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dimanche 5 juin 2022

NOBRO – Live your truth, shred some gnar (EP)

 


NOBRO – Live your truth, shred some gnar (EP)

Big Scary Monsters / Dine Alone Records

 

La courte intro à capella sur Better Each Day pourrait paraître trompeuse car Nobro ne s’est pas essayé à un EP gospel, bien au contraire car le morceau part très vite en un punkrock mélodique et débridé. Les paroles sont bien écrites (I spend my whole life running away. You know I think I kind of like it, like it better that way)

Jolie basse sur Julia, un morceau qu’il serait difficile à classer sur échelle temporelle car entre les influences Ramones on pourrait rajouter celles du Velvet Underground et cette guitare psyché qui s’envole et puis difficile aussi de passer à côté des Donnas. Eat Slay Chardonnay c’est du Ramones pur Jus, grosse rythmique effrénée, chant saccadé, du copier/coller plutôt bien fait.

Les quatre filles s’attaquent à des riffs plus lourds avec Not Myself, un morceau assez sombre.

Petit moment intéressant quand les canadiennes (de Montréal) poussent la chansonnette en français (Bye Bye Baby), l’accent est charmant et ce défouloir est génial. Petit coup de cœur pour le dernier morceau en semi-acoustique : Life is a voyage. Très mélodique et entraînant il clôture à merveille ce trop court EP.

 

Un EP plein d’énergie qui rappelle de nombreux groupes et qui donne surtout envie de voir ce que les Canadiennes peuvent donner sur scène mais rien que la pochette nous donne déjà une petite idée.

J. NeWSovski

 

 

https://nobro.bandcamp.com/music

https://nobroband.com/



mercredi 17 juillet 2019

THE GET UP KIDS – Problems



THE GET UP KIDS – Problems
Big Scary Monsters
9/10

Il y a un an tout juste The Get Up Kids marquait son retour par un EP, intitulé Kicker, de bonne facture et plutôt bien accueilli par le public et la presse. Problems débarque avec la mission de confirmer cette bonne impression et permettre au groupe de remonter la pente et corriger l’image engendrée par le désastreux There Are rules il y a de cela 8 ans.


Dès l’entame, avec Satellite et son intro acoustique qui s’envole vite, on retrouve l’esprit de Something to write home about, un morceau intéressant qui risque de devenir un classique. L’enchaînement avec The Problem Is Me fonctionne bien, ce deuxième morceau se révèle davantage mélodique et catchy. Ce début d’album est sans faute et des titres comme Salina et Lou Barlow (petit hommage à Monsieur Sebadoh, Dinosaur Jr, Folk Implosion…) ne font que confirmer la qualité de cet album.
La deuxième partie se révèle plus calme, plus douce et mélodieuse avec des titres comme The Common Ground ou Waking Up Alone et ses arrangements plus électro qui me fait penser à leurs amis de The Anniversary.


J’aime beaucoup aussi le dernier morceau, your ghost is gone, très mélancolique écrite par Dewees, clavier et deuxième chant, après le décès de sa mère. Il est un peu à l’image I’ll catch you, dernier morceau de Something to write.



Ce retour de The Get Up Kids est donc parfaitement réussi rappelant l’époque où le groupe brillait par son inspiration et sa capacité à créer des morceaux accrocheurs. Problems se trouve donc être un album abouti avec des problématiques différentes. La fougue et la jeunesse de Four Minute Miles sont peut-être loin désormais cependant la maturité que le groupe affiche est tout aussi intéressante.


J. NeWSovski



Morceau préféré :                                    Satellite







samedi 22 décembre 2018

Clip - Martha

Comme dirait l'ami Forsaken Shadow, de la bonne folk pour coreux avec le titre Heart is healing de Martha

mercredi 7 novembre 2018

DOE – Grow into it




DOE – Grow into it
Big Scary Monsters / Topshelf Records
8.5/10

J’aime bien cette scène anglaise à laquelle DOE appartient et dans laquelle je citerai Muncie Girls et Colour Me Wednesday, il est d’ailleurs intéressant de voir que les trois groupes viennent de sortir chacun un album à quelques semaines d’intervalle.

