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vendredi 15 décembre 2023

POPULATION II - Electrons libres du Québec



POPULATION II - Electrons libres du Québec

Bonsound

Décidément, le Québec regorge de groupes brillants et décomplexés. Après la découverte de FUUDGE il y a quelques mois, c'est au tour de POPULATION II de faire parler la poudre avec un 2ème album ambitieux, le bien nommé "Electrons libres du Québec". Car effectivement le trio de Montréal ne s'interdit rien. Du prog rock au stoner en passant par le krautrock, le free-jazz ou encore le rock garage, POPULATION II nous propose un sacré voyage musical chanté, comme leurs compères de FUUDGE, en français.

 

 "Orlando" donne le ton avec son clavier psyché et son rythme free-jazz. Le gros son est également de mise sur un refrain accrocheur porté par la voix mélodieuse de Pierre-Luc Gratton. A la manière de SLIFT, POPULATION II agrémente ses morceaux de solos de guitares acides aux sonorités seventies. "C't'au boute" prend quant à lui une tournure space rock et enquille les gros riffs. "C.T.Q.S" se fait plus complexe et évolutif. Si l'orgue et le refrain catchy se démarquent au début, POPULATION II durcit le ton avec une deuxième moitié plus noisy et psychédélique. "Beau Baptême" surprend d'emblée avec ses sonorités funky et son rythme mid-tempo. Les guitares bien grasses font leur retour sur le pétaradant " Kébec" marqué lui aussi par un changement de rythme bien senti à mi-parcours. Plus apaisé, le chant se fait plus clair et chuchoté. Les envolées psychédéliques et heavy se poursuivent avec réussite sur "Lune Rouge" et "Réservoir". Plus expérimental, "Rapaillé" séduit par son inventivité avec sa basse groovy et les saillies électriques de Tristan Lacombe. POPULATION II nous livre ensuite un final haut perché. "Pourquoi qu'on dort pas" mélange rock progressif cuivré à la KING CRIMSON, free-jazz et rock expérimental.

 

Puissant, créatif et maitrisé, ce deuxième album de POPULATION II est une pépite et donne envie de nous replonger dans le meilleur du rock psychédélique des années 70. 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Pourquoi qu’on dort pas ?

 

https://population2.bandcamp.com/album/lectrons-libres-du-qu-bec

https://www.facebook.com/populationii/



dimanche 5 juin 2022

NOBRO – Live your truth, shred some gnar (EP)

 


NOBRO – Live your truth, shred some gnar (EP)

Big Scary Monsters / Dine Alone Records

 

La courte intro à capella sur Better Each Day pourrait paraître trompeuse car Nobro ne s’est pas essayé à un EP gospel, bien au contraire car le morceau part très vite en un punkrock mélodique et débridé. Les paroles sont bien écrites (I spend my whole life running away. You know I think I kind of like it, like it better that way)

Jolie basse sur Julia, un morceau qu’il serait difficile à classer sur échelle temporelle car entre les influences Ramones on pourrait rajouter celles du Velvet Underground et cette guitare psyché qui s’envole et puis difficile aussi de passer à côté des Donnas. Eat Slay Chardonnay c’est du Ramones pur Jus, grosse rythmique effrénée, chant saccadé, du copier/coller plutôt bien fait.

Les quatre filles s’attaquent à des riffs plus lourds avec Not Myself, un morceau assez sombre.

Petit moment intéressant quand les canadiennes (de Montréal) poussent la chansonnette en français (Bye Bye Baby), l’accent est charmant et ce défouloir est génial. Petit coup de cœur pour le dernier morceau en semi-acoustique : Life is a voyage. Très mélodique et entraînant il clôture à merveille ce trop court EP.

 

Un EP plein d’énergie qui rappelle de nombreux groupes et qui donne surtout envie de voir ce que les Canadiennes peuvent donner sur scène mais rien que la pochette nous donne déjà une petite idée.

