GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR - Lucifer Towers
Constellation
9 sur 10
Groupe culte s'il en est, grand manitou du post-rock, GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR signe déjà son retour deux ans après Asunder, Sweet and Other Distress. Car le collectif canadien nous avait habitués au long silence au cours des années 2000. Il semblerait qu'il soit devenu plus prolifique depuis cinq ans.
Groupe culte s'il en est, grand manitou du post-rock, GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR signe déjà son retour deux ans après Asunder, Sweet and Other Distress. Car le collectif canadien nous avait habitués au long silence au cours des années 2000. Il semblerait qu'il soit devenu plus prolifique depuis cinq ans.
Le nouvel album "Lucifer Towers" est
relativement court pour le genre (une quarantaine de minutes) et repose sur
quatre pièces bien distinctes. Le son et le savoir-faire du groupe n'ont pas
fondamentalement changé. Il mélange toujours à merveille cordes, lentes montées
de guitares, mélodies répétitives, le tout dans une ambiance de plus en plus
symphonique. Les Montréalais ont peut-être
épuré un peu plus leur musique, les collages sonores ayant par exemple disparu
de leurs dernières productions.
L'album s'ouvre sur un
bourdonnement de cordes et de sons dissonants. Très cinématographique,
l'ambiance est angoissante. Arrivent ensuite les cuivres, puis un riff de
guitare entêtant et la batterie. Ce morceau d'ouverture "Undoing a lucifer tower" est une
réussite. Le thème mélodique de ce premier titre reviendra d'ailleurs dans le
suivant, le long (15 minutes) et envoutant "Boss
Hang" qui dispose d'une structure
inversée. Un premier temps met en avant la guitare saturée et la lourde
batterie, toute la puissance Godspeed est ici déployée. S'ensuit une légère
accalmie avec des cordes un peu glauques. Tout en crescendo, le titre se
poursuit avant un final en apothéose. Un véritable déluge sonore dont le
collectif canadien s'est fait la marque de fabrique. Le troisième morceau,
"Fam/famine", entre
musique de chambre et drone, ressemble plus à un intermède avec son violon
sensible. Le thème musical, véritable gimmick sur cet album, réapparait à la
fin. Sans doute une petite pause avant la dernière pièce de choix "Anthem for no state". Cette dernière
débute en douceur et délicatesse avec une ligne de violon émouvante. Après
quelques minutes, une rupture s'opère, le titre prend une légère sonorité
western, devient plus noise, la machine GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR se met en
branle. Tous les instruments (guitares, batterie, cordes) sont au diapason.
Après tant d'années d'exercice, la magie opère toujours
chez les Canadiens. Ils viennent sans doute de signer l'un des meilleurs albums
post-rock de l'année avec les Français de L'EFFONDRAS.
Une
chronique de Mr Caribou
Morceau préféré : Boss hang
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