Le précédent LP du trio anglais date de 2016, il est encore tout frais dans notre esprit. Il était vraiment bon mais je trouve ce deuxième album encore plus pertinent. La première chose c’est que je le trouve plus catchy avec de belles envolées. La complémentarité entre les différents chants est vraiment agréable et il est clair que lorsque Nicola pousse sa voix c’est juste superbe. On retrouve toujours le côté Weezer, l’indie pop, le son de guitare caractéristique mais je suis aussi impressionné par le jeu de batterie de Jake et ses rythmiques comme sur Even Fiction ou But It All Looks the same, un morceau vraiment excellent, riche et long.  

Techniquement je trouve que le groupe a passé un palier et ne se contente plus de mélodies simples.

Les morceaux se succèdent et accrochent tous mais je trouve aussi superbe Here In The Dirt celui qui clôture Grow Into It avec son agencement des voix et ses mélodies alambiquées.

Définitivement cette scène anglaise d’indie-rock est vraiment emballante ainsi DOE signe avec Grow Into It un très bel album qui marquera les esprits.
J. NeWSovski

Morceau préféré :                  But it all looks the same






lundi 30 juillet 2018

Clip - Doe

Nouveau single pour les anglais de DOE avec Heated qui sera présent sur le nouvel album Grow Into It à sortir en septembre prochain

jeudi 27 juillet 2017

PWR BTTM – Pageant



Malgré toutes les polémiques autour du groupe, j'ai décidé, en voyant l'album dans pas mal de boutiques, de poster quand même cette chronique telle que je l'avais écrite il y a quelques mois. Pour parler juste de musique.

Vous trouverez ici tout de même les liens vers l'affaire :



PWR BTTM – Pageant
Big Scary Monsters / Modulor
8/10

A la première écoute j’ai été surpris par le joyeux bazar musical offert par ce groupe au nom énigmatique. J’ai d’abord pensé aux Who sur le début de Silly, peut-être parce que le petit riff en fond fait énormément penser à Baba O’Riley. Answer my text me rappelle au bon souvenir de Weezer et puis LOL balance un folk aérien qui a tendance à s’énerver quelque peu, rappelant au passage un groupe comme Mohawk. Le point commun de tout ça est le goût des mélodies.

C’est donc un joyeux bordel qu’offre le duo new yorkais à la structure batterie et guitare qu’ils agrémentent de nombreuses autres sonorités. L’ensemble est incroyablement riche et varié, j’apprécie Won’t, belle ballade douloureuse à l’instar de Styrofoam ou le possédé Now Now bien plus rythmé.

Il y a aussi un coté pop indé bien rythmé avec le superbe titre Big Beautiful Day. Leurs références doivent surtout s’appuyer sur les 70’s, les Who certes mais aussi les débuts du garage ou tout simplement aussi le glam rock dont les deux membres s’inspirent visuellement.

L’ensemble nous fait voyager à travers différents pans de la musique indé. Un univers large mais imprégné d’émotions et de sonorités qui ne pourra laisser indifférent.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Big Beautiful Day