J. NeWSovski

 

 

https://nobro.bandcamp.com/music

https://nobroband.com/



mardi 16 novembre 2021

LOST LOVE – Empathy

 


LOST LOVE – Empathy

Fantasio club

Nos amis Québécois sont de retour trois années après leur précédent et troisième album : Good Luck Rassco. Ce dernier m’avait laissé un très bon souvenir.

Dès les premiers accords de Jenga Tower, un titre diffusé d’ailleurs avant la sortie de l’album, on sent la touche powerpop bien plus présente et qui les rapproche beaucoup de Weezer. C’est encore davantage le cas sur Mercury qui aurait pu apparaître sur l’album bleu, le chant et sa fragilité quand il monte, rappelle celui de Rivers Cuomo.

Lost Love respire les mélodies sucrées sans tomber dans la mièvrerie. Le début de l’album est vraiment marqué sur ce style je trouve mais il faut avouer que le groupe a un don pour créer de belles mélodies accrocheuses bien amplifiées par les chœurs derrière (Hell ; Summum Bonum). 

Le quatuor de Montréal commence à accélérer sur Portuguese Knives qui finit sur des sonorités électro puis sur Petty aux faux airs d’Intenable. Un morceau très sympa d'ailleurs. 

Beaucoup d’énergie dépensée aussi sur Many Snakes Pt. 2, certainement le plus rapide de l’album. Je suis moins fan de everything is alright, peut-être en raison de sa rythmique et sa structure assez basiques surtout que juste après Cut It Out se révèle être un morceau fantastique dont l’intensité est croissante.

 

Le son de l’album, produit par Marc André Beaudet, est propre et superbement bien arrangé et je dois avouer aussi que je trouve la pochette sympa et surtout marquante.

 

Alternative à Weezer, version underground… Ce nouvel album de Lost Love est une réussite pour tous ceux qui aiment le mélange punkrock et de mélodies sucrées. Beaucoup de singalong et de riffs entêtants. A découvrir.

 

J. NeWSovski

 

Titre préféré :                    Cut It Out

 

https://lostlove.bandcamp.com/album/empathy

https://m.facebook.com/lostlovemtl/posts/?ref=page_internal&locale=fr_FR

 


mardi 24 août 2021

DOWN MEMORY LANE – Breathing

 


DOWN MEMORY LANE – Breathing

Un nouvel EP de 8 titres pour le groupe canadien (de Montréal) Down Memory Lane, il fait suite à Catch sorti en 2019 et je trouve sympa d’avoir gardé le même code visuel sur les monstres marins instauré depuis 2018 sur l’EP Release.

 

Breathing commence avec The grand geniuses of the modern days, un morceau mélodique et énergique qui n’est pas sans un rappeler un mélange entre Blink 182 et No Use For A Name. On sent les influences américaines (maisons Epitaph et Fat Wreck) sur le mélodique Picture Perfect dont l’addition des chants est intéressante. Petite chanson sur notre chère COVID avec Pandemic Rockabye et des paroles intéressantes sur Global Warning.

Le dernier morceau, I’v just seen a face, est une reprise des Beatles dont la structure et le chant me font penser aux cultissimes (à mon cœur) Diesel Boy.

 

Down Memory Lane continue donc son petit bout de chemin en produisant un punkrock efficace à défaut d’être original. En espérant que ce nouvel EP saura trouver l’écho qu’il mérite.

 

J. NeWSovski

 

 

https://downmemorylane.bandcamp.com/album/breathing

https://www.facebook.com/dmlband




lundi 1 juin 2020

Charles de Slam Disques a-t'il bon goût ?

Aujourd'hui nous recevons Charles du label Slam Disques, label Québécois qui existe depuis 15 ans maintenant et possède à son catalogue des groupes aussi illustres que Rouge-Pompier, Noé Talbot et même les Guerilla Poubelle.



