Sans forcement le connaître, on a tous entendu ou lu le nom de David Basso, le réalisateur des clips des Unco, de Guerilla Poubelle, des Pookies, des Dirty Fonzy, de Dead Pop Club et bien d'autres encore, soit la fine fleur du punkrock national.
Il travaille actuellement sur un projet qui nous fait tous saliver DIESEL, un film documentaire sur la scène punk. (bande annonce juste en dessous !). Le temps aussi pour nous d'en apprendre plus sur lui.
Les nantais sont devenus des
incontournables de la scène punkrock français grâce à des concerts endiablés
certes, mais aussi d'excellents albums. De "du pareil au même" à
D+
M- le groupe a évolué pour devenir véritablement passionnant et il
est intéressant de voir que musicalement, le groupe, à l'instar des Guerilla
Poubelle, mixe parfaitement influences françaises et américaines. Le chant a,
je trouve, aussi énormément progressé se débarrassant de l'emprise Zabriskie
Point pour un style propre et des paroles d'une qualité brillante.
C'est donc ni plus ni moins qu'un double cd que sort le groupe regroupant
des reprises et des faces B. Tout a été remasterisé par Fab dans sons ChipolataStudio ce qui conduit à un son plus que
correct et surtout assez homogène. Au passage le groupe perd ses parenthèses
sur la pochette que Fab a également
réalisée.
On y retrouve d'excellents morceaux
comme Régulièrement Pop Corn, qui
apparaissait notamment sur la 3ème compile des RêveriesCatch Me If You Can, Stéphanie (prendra un whisky) ou Transfuge I et Transfuge
II.
Mais on retrouve aussi une grosse
quantité de reprises allant des ZabriskiePoint (Si
c'est un homme ; monsieur le contrôleur) à PKRK (On n'est pas sérieux) en
passant par les DirtyFonzy (mollo
sur le rock'n'roll) et bien entendu les versions francisées de
leurs éternels potes de SantaCruz. Des reprises qu'on retrouvait sur
les versions vinyles des albums et sur le split commun. Ces versions prennent
même place directement sur le deuxième disque et on se marre bien autant
d'ailleurs en lisant les titres qu'en les écoutant.
De nombreux titre aussi avec des
invités. Bien entendu Guillaume de TroubleEveryday, mais aussi Kévin
de TheDecline / SlimWildBoar, Batbat de DiegoPallavas ou Ced des BananeMetalik ce qui est super intéressant mais revient cette question
qui ne me quitte pas depuis des années déjà : pour pas de featuring avec les Guerilla ou tout simplement Till ? Ni même une petite reprise. Grand
mystère... On me répondra que les deux groupes ont participé ensemble au
tribute pour les Zabriskie Point
mais hormis cela pas de trace physique sur support où l'on retrouve les deux
groupes.
Une super compile de raretés que j'ai écoutée avec beaucoup de plaisir.
Elle est généreuse avec ses 39 titres et son 1h20 d'écoute et plus encore avec
son prix libre sur bandcamp... Indispensable à tout fan du groupe et une bonne
occasion pour les autres de découvrir ce groupe énorme.
Valley est de retour après un premier EP remarqué. Le quatuor parisien
s'offre, 6 mois après, un split avec Slide
Of Life que je découvre par la même occasion.
Valley n'envoie que deux titres mais ils ne font que confirmer cette
bonne impression avec cette fois-ci en prime un son bien plus à la hauteur.
Leur punkrock façon émo/indé est une vraie petite douceur. Mention spéciale à
Reliefd'une jolie envergure. Slice Of Life enchaîne avec un style que j'adore. La voix rappelle,
évidemment, Hot Water Music mais
aussi plus proche de chez nous les talentueux Traders. Slice Of Life débute par une intro calme
et posée puis s'énerve, le tout avec une grande maîtrise (Into an end).
Au passage et pour information, le trio
vient de Béthune et a déjà sorti un 7 titres en coproduction sur pas mal de
labels dont Slow Death et Guerilla Asso, à noter qu'il est dispo à prix libre sur leur
bandcamp.
