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vendredi 25 mars 2022

SUPERMUNK – All you need is air

 


SUPERMUNK – All you need is air

Kicking records / Monster zero records /  Des gens de l’occident / Paranoia / Blackout Prod

 

Cela fait déjà 10 ans que Supermunk existe. Né des cendres d’Anita Babyface and the Tasty Poneys le groupe a déjà sorti un superbe EP et un premier album du même acabit.

 

Supermunk, dans cet album, un peu plus même que dans les précédentes productions c’est un groupe de punkrock qui envoie des mélodies pop par paquets de douze. Effectivement le point fort du groupe c’est de réussir à créer des chansons qui donnent envie qu’on les chante comme sur Master Procrastinator qui révèle un petit côté Weezer. Le groupe s’appuie sur la magnifique voix de Forest, je n’insiste pas dessus car je le fais à chaque album dans lequel il chante mais c’est un gros point fort. Le trio sait accélérer comme sur Two Faced One ou Bicyclist mais c’est sur les morceaux en mid-tempo que je le trouve le meilleur.

 

J’aime bien les riffs saccadés de Call Me The Devil et je dois aussi de mettre en avant le super jeu de Bazile à la batterie, toujours aussi bon. Quarantined me fait penser à Not Scientists, avec des sonorités et surtout une rythmique très New Wave. Et le dernier morceau, The best thing I could find, se révèle aussi succulent de part sa rythmique et ses riffs. On se laisse vite ensuite happer par les autres titres comme Nuclear Blast ou Crayons and pens.

 

Un bel album pour un groupe qui arrive à mixer à la perfection punkrock et belles mélodies pop. C’est bien fait, ça marche parfaitement et cet album est une nouvelle fois une belle réussite.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://m.facebook.com/supermunk

https://supermunk.bandcamp.com/

https://www.kickingrecords.com/c/Label/SUPERMUNK/SUPERMUNK-All-You-need-is-air-p366.html

mercredi 21 mars 2018

DANI LLAMAS – Dead Labor




DANI LLAMAS – Dead Labor
Kicking Records / GPS Prod / Blackout Prod
9/10

Cela fait près de 9 ans que Dani Llamas s’est lancé dans une carrière solo en parallèle des GAS Drummers dont il est le guitariste et chanteur. Il s’agit ici de son troisième album dont le titre vient d’une citation de Karl Marx, ce qui laisse peu de doutes sur les préférences politiques de notre ami espagnol.

Je découvre le projet de Dani avec cet album, n’ayant pas pour référence les productions précédentes mais je trouve sa folk jolie, douce et mélancolique, elle s’éloigne parfois pour sonner plus américaine, ce que l’on appelle Americana à la manière un peu de Greg Graffin sur certains titres.

Never Panic, The Wild and The Brave et Atlas me font penser aux morceaux de Billy The Kill sur son deuxième album, musicalement les deux artistes sont assez proches avec une même sensibilité. Quant à Bonfire il a de vagues airs de David Bowie. Les neuf morceaux qui composent Dead Labor sont tous vraiment très bons, variés et je ne saurais trouver de défaut à cet album si ce n’est un titre au-dessus des autres peut-être.

Au final c’est un album touchant, sensible qui ravira tous ceux qui aiment découvrir les projets solos de pointures de la scène punkrock. Rares sont ces albums qui ne tiennent pas la route, ce sont au contraire souvent de superbes moments de douceur et de mélodies, Dead Labor de Dani Llamas ne déroge pas à la règle.


"Capital is dead labor, which, vampire-like, lives only by sucking living labor, and lives the more, the more labor it sucks." - Karl Marx



J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   Come In Harms Way



mardi 25 avril 2017

WHALES AT THE CROSSROADS – Sea turns to red (EP)



WHALES AT THE CROSSROADS – Sea turns to red (EP)
Blackout Prod
4.5/5

J’adore la pochette de ce 5 titres, juste magnifique, tout comme le logo du groupe. On le sent dans une démarche de produit de qualité et pour le côté visuel c’est réussi. Derrière ce nom bien mystérieux se cache un groupe d’Epinal qui joue du stoner et que l’on sent influencé par Fu Manchu et Red Fang mais avec un soupçon de background punk indé derrière. On retrouve d’ailleurs Nico, chanteur et guitariste, qui officiait auparavant dans The Early Grave, un très bon groupe indie.