Ton groupe culte ?
 C'est vraiment pas une question évidente pour moi, mais je dirais qu'aujourd'hui ça oscille toujours entre les Descendents, Billy Talent, Oasis, System of a Down, Rush, Black Sabbath, les Vulgaires Machins, Malajube. Mais en même temps, chaque année y a des nouveaux groupes sur lesquels je me mets à obséder et à écouter tous les albums, toutes les entrevues, tous les shows lives, etc. Chuis comme ça.

dimanche 8 mars 2020

GUERILLA POUBELLE – L’ennui



GUERILLA POUBELLE – L’ennui
Guerilla Asso / Slam Disques
8.5/10

L’ennui a été enregistré lors de la dernière tournée du trio parisien au Canada, à Montréal précisément. Pas facile d’enregistrer en tournée entre deux concerts aussi on ressent une certaine spontanéité plutôt intéressante. Entre les mouvements sociaux et l’affaire Balkany les textes sont on ne peut plus collés à l’actualité.



De premier abord j’ai bien aimé l’album aux premières écoutes sans non plus être totalement conquis dès les premières minutes comme ce fut le cas avec Punk = existentialisme ou Amor Fati. Ici L’ennui se rapproche davantage de La Nausée avec des titres très homogènes. Je n’ai pas perçu de titre plus fort que les autres ces titres dont on sent le potentiel fédérateur sur scène (comme les fils des sorcières sur le précédent). Mais il y a ici pas mal de titres d’une efficacité redoutable : Apocalypse 6 :12 avec une superbe basse derrière ou bien les frontières du présent, le premier titre de l’album qui applique la griffe du groupe ou encore Qui perd perd, un titre hargneux et entraînant.

La chute est l’un des morceaux que je préfère de l’album avec une rythmique dynamique et dont il est intéressant d’approcher les textes. Le trio explore d’autres univers sur la première partie de Entre Booba et Balkany avec un travail sur les mélodies avant de partir vers un punkrock plus classique mais dont les textes, une nouvelle fois, feront réagir :

Ça passe les feuilles d’imposition au vocoder / À la fois héros du peuple et agresseurs


Cet enregistrement au Québec imposait le featuring de Noé Talbot (Fortune Cookie Club), régional emblématique de l’étape, avec lequel Guerilla Poubelle ou Maladroit (avec aussi Till) a beaucoup tourné. Ici c’est avec le titre L’arme à droite que la rencontre se fait. S’enchaîne déjà Vampire avec un thème cher au groupe : la masculinité. Les textes sont bons et j’aime les petits riffs qui me font penser à du Danko Jones. Et quand Guerilla attaque le mid tempo c’est toujours avec autant de réussite, l’argile amène de l’intensité sur cette fin d’album avant que Mare Nostrum, dans la continuité, approche le thème des migrants qui traversent la méditerranée.



L’ennui est un album qui s’écoute, se réécoute et s’apprécie de plus en plus à chaque fois. Les textes sont bons et il fourmille de bonnes idées et de bons plans. Je ne suis pas fan de la pochette mais elle a le mérite d’être identificatrice.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    L’arme à droite


https://fr-fr.facebook.com/gxpgxp/


mercredi 4 septembre 2019

OBEY THE BRAVE – Balance




OBEY THE BRAVE – Balance
Hell For Breakfast / Slam Disques

Ça fait toujours du bien de retrouver des groupes canadiens, j’en connais désormais un petit paquet dans la sphère punkrock et j’aime leur touche. Obey The Brave évolue, lui, dans le milieu hardcore et metalcore depuis 2012 et est passé depuis peu en mode trio, chose peu facile dans ce style surtout sur scène.

Balance est le 4ème album du groupe, certains morceaux envoient une lourdeur appréciable (Reality Check) à coups de riffs tranchés qui ne sont pas sans rappeler Madball et j’aime bien le groupe dans ce registre. J’apprécie aussi Calmer le jeu, en français s’il vous plait, il est efficace et c’est bon d’entendre du hardcore en français ! Les canadiens ont toujours entretenu cette volonté de faire des morceaux en français et c’est une excellente chose.
Je suis par contre moins fan des morceaux mélodiques comme No Apologies que je trouve trop sirupeux sur le refrain, limite Linkin Park. C’est ma vision de ce style mais pour moi le hardcore est un défouloir et j’aime les morceaux incisifs et ce morceau en ouverture de l’album est une prise de risque.
Les titres intermédiaires comme The Tide ou Smoke Signals s’en sortent par contre mieux. Le chant gueulé est hargneux et décharge une belle dose d’énergie et c’est aussi ce qui fait la force du groupe.