Une belle découverte d'une part ( Slice of Life) et la confirmation d'un futur très bon
groupe de l'autre (Valley). C'est donc un split qui pourrait être très réussi s'il n'avait été si court, deux titres c'est un peu léger et puis un split c'est aussi le bon moyen de
faire des titres ensemble entre les deux formations ou une petite reprise, ce qui n'est pas le cas ici.
Dommage.
Like Wires est un jeune groupe de ClermontFerrand qui
revendique des influences allant de Defeater
à ModernLifeIs War en passant
par La dispute. Cet Ep est donc leur
première production et à l'écoute des 6 titres je ne peux qu'espérer que ce ne
soit pas la dernière. Il faut aussi dire que pour une première production
s'offrir les services d'Amaury Sauvé (BirdsInRow, WankForPeace, The Prestige, NineEleven) est un gage
de qualité.
Garrot,
le morceau introduction qui commence l'EP offre une belle montée en régime avec
un punk indé de caractère dans la veine d'un certain nombre de groupes français aussi enregistrés par A Sauvé. Blurry
impose, en tant que véritable titre, le style de LikeWires, un morceau
brut avec une belle basse, un chant écorché et une belle maîtrise des mélodies.
Je ressens aussi les influences d'AtTheDrive In et Sparta sur Hierophants et Convict
avec le même goût pour les grosses montées en puissance, un même attrait pour le déchaînement
sonore. J'aime aussi le coté émo parfaitement assumé notamment sur Drapeau Blanc, qui clôture de très belle
manière cet EP en proposant un titre subtil, une musique enivrante mélangeant rage et douceur avec une facilité quelque peu déconcertante. Du grand Art tout simplement.
La pochette est aussi de très bon
goût, c'est BrianCougar qui l'a dessinée, un mec qui
réalise vraiment de superbes illustrations, je vous conseille d'ailleurs d'y
jeter un coup d'œil : http://briancougarartwork.tumblr.com/
Force est de constater qu'avec seulement 6 titres que Like Wires est
l'un des groupes français les plus excitants du moment sur la scène punkrock /
émo indé. Le groupe cherche un label pour sortir cet EP en galette j'espère
qu'ils trouveront et j'espère surtout qu'ils nous dégoteront une suite très
rapidement ! On ne peut que souhaiter une longue vie à ce jeune groupe clermontois.
J'ai reçu ça cette semaine, un énième groupe de Lausanne, un clip un peu long mais qui s'écoute bien. Il s'agit du morceau Gangbang Cartoon box issu de l'album Boobs are for heroes qui vient de sortir.
J'avais chroniqué le premier album d'Idle Class en 2013, Thedrama's done, un album sympa pour un groupe d'avenir. S'en est suivi des tournées avec des
groupes prestigieux (Antiflag, Taking
Back Sunday...) et un split avec les excellents Fights and Fires. Les allemands remettent le couvert ce mois-ci
avec un second album ambitieux. L'artwork est dans la même veine que le
précédent : un joli digipack sobre codifié et mystérieux.
Thedramacontinues, au titre qui se réfère à l'opus
précédent, démarre avec une batterie qui claque comme il faut, un très
bon son qui laisse entrevoir de belles choses. Le groupe fonctionne toujours
avec deux chanteurs, les voix sont bien différentes avec une bien éraillée et une
autre plus mélodique, c'est cette dernière qui me dérange un peu. J'aime bien
les trucs mélodiques en général, au risque de me faire chambrer, et cet album
en regorge, mais la voix du deuxième chanteur me saoule très rapidement car bien
trop gentille et trop lisse. Etrangement ça ne m'avait pas autant choqué sur The
dram's done. D'ailleurs elle se rapproche parfois du deuxième
chanteur de... Less Than Jake.
Les titres s'enchaînent et l'idée
de n'avoir qu'un chanteur, celui à la voix éraillée, serait une bonne chose, je
pense, pour le groupe qui gagnerait alors en énergie et en rudesse façon Hot Water Music. Une référence que l'on
ressent bien sûr tout comme des groupes allant de Rise Against jusqu'à Get Up Kids. Si je fais l'impasse sur le
chant, les morceaux sont plutôt bien
foutus mais globalement trop propres dans l'ensemble.
Of Glass and Paper est
un album de punkrock mélodique avec des chansons bien écrites dont certaines
sont vraiment très bonnes. Reste au groupe à durcir le ton pour être encore
plus efficace.