 5 titres qui nous plongent dans une atmosphère prenante, avec un gros son pris dans des boucles de mélodies avec des guitares incisives. On ressent certes les influences précitées mais le groupe a assez de personnalité pour apporter sa touche, de ce fait Cold Steel est un joli mélange de stoner et de rock indie. J’aime la puissance exprimée mais aussi l’immersion qui nous est offerte. Pour sûre elle doit être d’autant plus captivante en live.

Un court mais intense Ep qui annonce l’arrivée d’un groupe prometteur à suivre évidemment de près.

J. NeWSovski





mercredi 22 mars 2017

BURIED OPTION - Share Once More (EP)



BURIED OPTION  - Share Once More (EP)
Opposite Prod / Chanmax records / Urgence Disk Records / Blackout Prod / Frisbee Records / Temple Garden Records
3.5/5

Cela fait désormais plus de 4 ans que Buried Option s’est formé et, petit à petit, pas après pas, le groupe grandit et propose un punkrock indie de plus en plus inspiré et personnel.

Ce nouvel EP, leur 3ème, vient confirmer cette tendance avec trois titres qui rappellent des pointures telles que Sexypop, Shaggy Hound, ou plus directement les grands frères de Gravity Slaves et Baxters d’Orléans aussi, je pense notamment à l’excellent morceau Snack Toys dont on avait pu découvrir le clip il y a quelques semaines. Les mélodies y sont poussées, on prend le temps de les développer, le chant se pose dessus subtilement, c’est le cas aussi sur la superbe Don’t mess with Michigan.

Les Orléanais s’attaquent aussi au monument Fugazi en reprenant I’m so tired issu de Instrument. Même si le son manque de pêche et paraît parfois étouffé il n’en demeure pas moins que les morceaux sont bons et accrocheurs, en tant que fan de ce courant depuis les illustres Keneda et autres Shaggy Hound je ne peux qu’apprécier la progression de Buried Option.

Vivement la suite.

J. NeWSovski





vendredi 4 mars 2016

WOODSON - Fieldhouse (ep)



WOODSON - Fieldhouse (ep)
 Blackout Prod / Emergence rds / Paranoïa / Red Plane Rds / HSSK

C'est désormais officiel, l'époque est au retour aux années 90. Ce qui n'est pas pour me déplaire car si je regarde 20 ans en arrière les années 95 et 96 sont parmi celles qui ont enfanté le plus d'albums chers à mon cœur. Et force est de constater que dans de nombreux styles (rock indé, punkrock, émo, grunge et même trip-hop...) on est en plein revival.

Woodson joue donc du bon émo-punk comme on en faisait à l'époque. Et c'est revendiqué, leur influences viennent de là et ça se sent. Moi aussi j'ai adoré cette période et j'ai aussi les même références. Du coup j'apprécie pleinement ce 6 titres. Woodson possède l'énergie du punk et le sens de la mélodie de l'émo. Et sur plusieurs titres le trio Rouennais me fait beaucoup penser à Sixpack, un joli talent pour l'écriture (Headache). On ressent aussi du Seven Hate, dont le groupe revendique l'influence, sur un morceau comme Time to move, du Seven Hate de l'époque Matching The Profile plus posé et mature et moins fou et skate punk qu'à l'époque Budded.

Je trouve par contre le son pas toujours bien équilibré notamment sur la voix pas vraiment mise en valeur. C'est un peu dommage.

Ce deuxième fait aussi suite à une collaboration avec The Early Grave pour un split, autre groupe talentueux aussi sur lequel il est important de jeter une oreille.

Woodson et son Fieldhouse est donc fortement recommandé à tout fan de LA grande scène émo française d'il y a 15-20 ans.








mercredi 14 octobre 2015

Fire Walks With Me - A Tribute To Burning Heads


Fire Walks With Me - A Tribute To Burning Heads
Kicking Records - PP&M - Buzz Off - Blackout Prod
9/10
Je ne vais pas commencer par ce sombre principe des Tribute qui, en général, ne touchent que les groupes qui ont arrêté car cette idée de rendre hommage aux Burning Heads est une excellente idée et même plus encore une excitante idée.