Vous l’aurez compris je suis assez mitigé sur certains morceaux préférant de loin les parties lourdes au chant éraillé plutôt que les passages mélodiques au chant clair. Tout ceci n’est qu’affaire de goût mais je trouve le groupe tellement plus efficace…

 J. NeWSovski



jeudi 11 octobre 2018

NO REAL HERO – The Forest (EP)




NO REAL HERO – The Forest (EP)
Thousand Islands Records
3/5

Voici un nouveau groupe canadien, québécois même puisque ses membres habitent près de Montréal, qui joue un hardcore mélodique assez dans le vent actuellement qui me rappelle beaucoup Hightower.

J’aime bien l’intro immersive (Opening) qui permet de se mettre en condition avant le premier titre Comfort in sorrow, qui, derrière un mur de guitares incisives laisse entrevoir un chant bien maîtrisé, mélodique avec des parties accrocheuses un peu too much quand la voix grimpe.

Je dois avouer qu’avec la pochette (très belle au passage), le nom du groupe et l’introduction je m’attendais davantage à entendre un groupe de hardcore old school. Mais l’ensemble est bien fait ainsi Broken Waters est techniquement un très bon morceau mais le côté trop mélodique des refrains me bloque et m’empêche d’adhérer complètement. De la même manière This is home est efficace et va faire des ravages en concert mais une nouvelle fois j’ai du mal, je préfère de loin Red And Black, certes plus linéaire et plus simple mais finalement meilleur.

J. NeWSovski






lundi 23 juillet 2018

LOST LOVE – Good Luck Rassco





LOST LOVE – Good Luck Rassco
Guerilla Asso
9/10

Guerilla Asso sort en France ce deuxième album des cousins de Montréal. Je dois avouer que je ne connaissais pas du tout le groupe avant de me plonger dans good luck Rassco et j’ai même mis du temps avant de m’y plonger tant la pochette ne m’attirait pas. Pourtant j’ai fait confiance en Till et ses goûts, les groupes qui posent des albums sur Guerilla ont tous en commun d’être extras en termes de valeurs et de musique.

Passons outre cette pochette peu engageante et laissons-nous donc embarquer par les canadiens. Je m’attendais à quelque chose proche de Fortune Cookie Club, davantage punkrock rapide et je découvre un groupe très mélodique et assez pop qui me fait énormément penser au Weezer des débuts comme sur Clay Tarris dont l’intro et le refrain rappellent forcément le groupe de Rivers Cuomo. Même chose sur Sexting across America et je dois avouer que ça fait du bien d’entendre un groupe dans ce registre. Are You Still, lui, me fait penser aux allemands de Elm Tree Circle avec des mélodies bien trouvées et un refrain excellent.

Je trouve aussi que Lost Love pourrait être le penchant masculin de Colour Me Wednesday, c’est ce que m’inspire Gospel Tabernacle, un morceau super rythmé et entraînant.  Mon titre préféré est peut-être Turisto Cracko, très mélodique et imparable sur son refrain mais il est difficile d’en choisir un tant les morceaux sont vraiment très bons pour preuve Burrito Kind Of Guys qui termine l’album est aussi une pure merveille.

Véritable coup de cœur estival, Lost Love se déguste sans modération et rappelle au bon souvenir de l’époque où Weezer cassait la baraque. Les canadiens signent ici un album plein de belles mélodies accrocheuses.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   Turisto Cracko





dimanche 19 novembre 2017

GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR - Lucifer Towers



GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR - Lucifer Towers
Constellation
9 sur 10

Groupe culte s'il en est, grand manitou du post-rock, GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR signe déjà son retour deux ans après Asunder, Sweet and Other Distress. Car le collectif canadien nous avait habitués au long silence au cours des années 2000. Il semblerait qu'il soit devenu plus prolifique depuis cinq ans.