mercredi 5 avril 2017

MEAT WAVE - The Incessant



MEAT WAVE - The Incessant
Big scary records
8,5 sur 10

MEAT WAVE est un trio émanant de la scène punk rock de Chicago qui signe un 3ème album remarqué en ce début d'année. 35 minutes d'excellente musique noise et punk, avec le zeste nécessaire de mélodie pour mieux faire passer les déflagrations sonores des Américains.
Produit par le cultissime Steve Albini (on retrouve parfois le son tranchant de Shellac, "Glass Teeth" en est la parfaite l'illustration), l'album commence par trois perles, menées pied au plancher. 2 minutes chrono sur chaque morceau vite exécuté et terriblement efficace ("To be swayed", "Run you out" notamment). L'urgence et l'esprit punk ne sont pas galvaudés tant le leader Chris Sutter semble jouer sa vie sur chaque morceau (les hurlements de "Bad Man"). Les Américains savent aussi prendre leur temps et étirer leurs morceaux à partir d'un riff répétitif ("Leopard print jet ski") ou d'une basse tendue et d'une batterie martiale (toujours "Bad man"). L'intro mélodique de "No light" constitue une respiration avant que le morceau, plus progressif, monte en volume sonore. Avec "At the lake" et "Mask", MEAT WAVE retrouve l'intensité, la fougue et l'immédiateté. Ces deux petites décharges électriques dépassent à peine la minute. Avant de terminer cette excellente troisième production avec un très noisy "Killing the incessant", le trio s'essaie avec brio au morceau calme et introspectif :  "birdland" est une réussite qui montre toute l'étendue du talent des Américains.
The Incessant est un excellent album de punk mélodique, subtil, authentique et bien ficelé, preuve que le genre est encore bien vivace. 

Une chronique de Mr Caribou

Morceau préféré :                         "bad man"

Si vous aimez : Drive Like Jehu, Fugazi, Hot Snakes




mardi 11 octobre 2016

BEACH SLANG – A loud bash of teenage feelings



BEACH SLANG – A loud bash of teenage feelings
Big Scary Monsters
8/10

Voici un album qui s’apprécie un peu plus à chaque écoute. Autant le dire tout de suite à la première écoute j’ai ressenti le côté rock indé, un peu post rock avec un son crade sur la voix et ce penchant bien plus bourrin que peuvent avoir d’autres groupes dans ce registre.
Au fur et à mesure des écoutes l’album prend en ampleur rappelant quelques vieilleries du siècle dernier et notamment une référence majeure : Jawbreaker. Dès lors que j’ai eu posé le nom dessus plus jamais elle n’a cessé de revenir.

Beach Slang serait donc le nouveau Jawbreaker. Tout du moins il tend à s’en rapprocher sur certains morceaux.

Le groupe de Philadelphie a déjà sorti deux EPs et un album (The Things We Do To Find People Who Feel Like Us) depuis 2013.

The Things We Do To Find People Who Feel Like Us a une structure que d’autres groupes adoptent aussi, à savoir un titre mélodique alterné avec un morceau bien plus bourrin. La formule fonctionne et permet d’entrevoir les deux facettes du groupe.
Le plus déroutant dans les premières écoutes est d’entendre l’effet fuzz apposé sur la voix, je ne suis pas trop fan de ça, j’ai l’impression que le chanteur veut se cacher derrière mais l’effet s’estompe avec le temps et au final ça passe plutôt bien, rajoutant de l’ampleur et un côté puissant aux mélodies.

Ainsi Future Mixtape For The Art Kids démarre comme du Jawbreaker, comme A boat même, le premier morceau que j’ai écouté du groupe de San Francisco. Le chant est ici plus crade et méchant mais on retrouve le même goût pour trouver de petites mélodies habiles et prenantes. Les titres sont courts et certains envoient même plutôt bien (Atom Bomb) quand d’autres se veulent plus planants et aériens (Hot Tramps ou Young Hearts). Le titre phare Punks in a disco bar est un morceau qui laisse une ouverture plus grande que le reste de l’album, la voix a moins d’effet et les mélodies plus accessibles. Art Damage me rappelle aussi Second Rate, l’atmosphère, les guitares…
Au final les morceaux déroulent à grande vitesse (30 minutes) et c’est un gage de qualité que de dire qu’il est passé trop rapidement.

Je découvre donc Beach Slang par ce nouvel et deuxième album et je dois avouer que je l’apprécie plutôt il me rappelle la scène des années 90-2000 que j’appréciais particulièrement et me donne envie de me replonger dedans.

Morceau préféré :           Future mixtape for the art kids

http://beachslang.com/