retour en convoquant de nouveau le bruit et les harmonies. Groupe caméléon, the GURU GURU distille avec "Point Fingers" une musique de plus en plus complexe et technique. L'album s'ouvre dans une ambiance industrielle avec "Mache" (une amorce coupée pour le clip officiel) avant que les guitares explosives et les refrains fédérateurs prennent le dessus dans un style évoquant un peu leurs compatriotes IT IT ANITA. Plus noisy et math-rock, "Chramer" impressionne avec sa basse ronde et ses ruptures permanentes. Une recette que l'on retrouve avec succès sur un titre comme "Skidoo" au tempo très changeant.  The GURU GURU ne se donne aucune limite et explore une flopée de styles. Le groupe se permet d'aller sur un terrain plus indie-pop sur "Know No" et même folk sur l'apaisé "And I'm Singing Aren't I", une surprenante et courte ballade particulièrement réussie. Entre la douceur et la rage, the GURU GURU ne choisit pas comme l'illustre parfaitement "Origamiwise", morceau qui débute comme une petite ritournelle vite sabotée par des déflagrations noisy et des hurlements. Sur la post-punk "Delaware" ou la tranchante "Ex Alexander, les Belges montrent leur capacité à dénicher des refrains efficaces. Porté par une basse musclée et indomptable, l'album se conclut par un étonnant "Poverbrigade" au chant moitié parlé, moitié rappé et au solo de guitare un peu cradingue.


Créatif, parfois déroutant, "Point Fingers" est l'œuvre d'un groupe qui ne semble pas calculer et s'affranchit avec malice de tous les courants.


Mr Caribou


Morceau préféré :                                    Chramer








mercredi 1 avril 2020

Interview - Lysistrata




Nous avons eu la chance, avec Mr Caribou, de rencontrer Lysistrata au Chabada (Angers) il y a quelques jours. On parle de chance car le confinement a imposé l'arrêt des concerts dès le lendemain. La rencontre nous a permis de découvrir ce jeune groupe très simple et sans prise de tête qui prend les choses comme elles viennent et notamment dans l'urgence comme vous pourrez vous en rendre compte dans l'interview. La prestation scénique qui a suivi était tout simplement magique.

Il y a quelque chose qui m’épate chez Lysistrata c’est que vous avez commencé à jouer super jeunes et dans un style très marqué…

Ben : Avec Théo on a commencé quand on avait 15 ans. A l’époque c’était différent on était davantage dans un délire Trance / dub avec beaucoup de wah wah. On a découvert plein de choses depuis et on s’est vraiment trouvé.

jeudi 2 janvier 2020

Le Bilan 2019


Le temps est venu de faire l'exercice préféré de cette fin d'année : le grand bilan ! 2019 est une année marquée par un nombre plus restreint de sorties punkrock que les précédentes ce qui rend l'exercice d'autant plus difficile. Bonne lecture et j'attends les vôtres en retour...

Albums  punkrock Français

jeudi 5 décembre 2019

LYSISTRATA – Breathe in/Out




LYSISTRATA – Breathe in/Out
Vicious Circle
9.5/10

Il faut bien un moment donné s’attaquer à la chronique de cet album, il tourne depuis des semaines sur ma platine révélant à chaque écoute ses subtilités et je repousse à chaque fois l’idée d’écrire dessus par peur d’être loin d’approcher par les mots ce que le groupe transmet par les notes.


Il faut dire que sur son premier effort, il y a deux ans, le trio saintais avait eu à cœur de faire les choses proprement avec un album plus qu’impeccable. Aussi Lysistrata m’inspire énormément de respect pour plusieurs raisons, la première étant, bien entendu, la qualité de sa musique, puis l’âge de ses membres qui détonne avec la maturité dont il fait preuve et enfin l’engagement du groupe dans sa musique avec des tournées incessantes et, sans doute, harassantes. Le groupe a croisé le fer avec de nombreuses formations et il partage son envie et son amour de la musique en nous faisant découvrir de jeunes talents à travers son label Grabbuge Records. Juste donc énormément de respect pour ce groupe qui ne pourra au final rendre cette chronique légitime.

La mission était donc ardue, faire suite à un album aussi éclatant que le précédent (The Thread) et, avec le recul, je me demande vraiment comment et surtout quand le groupe a pu composer ces morceaux. Toujours est-il que le second album est toujours le plus dur à faire surtout lorsque le précédent a été, à juste titre, encensé par la scène mais aussi et surtout par la presse musicale traditionnelle et généraliste, mais Lysistrata s’en sort haut la main en mélangeant des sons bruts, une grosse décharge d’énergie et leur sens inné de la mélodie ainsi Different Creatures sur ses 5 minutes arrive à résumer le profil du groupe. Le groupe dégage une force et une cohésion toujours aussi intéressantes, les morceaux se suivent avec la même intensité rappelant un subtil mélange entre At The Drive In et Fugazi. Il se veut à mon goût le plus intéressant lors des morceaux mélodiques qui lâchent totalement prise tels Scissors ou Mourn que le groupe nous avait présenté dès la fin de l’été.

Taillé pour le live, j’imagine aussi la débauche d’énergie pour des morceaux comme Boot on a thistle et je ne peux qu’être admiratif d’entendre un batteur envoyer autant tout en chantant. Très belle ambiance post-hardcore sur Against The Rain, un des nombreux moments forts de l’album qui lance parfaitement Middle of march, qui clôture l’album, totalement habité et immersif qui, lui aussi, prendra une autre dimension sur scène.