Le nouvel album "Lucifer Towers" est relativement court pour le genre (une quarantaine de minutes) et repose sur quatre pièces bien distinctes. Le son et le savoir-faire du groupe n'ont pas fondamentalement changé. Il mélange toujours à merveille cordes, lentes montées de guitares, mélodies répétitives, le tout dans une ambiance de plus en plus symphonique. Les Montréalais ont peut-être épuré un peu plus leur musique, les collages sonores ayant par exemple disparu de leurs dernières productions.

L'album s'ouvre sur un bourdonnement de cordes et de sons dissonants. Très cinématographique, l'ambiance est angoissante. Arrivent ensuite les cuivres, puis un riff de guitare entêtant et la batterie. Ce morceau d'ouverture "Undoing a lucifer tower" est une réussite. Le thème mélodique de ce premier titre reviendra d'ailleurs dans le suivant, le long (15 minutes) et envoutant "Boss Hang" qui dispose d'une structure inversée. Un premier temps met en avant la guitare saturée et la lourde batterie, toute la puissance Godspeed est ici déployée. S'ensuit une légère accalmie avec des cordes un peu glauques. Tout en crescendo, le titre se poursuit avant un final en apothéose. Un véritable déluge sonore dont le collectif canadien s'est fait la marque de fabrique. Le troisième morceau, "Fam/famine", entre musique de chambre et drone, ressemble plus à un intermède avec son violon sensible. Le thème musical, véritable gimmick sur cet album, réapparait à la fin. Sans doute une petite pause avant la dernière pièce de choix "Anthem for no state". Cette dernière débute en douceur et délicatesse avec une ligne de violon émouvante. Après quelques minutes, une rupture s'opère, le titre prend une légère sonorité western, devient plus noise, la machine GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR se met en branle. Tous les instruments (guitares, batterie, cordes) sont au diapason.

Après tant d'années d'exercice, la magie opère toujours chez les Canadiens. Ils viennent sans doute de signer l'un des meilleurs albums post-rock de l'année avec les Français de L'EFFONDRAS.

Une chronique de Mr Caribou



Morceau préféré :                                   Boss hang

jeudi 16 novembre 2017

DOWN MEMORY LANE – Vice caché (EP)


DOWN MEMORY LANE – Vice caché (EP)
Thousand Islands Records
3.5/5

Le lien avec le Québec fonctionne plutôt bien depuis quelques années. Après les Vulgaire Machin puis Fortune Cookie Club je vois de plus en plus de groupes canadiens faire écho en France.

Down Memory Lane qui, à l’instar de Fortune Cookie Club, cache des textes en français derrière un nom de groupe anglais, pourtant l’intro annonce la couleur : « En Français !! ».
DML est un groupe de Montréal, formé de 5 membres, qui joue un punkrock mélodique avec beaucoup de chœurs et une batterie qui claque. Il me rappelle par moments un mélange entre Hateful Monday et Consumed au niveau du son mais le chant est marqué par un fort accent qui est tout de même assez sympa vu de notre côté de l’atlantique.

Pas de grande originalité en ce qui concerne la musique, du punk mélodique à pleine balle comme les groupes des années 90 en ont sorti des centaines mais l’intérêt est dans les textes si on y prête l’oreille. Ainsi ils se révèlent souvent amusants et drôles, voire honnêtes comme Productions J qui explique l’éthique du groupe ou encore Canal désinformation dont j’extrairai cette petite perle : « On peut pas changer le monde avec des vidéos de chats ».
C’est fun, c’est jeune, c’est remuant.
J. NeWSovski





lundi 6 février 2017

Noé Talbot – reprises acoustiques



Noé Talbot – reprises acoustiques
autoproduction
4/5

Noé Talbot est le chanteur de Fortune Cookie Club, le guitariste aussi, et enfin le parolier et c’est aussi un mec d’une extrême gentillesse. Depuis quelques années il sort des trucs en solo et qui sont plutôt bons et d’une belle sensibilité.

Il s’attaque en ce début d’année à faire des reprises acoustiques, et cet EP 6 titres en est la concrétisation. Même si l’exercice est déjà sympa, Noé a, en plus, travaillé sur des versions francisées des morceaux. Les 6 titres choisis sont donc chantés en français avec le délicieux accent québécois qui lui sied à merveille. La pochette est un hommage à l’album acoustique de Joey Cape et Tony Sly, un clin d’œil sympa.