La pochette rappelle directement le premier album éponyme des Orléanais, et au final c'est normal car cet album est en fait un tribute au premier album des Burning et non pas à l'ensemble de leur carrière. Petite déception pour moi car ce n'est pas mon préféré, peut être tout simplement parce que j'ai découvert le groupe avec Dive, que j'adore toujours autant. Mais c'est une question de timing, ceux qui ont connu le groupe à son tout début adorent cet album, mon frangin me parle toujours des concerts où les BH faisaient les premières parties de Noir Désir et cet album est son préféré sans contestation possible.

Mais ce tribute est donc pour moi un excellent moyen de me replonger dedans. Pour l'anecdote il était sorti sur FNAC records à l'époque... Et sans vouloir me replonger dans les arcanes du net il ne doit pas y avoir beaucoup de références sur Fnac Records...

Bon autant le dire tout de suite, il y a du beau monde sur ce disque dont pas mal gravite autour des vétérans. Tout d'abord Ravi qui a la lourde tâche de commencer mais qui reprend parfaitement In My Head, un titre emblématique, les Gravity Slaves, d'Orléans aussi, reprennent Once Again et Les Sleepers, sortis de leur sommeil (si ce jeu de mots de bas étage est accepté) reprennent Rain de bien belle manière. Les Dirty Fonzy amènent leur touche d'originalité avec une version très Opposite de Brave New World et c'est une version aboutie et passionnante. Forest Pooky s'attaque à un titre emblématique Making Plans For Nigel qui est aussi une reprise de XTC, dans son style propre, c'est une version revisitée bien sûr et c'est une très belle version. Bien entendu on devait retrouver soit High Tone soit Alif Sound System dans ce tribute et ce sont les premiers qui s'y collent avec un Blind planant et aérien. Il y a deux autres titres qui reviennent aussi régulièrement en concert c'est évidemment Hey You que The Rebel Assholes reprennent, une nouvelle fois, car la version était déjà présente sur l'excellent EP Follow The Line et l'autre titre c'est Go Away que reprennent les Copenhagen, que je découvre ici,  avec une version déroutante.
J'ai oublié de parler des titres des Flying Donuts, Uncommonmenfrommars, Dissidence Radio ou Dead Pop Club et les autres mais leurs versions sont tout aussi intéressantes. Arrive la fin et je me rends compte à quel point j'apprécie vraiment cet album et que l'heure est arrivée de le sortir du placard.


Ce Fire Walks With Me aura peut être je l'espère une suite car de bons albums à reprendre, les Burning Heads en ont quelques uns dans les valises... et ce serait sympa de voir les "vieux potes" (Nra, The Adolescents, Marshes, Seven Hate...) reprendre aussi quelques titres.



samedi 28 juin 2014

The Early Grave - be here before you disappear


The Early Grave - be here before you disappear
Delete your favorite records / José records / Blackout Prod /AMT
8/10
Jeune groupe d'Epinal The Early Grave joue un subtil mélange entre punkrock, rock  à grosses guitares et powerpop, il rappelle aussi bien les voisins de Flying Donuts que RAVI ou encore Second Rate. En fait le groupe fait preuve de beaucoup de talent lorsqu'il s'agit de composer de belles mélodies au point que les 9 titres de ce court album passent très rapidement. Jamais le groupe ne part dans les extrêmes : jamais trop punk ou trop rapide et de l'autre coté c'est certes mélodique et parfois pop mais sans jamais devenir trop mièvre ou trop facile. The Early Grave navigue au milieu. Et il navigue bien.
Le duo 8 hours a day et good as you débute ce mix entre album et EP avec un punkrock mélodique plutôt frais. La batterie est joueuse et on sent que le groupe maîtrise bien les ficelles du style. les deux morceaux se complètent et s'enchaînent si bien que lors des premières écoutes je n'avais pas remarqué que j'étais passé au second morceau. Just get used to it se révèle plus nerveux avec des chœurs plus agressifs et j'aime aussi le titre  Running out of time le plus mélodique peut être aux accents de Samiam si l'on excepte les chœurs un peu trop rugueux. Boxes est le morceau qui me plait le plus. J'aime les mélodies dessus, le refrain pop / college rock et le jeu de batterie bien senti

La pochette est belle et semble, si je l'observe bien, représenter un vieil appareil polaroïd, le digipack est joli aussi. Voici donc 9 titres pour un bon album qui révèle ici un groupe prometteur sur lequel il faudra compter à l'avenir.

Mon titre préféré:           Boxes