Lysistrata mérite la lumière qui faîte sur lui, Breathe In / out est juste un excellent album dans la parfaite continuité de The Thread qui ne fait que confirmer les grandes qualités de ce jeune groupe surdoué.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Against The Rain







mercredi 13 mars 2019

TRUCKKS – autophage (EP)




TRUCKKS – autophage (EP)
Grabuge Records
5/5

Voici la première sortie du label Grabuge records, un label monté par les gars de Lysistrata. Le jeune trio avait déjà impressionné son monde entre un EP et un album ébouriffants, les voilà maintenant avec une structure dont le but est de mettre en avant d’autres jeunes groupes qu’ils croisent sur la route.


Et le premier à être mis en avant est tRuckks, un groupe de Vesoul qu’il sera difficile de caler dans des cases. Théo, de Lysistrata, me disait que ce groupe leur avait mis une claque sur scène et, pour être honnête, Lystrata m’avait fait le même effet, alors autant dire que ça risque de faire des étincelles dans mes enceintes.


TRuckks dégage une puissance phénoménale, ça c’est la première chose, cela vient en partie de cette basse qui cartonne de la rythmique puissante et du chant sec comme un coup de trique. Chaine est hargneux et les phrases claquent dans les oreilles : « ma vie est une machine destinée à servir, ma vie est une machine, une petite pièce de l’usine... ». Ce chant est d’une puissance impressionnante et c’est clair que si le groupe garde la même énergie sur scène il doit être juste monstrueux. Franck, qui commence plus doucement monte en puissance et dégage un maximum d’énergie, les textes sont aussi bien mis en avant et on se laisse prendre dedans comme dans une histoire. Quelle folie dans ce chant !


Au passage il faut noter que le son est superbement fait, bravo au Black Box Studio. Avec Truckks j’ai l’impression d’entendre un mélange d’Unsane, de groupes noise avec une base punk derrière.


Matraque la mort est dans la même veine que les précédents, un déchaînement de puissance, le chant en français passe vraiment bien dessus car à la lourdeur de la musique on peut se raccrocher aux textes, c’est le cas d’autophage aussi, ce dernier laissant entrevoir, sur toute sa deuxième partie, un côté post-noise machin chose intéressant. D’ailleurs la clôture de l’album avec meurtre laisse aussi apercevoir un côté planant sur le début du morceau avant de lâcher la bête une dernière fois. C’est cette variation de calme et de fureur qui est bon, cette puissance contrôlée puis relâchée qui donne son charme au groupe.



Autophage est donc un EP qui dégage une énergie peu commune, j’adore cette puissance brute à peine contenue. TRuckks doit être juste monstrueux sur scène et cet EP de 6 titres, auxquels se rajoutent deux petits interludes, est juste une belle claque. Je vous en conseille vivement l’écoute, et même plus. Moi j’y retourne !


J. NeWSovski








vendredi 9 mars 2018

LYSISTRATA – The Thread




LYSISTRATA – The Thread
Vicious Circle
9/10

Allez j’attaque cette chronique après tout le monde, The Thread a déjà été chroniqué et commenté sur tous les fanzines et webzines hexagonaux mais on va partir du fait qu’il existe encore du monde qui ne connaît pas le groupe de Saintes.

Lysistrata est donc un groupe des Charentes Maritimes, un trio dont la particularité première est la jeunesse. Deux des membres ont moins de 20 ans et le bassiste juste 22. Ça laisse entrevoir de la fraîcheur et de la spontanéité. Sur album ça ne se voit pas mais c’est le batteur qui est le chanteur principal ce qui rajoute une dose d’admiration. Et pour finir, ils sont sur Vicious Circle, gage de qualité mais aussi un bon vecteur de diffusion.

Dès le début, sur The Thread notamment, on ressent une grosse influence At The Drive In, sur les cassures de rythmes, le son en général, les parties rapides, le chant posé. Asylum est un morceau rapide super efficace sur scène comme sur album, un petit défouloir qui permet de dire que jouer de la batterie pleine balle et chanter en même temps ce n’est pas à la portée du premier venu. L’intro d’Answer Machine sonne aussi très At The Drive In pour laisser ensuite le groupe nous emmener dans son univers très aérien. Il y a de belles parties chantées (ou parlées) qui mettent en avant un timbre de voix qui rappelle aussi Camille de Daria. Et puis ce titre à tiroirs se renouvelle tout du long. Un superbe morceau. Dès lors le groupe prend son temps dans un post rock plein de douceur et de subtilité, les longs morceaux s’enchaînent (Sugar et Anxiety) tout en prenant la peine de ne pas laisser l’auditeur se reposer en lui proposant de belles variations et des passages furieux (Reconciliation). Dawn, totalement dispensable permet juste de préparer à The Boy who stood Above the earth et ses 12 minutes (un peu moins en fait) de pure beauté.

Cet album est fichtrement, c’est un réel plaisir de l’écouter. Bien entendu les fans d’At The Drive In seront ravis, mais le groupe est loin d’être un simple ersatz amenant une dimension plus aérienne et post-tout-ce-qu’on-veut. Cette maîtrise à cet âge est impressionnante et n’est pas sans rappeler Metronome Charisma devenu par la suite Year Of No light. Et puis cette maîtrise est identique sur scène où tout est rendu avec la même intensité. Un grand groupe, un grand album.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   The boy who stood above the earth



dimanche 24 décembre 2017