Ça commence par Substitute de Franck Turner, aïe un morceau que je ne connaissais pas, je me suis donc attaché à l’écouter aussi. Du coup le morceau original est superbe et la reprise est une excellente version qui met en avant le texte et de jolies intonations. Beautiful Things est un morceau de The Lawrence Arms, un titre à l’origine que je trouve sympa mais sans plus, difficile de le retrouver dans la reprise débranchée mais cette dernière permet, une nouvelle fois, de mettre en avant un texte très beau. Noé s’attaque aussi à For Fiona, un des monuments de No Use For A Name et c’est une nouvelle fois une réussite qui aurait certainement beaucoup plu à Tony Sly. La reprise de Millencolin (Vicious circle) est bien adaptée, le titre original était déjà sympa avec de superbes mélodies, ça facilite aussi les choses ! Celle de Daggers de The Flatliners est bien plus calme et posée que l’originale, difficile de reconnaître les textes et le fil du morceau tant le chanteur de The Flatliners a son style propre, j’ai un peu donc l’impression d’entendre un nouveau titre. L’EP s’achève sur Who we’ve become de Joey Cape, le grand spécialiste des reprises acoustiques, bien adaptée.

En parcourant cet album j’ai trouvé aussi beaucoup de plaisir à retrouver sur mon disque dur les versions originales et les comparer. La mise en français met en avant des textes très intéressants à coté desquels on passe trop souvent quand ils sont en anglais.

Un petit EP qui se révèle donc très agréable à écouter, superbement interprété et astucieusement adapté. Une vraie réussite !

J. NeWSovski








dimanche 5 juin 2016

RECIDIVE / CLOACA – split ep



RECIDIVE / CLOACA – split ep

J’ai reçu ce split des copains Messins de Recidive et leurs cousins canadiens de Cloaca il y a de nombreuses semaines, mais son écoute à volume élevé aurait pu me valoir un arrêt de travail pour une perforation des tympans. Il s’agit ici de la rencontre entre deux groupes qui débordent d’énergie ça se sent sur ce split et ça doit éclater aussi sur scène.

Je n’ai pas tout le bagage et la culture du crust et du hardcore rapide mais il n’est pas dur de constater que Recidive ne fait toujours pas dans la dentelle ni la finesse. Ça joue donc très très vite avec un son de garage et un chant bien gueulé (Graouly) mais de façon assez surprenante le groupe sait aussi poser le rythme (Grolet on Fire) et surprendre avec Migraine un titre qui doit mettre le batteur sur les rotules. Et même si l’écoute est intense ces 4 titres sont une bonne surprise.
Cloaca quant à lui est un groupe canadien de Montréal qui envoie du gros et du très lourd à grands coups de murs de guitares. Le chant et puissant et fait mal. Le déluge sonore doit vraiment être intense sur scène. Je suis un peu moins fan mais le groupe fait quand même bien le boulot.

Un split court (12 minutes pour 7 titres) mais qui est une vraie barre d’énergie et un défouloir sonore. On peut dire sobrement que ça envoie du gros. Amateur de hardcore, trash et crust ce split sera parfait pour vous.



samedi 12 décembre 2015

Fortune Cookie Club - L'autre


Fortune Cookie Club - L'autre
8/10
C'est en première partie de Maladroit que j'avais découvert Fortune Cookie Club. Un groupe généreux et sympa venu de Montréal au Québec, je me rappelle le concert dans une salle minuscule avec la bonne ambiance qu'ils avaient instaurée et coté musique c'était une très bonne découverte. J'avais d'ailleurs craqué sur leur album (L'histoire c'est maintenant) dans la foulée.

Deux ans après arrive donc L'autre, un album aussi réussi qui rappelle évidemment une nouvelle fois les Vulgaire Machins, il sera d'ailleurs très difficile de ne pas comparer les deux groupes, ils jouent le même style, chantent en français de superbes textes. La comparaison les gênera peut-être mais force est de constater que Fortune Cookie Club est le digne héritier des Vulgaire Machins.

