FRAGILE –
Big big smile
Le Cèpe
Records
Cette année,
à nouveau, la scène angevine nous offre de belles pépites. A peine un mois après
la sortie de l’excellent Real Sensations, le coup d’éclat des
jeunes prodiges de Rest Up, voilà qu’arrive le premier véritable album
de FRAGILE. Sur le même label que son cadet, le Cèpe Records. Fragile
quitte donc le confort quasi-familial de Nineteen Something pour s’émanciper.
Et force est de constater que le jeune groupe angevin n’a pas pris les choses à
la légère car tout y est calculé, mesuré et réfléchi. Pour couper court à cette
chronique je pourrais tout de suite dire que Big Big Smile est
tout simplement l’un des tout meilleurs albums sortis cette année, l’un des
plus aboutis. Et ce en toute objectivité.
La
présentation sera assez courte, on connait l’histoire, le groupe s’est formé
pendant le confinement. Les cinq jouaient dans d’autres groupes : Wild
Fox, Scuffles, LANE, Dog for friends. Ils montent le
groupe pour se faire plaisir et jouer ensemble. Pour tourner ils enregistrent
un mini album qui va se révéler être la surprise de l’année et leur ouvrir
toutes les portes des salles de France. Et c’est sur scène, encore plus, que le
groupe se forge une belle réputation.
Pour lui
donner une suite le groupe angevin s’est attaché les services de Camille
Belin, chanteur guitariste de Daria que l’on retrouve aussi derrière
les fûts de Do Not Machine et LANE. Ce dernier sortait de la
réalisation de Fall Not l’excellent dernier album de Daria et on
lui doit aussi le premier album de The Flickers. Amoureux d’Angers,
le groupe s’est enfermé dans les studios du Chabada pour enregistrer ses
dix titres.
L’artwork a
été confié à Éloïse Rabaté dans un style qui rappelle Edward Hopper,
c’est joli et feutré. Tout comme la belle et longue introduction (The Lowdown),
sorte de nuage vaporeux que l’on traverse pour découvrir l’album avec Santander, mélange de punkrock et d’émo
hardcore façon Touché Amoré ou La Dispute. Le
quintet amène une vraie touche mélodique, un peu pop, bien sentie. Celebrate est aussi un tube en puissance
qui se joue des styles, très dansant, il permet de mettre en avant l’évolution dans
le chant de Baptiste qui ne s’arrache plus la voix comme sur about
going home, il a su trouver un juste équilibre entre puissance et
mélodie. Cela se ressent aussi fortement sur Little
Things, l’un des morceaux les
plus touchants de l’album. Un autre grand tube de Big Big Smile
est A reason Why, subtil jeu
entre mélodies pop et sonorités punk-noise. Mais pour moi le meilleur morceau
reste Wallflower, déjà joué
sur scène depuis dès mois, il révélait une efficacité impressionnante. Avec son
intro chanté par Josic, il met en avant la touche Fragile :
mélodies imparables, puissance sur le refrain avec des phrases fédératrices. C’est
pour moi leur morceau le plus représentatif, peut-être aussi le plus abouti et,
sur scène, le plus intense assurément.
On notera
aussi Tiny Ghosts and
disco lights et afterglow,
tous deux très bons et puissants dans l’intensité. Puis l’album se referme sur Wide Awake, douce ballade acoustique, osée
mais pertinente.
FRAGILE
ne fait pas que confirmer ses promesses mais s’impose désormais comme un incontournable.
Big Big Smileest un album réfléchi avec une belle petite collection de tubes d’émo-post-hardcore.
Un album à écouter en boucle et savourer sur scène.
J. NeWSovski
https://fragileangers.bandcamp.com/album/big-big-smile
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