Noé Talbot avec lequel j'avais eu la chance de discuter un peu sur le trottoir à la fin du concert est, au delà du fait d'être un type super sympa, un parolier talentueux. Et sur les douze morceaux de l'autre on découvre de jolis textes comme Prière #1 ou #womenagainstfeminismc'estdelamerde. Et cet album mérite vraiment son lot d'écoutes mais aussi de lecture des paroles pour bien l'apprécier.

Les morceaux allient punkrock, énergie et textes bien pensés, un bon mélange plus remuant que sur le précédent album. Par contre je suis déçu par le son de cet album et notamment de la voix qui ne rend pas bien et fait un peu cheap dans son traitement. Je suis aussi moins fan de certains morceaux comme Grosse Barbe, Sans veste avec frites pour lequel je ne comprend pas trop la structure en deux parties... Mais bon passons.

L'autre est donc un bon album qui conforte Fortune Cookie Club comme un très bon groupe de punk qui chante en français et écrit de beaux titres que ce soit musicalement ou au niveau des textes.

Morceau préféré :  ACADB (all cops are douchbags)








mercredi 28 janvier 2015

Brixton Robbers - Carved Livers



Brixton Robbers - Carved Livers
Big Wheel Records - Guerilla Asso
9/10

Oui je sais cet album n'est pas récent, il a un peu plus de deux ans mais je dois avouer que durant tout ce temps je suis passé à coté. Et pourtant ce n'est pas faute de l'avoir vu dans les bacs ou les distros, et puis il se repère assez facilement avec sa belle pochette sombre. J'ai enfin franchi le pas, un soir d'hiver, en voyant le cd au modique prix de 2€ sur le stand Guerilla lors d'un concert. L'investissement étant ridicule je me suis lancé à corps perdu dans cet achat et là, sacré surprise !

Alors je suppose que tout a déjà été dit et écrit sur cet album par mes confrères bien plus rapides et efficaces que moi, mais je tenais quand même à le mettre en avant pour louer ses qualités.

Brixton Robbers est un groupe de cousins, non pas que ses membres soient tous de la même famille mais plutôt qu'ils viennent du Québec, de Montréal, ou son agglomération pour être plus précis.
Dès les premières notes j'ai comme l'impression d'entendre The Traders, ce qui est une excellente chose puisque j'adore ces derniers. Le groupe dégage un coté rock, punk assez sauvage qui sent le gras et la sueur.

Pour l’anecdote, les deux groupes sont potes, s'étant croisés en concerts. The Traders étant même remerciés dans le livret. Mais  c'est encore plus intéressant de voir que les deux groupes ont aussi sorti un split ensemble suite à ce deuxième album des Québecois.

Evidemment Brixton Robbers, à l'instar de The Traders me fait penser à des références américaines, Hot Water Music bien entendu mais aussi des trucs plus sauvages ainsi que des groupes hardcore punk.

Les québécois ont cette capacité à manier l'art du songwriting en balançant de très belles mélodies entêtantes. Sur le début de l'album tous les titres font mouche que ce soit There once was a taxi driver, Carved Livers ou june 22nd. Et au delà de tout ça c'est la façon de chanter qui me plaît beaucoup, tout en irrévérence, Nick crache littéralement son chant au micro.
Staircase Wit sur une rythmique ska fait aussi preuve de cette irrévérence. A priori le premier album était plus fourni dans ce style. Fast Times me rappelle aussi étrangement les Dropkick Murphys, par les chœurs, la rythmique et aussi le chant.
Même si l'intensité diminue quelque peu sur la fin (proof of concept, insignificant) l'ensemble reste vraiment très bon.

Brixton Robbers est donc pour moi une belle découverte, mieux vaut tard que jamais diront certains, n'empêche que ce quatuor canadien est un sacré groupe qu'il me ferait très plaisir d'aller voir jouer en live.

Mon titre préféré :       June 22nd

https://brixtonrobbers.bandcamp.com/